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Faustine d’Alfred de Musset

Œuvres posthumes

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Faustine

ACTE PREMIER

Scène IV

***

LORÉDAN, seul ; puis NINA.

Lorédan.

Je crois, en vérité, que ces garçons-là me renverraient volontiers à l’école !… Hum ! ce n’est pourtant pas sans plaisir que je vois en eux cet orgueil altier, cette chaleur du sang de ma race… Voyons un peu, que tout ceci ne nous fasse pas négliger nos affaires… Il faut que je présente Visconti à M. le doge… M. le doge !… jusqu’où dégradera-t-on cette dignité qui fut suprême ? Ce pauvre homme, à qui je présente mon gendre, n’aurait pas le droit de lui donner sa fille. La Quarantie s’y opposerait. Ainsi grandit, comme une forêt qui enveloppe tout dans son ombre, notre toute-puissante aristocratie. Contarini ! tu es le premier doge dont la patrie reconnaissante ait prononcé l’oraison funèbre ; tu es le dernier qu’on ait appelé seigneur ! Par mon patron, si les électeurs voulaient me planter, par mégarde, ce piteux bonnet doré sur la tête, je ferais comme Tiepolo, qui s’évada pour ne point régner, voire même comme Urseolo, qui, de désespoir d’être doge de Venise, alla se faire moine à Perpignan… Mais que fait donc cette paresseuse suivante ?Il appelle.

Nina ! Nina !

Nina.

Me voici, monseigneur.

Lorédan.

Est-ce que ma fille n’est point levée ?

Nina.

Elle ne m’a point fait appeler, monseigneur.

Lorédan.

Allez-y voir… Nina ! Nina ! dites-lui que le marquis… que son futur époux… non, ne lui dites rien… mais ayez soin de la faire belle.

Nina.

Oui, monseigneur.Elle entre dans l’appartement de Faustine.

Lorédan.

Il me semble qu’ils sont bien longs dans leur débarquement. Les compliments vont grand train sans doute… cependant Michel n’en fait guère… Ils me diront encore que je suis bien pressé de laisser voir ma fille si matin… Ils trouveront cela contre l’étiquette… Foin de l’étiquette ! Est-ce pour rien qu’elle est belle ?… Oui, je veux lui donner quelques pierreries…Il appelle.

Pippo ! Cela égaye une jeune beauté, et le reflet lui en saute dans les yeux… Notre voisin l’argentier Orso me donnera cela à bon compte. Il faut que je le fasse avertir… Pippo ! Pippo !… Ah ! voici notre fiancé.



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George Sand. Portrait by A. de Musset. 1833

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