Découvrez le château de Preussisch Eylau

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Le château de Preussisch Eylau est un château de l’Ordre Teutonique construit en 1325 et situé à Bagralionovsk, près de Kaliningrad. Il a reçu le statut de site du patrimoine culturel d’importance régionale par décret du gouvernement de Kaliningrad le 23 mars 2007. Le 11 octobre 2022, il a été vendu 7,6 millions de roubles à la société “GreenArtDevelopment” quatre ans après sa mise en vente. aux enchères

Авторство: ИМгорь. Собственная работа, CC BY-SA 3.0,

Dans les documents historiques, la première mention du château se produit en 1326, où il est appelé “Ile”, dans les archives de 1342  le nom mentionné est “Iladia”, en 1400 il s’appelle “Preissish-Ilov” (Preussisch-eylau). nom qui lui est resté.

Le grand maître de l’Ordre Teutonique Werner von Orseln ordonna la construction du château d’Ile en 1325. Le but principal de la forteresse était de protéger la capitale de la région Krulevets (Koenigsberg) du sud. Le commandant de Balga, maître Arnold von Eilenstein a supervisé la construction du château de Preussisch Eylau, qui à l’origine a été réalisé en pierres et en briques sur le site de la forteresse prussienne de Sutvrit. 

 Un barrage avec un moulin a été construit, le niveau de l’eau est monté et le château s’est retrouvé sur une île. En 1330, une fortification en pierre de forme carrée de 41 m x 43 m a été édifiée, entourée de douves, d’une porte herse, d’une tour et d’un pont-levis. Un grand forburg de 120 x 140 mètres, qui était entouré de ses propres douves et d’un mur de forteresse de 1,6 mètre d’épaisseur avec un passage défensif, a été attaché à la fortification du côté est. Il y avait des écuries, une brasserie, des locaux pour les soldats de l’ordre, des ateliers de fabrication d’armes, une boulangerie, et d’autres dépendances.  

The first settlements on the site of Tapiau are hundreds of years old.
By Sendker -, CC BY-SA 3.0,

L’entrée principale de la citadelle du château Preussisch-Eylau se trouvait dans l’aile est du forburg. La chapelle du château qui était un attribut obligatoire d’un château d’ordre typique se trouvait dans l’aile sud, et une tour sanitaire se trouvait dans la partie nord. 

Le premier étage était occupé par des dépendances, dont la cuisine, située sous le réfectoire, et des pièces de service. Au deuxième étage de l’aile ouest se trouvaient le logement et la résidence des frères de l’ordre, qui comprenait un réfectoire, une salle de réunion, les chambres des moines et les chambres occupées par le régisseur du château. Le troisième étage remplissait des fonctions défensives et était équipé d’un passage militaire et de meurtrières. Il y avait aussi une petite tour de guet ronde dans le coin nord-est. Pour avoir un accès facile à l’eau il y avait un puits dans la cour du château.

Jusqu’en 1347 le château de Preussisch Eylau fut la résidence de l’Ordre Pfleger, puis il abrita l’administration du Kammerat, appartenant à la commanderie de Balga. 

En 1400, après avoir été frappé par la foudre, toutes les parties en bois du château ont brûlé. Puis le château de Preussisch Eylau passa au Grand Maître de l’Ordre Teutonique Heinrich von Plauen pour le service militaire en 1429.

Reconstruction of the plan of the original Tapiau castle complex. 
/Photo: mif-mira.ru

Le château de Preussisch Eylau a été capturé et partiellement endommagé par la population rebelle en 1454 mais il a été repris la même année et les dégâts ont été réparés.

Il a encore été attaqué en mai 1455 par une armée alliée à la Pologne qui n’est pas parvenue à s’en emparer alors que la garnison protégeant le château n’était composée que de deux douzaines de chevaliers et de soixante miliciens. Un siège n’a pas non plus réussi puisque de l’aide a été envoyée au château et que l’armée alliée à la Pologne a été vaincue.

Il y eut une autre tentative infructueuse de prendre le château en octobre 1455.

Le château de Preussisch Eylau et les terres environnantes ont été transférés à Heinrich Reuss von Plauen pour une utilisation à vie en 1492.

Plus de 4000 mercenaires polonais attaquèrent à nouveau le château en 1519, mais la garnison du château dirigée par le chevalier Friedrich Truchses Weltburg et le commandant de Courlande Firike repoussa les attaques successives.

Le château devint la résidence du domaine départemental de Hauptmann Preussisch Eylau en 1525 après une réforme et l’abolition de l’Ordre Teutonique. Puis il reçut les droits de la ville en 1585, et en 1587 ses armoiries.

À la fin du XVIIIe siècle, le château avait perdu sa vocation et une partie de son bâtiment a été démontée et utilisée pour construire de nouvelles structures. 

Un incendie a endommagé le château de Preussisch Eylau en 1802 mais il ne fut pas restauré et le Forburg fut utilisé à des fins économiques. En 1814, il a été acheté par Heinrich Sigismund Valentini qui a construit une nouvelle maison à un kilomètre au nord-ouest du château après que le château ai commencé à s’effondrer dû à l’absence d’une partie du toit.

En 1831, un nouveau manoir Henrettenhof a été construit dans le style néoclassique. Il se trouve sur les fondations du fort de la forteresse Preussisch Eylau entre l’aile est, et la grange.

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L’ancien manoir situé sur le territoire du château de Preussisch Eylau a été donné au magistrat de la ville de Preussisch-Eylau en 1932, et cette même année un musée couvrant la période de l’histoire de la région de l’âge de pierre aux événements de la Première Guerre mondiale y a été ouvert. Malheureusement, dans la période d’après-guerre, le bâtiment a été complètement démantelé.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château n’a pas été gravement endommagé, et les quartiers d’habitation ont été utilisés jusqu’au début des années 1960. 

Le château de Preussisch Eylau et le forburg ont été transférés à l’union des consommateurs du district en 1961 et ont été utilisés comme entrepôts. 

En 1964, les bâtiments du château et le forburg ont été examinés par des employés des ateliers centraux scientifiques et de restauration du ministère de la Culture de l’URSS. L’état du château était très mauvais, car il n’a jamais été réparé après la guerre. 

Un stand de tir a été construit à l’emplacement de l’aile ouest, qui a été démolie dans les années 1990. Dans le forburg survivant, le toit a commencé à s’effondrer à cause de chevrons pourris, des trous sont apparus en 1989 et en août 1990, la partie centrale a brûlé. 

Au début des années 1990, il a été décidé de transformer le forburg en hôtel avec bar, mais l’idée a été abandonné.

Le 5 juin 2016, un incendie s’est déclaré dans le château, détruisant une partie de la toiture.

Le 29 août 2018, les autorités régionales ont tenté de vendre le château lors d’une vente aux enchères, mais elles n’y sont pas parvenues.

Ils ont de nouveau tenté de vendre le bâtiment en 2020, mais n’ont pas trouvé d’acheteur. Enfin, le château a été vendu pour 7,6 millions de roubles lors de la vente aux enchères de la société GreenArt Development en 2022. «GreenArtDevelopment» est enregistré à Saint-Pétersbourg et est engagé dans la location et la gestion immobilière.

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Discover the Preussisch Eylau Castle

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The Preussisch Eylau Castle is a castle of the Teutonic Order built in 1325 and located in Bagralionovsk, near Kaliningrad. It received the status of a cultural heritage site of regional significance by decree of the Government of the Kaliningrad on March 23, 2007. On October 11, 2022, it was sold 7.6 million rubles to the company “GreenArtDevelopment” four years after it was put up for auction

Авторство: ИМгорь. Собственная работа, CC BY-SA 3.0,

In historical documents, the first mention of the castle occurs in 1326, where it is called “Ile”, in the records of 1342 the name mentioned is “Iladia”, in 1400 the name changes once again and it becomes “Preissish-Ilov” (Preussisch-eylau), name which stuck.

The grand master of the Teutonic Order Werner von Orseln ordered the construction of Ile Castle in 1325. The main purpose of the fortress was to protect the capital of the region Krulevets (Koenigsberg) from the south. Balga Commander, master Arnold von Eilenstein supervised the construction of the Preussisch Eylau Castle, which was originally carried out from stones and brick on the site of the Prussian fortress of Sutvrit. 

 A dam with a mill was built, the water level rose and the castle ended up on an island. In 1330, a square-shaped stone fortification of 41 m x 43 m was built, surrounded by a moat, a portcullis gate, a tower and a drawbridge. A large forburg of ​​120 x 140 meters, which was surrounded by its own moat and a fortress wall, 1.6 meters thick with a defensive passage, was attached to the fortification on the eastern side. There were stables, a brewery, premises for the soldiers of the order, workshops for the manufacture of weapons, a bakery, and other outbuildings.  

The first settlements on the site of Tapiau are hundreds of years old.
By Sendker -, CC BY-SA 3.0,

The main entrance to the castle citadel Preussisch-Eylau  was in the eastern wing from the forburg. The castle chapel which was an obligatory attribute of a typical order castle was in the southern wing, and a sanitary tower could be found in the northern part. 

The first floor was occupied by outbuildings, including the kitchen, which was located under the refectory, and utility rooms. On the second floor of the western wing was the accommodation and residence of the brothers of the order, which included a refectory, a meeting room, the bedrooms of the monks and the chambers that were occupied by the manager of the castle. The third floor, performed defensive functions and was equipped with a military passage and loopholes. There was also a small round watchtower in the northeast corner. To have an easy access to water there was a well in the castle courtyard.

Until 1347 the Preussisch Eylau castle was the residence of the order pfleger, then it housed the administration of the kammerat, belonging to the Balga commandery. 

In 1400, after being struck by lightning all wooden parts of the castle burned down. The Preussisch Eylau castle passed to the Grand Master of the Teutonic Order Heinrich von Plauen for military service in 1429.

Reconstruction of the plan of the original Tapiau castle complex. 
/Photo: mif-mira.ru

The Preussisch Eylau castle was captured and partially damaged by the rebellious population in 1454 but it was returned that same year and the damages were repaired.

It came under attack in May 1455 by a Polish-allied army which was unable to capture it even though the garnison protecting the castle was only composed of two dozen knights and sixty militias. A siege didn’t pan out neither since help was sent to the castle and the Polish-allied army was defeated.

There was another unsuccessful attempt to take the castle in October 1455.

The Preussisch Eylau castle and surrounding lands were transferred to Heinrich Reuss von Plauen for life use in 1492.

More than 4000 Polish mercenaries again repeatedly attacked the castle in 1519, but the castle garrison which was led by the knight Friedrich Truchses Weltburg and the Courland commander Firike repelled the successive attacks.

The castle became the residence of the departmental estate of Hauptmann Preussisch Eylau in 1525 after a reformation and the abolition of the Teutonic Order. Then it received city rights on 1585, and in 1587 its coat of arms.

By the end of the 18th century, the castle had lost its purpose and part of its building were disassembled and used to built new structures.

A fire damaged the Preussisch Eylau castle in 1802 but it was not restored and the Forburg was used for economic purposes. In 1814, it was bough by Heinrich Sigismund Valentini who built a new house a kilometer northwest of the castle after the castle began to collapse because of lack of part of the roof.

In 1831 a new Henrettenhof manor was built in the neoclassical style. It is on the foundations of the Preussisch Eylau fortress fort between the eastern wing and the barn.

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The old manor building located on the territory of the Preussisch Eylau castle was given to the city magistrate of Preussish-Eylau in 1932, and this same year a museum covering the period of the regions history from the stone age to the events of the First World War was open there. Sadly, in the post war period the building was completely dismantled.

During the Second World War , the castle was not badly damaged, and the living quarters were used until the early 1960s. 

The Preussisch Eylau castle and forburg were transferred to the district consumer union in 1961, and were used as storage facilities. 

In 1964 the buildings of the castle and forburg were examined by employees of the central scientific and restoration workshops of the USSR Ministry of Culture. The condition of the castle was very poor, as it was never repaired after the war. 

A shooting gallery was built on the site of the western wing, which was demolished in the 1990s. In the surviving forburg, the roof began to collapse because of rotten rafters, holes appeared in 1989 and in August 1990 the middle section burned down. 

In the early 1990s, a decision was made to convert the forburg into a hotel with a bar, but it was abandoned.

On June 5, 2016, a fire broke out in the castle, destroying part of the roof.

On August 29, 2018, the regional authorities tried to sell the castle at an auction, but they didn’t succeed.

They again tried to sell the building in 2020, but could not find a buyer. Finally the castle was sold for 7.6 million rubles at the auction of the GreenArt Development company in 2022. “GreenArtDevelopment” is registered in St. Petersburg and is engaged in rental and property management.

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Découvrez l’Avare (L’Avare) de Molière

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L’Avare aussi appelé L’École du mensonge est une comédie en prose et en cinq actes écrite par Molière. Elle a été performée pour la première fois le 9 septembre 1968 au théâtre du Palais Royal à Paris. Cette pièce est maintenant disponible dans notre section livres bilingues français/anglais pour votre plus grand plaisir.

Moliere
Molière

A l’époque, la compagnie de Molière était sous la protection de Louis XV. On sait que de nombreuses parties de dialogues et certains incidents sont empruntés à la comédie Aulularia de Plaute de laquelle elle s’inspire vaguement ainsi qu’aux farces italiennes contemporaines.

En fait le personnage d’Harpagon est tiré de la pièce latine Aulularia dans laquelle l’avare Euclio ne cesse de changer la cachette de son pot d’or de peur de se le faire voler, mais il a aussi créé l’histoire d’amour entre Elise et Valère d’après la même pièce . Le père comme usurier était basé sur une pièce de François le Metel de Boisrobert de 1655 intitulée “La Belle Plaideuse”. Quant au père et au fils amoureux de la même femme, l’idée est venue de la pièce de Jean Donneau de Visé de 1665 intitulée “La mère Coquette”

L’avare dont le nom est Harpagon est obsédé par la richesse qu’il a amassée et toujours prêt à économiser sur les dépenses. Le nom Harpagon est intéressant car c’est un nom adapté du grec qui signifie un crochet ou un grappin. Harpagon est un vieux veuf avec un fils et une fille qui essaie de se marier avec une jeune femme. La jeune femme est à son tour amoureuse de son fils. En même temps, Harpagon essaie d’organiser un mariage entre sa fille et un homme riche de son choix, mais sa fille est amoureuse de Valère qui est leur intendant. Puis l’or d’Harpagon est volé. La satire et la farce se fondent dans une intrigue rapide et en font une lecture intéressante et amusante.

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Il y a eu de nombreuses adaptations de la pièce du fait que l’humour de Molière ne se traduit pas très bien et nécessite une libre adaptation pour réussir dans d’autres pays. Déjà en 1670 une traduction allemande appelée Der Geizige parut à Francfort, puis en 1672 Thomas Shadwell adapta la pièce en l’appelant “The Miser” et en y ajoutant 8 nouveaux personnages. Une version encore plus populaire basée à la fois sur Plaute et Molière a été créée par Henry Fielding en 1732. La pièce a également été adaptée aux opéras italiens en 1775, 1776 et 1814. Vasily Pashkevich a basé son opéra comique du XVIIIe siècle sur cette pièce en Russie, et la première adaptation arabe a été réalisée par le Libanais Marun Al Naqqash en 1817.

Il y avait aussi de nombreuses adaptations audio et cinématographiques. À titre d’exemple, le centre Lincoln a produit un enregistrement audio de cette pièce en 1969, et un film produit et mettant en vedette Louis de Funès a été produit en 1980.

Louis de Funès

Vous pouvez trouver ce livre dans nos livres bilingues français/anglais . 

Lire le livre bilingue « The Miser » . 

Ils sont également sur notre page Littérature française disponible en français , ou en anglais .

Début de la pièce “L’Avare”

L'avare

ACTE PREMIER. ——————-
Scène première. – Valère, Élise.

  • Valère –
    Hé quoi ! charmante Élise, vous devenez mélancolique, après les obligeantes assurances que vous avez eu la bonté de me donner de votre foi ? Je vous vois soupirer, hélas ! au milieu de ma joie ! Est-ce du regret, dites-moi, de m’avoir fait heureux ? et vous repentez-vous de cet engagement où mes feux ont pu vous contraindre ?
  • Élise –
    Non, Valère, je ne puis pas me repentir de tout ce que je fais pour vous. Je m’y sens entraîner par une trop douce puissance, et je n’ai pas même la force de souhaiter que les choses ne fussent pas. Mais, a vous dire vrai, le succès me donne de l’inquiétude ; et je crains fort de vous aimer un peu plus que je ne devrais.
  • Valère –
    Eh ! que pouvez-vous craindre, Élise, dans les bontés que vous avez pour moi ?
  • Élise –
    Hélas ! cent choses à la fois : l’emportement d’un père, les reproches d’une famille, les censures du monde ; mais plus que tout, Valère, le changement de votre coeur, et cette froideur criminelle dont ceux de votre sexe payent le plus souvent les témoignages trop ardents d’un innocent amour.
  • Valère –
    Ah ! ne me faites pas ce tort, de juger de moi par les autres ! Soupçonnez-moi de tout, Élise, plutôt que de manquer à ce que je vous dois. Je vous aime trop pour cela ; et mon amour pour vous durera autant que ma vie.
  • Élise –
    Ah ! Valère, chacun tient les mêmes discours ! Tous les hommes sont semblables par les paroles ; et ce n’est que les actions qui les découvrent différents.
  • Valère –
    Puisque les seules actions font connaître ce que nous sommes, attendez donc, au moins, à juger de mon coeur par elles, et ne me cherchez point des crimes dans les injustes craintes d’une fâcheuse prévoyance. Ne m’assassinez point, je vous prie, par les sensibles coups d’un soupçon outrageux ; et donnez-moi le temps de vous convaincre, par mille et mille preuves, de l’honnêteté de mes feux.
  • Élise –
    Hélas ! qu’avec facilité on se laisse persuader par les personnes que l’on aime ! Oui, Valère, je tiens votre coeur incapable de m’abuser. Je crois que vous m’aimez d’un véritable amour, et que vous me serez fidèle : je n’en veux point du tout douter, et je retranche mon chagrin aux appréhensions du blâme qu’on pourra me donner.
  • Valère –
    Mais pourquoi cette inquiétude ?
  • Élise –
    Je n’aurais rien à craindre si tout le monde vous voyait des yeux dont je vous vois ; et je trouve en votre personne de quoi avoir raison aux choses que je fais pour vous. Mon coeur, pour sa défense, a tout votre mérite, appuyé du secours d’une reconnaissance où le ciel m’engage envers vous. Je me représente à toute heure ce péril étonnant qui commença de nous offrir aux regards l’un de l’autre ; cette générosité surprenante qui vous fit risquer votre vie, pour dérober la mienne à la fureur des ondes ; ces soins pleins de tendresse que vous me fîtes éclater après m’avoir tirée de l’eau, et les hommages assidus de cet ardent amour que ni le temps ni les difficultés n’ont rebuté, et qui, vous faisant négliger et parents et patrie, arrête vos pas en ces lieux, y tient en ma faveur votre fortune déguisée, et vous a réduit, pour me voir, à vous revêtir de l’emploi de domestique de mon père. Tout cela fait chez moi, sans doute, un merveilleux effet ; et c’en est assez, à mes yeux, pour me justifier l’engagement où j’ai pu consentir ; mais ce n’est pas assez peut-être pour le justifier aux autres, et je ne suis pas sûre qu’on entre dans mes sentiments.
  • Valère –
    De tout ce que vous avez dit, ce n’est que par mon seul amour que je prétends auprès de vous mériter quelque chose ; et quant aux scrupules que vous avez, votre père lui-même ne prend que trop de soin de vous justifier à tout le monde, et l’excès de son avarice, et la manière austère dont il vit avec ses enfants, pourraient autoriser des choses plus étranges. Pardonnez-moi, charmante Élise, si j’en parle ainsi devant vous. Vous savez que, sur ce chapitre, on n’en peut pas dire de bien. Mais enfin, si je puis, comme je l’espère, retrouver mes parents, nous n’aurons pas beaucoup de peine à nous les rendre favorables. J’en attends des nouvelles avec impatience, et j’en irai chercher moi-même, si elles tardent à venir.
  • Élise –
    Ah! Valère, ne bougez d’ici, je vous prie, et songez seulement à vous bien mettre dans l’esprit de mon père.
  • Valère –
    Vous voyez comme je m’y prends, et les adroites complaisances qu’il m’a fallu mettre en usage pour m’introduire à son service ; sous quel masque de sympathie et de rapports de sentiments je me déguise pour lui plaire, et quel personnage je joue tous les jours avec lui, afin d’acquérir sa tendresse. J’y fais des progrès admirables ; et j’éprouve que, pour gagner les hommes, il n’est point de meilleure voie que de se parer à leurs yeux de leurs inclinations, que de donner dans leurs maximes, encenser leurs défauts, et applaudir à ce qu’ils font. On n’a que faire d’avoir peur de trop charger la complaisance ; et la manière dont on les joue a beau être visible, les plus fins toujours sont de grandes dupes du côté de la flatterie, et il n’y a rien de si impertinent et de si ridicule qu’on ne fasse avaler, lorsqu’on l’assaisonne en louanges. La sincérité souffre un peu au métier que je fais ; mais, quand on a besoin des hommes, il faut bien s’ajuster à eux, et puisqu’on ne saurait les gagner que par là, ce n’est pas la faute de ceux qui flattent, mais de ceux qui veulent être flattés.
  • Élise –
    Mais que ne tâchez-vous aussi de gagner l’appui de mon frère, en cas que la servante s’avisât de révéler notre secret ?
  • Valère –
    On ne peut pas ménager l’un et l’autre ; et l’esprit du père et celui du fils sont des choses si opposées, qu’il est difficile d’accommoder ces deux confidences ensemble. Mais vous, de votre part, agissez auprès de votre frère, et servez-vous de l’amitié qui est entre vous deux pour le jeter dans nos intérêts. Il vient. Je me retire. Prenez ce temps pour lui parler, et ne lui découvrez de notre affaire que ce que vous jugerez à propos.
  • Élise –
    Je ne sais si j’aurai la force de lui faire cette confidence.
Vous pouvez trouver ce livre dans nos livres bilingues français/anglais . 

Lire le livre bilingue « The Miser » . 

Ils sont également sur notre page Littérature française disponible en français , ou en anglais .

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Discover the Miser (L’Avare) by Molière

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The Miser also called The School for lies is a five-act comedy in prose written by Molière which was first performed on September 9, 1968 in the theater of the Palais Royal in Paris. This play is now available in our French/English bilingual book section for your pleasure.

Moliere
Molière

At the time, the Molière’s company was under the protection of Louis XV. We know that many scraps of dialogue and incidents are borrowed from the comedy Aulularia by Plautus on which it is loosely based as well as from contemporary Italian farces.

Actually the character of Harpagon is drawn from the latin play Aulularia in which the miser Euclio keeps changing the hiding place of his pot of gold out of fear of having it stolen but he also created the love affair between Elise and Valère based on the same play. The father as usurer was based on a play of Francois le Metel de Boisrobert of 1655 called “La Belle Plaideuse” . As for the father and son in love with the same woman, the idea came from the play of Jean Donneau de Visé of 1665 called “La mère Coquette”

The miser whose name is Harpagon is obsessed with the wealth he has amassed and always ready to save on expenses. The name Harpagon is interesting as it is a name adapted from the Greek which means a hook or grappling iron. Harpagon is an old widower with a son and daughter trying to arrange a marriage for himself with a young woman. The young woman in turn is in love with his son. At the same time Harpagon tries to arrange a wedding between his daughter to a wealthy man of his choosing, but his daughter is in love with Valere who is their steward. Then Harpagon’s gold is stolen. Satire and farce blend in a fast plot and make an interesting in amusing reading.

They were many adaptation of the play due to the fact that Moliere humor doesn’t translate very well and require free adaptation to succeed in other countries. Already in 1670 a German translation called Der Geizige appeared in Frankfurt, then in 1672 Thomas Shadwell adapted the play calling it “The Miser” and adding 8 new characters. An even more popular version which was based on both Plautus and Moliere was created by Henry Fielding in 1732. The play was also adapted to Italian Operas in 1775, 1776 and 1814. Vasily Pashkevich based his 18th century comic opera on this play in Russia and the first Arabic adaptation was done by the Lebanese Marun Al Naqqash in 1817.

There were also many audio and film adaptations. As example, the Lincoln center produced an audio recording of this play in 1969, and a movie produced and starring Louis de Funès was produced in 1980.

Louis de Funès

You can find this book on our French/English bilingual books page.

Read “The Miser” bilingual book.

They are also on our French Literature page available in French, or in English.

Beginning of the play”The Miser”

L'avare

ACT I.

SCENE I.——VALÈRE, ÉLISE.

Val. What, dear Élise! you grow sad after having given me such dear tokens of your love; and I see you sigh in the midst of my joy! Can you regret having made me happy? and do you repent of the engagement which my love has forced from you?

Eli. No, Valère, I do not regret what I do for you; I feel carried on by too delightful a power, and I do not even wish that things should be otherwise than they are. Yet, to tell you the truth, I am very anxious about the consequences; and I greatly fear that I love you more than I should.

Val. What can you possibly fear from the affection you have shown me?

Eli. Everything; the anger of my father, the reproaches of my family, the censure of the world, and, above all, Valère, a change in your heart! I fear that cruel coldness with which your sex so often repays the too warm proofs of an innocent love.

Val. Alas! do not wrong me thus; do not judge of me by others. Think me capable of everything, Élise, except of falling short of what I owe to you. I love you too much for that; and my love will be as lasting as my life!

Eli. Ah! Valère, all men say the same thing; all men are alike in their words; their actions only show the difference that exists between them.

Val. Then why not wait for actions, if by them alone you can judge of the truthfulness of my heart? Do not suffer your anxious fears to mislead you, and to wrong me. Do not let an unjust suspicion destroy the happiness which is to me dearer than life; but give me time to show you by a thousand proofs the sincerity of my affection.

Eli. Alas! how easily do we allow ourselves to be persuaded by those we love. I believe you, Valère; I feel sure that your heart is utterly incapable of deceiving me, that your love is sincere, and that you will ever remain faithful to me. I will no longer doubt that happiness is near. If I grieve, it will only be over the difficulties of our position, and the possible censures of the world.

Val. But why even this fear?

Eli. Oh, Valère! if everybody knew you as I do, I should not have much to fear. I find in you enough to justify all I do for you; my heart knows all your merit, and feels, moreover, bound to you by deep gratitude. How can I forget that horrible moment when we met for the first time? Your generous courage in risking your own life to save mine from the fury of the waves; your tender care afterwards; your constant attentions and your ardent love, which neither time nor difficulties can lessen! For me you neglect your parents and your country; you give up your own position in life to be a servant of my father! How can I resist the influence that all this has over me? Is it not enough to justify in my eyes my engagement to you? Yet, who knows if it will be enough to justify it in the eyes of others? and how can I feel sure that my motives will be understood?

Val. You try in vain to find merit in what I have done; it is by my love alone that I trust to deserve you. As for the scruples you feel, your father himself justifies you but too much before the world; and his avarice and the distant way in which he lives with his children might authorise stranger things still. Forgive me, my dear Élise, for speaking thus of your father before you; but you know that, unfortunately, on this subject no good can be said of him. However, if I can find my parents, as I fully hope I shall, they will soon be favourable to us. I am expecting news of them with great impatience; but if none comes I will go in search of them myself.

Eli. Oh no! Valère, do not leave me, I entreat you. Try rather to ingratiate yourself in my father’s favour.

Val. You know how much I wish it, and you can see how I set about it. You know the skilful manoeuvres I have had to use in order to introduce myself into his service; under what a mask of sympathy and conformity of tastes I disguise my own feelings to please him; and what a part I play to acquire his affection. I succeed wonderfully well, and I feel that to obtain favour with men, there are no better means than to pretend to be of their way of thinking, to fall in with their maxims, to praise their defects, and to applaud all their doings. One need not fear to overdo it, for however gross the flattery, the most cunning are easily duped; there is nothing so impertinent or ridiculous which they will not believe, provided it be well seasoned with praise. Honesty suffers, I acknowledge; but when we have need of men, we may be allowed without blame to adapt ourselves to their mode of thought; and if we have no other hope of success but through such stratagem, it is not after all the fault of those who flatter, but the fault of those who wish to be flattered.

Eli. Why do you not try also to gain my brother’s goodwill, in case the servant should betray our secret?

Val. I am afraid I cannot humour them both. The temper of the father is so different from that of the son that it would be difficult to be the confidant of both at the same time. Rather try your brother yourself; make use of the love that exists between you to enlist him in our cause. I leave you, for I see him coming. Speak to him, sound him, and see how far we can trust him.

Eli. I greatly fear I shall never have the courage to speak to him of my secret.

You can find this book in our French/English bilingual books.

Read The Miser” bilingual book.

They are also on our French Literature page available in French, or in English.

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Découvrez le tableau « Calme » de Nikolai Nikanorovich Dubovskoy

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Le tableau « Calme » (Притихло), appelé « paysages d’humeur » est l’une des œuvres les plus célèbres et les plus significatives de Nikolai Dubovskoy (Николай Дубовской). Il s’agit d’un paysage qui est une huile sur toile de 76,5 X 128 cm achevé en 1890 et appartenant aujourd’hui au Musée d’État russe de Saint-Pétersbourg. La peinture a été exposée pour la première fois à la 18ème exposition de l’Association de l’Exposition d’Art Itinérante avec un grand succès. L’empereur Alexandre III l’a immédiatement acheté, et Nikolaï Dubovskoy a dû en faire une répétition pour Pavel Tretiakov qui voulait également l’acheter. La répétition de 86 X143 cm se trouve à la Galerie d’État Tretiakov à Moscou.

Nikolai Dubovskoy - Quiet - 1890
Nikolai Dubovskoy – Quiet – 1890

Lors de la peinture du tableau «Calme», l’artiste a utilisé un croquis peint sur la côte baltique. Dans l’une de ses lettres, Nikolai Dubovskoy a écrit: « Le motif de la création de cette image était ce sentiment excitant qui a pris possession de moi à plusieurs reprises en observant la nature à un moment de silence avant un gros orage ou dans les intervalles entre deux orages, quand il est difficile de respirer, quand vous sentez votre insignifiance à l’approche des éléments. Cet état de nature – le silence avant un orage – peut être exprimé en un mot, «Calme». C’est le titre de mon tableau. »

Il y a plusieurs autres répétitions de l’auteur de la peinture. L’une de 1896, se trouve au musée d’art de Poltava. Une autre, datée de 1913-1915, appartient au musée d’art régional de Samara.

Il y a aussi une répétition d’auteur non datée qui se trouve au Musée régional des beaux-arts de Rostov, ainsi qu’au Musée national d’art de Biélorussie. Il y a une répétition intitulée « Un nuage approche » de 1912 qui se trouve au Musée Novocherkassk de l’histoire des Cosaques du Don.

La collection Musée-Réserve historique, artistique et architectural de Vladimir-Souzdal comprend également une répétition de l’huile sur toile de 69 × 112 cm des années 1890, et dans la galerie d’art régionale de Vologda, il y a une répétition de « Calme. Un nuage arrive », daté de 1912.

A cloud is coming (1912, NMIDC)
A cloud is coming (1912, NMIDC)

Une autre de 1890, également une huile sur toile de 85,6 × 133 cm est dans la collection du Zimmerli Museum de l’Université Rutgers situé à New Brunswic, New Jersey, États-Unis.

Nikolai Dubovskoy - Quiet - 1890
Quiet (1890, Zimmerli Museum, USA)

Description de la peinture

La peinture représente un paysage marin. Des nuages d’orage occupant presque toute la partie supérieure, pendent au-dessus de l’eau. Leur partie supérieure éclairée par le soleil ressemble à du coton blanc et la partie inférieure est remplie de noirceur inquiétante. 

Nikolai Dubovskoy - Quiet - 1890
Nikolai Dubovskoy – Quiet – 1890

Il n’y a pas de vent, et les nuages clairs et sombres se reflètent dans l’eau lisse et noircie.

Au loin, vous pouvez voir la bande sombre de la côte, sur laquelle se trouvent des maisons d’un village. Les cimes rouge orangé vif des arbres et des buissons, se détachant sur le fond d’une forêt sombre, soulignent la tension de l’atmosphère.

Nikolai Dubovskoy - Quiet - 1890 - part boat
Nikolai Dubovskoy – Quiet – 1890 -part boat

Si vous regardez de près, sur la surface lisse et presque brillante de l’eau, vous pouvez voir un petit bateau qui se déplace vers le rivage avec un rameur. Mais la terre est encore loin, ce qui ne peut qu’inspirer la peur chez le propriétaire de ce bateau. Il semble que ce petit navire soit tellement sans défense contre un orage qui approche qu’il est sur le point de se perdre quelque part dans les vagues de la mer.

L’état de nature tendu avant la tempête est clairement ressenti, en regardant les nuages de pluie menaçants, il semble que quelque chose de terrible est sur le point de se produire. Mais le sentiment d’impuissance d’une personne devant les éléments naturels, exprimé par Dubovsky dans le tableau « Calme », ne doit pas être pris comme son contenu principal. On ne peut pas supposer que le but de l’artiste était la glorification des éléments et son pouvoir sur les gens. En témoigne le fait que pour l’image, il n’a pas choisi la tempête elle-même, mais le moment qui la précède. Un petit bateau se dirigeant vers le rivage et s’efforçant de l’atteindre le plus rapidement possible ne souligne pas du tout l’impuissance d’une personne car nous ne savons pas si le rameur atteindra le rivage en toute sécurité, cependant, dès que nous le remarquons, nous ne pouvons que souhaiter qu’il atteigne le rivage en toute sécurité.

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Discover the painting “Quiet” by Nikolai Nikanorovich Dubovskoy

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The painting “Quiet” (Притихло), which is referred as “landscapes of mood” is one of the most famous and most significant works of Nikolai Dubovskoy (Николай Дубовской).  It is a landscape which is an oil on canvas of 76.5 X 128 cm completed in 1890 and now belonging to the State Russian Museum of Saint Petersburg. The painting was first exposed at the 18th exhibition of the Association of Traveling Art Exhibition with great success. Emperor Alexander III immediately purchased it, and Nikolai Dubovskoy had to make a copy for Pavel Tretyakov who also wanted to buy it. The copy of 86 X143 cm is in the State Tretyakov Gallery in Moscow.

Nikolai Dubovskoy - Quiet - 1890
Nikolai Dubovskoy – Quiet – 1890

When painting the painting “Quiet”, the artist used a sketch painted on the Baltic coast. In one of his letters, Nikolai Dubovskoy wrote: “The motive for creating this picture was that exciting feeling that took possession of me many times when observing nature at a moment of silence before a big thunderstorm or in the intervals between two thunderstorms, when it is difficult to breathe, when you feel your insignificance at the approach of the elements. This state in nature – the silence before a thunderstorm – can be expressed in one word, “Quiet”. This is the title of my painting.”

There are several more author’s repetitions of the painting. One from 1896, is in the Poltava Art Museum. Another one, dated 1913-1915, belongs to the Samara Regional Art Museum. 

There is also an undated author’s repetition is in the Rostov Regional Museum of Fine Arts, as well as in The National Art Museum of Belarus. There is a repetition called “A cloud is approaching” from 1912 which is in the Novocherkassk Museum of the History of the Don Cossacks. 

The collection Vladimir-Suzdal Historical, Artistic and Architectural Museum-Reserve also include a repetition of the oil on canvas of 69 × 112 cm from 1890s, and in the Vologda Regional Art Gallery there is a repetition of “Quiet. A cloud is coming”, dated 1912. 

A cloud is coming (1912, NMIDC)
A cloud is coming (1912, NMIDC)

Another one from 1890, also an oil on canvas of 85.6 × 133 cm is in the collection of the Zimmerli Museum of Rutgers University situated in New Brunswic, New Jersey, USA.

Nikolai Dubovskoy - Quiet - 1890
Quiet (1890, Zimmerli Museum, USA)

The painting depicts a seascape. Thunderclouds occupying almost the entire upper part, hang over the water. Their upper part illuminated by the sun, resembles white cotton wool, and the lower part is filled with ominous blackness. 

Nikolai Dubovskoy - Quiet - 1890
Nikolai Dubovskoy – Quiet – 1890

There is no wind, and light and dark clouds are reflected in the smooth and blackened water. 

In the distance you can see the dark strip of the coast, on which there are houses of some village. Bright orange-red crowns of trees and bushes, standing out against the background of a dark forest, emphasize the tension of the atmosphere. 

Nikolai Dubovskoy - Quiet - 1890 - part boat
Nikolai Dubovskoy – Quiet – 1890 -part boat

If you look closely, on a smooth, almost glossy surface of the water, you can see a tiny boat that is moving towards the shore with a rower. But the land is still far away, which cannot but inspire fear in the owner of this boat. It seems that this small ship is so defenseless against an approaching thunderstorm that it is about to get lost somewhere in the sea waves.

The tense state of nature before the storm is clearly felt, looking at the menacing rain clouds, it seems that something terrible is about to happen. But the feeling of a person’s helplessness in front of the natural elements, expressed by Dubovsky in the painting “Quiet”, should not be taken as its main content.  It cannot be assumed that the artist’s goal was the glorification of the elements and its power over people. This is evidenced by the fact that for the image he chose not the storm itself, but the moment preceding it. A small boat heading towards the shore and striving to reach it as quickly as possible does not at all emphasize the impotence of a person as we do not know whether the rower will reach the shore safely, however, as soon as we notice him, we cannot but wish that he reaches the shore safely.

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Histoire des chambres de Kikin

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Les chambres de Kikin sont l’un des plus anciens bâtiments de Saint-Pétersbourg. Ce bâtiment est inclus dans le registre d’État unifié des objets du patrimoine culturel de la Russie. Le manoir qui a été reconstruit plusieurs fois se trouve dans la rue Stavropolskaya entre l’ancien Institut de recherche en ingénierie de radio de Leningrad et un immeuble résidentiel construit au début de notre siècle.

Авторство: Alex ‘Florstein’ Fedorov, CC BY-SA 4.0,

C’est la seule maison d’Alexander Kikin qui existe encore de nos jours. 

Alexander Vasilyevich Kikin était un noble éminent et l’un des associés de Pierre le Grand. Il a accompagné le tsar dans la campagne d’Azov, puis est parti étudier la construction navale en Hollande. Après avoir été nommé chef de l’Amirauté de Saint-Pétersbourg en 1708, il a reçu le grade de conseiller de Pierre pour l’Amirauté en 1712.

Alexandre est devenu l’une des personnes les plus riches de Russie et a commencé à se construire un manoir. Malheureusement, lorsqu’un conflit éclata entre Pierre Ier et le tsarévitch Alexei, Kikin aida Alexei à se cacher à l’étranger et scella son propre destin. En 1718, avant que son manoir ne soit terminé, il fut placé en garde à vue, puis condamné à être roulé et il est mort d’une mort douloureuse sur le billot.

Les chambres Kikin ont été confisquées et toutes les propriétés de Kikin sont allées au trésor. Le palais d’hiver se dresse maintenant sur le deuxième terrain de Kikin.

La construction des chambres a commencé en 1714 et s’est terminée en 1720. Il est présumé que A. Schluter était l’architecte du bâtiment. Sa construction s’est déroulée en deux étapes. Initialement, la partie centrale de la maison était à deux étages et deux ailes à un étage, destinées aux besoins domestiques, la jouxtaient des deux côtés.

Les fenêtres et les portes des chambres Kikin étaient encadrées de chambranles et le toit était recouvert de tuiles plates. Le bâtiment avait des risalits latérales, qui étaient des corniches situées au centre et sur les côtés des façades. Leur caractéristique était la présence de boucles décoratives complexes, les soi-disant volutes et omoplates. Ils remplissaient non seulement des fonctions décoratives, mais aussi constructives, car ils contribuaient au renforcement du mur. Les chambres de Kikin étaient décorées d’un porche, auquel de petits escaliers menaient des deux côtés. Des balustres blancs leur donnaient un aspect spécial et solennel. Le bâtiment était orné de frontons et couronné d’un haut toit avec une fracture. La disposition interne de la structure était très similaire à la disposition des pièces du Grand Palais de Peterhof. En 1720, un second étage est construit sur les ailes latérales.

Une fois la construction des chambres terminée, la célèbre Kunstkamera et la bibliothèque de Pierre Ier ont été placées à l’intérieur où elles sont restées jusqu’en 1727.

Après l’exécution du propriétaire en 1718, la population croyait que le fantôme de Kikin errait dans la maison et peu de gens voulaient voir la collection appartenant au tsar. Le tsar recourant à la ruse, promit à tous ceux qui visitaient la Kunstkamera un verre de vodka ou une tasse de café afin de mieux faire connaitre les sciences naturelles. Cela fonctionna et l’exposition a eu de plus en plus de visiteurs.

De plus, Natalya Alekseevna, la sœur du tsar, a installé l’un des premiers théâtres de la ville dans une partie du bâtiment.

Il y a une légende bien connue qui dit qu’une fois Pierre le Grand, marchant le long des rives de la Neva, vit une branche d’arbre, qui a miraculeusement poussé dans son tronc et a décidé de construire un nouveau bâtiment pour la Kunstkamera où il a transféré sa collection en 1727.

 Dans les années 1720, les Kikin Chambers ont été reconstruites par un architecte inconnu.

En 1733, un hôpital, un bureau et le quartier général des cavaliers militaires ont été ouverts dans les Chambres de Kikin. Lors de la construction de casernes pour le régiment des cavaliers militaires à côté des chambres, qui ont été adaptées pour l’infirmerie et le bureau du régiment, FB Rastrelli a érigé un clocher avec un dôme et une croix sur la partie médiane des chambres. La Grande Salle servait alors d’église régimentaire.

Au 19ème siècle, le bâtiment a été gravement endommagé. En 1829, les chambres de Kikin sont reconstruites selon le projet d’Alexander Staubert. Il fit preuve d’une extrême négligence dans sa démarche et détruisit tout le riche décor baroque qui ornait la façade de la maison. Les pilastres ont été enlevés, la superstructure-clocher de Rastrelli a été démolie. Les murs étaient recouverts de plâtre et il a ajouté 2 pièces au bâtiment du côté du remblai. En 1874, deux escaliers symétriques ont été ajoutés au bâtiment du côté Neva.

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Pendant le siège de Leningrad, les chambres de Kikin ont été gravement endommagées par des bombes et des obus, et le bâtiment a été incendié à plusieurs reprises. Cependant, c’est à cette époque que le plâtre appliqué lors de la dernière restauration est tombé, laissant apparaître la façade d’origine du début du XVIIIe siècle.

Cela a permis de commencer à recréer les façades dans les formes de l’architecture pétrinienne. 

Immédiatement après la guerre, la mise en œuvre d’un projet ambitieux de l’architecte I. Benois a commencé à redonner aux chambres Kikin leur aspect historique. Les pilastres ont été remis à leur place, les superstructures ultérieures du bâtiment ont été démolies et des frontons ont été attachés aux chambres des deux côtés. La restauration a été achevée en 1956.

En 1979, les autorités de Saint-Pétersbourg ont transféré les chambres Kikin à l’école de musique pour enfants n ° 12. Depuis 1995, l’école a été transformée en lycée musical de Saint-Pétersbourg, qui se trouve encore aujourd’hui dans ce bâtiment.

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History of Kikin chambers

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Kikin chambers is one of the oldest building in Saint Petersburg. This building is included in the Unified State Register of Cultural Heritage Objects of Russia. The mansion which was rebuilt several times is on Stavropolskaya street between the former Leningrad Radio Engineering Research Institute and a residential building built at the beginning of our century.

Авторство: Alex ‘Florstein’ Fedorov, CC BY-SA 4.0,

It is the only house of Alexander Kikin that still exist nowadays.

Alexander Vasilyevich Kikin was a proeminent nobleman and one of the associates of Peter the Great. He accompanied the tsar in the Azov campaign, then went to study shipbuilding in Hollands. After having been appointed head of the Saint Petersburg Admiralty in 1708, he was awarded the rank of Peter’s adviser for the Admiralty in 1712.

Alexander became one of the richest person in Russia and began to build himself a mansion. Sadly when a conflict arose between Peter I and Tsarevich Alexei, Kikin helped Alexei hide abroad sealing his own fate. In 1718, before his mansion was finished, he was taken into custody, sentenced to be wheeled and died a painful death on the chopping block.

The chambers were confiscated and all the properties of Kikin went to the treasury. The Winter Palace stands on Kikin’s second land plot now.

The construction of the chambers began in 1714 and ended in 1720. It is presumed that A. Schluter was the architect of the building. Its construction was carried out in two stages. Initially, the central part of the house was two-story, and two one-story wings, which were intended for household needs, adjoined it on both sides.

The windows and doorways of the Kikin chambers were framed with platbands, and the roof was covered with flat tiles. The building had side risalits, which were ledges located in the center and on the sides of the facades. Their feature was the presence of intricate decorative curls, the so-called volutes and shoulder blades. They performed not only decorative functions, but also constructive, as they contributed to the strengthening of the wall. Kikin’s chambers were decorated with a front porch, to which small stairs led from both sides. White balusters gave them a special, solemn look. The building was decorated with pediments, and it was crowned with a high roof with a fracture. The internal layout of the structure was very similar to the arrangement of rooms in the Peterhof Grand Palace. In 1720 a second floor was built over the side wings.

After the construction of the chambers was completed, the famous Kunstkamera and the library of Peter I were placed inside where they stayed until 1727.

After the execution of the owner in 1718, there was a belief among the people that the ghost of Kikin was wandering in the house and few people wanted to see the collection belonging to the tsar. The tsar resorting to cunning, promised everyone who visited the the Kunstkamera a glass of vodka or a cup of coffee in order to popularize the natural sciences. It worked and the exposition had many visitors.

In addition, Natalya Alekseevna, the tsar sister set up one of the first city theater in part of the building.

There is a well-known legend which says that once Peter the Great, walking along the banks of the Neva, saw a branch of a tree, which miraculously grew into his trunk and decided to build a new building for the Kunstkamera where he transferred his collection in 1727.

 In the 1720s, the Kikin Chambers were rebuilt by an unknown architect.

In 1733, a hospital, an office and the headquarters of the Horse Guards were opened in the Kikin Chambers. During the construction of barracks for the regiment of the Horse Guards next to the chambers, which were adapted for the regimental infirmary and office,  F. B. Rastrelli erected a bell tower with a dome and a cross over the middle part of the chambers. The Great Hall was then used for the regimental church.

In the 19th century the building was seriously damaged. In 1829, Kikin’s chambers were reconstructed according to the project of Alexander Staubert. He was extremely negligent in his approach and destroyed all the rich baroque decor that adorned the facade of the house. The pilasters were removed, the superstructure-bell tower by Rastrelli was demolished. The walls were covered with plaster, and he added 2 rooms to the building from the side of the embankment. In 1874, two symmetrical staircases were added to the building from the Neva side.

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During the Siege of Leningrad, the Kikin chambers were badly damaged by bombs and shells, and the building was repeatedly on fire. However, it was at this time that the plaster applied during the last restoration fell off, revealing the original facade of the early 18th century.

This made it possible to start recreating the facades in the forms of Petrine architecture. 

Immediately after the war, the implementation of an ambitious project by the architect I. Benois began to restore the Kikin chambers to their historical appearance. The pilasters were returned to their places, later superstructures to the building were demolished, and pediments were attached to the chambers from two sides. The restoration was completed in 1956.

In 1979, the authorities of St. Petersburg transferred the Kikin Chambers to the Children’s Music School No. 12. Since 1995, the school has been transformed into the St. Petersburg Musical Lyceum, which is located in this building to this day.

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Discover the painting “Halt of the prisoners” by Valery Ivanovich Jacobi

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“The Halt of the Prisoners” (Привал арестантов) is a genre painting by the Russian artist Valery Yakobi  (Валерия Якоби) completed in 1861. It is an oil on canvas of 98.6 × 143.5 cm situated at the State Tretyakov Gallery.  It is difficult to imagine Russian genre painting of the 60s of the XIX century without this painting by Valery Ivanovich Jacobi, who created the true story of the royal penal servitude.  It is one of the masterpieces of the 19th century, and this painting by Valery Jacobi immediately entered the history of art. 

The painting “Halt of Prisoners” was presented by Valery Yakobi at the end of his studies at the Academy of Arts . For this painting, the Academy awarded him the title of class artist of the 1st degree and also a large gold medal  . 

In 1861-1862, the canvas was exhibited with great success at the exhibition of the Academy of Arts  – the writer Fyodor Dostoevsky noted that Jacobi’s painting “amazes with amazing fidelity” and the public likes it “more than anyone else at the current exhibition”  

 This work made a great impression on the public, which rather vividly accepted the reforms of Emperor Alexander II. 

Critics called this work frank and topical. Everyone was unanimous in their statements: the master managed to portray the actual problems of society. This work became the pinnacle of the artist’s work. 

Valery Jacobi was the first of the Russian artists who turned to such a topic.  The choice of subject was not accidental. Valery Ivanovich spent his childhood and youth in the east of Russia, where he personally observed the convicts who were driven past the house where the artist lived. Memories were so firmly planted in his head that the picture recreated from memory is striking in its realism and strength.

The collection of the State Tretyakov Gallery also contains a graphic sketch for the painting “Halt of Prisoners”

This first compositional sketch for the future canvas was submitted by Valery Jacobi for approval to the Council of the Academy of Arts in 1860. It is made in a purely contour technique, and the figures are outlined by a continuous line  . 

According to the description of art historian Alexei Sidorov, “from one edge of the figures, this line is thin and resembles a stroke of a cutter or a dry needle in a sketch engraving on copper; from the other edge of the same figures, the line tightens, becomes thicker, blacker, to a certain extent gives the figures <…> relief”; such an interpretation resembles a “marble bas-relief ”  .

Another sketch of 36.5 × 58.7 cm  , was executed in watercolor and white on paper. It is dated from 1861, and is kept in the State Russian Museum  . In addition, the Russian Museum owns a reduced copy of the painting of the same name . It is an oil , paper on canvas, from the late 1860s – 1870s which is 53 × 75 cm , and was received in 1963 from the State Museum of the Revolution.

The painting depicts a group of prisoners stopping for a break. Probably, this halt was forced and caused by the breakdown of one of the carts. 

Jacobi concentrates his main attention on the group around the deceased prisoner and the relatives who followed him along the stage, sitting at the milestone. At the same time, the artist uses a traditional academic technique, highlighting the main characters of the picture with light, grouping them in the spirit of classical “pyramids”. He managed to convey a complex range of feelings: from the despair of a family that has lost a person for whom they set off on a grueling journey, to the indifference of a gendarmerie officer who leaned over a dead prisoner. The rest of the exiles are depicted without detail, in gloomy silhouettes. The contrast of a dark stormy sky and bright light breaking through the dense cover of clouds, the predominance of gray and brown tones enhances the drama of the scene. 

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The Charter “On the Exiles” fixed and regulated the procedure for escorting, the issues of transporting exiles on carts, preventing escapes, women, freemen and the dead.

In this work, Jacobi managed with extraordinary persuasiveness to present various social types – from a tramp to an intellectual-political prisoner, whose life was cut short on the way.

 On a broken road under a leaden sky with low rain clouds, standing by the cart is a stage officer, who with indifferent calmness ascertains the death of a prisoner (by opening his eyes), in order to leave him on the road and move on faster. 

The central character of the composition is the deceased prisoner. He has an intelligent appearance, but is so emaciated that he looks like an old man. The dead prisoner is covered with matting . On his left hand, hanging lifelessly down, he wears a ring. The effect of the hopelessness of life is enhanced by another detail: another prisoner crept under the cart and is trying to pull off the ring from the finger of the deceased. In such a critical situation, the human essence is manifested.

A man, dressed in a heavily torn caftan , is holding a harnessed horse. 

On the right side of the picture in the foreground is a seated prisoner in rags, who examines the wound on his leg, rubbed with shackles . 

 In the left corner of the picture are the families of prisoners who voluntarily went into exile along with their husbands and fathers. They are exhausted and weakened. However, no one retreats and they will go all the way to the end, but not everyone will return. They are already mourning the dead…

Nearby, a prisoner is seen smoking a pipe. It seems that he is completely indifferent to his own fate, he just goes with the flow, not thinking about tomorrow. 

The plot continues with a group of fighting people and a long line of exiles, escorted by a convoy, lost in the distance… This horizontal line is emphasized by a thin parallel line of a flock of birds, dissolving into the clouds. The whole scene is depicted by the artist against the backdrop of an open autumn steppe, under a sky covered with heavy gray clouds. The bleak landscape only enhances the gloomy impression that the picture makes ….

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Découvrez le tableau « La Halte des prisonniers » de Valery Ivanovich Jacobi

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« La Halte des prisonniers » (Привал арестантов) est une peinture de genre de l’artiste russe Valery Yakobi (Валерия Якоби) achevée en 1861. Il s’agit d’une huile sur toile de 98,6 × 143,5 cm située à la Galerie d’État Tretiakov. Il est difficile d’imaginer la peinture de genre russe des années 60 du XIXe siècle sans ce tableau de Valery Ivanovich Jacobi, qui a créé la véritable histoire de la servitude pénale royale. C’est l’un des chefs-d’œuvre du 19ème siècle, et ce tableau de Valery Jacobi est immédiatement entré dans l’histoire de l’art.

Le tableau « La Halte des prisonniers» a été présenté par Valery Yakobi à la fin de ses études à l’Académie des Arts. Pour ce tableau, l’Académie lui a décerné le titre d’artiste de classe du 1er degré et aussi une grande médaille d’or.

En 1861-1862, la toile a été exposée avec un grand succès à l’exposition de l’Académie des Arts – l’écrivain Fiodor Dostoïevski a noté que la peinture de Jacobi « étonne avec une fidélité étonnante » et le public l’aime « plus que quiconque à l’exposition actuelle »

Ce travail a fait une grande impression sur le public, qui a accepté de manière assez vivante les réformes de l’empereur Alexandre II.

Les critiques ont qualifié ce travail de franc et d’actualité. Tout le monde était unanime dans ses déclarations: le maître a réussi à dépeindre les problèmes réels de la société. Ce travail est devenu le summum du travail de l’artiste.

Valery Jacobi a été le premier des artistes russes à se tourner vers un tel sujet. Le choix du sujet n’était pas accidentel. Valery Ivanovich a passé son enfance et sa jeunesse dans l’est de la Russie, où il a personnellement observé les condamnés qui ont été conduits devant la maison où vivait l’artiste. Les souvenirs étaient si fermement ancrés dans sa tête que l’image recréée de mémoire frappe par son réalisme et sa force.

La collection de la Galerie d’État Tretiakov contient également une esquisse graphique pour le tableau « Halte des prisonniers »

Cette première esquisse de composition pour la future toile a été soumise par Valery Jacobi pour approbation au Conseil de l’Académie des Arts en 1860. Elle est réalisée dans une technique purement de contour, et les figures sont soulignées par une ligne continue.

Selon la description de l’historien de l’art Alexeï Sidorov, « d’un bord des figures, cette ligne est mince et ressemble à un trait de cutter ou à une aiguille sèche dans un croquis gravé sur cuivre ; de l’autre bord des mêmes figures, la ligne se resserre, devient plus épaisse, plus noire, donne dans une certaine mesure aux figures <… > relief»; une telle interprétation ressemble à un « bas-relief en marbre ».

Un autre croquis de 36,5 × 58,7 cm, a été exécuté à l’aquarelle et blanc sur papier. Il est daté de 1861 et est conservé au Musée d’État russe. En outre, le Musée russe possède une copie réduite de la peinture du même nom, une huile, papier sur toile, de la fin des années 1860 – 1870. Elle mesure 53 × 75 cm, et a été reçu en 1963 du Musée d’Etat de la Révolution.

La peinture représente un groupe de prisonniers s’arrêtant pour une pause. Probablement, cet arrêt a été forcé et causé par la panne de l’un des chariots.

Jacobi concentre son attention principale sur le groupe autour du prisonnier décédé et les proches qui l’ont suivi le long de la scène, assis au jalon. Dans le même temps, l’artiste utilise une technique académique traditionnelle, mettant en évidence les personnages principaux de l’image avec de la lumière, les regroupant dans l’esprit des « pyramides » classiques. Il a réussi à transmettre une gamme complexe de sentiments: du désespoir d’une famille qui a perdu une personne pour laquelle ils se sont lancés dans un voyage épuisant, à l’indifférence d’un officier de gendarmerie qui s’est penché sur un prisonnier mort. Le reste des exilés est représenté sans détail, par des silhouettes sombres. Le contraste d’un ciel orageux sombre et d’une lumière vive traversant la couverture dense de nuages, la prédominance des tons gris et bruns renforce le drame de la scène.

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La Charte « Sur les exilés » fixait et réglementait la procédure d’escorte, les questions du transport des exilés sur des charrettes, la prévention des évasions, les femmes, les hommes libres et les morts.

Dans ce travail, Jacobi a réussi avec une persuasion extraordinaire à présenter divers types sociaux – d’un clochard à un prisonnier intellectuel et politique, dont la vie a été écourtée en cours de route.

Sur une route brisée sous un ciel de plomb avec de faibles nuages de pluie, debout près de la charrette se trouve un officier de scène, qui avec un calme indifférent constate la mort d’un prisonnier (en ouvrant ses yeux), afin de le laisser sur la route et d’aller plus vite.

Le personnage central de la composition est le prisonnier décédé. Il a une apparence intelligente, mais est tellement émacié qu’il ressemble à un vieil homme. Le prisonnier mort est recouvert d’e’un tapis. Sur sa main gauche, suspendu sans vie, il porte une bague. L’effet du désespoir de la vie est renforcé par un autre détail: un autre prisonnier s’est glissé sous la charrette et essaie de retirer la bague du doigt du défunt. Dans une situation aussi critique, l’essence humaine se manifeste.

Un homme, vêtu d’un caftan fortement déchiré, tient un cheval attelé.

Sur le côté droit de l’image au premier plan se trouve un prisonnier assis en haillons, qui examine la blessure sur sa jambe, frottée avec des chaînes.

Dans le coin gauche de l’image se trouvent les familles des prisonniers qui se sont volontairement exilés avec leurs maris et leurs pères. Elles sont épuisées et affaiblies. Cependant, personne ne se retire et ils iront jusqu’au bout, mais tout le monde ne reviendra pas. Ils pleurent déjà les morts…

À proximité, on voit un prisonnier fumer une pipe. Il semble qu’il soit complètement indifférent à son propre destin, il suit le courant, ne pensant pas à demain.

L’intrigue se poursuit avec un groupe de combattants et une longue lignée d’exilés, escortés par un convoi, perdus au loin… Cette ligne horizontale est soulignée par une mince ligne parallèle d’un troupeau d’oiseaux, se dissolvant dans les nuages. Toute la scène est représentée par l’artiste sur fond de steppe d’automne ouverte, sous un ciel couvert de lourds nuages gris. Le paysage sombre ne fait qu’accentuer l’impression sombre que l’image fait ….

J’espère que vous avez apprécié cette peinture autant que moi

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