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Poème: “Ballade en faveur de Léon Vanier et Cie” de Paul Verlaine

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Ballade en faveur de Léon Vanier et Cie

***

Ce que j’aime, Dieu seul le sait.
Autant que le diable l’ignore…
J’aime d’abord ce qui me fait
Plaisir, — puis ce qui presque encore
(Telles, pillules que l’on dore)
Me fait mal, peine, doute ou peur.
Mais, mes amis, ce que j’adore
Surtout, ce sont mes éditeurs.

J’aime la femme, — un fait, ce l’est
Indubitable, — comm’ j’abhorre
(Avec apocope) le laid !
J’aime l’absinthe bicolore :
Verte et blanche, autant que j’honore
De loin l’eau pure et ses horreurs.
Mais ce qui vaut un : « Ah ! » sonore
Surtout, ce sont mes éditeurs.

Ils sont charmants, doux comme lait,
Luisants comme louis qui se dore
(Avec apocope) et qui plaît
À tout le monde. Un los s’essore
Et l’envieux que l’envi’ fore
(Avec apocop’) — ses fureurs ! —
(Avec idem) crèv’ comm’ pécore ;
Mais, au fond, viv’nt mes éditeurs !

ENVOI

Du Kohinnor et de Lahore
Princes trop grands, mais peu donneurs,
C’est vers vous que je m’édulcore,
Mes chers, mes tendres éditeurs.


Dessin de Verlaine. Une soirée chez Verlaine à l'hôtel meublé de l'impasse Royer-Collard en 1889, paru dans La Plume en 1896.
Une soirée chez Verlaine par Verlaine – 1889, .


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