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Poème: “Puero debetur reverentia” de Paul Verlaine

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Puero debetur reverentia

***

« Moi si j’avais vingt fils, ils auraient vingt chevaux ! »
Émile Deschamps.

Moi, si J’avais vingt fils, ils auraient vingt chevaux
Et fuiraient au galop le Pédant et l’École,
Infâmes pour lesquels cette gueuse raccole
En ce pays conquis tous les petits cerveaux.

La Truande ! qui veut pour ses sales travaux,
Blasphème, puis péché, séduire, comme on vole,
L’enfant, le mien, le vôtre, ô la sinistre folle !
L’enfant, tout votre orgueil et tout ce que je vaux !

Et si j’avais cent fils, ils auraient cent chevaux
Pour vite déserter le Sergent et l’Armée
Que ces brigands nous ont créée, et ces drapeaux

Les faquins ! qui mettraient la France, notre aimée,
Aux moins du plus offrant, après en avoir fait
La chose impure, faible et sale que l’on sait.


Dessin de Verlaine. Une soirée chez Verlaine à l'hôtel meublé de l'impasse Royer-Collard en 1889, paru dans La Plume en 1896.
Une soirée chez Verlaine par Verlaine – 1889, .


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