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Poème: “Le dernier dizain” de Paul Verlaine

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< < < Invraisemblable mais vrai
Je veux, pour te tuer, ô temps qui me dévastes > > >


Le dernier dizain

***

Ô Belgique qui m’as valu ce dur loisir,
Merci ! J’ai pu du moins réfléchir et saisir
Dans le silence doux et blanc de tes cellules
Les raisons qui fuyaient comme des libellules
À travers les roseaux bavards d’un monde vain
Les raisons de mon être éternel et divin,
Et les étiqueter comme en un beau musée
Dans les cases en fin cristal de ma pensée.
Mais, ô Belgique, assez de ce huis-clos têtu !
Ouvre enfin, car c’est bon pour une fois, sais-tu !

Bruxelles, août 1873. — Mons, janvier 1875.


Dessin de Verlaine. Une soirée chez Verlaine à l'hôtel meublé de l'impasse Royer-Collard en 1889, paru dans La Plume en 1896.
Une soirée chez Verlaine par Verlaine – 1889, .


< < < Invraisemblable mais vrai
Je veux, pour te tuer, ô temps qui me dévastes > > >

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