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Dans les limbes de Paul Verlaine

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Dans les limbes

***

I. Je vis à l’hôpital
Je vis à l’hôpital comme un bénédictin
Des vrais bons temps, faisant mon salut en latin,
Docte, pieux, ça va de soi, mais plutôt, dame ! … Continuer la lecture

II. Hélas ! tu n’est pas vierge
Hélas ! tu n’es pas vierge ni
Moi non plus. Surtout tu n’es pas
La Vierge Marie et mes pas … Continuer la lecture

III. Ô tes manières
Ô tes manières de venir ! J’y mets du mien
Aussi, mais toi, que c’est gentil quand c’est du tien !
Oui, tes manières de t’y prendre pour venir … Continuer la lecture

IV. Bonjour
TOI: Bonjour.
MOI:  Chéri !
TOI: J’arrive de bonne heure, pas ? … Continuer la lecture

V. Tu m’as donné
Tu m’as donné, non point à tort,
Mais certes avec juste raison,
Ce surnom d’Infernal, c’est fort … Continuer la lecture

VI. Le lieu des adieux
Le lieu des adieux (pas éternels), — la saison
Dernière était au coin de la basse maison
Tout rouge — la tuile et la brique y fourmillent … Continuer la lecture

VII. Aux tripes d’un chien pendu
Aux tripes d’un chien pendu
Tu m’assimiles parfois.
M’engueulant de cette voix … Continuer la lecture

VIII. Voilà bien
Voilà bien le déjà quantième jour de l’an
Que tu me vois ici : le premier c’était en ***.
Ah ! mon amour est vieux déjà de plus d’un lustre ; … Continuer la lecture

IX. Des méchants
Des méchants, ou, s’ils aiment mieux, des indiscrets
Sinon des envieux que je pardonnerais,
S’ils ne te faisaient pas, bon chéri, de la peine, … Continuer la lecture

X. Ils ont rampé
Ils ont rampé jusques ici,
Dans ces limbes où je soupire
Après toi lointaine, ô martyre ! … Continuer la lecture

XI. Ô tu n’es pas une savante
Oh ! tu n’es pas une savante
Et je t’en félicite fort,
Et je t’en loue et je t’en vante, … Continuer la lecture

XII. Oui tu m’inspires
Oui, tu m’inspires, Muse et que non pas Musette !
Philomène et non pas Lisette, Philomène
Telle quelle, « nature », et parbleu ! très humaine … Continuer la lecture

XIII. J’ai dit jadis
J’ai dit jadis que l’absence
Est le plus cruel des maux,
On s’y berce avec des mots, … Continuer la lecture

XIV. C’est fait littéralement
C’est fait, littéralement je t’adore !
On adore Dieu, créateur géant.
Or ne m’as-tu pas, plus divine encore, … Continuer la lecture

XV. Je blasphémais
Je blasphémais Dieu, c’est le Père et le Maître,
Tous deux venons de lui, c’est la source de l’Être
Et je ne t’aime autant que par sa volonté. … Continuer la lecture

XVI. Hélas ! je crains fort
Hélas ! je crains fort pour nous deux
Avec nos fichus caractères,
Des avalanches, des cratères … Continuer la lecture

XVII. Un fiacre
Un fiacre, demain, à huit heures
Du matin, nous emportera
Tous deux bien loin de ces demeures … Continuer la lecture


Dessin de Verlaine. Une soirée chez Verlaine à l'hôtel meublé de l'impasse Royer-Collard en 1889, paru dans La Plume en 1896.
Une soirée chez Verlaine par Verlaine – 1889, .


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