Jadis et naguère de Paul Verlaine

Jadis et naguère

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JADIS

Prologue (Jadis)
En route, mauvaise troupe !
Partez, mes enfants perdus !
Ces loisirs vous étaient dus ! … Continuer la lecture …

Sonnets et autres vers
Chose italienne où Shakspeare a passé
Mais que Ronsard fit superbement française,
Fine basilique au large diocèse, … Continuer la lecture …

Pierrot
Ce n’est plus le rêveur lunaire du vieil air
Qui riait aux aïeux dans les dessus de portes ;
Sa gaîté, comme sa chandelle, hélas ! est morte, … Continuer la lecture …

Kaléidoscope
Dans une rue, au cœur d’une ville de rêve,
Ce sera comme quand on a déjà vécu :
Un instant à la fois très vague et très aigu… … Continuer la lecture …

Intérieur
À grands plis sombres une ample tapisserie
De haute lice, avec emphase descendrait
Le long des quatre murs immenses d’un retrait … Continuer la lecture …

Dizain mil huit cent trente
Je suis né romantique et j’eusse été fatal
En un frac très étroit aux boutons de métal,
Avec ma barbe en pointe et mes cheveux en brosse. … Continuer la lecture …

A Horatio
Ami, le temps n’est plus des guitares, des plumes,
Des créanciers, des duels hilares à propos
De rien, des cabarets, des pipes aux chapeaux … Continuer la lecture …

Sonnet boiteux
Ah ! vraiment c’est triste, ah ! vraiment ça finit trop mal.
Il n’est point permis d’être à ce point infortuné.
Ah ! vraiment c’est trop la mort du naïf animal … Continuer la lecture …

Le clown
Bobèche, adieu ! bonsoir, Paillasse ! arrière, Gille !
Place, bouffons vieillis, au parfait plaisantin,
Place ! très grave, très discret et très hautain, … Continuer la lecture …

Des yeux tout autour de la tête
Des yeux tout autour de la tête
Ainsi qu’il est dit dans Murger.
Point très bonne, un esprit d’enfer … Continuer la lecture …

Le squelette
Deux reîtres saouls, courant les champs, virent parmi
La fange d’un fossé profond une carcasse
Humaine dont la faim torve d’un loup fugace … Continuer la lecture …

Et nous voilà très doux à la bêtise humaine
Et nous voilà très doux à la bêtise humaine,
Lui pardonnant vraiment et même un peu touchés
De sa candeur extrême et des torts très légers … Continuer la lecture …

Art poétique
De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l’Impair
Plus vague et plus soluble dans l’air, … Continuer la lecture …

Le pitre
Le tréteau qu’un orchestre emphatique secoue
Grince sous les grands pieds du maigre baladin
Qui harangue non sans finesse et sans dédain … Continuer la lecture …

Allégorie
Despotique, pesant, incolore, l’Été,
Comme un roi fainéant présidant un supplice,
S’étire par l’ardeur blanche du ciel complice … Continuer la lecture …

L’Auberge
Murs blancs, toit rouge, c’est l’Auberge fraîche au bord
Du grand chemin poudreux où le pied brûle et saigne,
L’Auberge gaie avec le Bonheur pour enseigne. … Continuer la lecture …

Circonspection
Donne ta main, retiens ton souffle, asseyons-nous
Sous cet arbre géant où vient mourir la brise
En soupirs inégaux sous la ramure grise … Continuer la lecture …

Vers pour être calomnié
Ce jour je m’étais penché sur ton sommeil.
Tout ton corps dormait chaste sur l’humble lit,
Et j’ai vu, comme un qui s’applique et qui lit, … Continuer la lecture …

Luxures
Chair ! ô seul fruit mordu des vergers d’ici-bas,
Fruit amer et sucré qui jutes aux dents seules
Des affamés du seul amour, bouches ou gueules, … Continuer la lecture …

Vendanges
Les choses qui chantent dans la tête
Alors que la mémoire est absente,
Écoutez ! c’est notre sang qui chante… … Continuer la lecture …

Images d’un sou
De toutes les douleurs douces
Je compose mes magies !
Paul, les paupières rougies, … Continuer la lecture …

Les uns et les autres
comédie dédiée à Théodore de Banville
Hormis d’aimer ton désir,
Jouis vite du loisir
Que te font des dieux affables. … Continuer la lecture …

Vers jeunes

Le soldat laboureur
Or ce vieillard était horrible : un de ses yeux,
Crevé, saignait, tandis que l’autre, chassieux,
Brutalement luisait sous son sourcil en brosse ; … Continuer la lecture …

Les loups
Parmi l’obscur champ de bataille
Rôdant sans bruit sous le ciel noir,
Les loups obliques font ripaille … Continuer la lecture …

La pucelle
Quand déjà pétillait et flambait le bûcher,
Jeanne qu’assourdissait le chant brutal des prêtres,
Sous tous ces yeux dardés de toutes ces fenêtres … Continuer la lecture …

L’angélus du matin
Fauve avec des tons d’écarlate,
Une aurore de fin d’été
Tempétueusement éclate … Continuer la lecture …

La soupe du soir
Il fait nuit dans la chambre étroite et froide où l’homme
Vient de rentrer, couvert de neige, en blouse, et comme
Depuis trois jours il n’a pas prononcé deux mots, … Continuer la lecture …

Les vaincus
La Vie est triomphante et l’Idéal est mort,
Et voilà que, criant sa joie au vent qui passe,
Le cheval enivré du vainqueur broie et mord … Continuer la lecture …

À la manière de plusieurs

I. La princesse Bérénice
Sa tête fine dans sa main toute petite,
Elle écoute le chant des cascades lointaines,
Et dans la plainte langoureuse des fontaines, … Continuer la lecture …

II. Langueur
Je suis l’Empire à la fin de la décadence,
Qui regarde passer les grands Barbares blancs
En composant des acrostiches indolents … Continuer la lecture …

III. Pantoum négligé
Trois petits pâtés, ma chemise brûle.
Monsieur le curé n’aime pas les os.
Ma cousine est blonde, elle a nom Ursule, … Continuer la lecture …

IV. Paysage
Vers Saint-Denis c’est bête et sale la campagne.
C’est pourtant là qu’un jour j’emmenai ma compagne.
Nous étions de mauvaise humeur et querellions. … Continuer la lecture …

Conseil falot
Brûle aux yeux des femmes,
Mais garde ton coeur
Et crains la langueur … Continuer la lecture …

VI. Le poète et la muse
La chambre, as-tu gardé leurs spectres ridicules,
Ô pleine de jour sale et de bruits d’araignées ?
La chambre, as-tu gardé leurs formes désignées … Continuer la lecture …

VII. L’Aube à l’envers
Le Point-du-Jour avec Paris au large,
Des chants, des tirs, les femmes qu’on « rêvait »,
La Seine claire et la foule qui fait … Continuer la lecture …

VIII. Un pouacre
Avec les yeux d’une tête de mort
Que la lune encore déchaîne,
Tout mon passé, disons tout mon remord … Continuer la lecture …

IX. Madrigal
Tu m’as, ces pâles jours d’automne blanc, fait mal
À cause de tes yeux où fleurit l’animal,
Et tu me rongerais, en princesse Souris, … Continuer la lecture …

NAGUÈRE

Prologue (Naguère)
Ce sont choses crépusculaires.
Des visions de fin de nuit.
Ô Vérité, tu les éclaires … Continuer la lecture …

Crimen amoris
Dans un palais, soie et or, dans Ecbatane,
De beaux démons, des satans adolescents,
Au son d’une musique mahométane, … Continuer la lecture …

La grâce
Un cachot. Une femme à genoux, en prière.
Une tête de mort est gisante par terre,
Et parle, d’un ton aigre et douloureux aussi. … Continuer la lecture …

L’impénitence finale
La petite marquise Osine est toute belle,
Elle pourrait aller grossir la ribambelle
Des folles de Watteau sous leur chapeau de fleurs … Continuer la lecture …

Don Juan Pipé
Don Juan qui fut grand Seigneur en ce monde
Est aux enfers ainsi qu’un pauvre immonde
Pauvre, sans la barbe faite, et pouilleux, … Continuer la lecture …

Amoureuse du Diable
Il parle italien avec un accent russe.
Il dit : « Chère, il serait précieux que je fusse
« Riche, et seul, tout demain et tout après-demain. … Continuer la lecture …

Dessin de Verlaine. Une soirée chez Verlaine à l'hôtel meublé de l'impasse Royer-Collard en 1889, paru dans La Plume en 1896. — Une soirée chez Verlaine par Verlaine – 1889, .

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