Premières Poésies
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Littérature française – Livres bilingues – Contes de fées et Livres d’enfants – Poésie Française – Alfred de Musset – Poèmes d’Alfred de Musset
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À quoi rêvent les jeunes filles
Acte Second
Scène III
***
Une chambre. – Le point du jour.
IRUS sortant d’une armoire ; SILVIO, d’un cabinet.
Irus.
Je n’entends plus de bruit.
Silvio.
Je ne vois plus personne.
Irus.
Par la mort-Dieu ! monsieur, que faites-vous ici ?
Silvio.
C’est une question qui m’appartient aussi.
Irus.
Ah ! tant que vous voudrez, mais la mienne est la bonne.
Silvio.
Je vous la laisse donc, en n’y répondant pas.
Irus.
Eh bien ! moi, j’y réponds. — Si j’y suis, c’est ma place.
Ce n’est pas par-dessus le mur de la terrasse
Que j’y suis arrivé, comme un larron d’honneur ;
J’y suis venu, cordieu ! comme un homme de cœur.
Je ne m’en cache pas.
Silvio.
Vous sortez d’une armoire.
Irus.
S’il faut vous le prouver pour vous y faire croire,
Je suis votre homme au moins, mon petit hobereau.
Silvio.
Je ne suis pas le vôtre, et vous criez trop haut.
(Il veut s’en aller.)
Irus.
Par le sang ! par la mort ! mon petit gentilhomme,
Il faut donc vous apprendre à respecter les gens ?
Voilà votre façon de relever les gants !
Silvio.
Écoutez-moi, monsieur, votre scène m’assomme.
Je ne sais ni pourquoi, ni de quoi vous criez.
Irus.
C’est qu’il ne fait pas bon me marcher sur les pieds.
Vive-Dieu ! savez-vous que je n’en crains pas quatre ?
Palsambleu ! ventrebleu ! je vous avalerais !
Silvio.
Tenez, mon cher monsieur, allons plutôt nous battre.
Si vous continuiez, je vous souffletterais.
Irus.
Mort-Dieu ! ne croyez pas, au moins, que je balance.
Laërte, dans la coulisse.
Ninette ! holà, Ninon !
Irus.
C’est le père. — Silence !
Esquivons-nous, monsieur, nous nous retrouverons.
(Il rentre dans son armoire, et Silvio dans le cabinet.)
Laërte.
Ninon ! Ninon !
Ninon, entrant.
Mon père, après l’histoire affreuse
Qui s’est passée ici, j’attends tous vos pardons.
Je n’aime plus Silvio. — Je vivrai malheureuse,
Et mon intention est d’épouser Irus.
(Elle se jette à genoux.)
Laërte.
Je suis vraiment ravi que vous ne l’aimiez plus.
Quel roman lisez-vous, Ninon, cette semaine ?
Ninette, entre et se jette à genoux de l’autre côté.
Ô mon père ! ô mon maître ! après l’horrible scène
Dont cette nuit nos murs ont été les témoins,
À supporter mon sort je mettrai tous mes soins.
Je hais mon séducteur, et je me hais moi-même.
Si vous y consentez, Irus peut m’épouser.
Laërte.
Je n’ai, mes chers enfants, rien à vous refuser.
Vous m’avez offensé. — Cependant je vous aime,
Et je ne prétends pas m’opposer à vos vœux.
Enfermez-vous chez vous. — Ce soir, à la veillée,
Vous trouverez en bas la famille assemblée.
Comme vous ne pouvez l’épouser toutes deux,
Irus fera son choix. Tâchons donc d’être belles ;
Il n’est point ici-bas de douleurs éternelles.
Allez, retirez-vous.
(Il sort. Ninon et Ninette le suivent.)
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