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Comédie: “L’Âne et le Ruisseau” d’Alfred de Musset

Œuvres posthumes

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L’Âne et le Ruisseau

Scène VII

***

LA COMTESSE, PRÉVANNES, VALBRUN.

Valbrun.

Il est bien vrai que ces dessins sont parfaits,À la comtesse.

Vous me disiez, madame…

La comtesse.

Mais… je ne sais plus…

Valbrun.

Vous parliez, je crois, de votre terre…

La comtesse.

Ah ! oui, de ma terre… Vous savez que j’ai failli avoir un procès ; tout est arrangé maintenant, et les formalités nécessaires seront terminées dans peu de jours.

Valbrun.

Dans peu de jours ?

La comtesse.

Oui, j’ai reçu une lettre.

Valbrun.

Ah !… une lettre ?

La comtesse.

Oui… elle est par là…

Prévannes, à part.

Ils me font pitié ; je n’y tiens pas.Haut.

Henri, veux-tu que je m’en aille ?

Valbrun.

Pourquoi donc ?

Prévannes.

Je crains d’être importun. Je suis resté ici à regarder des images, comme si j’étais de la maison. Je crains de t’empêcher de dire à la comtesse toute la joie que tu éprouves de voir que rien ne s’oppose plus…

Valbrun.

J’espère, madame, que vous ne croyez pas qu’un détail d’intérêt puisse rien changer à ma façon de penser. Je craignais, il est vrai, les obstacles…

Prévannes.

Il n’y en a plus.

Valbrun.

Dit-il vrai, madame ?

La comtesse.

Mais…Prévannes lui fait signe.

Oui, monsieur.

Valbrun, froidement.

Vous me ravissez ! j’espère encore que vous ne doutez pas… combien je désire… que rien ne retarde l’instant…Il se lève.

Si vous n’allez pas ce soir à l’Opéra, je vous demanderai la permission…

Prévannes.

Que diantre as-tu donc tant à faire ?

Valbrun, troublé.

Une course dans le voisinage, chez un… chez un voisin… oui, madame, ce ne sera pas long. Je reviendrai, puisque vous le voulez bien.

La comtesse.

Revenez tout de suite.

Valbrun.

Oui, madame.

La comtesse.

Vous me le promettez ?

Valbrun.

Certainement ; que voulez-vous que je fasse quand je ne vous vois pas ?Il salue et sort.



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George Sand. Portrait by A. de Musset. 1833

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