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Le Loup et les Biquets

Contes Français

Les Contes et Chansons Populaires Recueillis par E. Henry Carnoy

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Le Loup et les Biquets
(Normandie)


La Chèvre eut un jour besoin d’aller à la ville vendre son beurre et son fromage.


« Dès que je serai dehors, dit-elle à ses biquets, fermez bien la porte au verrou et n’ouvrez que si l’on vous montre patte blanche. »


Les biquets promirent d’obéir, et la mère les embrassa et les quitta.


Comme elle passait près du bois, compère le Loup l’aperçut.


« Tiens, la Chèvre qui s’en va à la ville! Ses biquets doivent être seuls au logis. Si je pouvais les croquer, cela tomberait bien, il y a deux jours que je n’ai pas mangé. »


Et le Loup alla frapper à la porte de la Chèvre.

Pan, pan, ouvrez! dit-il en contrefaisant la voix de cette dernière.


— Qui est là?


— C’est moi, votre mère, qui reviens du marché.


— Montrez patte blanche et nous vous ouvrirons.


— J’ai oublié mon panier; je vais revenir, dit le Loup en se grattant la tête.» Puis il alla trouver le compère Renard et lui exposa l’affaire.


« Ce n’est que cela? j’ai là un sac de farine, trempez-y votre patte et tout* sera dit.


— Tu as raison, l’ami, les biquets seront bien attrapés! »


Sa patte blanchie, le Loup alla frapper à la porte de la Chèvre.


« Pan, pan, ouvrez!


— Qui est là?


— Votre mère, la Chèvre.


— Montrez-nous patte blanche et nous vous ouvrirons. »


Le Loup passa la patte sous la porte; mais dans le chemin, la farine, était partie et la patte était noire.

Les biquets refusèrent d’ouvrir.


Le pauvre compère retourna demander avis au Renard.

Ami, déguise-toi en pèlerin, pour sûr qu’on t’ouvrira.


— Mais des habits?

— J’en ai là de vieux ; je vais te les donner. »


Le Renard habilla le Loup qui pour la troisième fois alla frapper à la porte de la cabane.


LaChèvre était revenue et les biquets lui avaient raconté ce qui était arrivé en son absence.

Vous avez bien fait de ne pas ouvrir, c’était sans doute le Loup qui venait pour vous croquer. S’il revient, il me le paiera, allez ! »


Et la Chèvre prit une botte de paille et un fagot et les mit dans la cheminée. En ce moment le Loup revenait.

Pan, pan, ouvrez!


— La porte est fermée et notre mère est à la ville avec la clef. Nous ne pouvons ouvrir. Mais qui êtes-vous?


— Un pauvre pèlerin qui revient de Jérusalem.


— Nous regrettons bien… mais vous pourriez passer par la cheminée.


— C’est une bonne idée! dit le Loup. »


Le compère grimpa sur le toit et de là descendit dans la cheminée.

Aussitôt la Chèvre alluma la paille et le fagot et le malheureux Loup tomba
mort dans le foyer.

La mère et ses biquets le prirent et le jetèrent noir comme boudin dans la rivière voisine.


(Conté en 1882 par M. Mareux Georges qui l’a entendu d’une vieille femme aux environs de Rouen [Seine” Inférieure.’])

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