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Poèmes de Victor Hugo

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ΨΥΧΗ
Psyché dans ma chambre est entrée,
Et j’ai dit à ce papillon :
« — Nomme-moi la chose sacrée. … Continuer la lecture …

1er janvier
Enfant, on vous dira plus tard que le grand-père
Vous adorait ; qu’il fit de son mieux sur la terre,
Qu’il eut fort peu de joie et beaucoup d’envieux, … Continuer la lecture …

1453
Les Turcs, devant Constantinople,
Virent un géant chevalier
À l’écu d’or et de sinople, … Continuer la lecture …

15 Février 1843
Aime celui qui t’aime, et sois heureuse en lui.
–Adieu!–sois son trésor, ô toi qui fus le nôtre!
Va, mon enfant béni, d’une famille à l’autre. … Continuer la lecture …

2 Janvier 1870
Nous devenons bon prince et nous changeons de sphère.
L’empire est libéral. Diable ! qu’allons-nous faire
De tous les vieux grédins du coup d’état ? Jésus ! … Continuer la lecture …

A


 À ****
Je me disais : — Cet homme est-il un saltimbanque ?
Ne faut-il pas le plaindre ? Est-ce un sens qui lui manque ?
Il ne comprend donc pas ? Est-ce un aveugle-né ? … Continuer la lecture …

À ***
Ou vous êtes naïf ou vous êtes subtil.
Une réforme ! où donc ? Un progrès ! quel est-il ?
Vous dites qu’un grand pas est fait. Quel pas ? Je cherche. … Continuer la lecture …

À ***, trappiste à La Meilleraye
Mon frère, la tempête a donc été bien forte,
Le vent impétueux qui souffle et nous emporte
De récif en récif … Continuer la lecture …

À Albert Dürer
Dans les vieilles forêts où la sève à grands flots
Court du fût noir de l’aulne au tronc blanc des bouleaux,
Bien des fois, n’est-ce pas ? à travers la clairière, … Continuer la lecture …

A Alexandre D.
Merci du bord des mers à celui qui se tourne
Vers la rive où le deuil, tranquille et noir, séjourne,
Qui défait de sa tête, où le rayon descend, … Continuer la lecture …

A Alphonse Rabbe
Hélas ! que fais-tu donc, ô Rabbe, ô mon ami,
Sévère historien dans la tombe endormi ! … Continuer la lecture …

A André Chénier
Oui, mon vers croit pouvoir, sans se mésallier,
Prendre à la prose un peu de son air familier.
André, c’est vrai, je ris quelquefois sur la lyre. …Continuer la lecture …

À André Chénier
……………………………….
Tout à coup j’entendis s’éveiller ma voisine.
J’avais seize ans, bel âge où tous les chérubins … Continuer la lecture …

A Aug. V.
Et toi, son frère, sois le frère de mes fils.
Coeur fier, qui du destin relèves les défis,
Suis à côté de moi la voie inexorable. … Continuer la lecture …

A Canaris
Canaris ! Canaris ! nous t’avons oublié !
Lorsque sur un héros le temps s’est replié,
Quand le sublime acteur a fait pleurer ou rire, … Continuer la lecture …

A Canaris
D’où vient que ma pensée encor revole à toi,
Grec illustre à qui nul ne songe, excepté moi ?
D’où vient que me voilà, seul et dans la nuit noire, … Continuer la lecture …

À ce point de la vie
À ce point de la vie où je suis arrivé,
L’insulte offense peu ; cette chose qu’on nomme
Le laurier d’un poète ou la gloire d’un homme … Continuer la lecture …

A celle qui est restée en France
Mets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange
Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d’ange,
Ouvre tes mains, et prends ce livre: il est à toi. … Continuer la lecture …

A celle qui est voilée
Tu me parles du fond d’un rêve
Comme une âme parle aux vivants.
Comme l’écume de la grève, … Continuer la lecture …

À cette terre où l’on ploie
À cette terre, où l’on ploie
Sa tente au déclin du jour,
Ne demande pas la joie. … Continuer la lecture …

À ceux qui dorment
Réveillez-vous, assez de honte !
Bravez boulets et biscaïens.
Il est temps qu’enfin le flot monte, … Continuer la lecture …

À ceux qui reparlent de fraternité
Quand nous serons vainqueurs, nous verrons. Montrons-leur,
Jusque-là, le dédain qui sied à la douleur.
L’œil âprement baissé convient à la défaite. … Continuer la lecture …

À ceux qu’on foule aux pieds
Oh ! je suis avec vous ! j’ai cette sombre joie.
Ceux qu’on accable, ceux qu’on frappe et qu’on foudroie
M’attirent ; je me sens leur frère ; je défends … Continuer la lecture …

À d’indulgentes lectrices
Ô vous, dont l’aimable indulgence
D’un coup d’œil daigna me flatter, … Continuer la lecture …

À de certains moments
 À de certains moments, l’homme juste est risible.
Tous les archers moqueurs prennent l’honneur pour cible;
Les choses et les mots changent de sens; on est … Continuer la lecture …

À des baigneuses
Ô femmes, la pudeur, c’est la honte sacrée:
Le lieu sombre et divin qui rayonne et qui crée,
Cette chair sous laquelle on aperçoit l’esprit, … Continuer la lecture …

À des journalistes de robe courte
Parce que, jargonnant vêpres, jeûne et vigile,
Exploitant Dieu qui rêve au fond du firmament,
Vous avez, au milieu du divin évangile, … Continuer la lecture …

À des oiseaux envolés
Enfants ! — Oh ! revenez ! tout à l’heure, imprudent,
je vous ai de ma chambre exilés en grondant,
Rauque et tout hérissé de paroles morose. … Continuer la lecture …

À des régiments découragés
Ô nos pauvres soldats, oui, vous avez fléchi.
Avant que ce Paris sacré soit affranchi,
Avant que notre France auguste soit sauvée, … Continuer la lecture …

À doña Rosita Rosa
Ce petit bonhomme bleu
Qu’un souffle apporte et remporte,
Qui, dès que tu dors un peu, … Continuer la lecture …

À Eugène, vicomte H.
Puisqu’il plut au Seigneur de te briser, poète ;
Puisqu’il plut au Seigneur de comprimer ta tête
De son doigt souverain, … Continuer la lecture …

À G… Y.
Il est pour tout mortel, soit que, loin de l’envie,
Un astre aux rayons purs illumine sa vie ;
Soit qu’il suive à pas lents un cercle de douleurs,  … Continuer la lecture …

À Gaspard de Pons
Comment pourrais-je, je te prie,
Répondre à tes vers gracieux,
Mais gâtés par la flatterie ? … Continuer la lecture …

À Georges
Mon doux Georges, viens voir une ménagerie
Quelconque, chez Buffon, au cirque, n’importe où ;
Sans sortir de Lutèce allons en Assyrie, … Continuer la lecture …

A Grandville, en 1836
Voie juin. Le moineau raille
Dans les champs les amoureux;
Le rossignol de muraille … Continuer la lecture …

À Henri V
J’étais adolescent quand vous étiez enfant ;
J’ai sur votre berceau fragile et triomphant
Chanté mon chant d’aurore ; et le vent de l’abîme … Continuer la lecture …

À J. de S…, laboureur à Yvetot
Roi d’Yvetot, mon camarade,
Je te dis : — Salut ! il fait beau ! —
Comme Racan à Benserade, … Continuer la lecture …

À Jeanne
Ces lieux sont purs ; tu les complètes.
Ce bois, loin des sentiers battus,
Semble avoir fait des violettes, … Continuer la lecture …

À Jeanne
Je ne te cache pas que j’aime aussi les bêtes ;
Cela t’amuse, et moi cela m’instruit ; je sens
Que ce n’est pas pour rien qu’en ces farouches têtes … Continuer la lecture 

A Jules J.
Je dormais en effet, et tu me réveillas.
Je te criai: «Salut!» et tu me dis: «Hélas!»
Et cet instant fut doux, et nous nous embrassâmes; … Continuer la lecture …

À Juvénal
Retournons à l’école, ô mon vieux Juvénal !
Homme d’ivoire et d’or, descends du tribunal
Où depuis deux mille ans tes vers superbes tonnent. … Continuer la lecture …

A. L.
Toute espérance, enfant, est un roseau.
Dieu dans ses mains tient nos jours, ma colombe ;
Il les dévide à son fatal fuseau, … Continuer la lecture …

À l’Académie des feux floraux
Vous dont le poétique empire
S’étend des bords du Rhône aux rives de l’Adour,
Vous dont l’art tout-puissant n’est qu’un joyeux délire,  … Continuer la lecture …

À l’arc de triomphe
Toi dont la courbe au loin, par le couchant dorée,
S’emplit d’azur céleste, arche démesurée ;
Toi qui lèves si haut ton front large et serein, … Continuer la lecture …

À l’arc de triomphe de l’Étoile
La France a des palais, des tombeaux, des portiques,
De vieux châteaux tout pleins de bannières antiques,
Héroïques joyaux conquis dans les dangers ;  … Continuer la lecture …

À l’heure où je t’écris
À l’heure où je t’écris, je suis dans un village.
Le soleil brille ; octobre a jauni le feuillage ;
Je vois là-bas, les toits d’un.charmant vieux château. … Continuer la lecture …

À la belle impérieuse
L’amour, panique
De la raison,
Se communique … Continuer la lecture …

A la colonne
Oh ! quand il bâtissait, de sa main colossale,
Pour son trône, appuyé sur l’Europe vassale,
Ce pilier souverain, … Continuer la lecture …

À la colonne de la place Vendôme
Ô monument vengeur ! trophée indélébile !
Bronze qui, tournoyant sur ta base immobile,
Sembles porter au ciel ta gloire et ton néant ;  … Continuer la lecture …

A la fenêtre pendant la nuit
Les étoiles, points d’or, percent les branches noires;
Le flot huileux et lourd décompose ses moires
Sur l’océan blêmi; … Continuer la lecture …

À la France
Personne pour toi. Tous sont d’accord. Celui-ci,
Nommé Gladstone, dit à tes bourreaux : Merci !
Cet autre, nommé Grant, te conspue, et cet autre, … Continuer la lecture …

A la mère de l’enfant mort
Oh ! vous aurez trop dit au pauvre petit ange
Qu’il est d’autres anges là-haut,
Que rien ne souffre au ciel, que jamais rien n’y change, … Continuer la lecture …

À Laure, duchesse d’A.
Puisqu’ils n’ont pas compris dans leur étroite sphère,
Qu’après tant de splendeur, de puissance et d’orgueil,
Il était grand et beau que la France dût faire … Continuer la lecture …

À l’enfant malade pendant le siège
Si vous continuez d’être ainsi toute pâle
Dans notre air étouffant,
Si je vous vois entrer dans mon ombre fatale, … Continuer la lecture …

 À l’évêque qui m’appelle athée
Athée ? entendons-nous, prêtre, une fois pour toutes.
M’espionner, guetter mon âme, être aux écoutes,
Regarder par le trou de la serrure au fond … Continuer la lecture …

A l’homme qui a livré une femme
Ô honte ! ce n’est pas seulement cette femme,
Sacrée alors pour tous, faible cœur, mais grande âme,
Mais c’est lui, c’est son nom dans l’avenir maudit, … Continuer la lecture …

À l’obéissance passive
Ô soldats de l’an deux ! ô guerres ! épopées !
Contre les rois tirant ensemble leurs épées,
Prussiens, autrichiens, … Continuer la lecture …

À l’ombre d’un enfant
Oh ! parmi les soleils, les sphères, les étoiles,
Les portiques d’azur, les palais de saphir,
Parmi les saints rayons, parmi les sacrés voiles  … Continuer la lecture …

À la France de 1872
Ô France, un ,de tes fils devant toi s’agenouille.
L’humble prêtre de l’art divin que rien ne souille
T’apporte sa tristesse et son austère amour. … Continuer la lecture …

A Louis B.
Ami, le voyageur que vous avez connu,
Et dont tant de douleurs ont mis le cœur à nu,
Monta, comme le soir s’épanchait sur la terre, … Continuer la lecture …

À Louis B.
Ô Louis ! je songeais ! — Baigné d’ombre sereine,
Le soir tombait ; des feux scintillaient dans la plaine ;
Les vastes flots berçaient le nid de l’alcyon ; … Continuer la lecture …

À Lydie
Au nom des Dieux dont tu te ris,
Lydie, en ta folle tendresse,
Veux-tu donc perdre Sybaris ?  … Continuer la lecture …

À M. Alphonse de L.
Pourtant je m’étais dit : « Abritons mon navire.
Ne livrons plus ma voile au vent qui la déchire.
Cachons ce luth. Mes chants peut-être auraient vécu !  … Continuer la lecture …

A M. David, Statuaire
Oh ! que ne suis-je un de ces hommes
Qui, géants d’un siècle effacé,
Jusque dans le siècle où nous sommes Continuer la lecture …

À M. de Chateaubriand
Il est, Chateaubriand, de glorieux navires
Qui veulent l’ouragan plutôt que les zéphires.
Il est des astres, rois des cieux étincelants,  … Continuer la lecture …

A M. de Lamartine
Naguère une même tourmente,
Ami, battait nos deux esquifs ;
Une même vague écumante Continuer la lecture …

A M. Froment Meurice
Nous sommes frères: la fleur
Par deux arts peut être faite.
Le poëte est ciseleur;… Continuer la lecture …

A M. le D. D’O.
Prince, vous avez fait une sainte action.
Loin de la haute sphère où rit l’ambition,
Un père et ses enfants, cheveux blancs, têtes blondes, … Continuer la lecture …

À M. le duc de ***
Jules, votre château, tour vieille et maison neuve,
Se mire dans la Loire, à l’endroit où le fleuve,
Sous Blois, élargissant son splendide bassin, … Continuer la lecture …

A M. Louis B.
Louis, quand vous irez, dans un de vos voyages,
Voir Bordeaux, Pau, Bayonne et ses charmants rivages,
Toulouse la romaine, où dans des jours meilleurs … Continuer la lecture …

A ma fille
O mon enfant, tu vois, je me soumets.
Fais comme moi: vis du monde éloignée;
Heureuse? non; triomphante? jamais. … Continuer la lecture …

À ma fille Adèle
Tout enfant, tu dormais près de moi, rose et fraîche,
Comme un petit Jésus assoupi dans sa crèche ;
Ton pur sommeil était si calme et si charmant … Continuer la lecture …

A Madame D. G. de G. 
Jadis je vous disais : — Vivez, régnez, Madame !
Le salon vous attend ! le succès vous réclame !
Le bal éblouissant pâlit quand vous partez ! … Continuer la lecture …

À Madame Marie M.
Oh ! votre œil est timide et votre front est doux.
Mais quoique, par pudeur ou par pitié pour nous,
Vous teniez secrète votre âme, … Continuer la lecture …

À madame Paul Meurice
Ce que j’ai fait est bien. J’en suis puni. C’est juste.
Vous qui, dans l’affreux siège et dans l’épreuve auguste,
Fûtes vaillante, calme et charmante, bravant … Continuer la lecture …

À Mademoiselle Fanny de P.
Ô vous que votre âge défend,
Riez ! tout vous caresse encore.
Jouez ! chantez ! soyez l’enfant ! … Continuer la lecture …

A Mademoiselle J.
Chantez ! chantez ! jeune inspirée !
La femme qui chante est sacrée
Même aux jaloux, même aux pervers ! … Continuer la lecture …

A mademoiselle Louise B.
Ô vous l’âme profonde ! ô vous la sainte lyre !
Vous souvient-il des temps d’extase et de délire,
Et des jeux triomphants, … Continuer la lecture …

A mademoiselle Louise B.
L’année en s’enfuyant par l’année est suivie.
Encore une qui meurt ! encore un pas du temps ;
Encore une limite atteinte dans la vie ! … Continuer la lecture …

À Mademoiselle Louise B. — Sagesse
— Ainsi donc rien de grand, rien de saint, rien de pur,
Rien qui soit digne, ô ciel ! de ton regret d’azur !
Rien qui puisse anoblir le vil siècle où nous sommes, … Continuer la lecture …

À mes amis
Sans monter au char de victoire,
Meurt le poëte créateur :
Son siècle est trop près de sa gloire  … Continuer la lecture …

A mes amis L. B. et S. B.
Amis ! c’est donc Rouen, la ville aux vieilles rues,
Aux vieilles tours, débris des races disparues,
La ville aux cent clochers carillonnant dans l’air, … Continuer la lecture …

A mes amis S. B. et L. B.
Amis, mes deux amis, mon peintre, mon poëte !
Vous me manquez toujours, et mon âme inquiète
Vous redemande ici. … Continuer la lecture …

À mes odes
Mes odes, c’est l’instant de déployer vos ailes.
Cherchez d’un même essor les voûtes immortelles ;
Le moment est propice… Allons ! … Continuer la lecture …

À Meurice. — À Vacquerie
Hélas ! comme c’est peu compris, les grandes âmes !
L’orage était bien noir quand nous nous rencontrâmes ;
Je livrais au vieux monde un assaut hasardeux ; … Continuer la lecture …

A Mlle Fanny de P.
Ô vous que votre âge défend,
Riez ! tout vous caresse encore.
Jouez ! chantez ! soyez l’enfant ! … Continuer la lecture …

À Mme la comtesse A. H.
Oh ! quel que soit le rêve, ou paisible, ou joyeux,
Qui dans l’ombre à cette heure illumine tes yeux,
C’est le bonheur qu’il te signale ;  … Continuer la lecture …

À mon ami S. B.
L’aigle, c’est le génie ! oiseau de la tempête,
Qui des monts les plus hauts cherche le plus haut faîte ;
Dont le cri fier, du jour chante l’ardent réveil ;  … Continuer la lecture …

À mon père
Quoi ! toujours une lyre et jamais une épée !
Toujours d’un voile obscur ma vie enveloppée !
Point d’arène guerrière à mes pas éperdus ! —  … Continuer la lecture …

À Ol. —
O poëte ! je vais, dans ton âme blessée,
Remuer jusqu’au fond ta profonde pensée. … Continuer la lecture …

À Olympio
Un jour l’ami qui reste à ton cœur qu’on déchire
Contemplait tes malheurs,
Et, tandis qu’il parlait, ton sublime sourire … Continuer la lecture …

A Paul M.
Tu graves au fronton sévère de ton oeuvre
Un nom proscrit que mord en sifflant la couleuvre;
Au malheur, dont le flanc saigne et dont l’oeil sourit, … Continuer la lecture …

 À petite Jeanne
Vous eûtes donc hier un an, ma bien-aimée.
Contente, vous jasez, comme, sous la ramée,
Au fond du nid plus tiède ouvrant de vagues yeux, … Continuer la lecture …

À prince, prince et demi
L’empereur fait la guerre au roi.
Nous nous disions :
— Les guerres sont le seuil des révolutions. — … Continuer la lecture …

A propos de dona Rosa 
Au printemps, quand les nuits sont claires,
Quand on voit, vagues tourbillons,
Voler sur les fronts les chimères … Continuer la lecture …

À propos de doña Rosa
Au printemps, quand les nuits sont claires,
Quand on voit, vagues tourbillons,
Voler sur les fronts les chimères … Continuer la lecture …

A propos de la loi dite liberté de l’enseignement
Prêtres, vous complotez de nous sauver, à l’aide
Des ténèbres, qui sont en effet le remède
Contre l’astre et le jour ; … Continuer la lecture …

À propos de la loi Faider
Ce qu’on appelle charte ou constitution,
C’est un antre qu’un peuple en révolution
Creuse dans le granit, abri sûr et fidèle. … Continuer la lecture …

A propos d’Horace 
Marchands de grec ! marchands de latin ! cuistres ! dogues!
Philistins ! magisters ! je vous hais, pédagogues !
Car, dans votre aplomb grave, infaillible, hébété, … Continuer la lecture …

À quatre prisonniers
Mes fils, soyez contents ; l’honneur est où vous êtes.
Et vous, mes deux amis, la gloire, ô fiers poëtes,
Couronne votre nom par l’affront désigné ; … Continuer la lecture …

A qui donc sommes-nous ? Qui nous a? qui nous mène?” 
A qui donc sommes-nous ? Qui nous a ? qui nous mène ?
Vautour fatalité, tiens-tu la race humaine ?
Oh ! parlez, cieux vermeils, … Continuer la lecture …

À qui la faute ?
Tu viens d’incendier la Bibliothèque ? — Oui.
J’ai mis le feu là. — Mais c’est un crime inouï !
Crime commis par toi contre toi-même, infâme ! … Continuer la lecture …

À qui la victoire définitive ?
Sachez-le, puisqu’il faut, Teutons, qu’on vous l’apprenne,
Non, vous ne prendrez pas l’Alsace et la Lorraine,
Et c’est nous qui prendrons l’Allemagne. Ecoutez : … Continuer la lecture …

À quoi bon ? à quoi bon ? et je penche la tête
À quoi bon ? à quoi bon ? et je penche la tête,
Et je cherche la vie et je vois la tempête ; … Continuer la lecture …

À quoi je songe ? — Hélas !
À quoi je songe ? — Hélas ! loin du toit où vous êtes,
Enfants, je songe à vous ! à vous, mes jeunes têtes,
Espoir de mon été déjà penchant et mûr, … Continuer la lecture …

A quoi songeaient les deux cavaliers dans la forêt
La nuit était fort noire et la forêt très-sombre.
Hermann à mes côtés me paraissait une ombre.
Nos chevaux galopaient. A la garde de Dieu ! … Continuer la lecture …

À Ramon, duc de Benav
Hélas ! j’ai compris ton sourire,
Semblable au ris du condamné
Quand le mot qui doit le proscrire  … Continuer la lecture …

À Rosita
Tu ne veux pas aimer, méchante ?
Le printemps en est triste, vois ;
Entends-tu ce que l’oiseau chante … Continuer la lecture …

À toi
Lyre longtemps oisive, éveillez-vous encore.
Il se lève, et nos chants le salueront toujours,
Ce jour que son doux nom décore,  … Continuer la lecture …

 À tous ces princes
Rois teutons, vous avez mal copié vos pères.
Ils se précipitaient hors de leurs grands repaires,
Le glaive au poing, tâchant d’avoir ceci pour eux … Continuer la lecture …

À Trilby, le lutin d’Argail
C’est toi, lutin ! — Qui t’amène ?
Sur ce rayon du couchant
Es-tu venu ? Ton haleine  … Continuer la lecture …

À un ami
Sur l’effrayante falaise,
Mur par la vague entr’ouvert,
Roc sombre où fleurit à l’aise … Continuer la lecture …

À un écrivain
Prends garde à Marchangy. La prose poétique
Est une ornière où geint le vieux Pégase étique.
Tout autant que le vers, certes, la prose a droit … Continuer la lecture …

À un ennemi inconscient
Désespérér de toi, valet du vestiaire ?
Pourquoi ? Le ciel est grand, Dieu n’a pas de frontière, … Continuer la lecture …

À un homme partant pour la chasse
Oui, l’homme est responsable et rendra compte un jour.
Sur cette terre où l’ombre et l’aurore ont leur tour,
Sois l’intendant de Dieu, mais l’intendant honnête. … Continuer la lecture …

À un passant
Voyageur, qui, la nuit, sur le pavé sonore
De ton chien inquiet passes accompagné,
Après le jour brûlant, pourquoi marcher encore :  … Continuer la lecture …

A un poète 
Un tertre, où le gazon diversement fleurit ;
Des ravins où l’on voit grimper les chèvres blanches ;
Un vallon, abrité sous un réseau de branches … Continuer la lecture …

À un poëte
Ami, cache ta vie et répands ton esprit.
Un tertre, où le gazon diversement fleurit ;
Des ravins où l’on voit grimper les chèvres blanches ; … Continuer la lecture …

A un poëte aveugle 
Merci, poète! — au seuil de mes lares pieux,
Comme un hôte divin, tu viens et te dévoiles ;
Et l’auréole d’or de tes vers radieux … Continuer la lecture …

À un riche
Jeune homme ! je te plains ; et cependant j’admire
Ton grand parc enchanté qui semble nous sourire,
Qui fait, vu de ton seuil, le tour de l’horizon, … Continuer la lecture …

À un visiteur parisien
Moi, que je sois royaliste !
C’est à peu près comme si
Le ciel devait rester triste … Continuer la lecture …

A un voyageur
Ami, vous revenez d’un de ces longs voyages
Qui nous font vieillir vite, et nous changent en sages
Au sortir du berceau … Continuer la lecture …

A une femme 
Enfant ! si j’étais roi, je donnerais l’empire,
Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux
Et ma couronne d’or, et mes bains de porphyre, … Continuer la lecture …

À un homme fini
Tu savais bien qu’un jour il faudrait choir enfin,
Mais tu n’imaginais ni Séjan, ni Rufin.
Tu te croyais de ceux que la haine publique … Continuer la lecture …

À un martyr
On lit dans les Annales de la propagation de la Foi :
« Une lettre de Hong-Kong (Chine), en date du 24 juillet 1852, nous annonce que M. Bonnard, missionnaire du Tong-King, a été décapité pour la foi, le 1er mai dernier. … Continuer la lecture …

À un qui veut se détacher
Maintenant il se dit : — L’empire est chancelant ;
La victoire est peu sûre. —
Il cherche à s’en aller, furtif et reculant. … Continuer la lecture …

À un roi de troisième ordre
Roi, tu m’as expulsé, me dit-on. Peu m’importe.
De plus, un acarus, dans un journal cloporte,
M’outrage de ta part et de la part du ciel; … Continuer la lecture …

À un soldat devenu valet
Jadis, ô vieux soldat, tu n’étais pas un homme.
La colonne trajane, antique orgueil de Rome,
Sur son marbre où revit en foule un peuple roi, … Continuer la lecture …

À une jeune femme
Voyez-vous, un parfum éveille la pensée.
Repliez, belle enfant par l’aube caressée,
Cet éventail ailé, pourpre, or et vermillon, … Continuer la lecture …

Ode XVII. À une jeune fille
Vous qui ne savez pas combien l’enfance est belle,
Enfant ! n’enviez point notre âge de douleurs,
Où le cœur tour à tour est esclave et rebelle,  … Continuer la lecture …

À une statue
Non, tu n’es pas la grande et sainte République !
Celle que l’homme attend, que l’évangile explique,
Qui se composera de tous les bons instincts … Continuer la lecture …

À Vianden
Il songe. Il s’est assis rêveur sous un érable.
Entend-il murmurer la forêt vénérable ?
Regarde-t-il les fleurs ? regarde-t-il les cieux ? … Continuer la lecture …

A Villequier 
Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres,
Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux ;
Maintenant que je suis sous les branches des arbres, … Continuer la lecture …

A Virgile 
Ô Virgile ! ô poète ! ô mon maître divin !
Viens, quittons cette ville au cri sinistre et vain,
Qui, géante, et jamais ne fermant la paupière, … Continuer la lecture …

A vous qui êtes là
Vous, qui l’avez suivi dans sa blême vallée,
Au bord de cette mer d’écueils noirs constellée,
Sous la pâle nuée éternelle qui sort … Continuer la lecture …

À vous tous
 Je ne vous cache pas que je pense à nos pères.
Durs au tigre,, ils mettaient le pied sur les vipères;
Ils affrontaient la griffe, ils bravaient les venins, … Continuer la lecture …

Abîme – La Voie Lactée
Millions, millions, et millions d’étoiles !
Je suis, dans l’ombre affreuse et sous les sacrés voiles,
La splendide forêt des constellations. … Continuer la lecture …

Abîme – L’Homme 
Je suis l’esprit, vivant au sein des choses mortes.
Je sais forger les clefs quand on ferme les portes ;
Je fais vers le désert reculer le lion ; … Continuer la lecture …

Achéménide
Le jour meurt : l’aquilon s’endort au sein des nues,
Nous abordons d’Enna les rives inconnues ;
Un grand port loin des vents nous offrait ses abris,  … Continuer la lecture …

Actions de grâces
Vous avez dans le port poussé ma voile errante ;
Ma tige a refleuri de sève et de verdeur ;
Seigneur, je vous bénis ! de ma lampe mourante  … Continuer la lecture …

Ad majorem dei gloriam
« Vraiment, notre siècle est étrangement délicat. S’imagine-t-il donc que la cendre des bûchers soit totalement éteinte ? qu’il n’en soit pas resté le plus petit tison pour allumer une seule torche ? … Continuer la lecture …

Adieux de l’hôtesse arabe 
Puisque rien ne t’arrête en cet heureux pays,
Ni l’ombre du palmier, ni le jaune maïs,
Ni le repos, ni l’abondance, … Continuer la lecture …

 Ah ! c’est un rêve ! non ! nous n’y consentons point
Ah ! c’est un rêve ! non ! nous n’y consentons point.
Dresse-toi, la colère au cœur, l’épée au poing,
France ! prends ton bâton, prends ta fourche, ramasse … Continuer la lecture …

 Ah ! vous voulez la lune ? Où ? dans le fond du puits ?
Ah ! vous voulez la lune ? Où ? dans le fond du puits ?
Non ; dans le ciel. Eh bien, essayons. Je ne puis.
Et c’est ainsi toujours. Chers petits, il vous passe … Continuer la lecture …

Aïeul maternel
Ce vieillard, c’est un chêne adorant une fleur.
À présent un enfant est toute sa famille.
Il la regarde, il rêve ; il dit : « C’est une fille, … Continuer la lecture …

Ainsi les plus abjects, les plus vils, les plus minces
Ainsi les plus abjects, les plus vils, les plus minces
Vont régner ! ce n’était pas assez des vrais princes
Qui de leur sceptre d’or insultent le ciel bleu, … Continuer la lecture …

Ainsi nous n’avons plus Strasbourg !
Ainsi nous n’avons plus Strasbourg, nous n’avons plus
Metz, la chaste maison des vieux Francs chevelus !
Ces villes, ces cités, déesses crénelées, … Continuer la lecture …

Aimons toujours ! Aimons encore !
Aimons toujours ! Aimons encore !
Quand l’amour s’en va, l’espoir fuit.
L’amour, c’est le cri de l’aurore, … Continuer la lecture …

Air de la princesse d’Orange 
Viens, ô toi que j’adore,
Ton pas est plus joyeux
Que le vent des cieux ; … Continuer la lecture …

Alsace et Lorraine
Ô le rêve insensé que font ces misérables!
De qui parlez-vous là? Des rois. Jours exécrables!
Jours que de noirs essaims d’Euménides suivront! … Continuer la lecture …

Âme ! être, c’est aimer… 
C’est l’être extrême.
Dieu, c’est le jour sans borne et sans fin qui dit : j’aime.
Lui, l’incommensurable, il n’a point de compas ; … Continuer la lecture …

Âme que j’ai trouvée
Âme que j’ai trouvée ainsi qu’un diamant !
O noble esprit, jaloux, chaste, superbe, aimant !
Vous que l’amour fait reine et la beauté déesse, … Continuer la lecture …

Ami, j’ai quitté vos fêtes
Ami, j’ai quitté vos fêtes.
Mon esprit, à demi-voix,
Hors de tout ce que vous faites, … Continuer la lecture …

Ami z
Ami z, tu m’es présent en cette solitude.
Quand le ciel, mon problème, et l’homme, mon étude,
Quand le travail, ce maître auguste et sérieux, … Continuer la lecture …

Amis, un dernier mot ! — et je ferme à jamais
Amis, un dernier mot ! — et je ferme à jamais
Ce livre, à ma pensée étranger désormais.
Je n’écouterai pas ce qu’en dira la foule. …Continuer la lecture …

Amnistie
Il semble que les champs devraient être lugubres
Et mécontents,
Et qu’il devrait sortir des forêts insalubres … Continuer la lecture …

Amour
Amour ! Loi, dit Jésus. Mystère, dit Platon.
Sait-on quel fil nous lie au firmament ? Sait-on
Ce que les mains de Dieu dans l’immensité sèment ? … Continuer la lecture …

Amour secret
Ô toi d’où me vient ma pensée,
Sois fière devant le Seigneur !
Relève ta tête abaissée, … Continuer la lecture …

Anacréon, poëte aux ondes érotiques
Anacréon, poëte aux ondes érotiques
Qui filtres du sommet des sagesses antiques,
Et qu’on trouve à mi-côte alors qu’on y gravit, … Continuer la lecture …

Androclès
Quand tout me souriait encore,
Jadis, quand j’étais radieux,
Aux jours de la jeunesse, aurore … Continuer la lecture …

Anima vilis
À force d’insulter les vaillants et les justes,
À force de flatter les trahisons augustes,
À force d’être abject et d’ajuster des tas … Continuer la lecture …

Apothéose
Méditons ! Il est bon que l’esprit se repaisse
De ces spectacles-là. L’on n’était qu’une espèce
De perroquet ayant un grand nom pour perchoir ; … Continuer la lecture

Apparition
À force d’aspirer à ce grand but : connaître,
À force de sonder le fond sacré de l’être,
A force de fixer mes regards inquiets … Continuer la lecture …

Apparition 
Je vis un ange blanc qui passait sur ma tête ;
Son vol éblouissant apaisait la tempête,
Et faisait taire au loin la mer pleine de bruit. … Continuer la lecture …

Apportez vos chaudrons, sorcières de Shakespeare
Apportez vos chaudrons, sorcières de Shakespeare,
Sorcières de Macbeth, prenez-moi tout l’empire,
L’ancien et le nouveau ; sur le même réchaud … Continuer la lecture …

Approbation des prêtres
C’était dans un sépulcre, ou bien quartier Bréda.
J’y vis un monstre, et lui, lascif, me regarda,
Et dit, me souriant d’un vil sourire oblique : … Continuer la lecture 

Après avoir souffert
Après avoir souffert, après avoir vécu,
Tranquille, et du néant de l’homme convaincu,
Tu dis je ne sais rien ! – Et je te félicite, … Continuer la lecture …

Après justice faite
L’ombre couvre à présent Ratbert, l’homme de nuit.
Nos pères — c’est ainsi qu’un nom s’évanouit —
Défendaient d’en parler, et du mur de l’histoire … Continuer la lecture …

Après la bataille 
Mon père, ce héros au sourire si doux,
Suivi d’un seul housard qu’il aimait entre tous
Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille, … Continuer la lecture …

Après l’écroulement de l’homme
Pour venger le passé, pour sauver l’avenir,
O peuple, j’ai senti que je devais punir
Un homme, et qu’il fallait châtier une tête; … Continuer la lecture 

Après l’hiver 
Tout revit, ma bien aimée !
Le ciel gris perd sa pâleur ;
Quand la terre est embaumée, … Continuer la lecture …

Après les victoires de Bapaume, de Dijon, et de Villersexel
Côté des hommes. Soit. C’est le meilleur côté ;
Je le veux bien. Pourtant naguère j’ai noté,
Pour les mettre à profit, les choses fort honnêtes … Continuer la lecture …

Apres Sedan
C’est bien. Essuyez-vous. France; Prusse, lavez
Toi, ton opprobre; toi, ta gloire. Vous avez
Chacune une rougeur au front; la honte épaisse … Continuer la lecture …

Après seize ans
L’empire est un succès. Quel beau commencement !
Paris vaut une messe et coûte un faux serment ;
Ce n’est pas cher. Seize ans de gloire ! une jonchée … Continuer la lecture …

Après souper
Cependant, par degrés,
Le narcotique éteint ses yeux d’ombre enivrés ;
Zéno l’observe, un doigt sur la bouche ; elle penche … Continuer la lecture …

Après une lecture de Dante
Quand le poète peint l’enfer, il peint sa vie :
Sa vie, ombre qui fuit de spectres poursuivie ;
Forêt mystérieuse où ses pas effrayés … Continuer la lecture …

Applaudissement
Ô grande nation, vous avez à cette heure,
Tandis qu’en bas dans l’ombre on souffre, on râle, on pleure,
Un empire qui fait sonner ses étriers, … Continuer la lecture …

Approchez-vous ; ceci, c’est le tas des dévots
Approchez-vous ; ceci, c’est le tas des dévots.
Cela hurle en grinçant un benedicat vos ;
C’est laid, c’est vieux, c’est noir. Cela fait des gazettes. … Continuer la lecture …

Attente
Monte, écureuil, monte au grand chêne,
Sur la branche des cieux prochaine,
Qui plie et tremble comme un jonc. … Continuer la lecture …

Attention. Voici Louis quatorze
…………………………..
Attention. Voici Louis quatorze. Gare
Le grand siècle ! j’en parle, ami, comme je peux. … Continuer la lecture …

Au bois 
Nous étions, elle et moi, dans cet avril charmant
De l’amour qui commence en éblouissement.
Ô souvenirs ! ô temps ! heures évanouies ! … Continuer la lecture …

Au bord de la mer 
Vois, ce spectacle est beau. – Ce paysage immense
Qui toujours devant nous finit et recommence ;
Ces blés, ces eaux, ces prés, ce bois charmant aux yeux ; … Continuer la lecture …

Au bord des flots
Au bord des flots, au sein des sombres Babylones,
Reste à jamais debout sur les hautes colonnes!
Veille sur nos vaisseaux et veille sur nos tours! … Continuer la lecture …

 Au canon le V. H.
Ecoute-moi, ton tour viendra d’être écouté.
O canon, ô tonnerre, ô guerrier redouté,
Dragon plein de colère et d’ombre, dont la bouche … Continuer la lecture …

Au Cheval
Monstre, à présent reprends ton vol.
Approche, que je te déboucle.
Je te lâche, ôte ton licol, … Continuer la lecture …

Au colonel Gustaffson
Ce siècle, jeune encore, est déjà pour l’histoire
Presque une éternité de malheurs et de gloire.
Tous ceux qu’il a vus naître ont vieilli dans vingt ans.  … Continuer la lecture …

Au dessert
— Mon frère, vous avez sauvé l’ordre. — Mon frère,
Vous avez eu raison d’un peuple téméraire.
Cette Pologne était pour l’Europe un ennui. … Continuer la lecture …

Au fils d’un poёte
Enfant, laisse aux mers inquiètes
Le naufragé, tribun ou roi;
Laisse s’en aller les poëtes! … Continuer la lecture …

Au fond du ciel serein
Au fond du ciel serein, âmes supérieures,
Les astres vivent seuls ; quant aux âmes d’en bas,
Ces grands isolements ne leur conviennent pas. … Continuer la lecture …

Au lion d’Androclès
La ville ressemblait à l’univers. C’était
Cette heure où l’on dirait que toute âme se tait,
Que tout astre s’éclipse et que le monde change. … Continuer la lecture …

Au moment de rentrer en France. — 31 août 1870
Qui peut, en cet instant où Dieu peut-être échoue,
Deviner
Si c’est du côté sombre ou joyeux que la roue … Continuer la lecture …

Au peuple
Il te ressemble ; il est terrible et pacifique.
Il est sous l’infini le niveau magnifique ;
Il a le mouvement, il a l’immensité. … Continuer la lecture …

Au peuple
Partout pleurs, sanglots, cris funèbres.
Pourquoi dors-tu dans les ténèbres ?
Je ne veux pas que tu sois mort. … Continuer la lecture …

Au poëte qui m’envoie une plume d’aigle
Oui, c’est une heure solennelle!
Mon esprit en ce jour serein
Croit qu’un peu de gloire éternelle … Continuer la lecture …

Au point du jour
Au point du jour, souvent en sursaut, je me lève,
Eveillé par l’aurore,. ou par la fin d’un rêve,
Ou par un. doux oiseau qui chanté, ou par le vent. … Continuer la lecture …

Au roi Louis-Philippe après l’arrêt de mort prononcé le 12 juillet 1839
Par votre ange envolée ainsi qu’une colombe !
Par ce royal enfant, doux et frêle roseau ! … Continuer la lecture …

Au statuaire David
David ! comme un grand roi qui partage à des princes Les états paternels provinces par provinces, … Continuer la lecture …

Au théologien
Soit que vous vous coiffiez de turbans en batiste,
Ou de mitres mêlant la perle à l’améthyste,
Ô prêtres, ô porteurs d’éphods et de rabats, … Continuer la lecture …

Au vallon de Cherizy
Le voyageur s’assied sous votre ombre immobile,
Beau vallon ; triste et seul, il contemple en rêvant
L’oiseau qui fuit l’oiseau, l’eau que souille un reptile,  … Continuer la lecture …

Aube
Un immense frisson émeut la plaine obscure.
C’est l’heure où Pythagore, Hésiode, Épicure,
Songeaient ; c’est l’heure où, las d’avoir, toute la nuit, … Continuer la lecture …

 Aubin
— Quel âge as-tu ? — Seize ans. — De quel pays es-tu ?
— D’Aubin. — N’est-ce pas là, dis-moi, qu’on s’est battu ?
— On ne s’est pas battu, l’on a tué. — La mine. … Continuer la lecture …

Aucune aile ici-bas n’est pour longtemps posée 
Aucune aile ici-bas n’est pour longtemps posée.
Quand elle était petite, elle avait un oiseau ;
Elle le nourrissait de pain et de rosée … Continuer la lecture …

Autre chanson 
L’aube naît, et ta porte est close !
Ma belle, pourquoi sommeiller ?
A l’heure où s’éveille la rose … Continuer la lecture …

Autre guitare 
Comment, disaient-ils,
Avec nos nacelles,
Fuir les alguazils ? … Continuer la lecture …

Aux anges qui nous voient
–Passant, qu’es-tu? je te connais.
Mais, étant spectre, ombre et nuage,
Tu n’as plus de sexe ni d’âge. … Continuer la lecture …

Aux arbres
Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
Vous me connaissez, vous! – vous m’avez vu souvent, … Continuer la lecture …

Aux champs
Je me penche attendri sur les bois et les eaux,
Rêveur, grand-père aussi des fleurs et des oiseaux ;
J’ai la pitié sacrée et profonde des choses ; … Continuer la lecture …

Aux Feuillantines 
Mes deux frères et moi, nous étions tout enfants.
Notre mère disait: jouez, mais je défends
Qu’on marche dans les fleurs et qu’on monte aux échelles. … Continuer la lecture …

Aux femmes
Quand tout se fait petit, femmes, vous restez grandes.
En vain, aux murs sanglants accrochant des guirlandes,
Ils ont ouvert le bal et la danse ; ô nos sœurs, … Continuer la lecture …

Aux historiens
Soyez juges. Soyez apôtres. Soyez prêtres.
Dites le vrai. Surtout n’expliquez pas les traîtres!
Car l’explication finit-par ressembler … Continuer la lecture …

Aux lueurs du flambeau par ma main soutenu
Aux lueurs du flambeau par ma main soutenu,
Tout le fourmillement ténébreux est venu ;
Devant mon esprit calme et que l’équité mène,  … Continuer la lecture …

Aux morts du 4 décembre
Jouissez du repos que vous donne le maître.
Vous étiez autrefois des cœurs troublés peut-être,
Qu’un vain songe poursuit ; … Continuer la lecture …

Aux oiseaux et aux nuages
Ô vierges du zénith, nuées,
Ô doux enfants de l’air, oiseaux,
Blancheurs par l’aube saluées, … Continuer la lecture …

Aux prêtres
Il sied de ressembler aux dieux. Ton Dieu, flamine,
Dévore ses enfants ; ton Dieu, mage, extermine ;
Augure, ton Dieu ment ; uléma, ton Dieu met … Continuer la lecture …

Aux proscrits
Semons ce qui demeure, ô passants que nous sommes !
Le sort est un abîme, et ses flots sont amers.
Au bord du noir destin, frères, semons des hommes, … Continuer la lecture …

Aux rêveurs de monarchie
Je suis en république, et pour roi j’ai moi-même.
Sachez qu’on ne met point aux voix ce droit suprême ;
Ecoutez bien, messieurs, et tenez pour certain … Continuer la lecture …

Aux ruines de Montfort-L’Amaury
Je vous aime, ô débris ! et surtout quand l’automne
Prolonge en vos échos sa plainte monotone.
Sous vos abris croulants je voudrais habiter,  … Continuer la lecture …

Avant la conclusion du traité
Si nous terminions cette guerre
Comme la Prusse le voudrait,
La France serait comme un verre … Continuer la lecture …

Avant que mes chansons aimées
Avant que mes chansons aimées,
Si jeunes et si parfumées,
Du monde eussent subi l’affront, … Continuer la lecture …

Avril. — À M. Louis B.
Louis, voici le temps de respirer les roses,
Et d’ouvrir bruyamment les vitres longtemps closes ;
Le temps d’admirer en rêvant … Continuer la lecture …

Aymerillot
Charlemagne, empereur à la barbe fleurie,
Revient d’Espagne ; il a le cœur triste, il s’écrie :
« Roncevaux ! Roncevaux ! ô traître Ganelon ! » … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


B


Babel
Babel est tout au fond du paysage horrible.
Si l’épouvante était une chose visible,
Elle ressemblerait à ce faîte inouï. … Continuer la lecture …

Balma
S’était-il dit: « L’hiver, les gouffres, la tempête,
« Gardent le roi des monts sous son dais de brouillards;
« Nul homme encor n’a pu fouler du pied sa tête, … Continuer la lecture …

Bancroft
Qu’est-ce que cela fait à cette grande France ?
Son tragique dédain va jusqu’à l’ignorance.
Elle existe, et ne sait ce que dit d’elle un tas … Continuer la lecture …

Baraque de la foire
Lion ! J’étais pensif, ô bête prisonnière,
Devant la majesté de ta grave crinière ;
Du plafond de ta cage elle faisait un dais. … Continuer la lecture …

Bas à l’oreille du lecteur
Dans l’amoureux, qu’Éros grise,
L’imbécile est ébauché ;
La ponte d’une bêtise … Continuer la lecture …

Batailles!
Batailles! noirs duels de la force et du droit!
Guerres,-par le hasard en courant décidées,
N’êtes-vous pas souvent funestes aux idées? … Continuer la lecture 

Baudin
La barricade était livide dans l’aurore,
Et, comme j’arrivais ; elle fumait encore ;
Que voulez-vous. donc ? … Continuer la lecture …

Bestiarium
Les anges effarés viennent voir notre cage,
Et se disent : « — Vois donc celui-ci, celui-là,
Voici Tibère, une hydre au fond d’un marécage ; … Continuer la lecture …

Bêtise de la guerre
Ouvrière sans yeux, Pénélope imbécile,
Berceuse du chaos où le néant oscille,
Guerre, ô guerre occupée au choc des escadrons, … Continuer la lecture …

Bièvre 
Oui, c’est bien le vallon ! le vallon calme et sombre !
Ici l’été plus frais s’épanouit à l’ombre.
Ici durent longtemps les fleurs qui durent peu. … Continuer la lecture …

Billet a Charles Nodier
Je l’ai lu, ton beau poème.
Tes sept châteaux de Bohême,
C’est un legs rare et suprême … Continuer la lecture …

Billet du matin
Si les liens des cœurs ne sont pas des mensonges,
Oh ! dites, vous devez avoir eu de doux songes,
Je n’ai fait que rêver de vous toute la nuit. … Continuer la lecture …

Bivar
Bivar était, au fond d’un bois sombre, un manoir
Carré, flanqué de tours, fort vieux, et d’aspect noir.
La cour était petite et la porte était laide … Continuer la lecture …

Bon conseil aux amants 
L’amour fut de tout temps un bien rude Ananké.
Si l’on ne veut pas être à la porte flanqué,
Dès qu’on aime une belle, on s’observe, on se scrute ; … Continuer la lecture …

Bon ! voilà son esprit qui part !
………………………………..
Bon ! voilà son esprit qui part ! – Ô cavaliers,
Piquez des deux ! Marins, faites force de voiles ! … Continuer la lecture …

Bounaberdi
Souvent Bounaberdi, sultan des francs d’Europe,
Que comme un noir manteau le semoun enveloppe,
Monte, géant lui-même, au front d’un mont géant, … Continuer la lecture …

Booz endormi 
Booz s’était couché de fatigue accablé ;
Il avait tout le jour travaillé dans son aire ;
Puis avait fait son lit à sa place ordinaire ; … Continuer la lecture …

Bord de La mer
— Tenez, mon président, je vous le dis d’aplomb,
Je trouve, en vérité, que cela devient long.
Cela finit par être un triste dialogue. … Continuer la lecture …

Bourgeois parlant de Jésus-Christ
– Sa morale a du bon. -Il est mort à trente ans.
– Il changeait en vin l’eau. -Ça s’est dit dans son temps.
– Il était de Judée. -Il avait douze apôtres. … Continuer la lecture …

Buonaparte
Quand la terre engloutit les cités qui la couvrent,
Que le vent sème au loin un poison voyageur,
Quand l’ouragan mugit, quand des monts brûlants s’ouvrent,  … Continuer la lecture …

Bruit que fait le plancher
Le mur d’enceinte étant presque partout détruit,
Cette porte, ancien seuil des marquis patriarches,
Qu’au-dessus de la cour exhaussent quelques marches, … Continuer la lecture …

Bruxelles. — Nuit du 27 mai
Je regardai.
                         Je vis, tout près de la croisée,
Celui par qui la pierre avait été lancée ; … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


C


Cacus
Du vaste sein de l’antre un des taureaux gémit.
Le fiel de la fureur bouillonne au cœur d’Alcide ;
Terrible, il court, il prend sa massue homicide.  … Continuer la lecture …

Cadaver
O mort! heure splendide! ô rayons mortuaires!
Avez-vous quelquefois soulevé des suaires?
Et, pendant qu’on pleurait, et qu’au chevet du lit, … Continuer la lecture …

Cæruleum mare
Quand je rêve sur la falaise,
Ou dans les bois, les soirs d’été,
Sachant que la vie est mauvaise, … Continuer la lecture …

Canaris 
Lorsqu’un vaisseau vaincu dérive en pleine mer ;
Que ses voiles carrées
Pendent le long des mâts, par les boulets de fer … Continuer la lecture ...

Capitulation
Ainsi les nations les plus grandes chavirent !
C’est à l’avortement que tes travaux servirent,
O peuple ! et tu dis : Quoi ! pour cela nous restions … Continuer la lecture …

Carte d’Europe
Des sabres sont partout posés sur les provinces.
L’autel ment. On entend ceux qu’on nomme les princes
Jurer, d’un front tranquille et sans baisser les yeux, … Continuer la lecture …

C’est le ciel que la tombe
C’est le ciel que la tombe, aube obscure, reflète ;
Le gouffre a pour barreaux les côtes du squelette ;
On entend, comme ceux qui songent sur un bord, … Continuer la lecture …

C’était la première soirée
C’était la première soirée
      Du mois d’avril.
Je m’en souviens, mon adorée. … Continuer la lecture …

Ce monde, fête ou deuil, palais ou galetas
Ce monde, fête ou deuil, palais ou galetas,
Est chimérique, faux, ondoyant, plein d’un tas
De spectres vains, qu’on nomme Amour, Orgueil, Envie. … Continuer la lecture …

Ce qu’a fait Ruy le Subtil
Et dans le même instant, entre les larges roches,
À travers les sapins d’Ernula, frémissant
De ce défi superbe et sombre, un contre cent, … Continuer la lecture …

Ce que c’est que la mort 
Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez.
On voit ce que je vois et ce que vous voyez ;
On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ; … Continuer la lecture …

Ce que dit la bouche d’ombre
L’homme en songeant descend au gouffre universel.
J’errais près du dolmen qui domine Rozel,
A l’endroit où le cap se prolonge en presqu’île. … Continuer la lecture …

Ce que j’ai sous les yeux
Ce que j’ai sous les yeux et quel est ce pays,
Jugez-en :
Des terrains par la vase envahis, … Continuer la lecture …

Ce que je ferais dans une île déserte
Si je possédais par hasard
Une île déserte et tranquille,
Je me dirais, nouveau César : … Continuer la lecture 

Ce que le poète se disait en 1848
Tu ne dois pas chercher le pouvoir, tu dois faire
Ton œuvre ailleurs ; tu dois, esprit d’une autre sphère,
Devant l’occasion reculer chastement. … Continuer la lecture …

Ce que dit le public
CINQ ANS
Les lions, c’est des loups. … Continuer la lecture …

Ce qu’ils font devient plus difficile à faire
Portant Mahaud, qui dort toujours,
Ils marchent lents, courbés, en silence, à pas sourds,
Zéno tourné vers l’ombre et Joss vers la lumière ; … Continuer la lecture …

Ce qui n’a pas encore de nom 
Qui que tu sois, écoute : Il est.
Qu’est-il ?
Renonce ! … Continuer la lecture …

Ce qui rend la vieillesse auguste
………………………………..
Ce qui rend la vieillesse auguste et vénérable,
Ce n’est point la lenteur des pas froids et pesants, … Continuer la lecture …

Ce qui se passait aux Feuillantines vers 1813 
Enfants, beaux fronts naïfs penchés autour de moi,
Bouches aux dents d’émail disant toujours : Pourquoi ?
Vous qui, m’interrogeant sur plus d’un grand problème, … Continuer la lecture …

Ce qu’on entend sur la montagne 
Avez-vous quelquefois, calme et silencieux,
Monté sur la montagne, en présence des cieux ?
Était-ce aux bords du Sund ? aux côtes de Bretagne ? … Continuer la lecture …

Ce qu’on y voit encore
Mais ce que cette salle, antre obscur des vieux temps,
A de plus sépulcral et de plus redoutable,
Ce n’est pas le flambeau, ni le dais, ni la table ; … Continuer la lecture …

Ce serait une erreur de croire que ces choses
Ce serait une erreur de croire que ces choses
Finiront par des chants et des apothéoses ;
Certe, il viendra, le rude et fatal châtiment, … Continuer la lecture …

Ce siècle avait deux ans 
Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
Et du premier consul, déjà, par maint endroit, … Continuer la lecture …

Ce siècle est grand et fort. Un noble instinct le mène 
Ce siècle est grand et fort. Un noble instinct le mène.
Partout on voit marcher l’Idée en mission ;
Et le bruit du travail, plein de parole humaine, … Continuer la lecture …

Célébration du 14 juillet dans la forêt
Qu’il est joyeux aujourd’hui,
Le chêne aux rameaux sans nombre,
Mystérieux point d’appui … Continuer la lecture …

Cent mille hommes, criblés d’obus et de mitraille 
Cent mille hommes, criblés d’obus et de mitraille,
Cent mille hommes, couchés sur un champ de bataille,
Tombés pour leur pays par leur mort agrandi, … Continuer la lecture …

Сérigo
Tout homme qui vieillit est ce roc solitaire
Et triste, Cérigo, qui fut jadis Cythère,
Cythère aux nids charmants, Cythère aux myrtes verts, … Continuer la lecture …

Certe, elle n’était pas femme et charmante en vain 
Certe, elle n’était pas femme et charmante en vain,
Mais le terrestre en elle avait un air divin.
Des flammes frissonnaient sur mes lèvres hardies ; … Continuer la lecture …

Ces âmes que tu rappelles
Ces âmes que tu rappelles,
Mon cœur, ne reviennent pas.
Pourquoi donc s’obstinent-elles, … Continuer la lecture …

César
Il fait le mal il boit des pleurs ; il boit du sang ;
Partout la mort, l’exil, des veuves gémissant,
Des orphelins, des foyers vides ; … Continuer la lecture 

César passe le Rubicon
Déjà, des monts Alpins, qu’il avait su franchir,
César voyait au loin les vieux sommets blanchir ;
Des bords du Rubicon menaçant l’Italie,  … Continuer la lecture …

C’est à coups de canon qu’on rend le peuple heureux
C’est à coups de canon qu’on rend le peuple heureux.
Nous sommes revenus de tous ces grands mots creux :
— Progrès, fraternité, mission de la France, … Continuer la lecture …

C’est bien, buvez, mangez…
C’est bien, buvez, mangez, rampez, courbez la tête.
Nos aïeux
Étaient les habitants hagards de la tempête … Continuer la lecture …

C’est bien ; puisqu’au sénat, puisqu’à la pourriture
C’est bien ; puisqu’au sénat, puisqu’à la pourriture,
Tu poses, calme, altier, fier, ta candidature,
Puisque tu tends la main à l’argent de César, … Continuer la lecture …

C’est la nuit ; la nuit noire
C’est la nuit ; la nuit noire, assoupie et profonde ;
L’ombre immense élargit ses ailes sur le monde.
Dans vos joyeux palais gardés par le canon, … Continuer la lecture …

C’est parce qu’elle se taisait
Son silence fut mon vainqueur ;
C’est ce qui m’a fait épris d’elle.
D’abord je n’avais dans le cœur … Continuer la lecture …

C’est une chose grande et que tout homme envie
C’est une chose grande et que tout homme envie
D’avoir un lustre en soi qu’on épand sur sa vie,
D’être choisi d’un peuple à venger son affront, .. Continuer la lecture …

C’est une émotion étrange pour mon âme
C’est une émotion étrange pour mon âme
De voir l’enfant, encor dans les bras de la femme,
Fleur ignorant l’hiver, ange ignorant Satan, … Continuer la lecture …

C’était en juin, j’étais à Bruxelle, on me dit
C’était en juin, j’étais à Bruxelle ; on me dit :
Savez-vous ce que fait maintenant ce bandit ?
Et l’on me raconta le meurtre juridique, … Continuer la lecture …

C’était la première soirée 
C’était la première soirée
Du mois d’avril.
Je m’en souviens, mon adorée. … Continuer la lecture …

Cent mille hommes, criblés d’obus et de mitraille
Cent mille hommes, criblés d’obus et de mitraille,
Cent mille hommes, couchés sur un champ de bataille,
Tombés pour leur pays par leur mort agrandi, … Continuer la lecture …

Cet être est si petit ..
Cet être est si petit qu’il est presque invisible. .
Il a pour fonction’ d’être insecte et nuisible ;
Et, rôdant et glissant dans la nuit de Paris, … Continuer la lecture 

Cette nuit, il pleuvait, la marée était haute
Cette nuit, il pleuvait, la marée était haute,
Un brouillard lourd et gris couvrait toute la côte,
Les brisants aboyaient comme des chiens, le flot … Continuer la lecture

Cette nuit-là
Trois amis l’entouraient. C’était à l’Élysée.
On voyait du dehors luire cette croisée.
Regardant venir l’heure et l’aiguille marcher, … Continuer la lecture …

Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front,
Ceux qui d’un haut destin gravissent l’âpre cime, … Continuer la lecture …

Chanson
À quoi ce proscrit pense-t-il ?
À son champ d’orge ou de laitue,
À sa charrue, à son outil, … Continuer la lecture …

Chanson
Courtisans ! attablés dans la splendide orgie,
La bouche par le rire et la soif élargie,
Vous célébrez César, très bon, très grand, très pur ; … Continuer la lecture …

Chanson
 Il est un peu tard pour faire la belle,
Reine marguerite ; aux champs défleuris
Bientôt vont souffler le givre et la grêle. … Continuer la lecture …

Chanson
J’aime à me figurer, de longs voiles couvertes,
Des vierges qui s’en vont chantant dans les chemins
Et qui sortent d’un temple avec des palmes vertes … Continuer la lecture …

Chanson
La femelle ? elle est morte.
Le mâle ? un chat l’emporte
Et dévore ses os. … Continuer la lecture …

Chanson
Nous nous promenions parmi les décombres,
À Rozel-Tower,
Et nous écoutions les paroles sombres … Continuer la lecture …

Chanson
Proscrit, regarde les roses ;
Mai joyeux, de l’aube en pleurs
Les reçoit toutes écloses ; … Continuer la lecture …

Chanson (L’Ame en fleur) 
Si vous n’avez rien à me dire,
Pourquoi venir auprès de moi ?
Pourquoi me faire ce sourire … Continuer la lecture …

Chanson
Un jour Dieu sur sa table
Jouait avec le diable
Du genre humain haï ; … Continuer la lecture …

Chanson
Sa grandeur éblouit l’histoire.
Quinze ans, il fut
Le dieu que traînait la victoire … Continuer la lecture …

Chanson d’ancêtre
Parlons de nos aïeux sous la verte feuillée.
Parlons de nos pères, fils ! — Ils ont rompu leurs fers,
Et vaincu ; leur armure est aujourd’hui rouillée. … Continuer la lecture …

Chanson d’aujourd’hui
 Je disais : — Dieu qu’aucun suppliant n’importune,
Quand vous m’éprouverez dans votre volonté,
Laissez mon libre esprit choisir dans la fortune… Continuer la lecture …

Chanson d’aujourd’hui
La vision de la vie,
Larve des vents poursuivie,
Passe et ne m’occupe pas. … Continuer la lecture …

Chanson d’autrefois
Quelqu’un connaît-il ma cachette ?
C’est un lieu calme, où le ciel clair
En un jour de printemps rachète … Continuer la lecture 

Chanson de Grand-père
Dansez, les petites filles,
Toutes en rond.
En vous voyant si gentilles, … Continuer la lecture …

Chanson de Pirates
Nous emmenions en esclavage
Cent chrétiens, pêcheurs de corail ;
Nous recrutions pour le sérail … Continuer la lecture …

Chanson pour faire danser en rond les petits enfants
Grand bal sous le tamarin.
On danse et l’on tambourine.
Tout bas parlent, sans chagrin, … Continuer la lecture …

Chant sur le berceau
Je veille. Ne crains rien. J’attends que tu t’endormes.
Les anges sur ton front viendront poser leurs bouches.
Je ne veux pas sur toi d’un rêve ayant des formes … Continuer la lecture …

Charle, il faut quitter
Charle, il faut quitter l’ode et descendre à l’épître ;
On passe en vieillissant du trépied au pupitre ;
Le feuillet sibyllin s’envole, et dans la main, … Continuer la lecture …

Charles Vacquerie 
Il ne sera pas dit que ce jeune homme, ô deuil !
Se sera de ses mains ouvert l’affreux cercueil
Où séjourne l’ombre abhorrée, … Continuer la lecture …

Chef-d’œuvre
Vous prêtez au bon Dieu ce raisonnement-ci :
— J’ai, jadis, dans un lieu charmant et bien choisi
Mis la première femme avec le premier homme ; … Continuer la lecture …

Chelles
J’aime Chelle et ses cressonnières ;
Et le doux tic-tac des moulins
Et des cœurs autour des meunières ; … Continuer la lecture …

Choix entre les deux nations
Aucune nation n’est plus grande que toi ;
Jadis, toute la terre étant un lieu d’effroi,
Parmi les peuples forts tu fus le peuple juste. … Continuer la lecture …

Choses du soir
Le brouillard est froid, la bruyère est grise ;
Les troupeaux de bœufs vont aux abreuvoirs ;
La lune, sortant des nuages noirs, … Continuer la lecture …

Choses écrites à Créteil
Sachez qu’hier, de ma lucarne,
J’ai vu, j’ai couvert de clins d’yeux
Une fille qui dans la Marne … Continuer la lecture …

Chose vue un jour de printemps
Entendant des sanglots, je poussai cette porte.
Les quatre enfants pleuraient et la mère était morte.
Tout dans ce lieu lugubre effrayait le regard. … Continuer la lecture …

Chute du Rhin
… Le Rhin tombe en hurlant
Dans le gouffre où l’écume, immense chaos blanc,
Tourne éternellement son effroyable roue ; … Continuer la lecture …

Claire 
Quoi donc ! la vôtre aussi ! la vôtre suit la mienne !
Ô mère au cœur profond, mère, vous avez beau
Laisser la porte ouverte afin qu’elle revienne, … Continuer la lecture …

Clair de Lune
La lune était sereine et jouait sur les flots. —
La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise,
La sultane regarde, et la mer qui se brise,… Continuer la lecture …

Claire P
Quel âge hier ? Vingt ans. Et quel âge aujourd’hui ?
L’éternité. Ce front pendant une heure a lui.
Elle avait les doux chants et les grâces superbes ; … Continuer la lecture …

Clôture
Tu sais ? tu connais ma chapelle,
C’est la maison des passereaux.
L’abeille aux offices m’appelle … Continuer la lecture …

Colère de la bête
Un âne descendait au galop la science.
— Quel est ton nom ? dit Kant. — Mon nom est Patience,
Dit l’âne. Oui, c’est mon nom, et je l’ai mérité, … Continuer la lecture …

Comédie dans les feuilles
Au fond du parc qui se délabre,
Vieux, désert, mais encor charmant
Quand la lune, obscur candélabre, … Continuer la lecture …

Comme dans les étangs assoupis sous les bois
Comme dans les étangs assoupis sous les bois,
Dans plus d’une âme on voit deux choses à la fois,
Le ciel, qui teint les eaux à peine remuées … Continuer la lecture …

Comme leurs yeux troublés
Comme leurs yeux troublés de sentiments contraires
Se baissaient devant lui,
Il dit: Allez en paix! allez en paix, mes frères, … Continuer la lecture …

Comme on a hors de soi
Comme on a hors de soi ce prodigieux monde
Tournant autour d’un centre où la lumière abonde,
Et d’où sortent la vie, et l’aurore et la loi, … Continuer la lecture …

Conclusion (Religions et Religion)
As-tu vu méditer les ascètes terribles ?
Ils ont tout rejeté, talmuds, korans et bibles.
Ils n’acceptent aucun des védas, comprenant … Continuer la lecture …

Conduite de l’homme vis-à-vis de la création
L’homme, orgueil titanique et raison puérile !
Montre-moi ce que fait ce travailleur stérile,
Et montre-moi surtout ce qui reste de lui. … Continuer la lecture …

Conduite de l’homme vis-à-vis de la société
L’âne un moment se tut, puis, sévère, dressa
Ses deux oreilles l’une après l’autre :
— Homme ! — or çà, … Continuer la lecture …

Conduite de l’homme vis-à-vis de lui-même
Dieu, nature, cité ; la loi, l’esprit, la lettre ;
Mais à quel point de vue enfin faut-il se mettre
Pour trouver le bon sens de votre enseignement ? … Continuer la lecture …

Conduite de l’homme vis-à-vis des enfants
Et l’âne s’écria : — Pauvres fous ! Dieu vous livre
L’enfant, du paradis des anges encore ivre ;
Vite, vous m’empoignez ce marmot radieux, … Continuer la lecture …

Conduite de l’homme vis-à-vis des génies
C’est en dehors des lois que vous faites, pédants,
Que plane l’harmonie aux grands hymnes grondants,
Et le papier réglé par une main classique … Continuer la lecture …

Confiance
Ami, tu me dis : — « Joie extrême !
Donc, ce matin, comblant ton vœu,
Rougissante, elle a dit : Je t’aime ! … Continuer la lecture …

Confrontations
Ô cadavres, parlez ! quels sont vos assassins ?
Quelles mains ont plongé ces stylets dans vos seins ?
Toi d’abord, que je vois dans cette ombre apparaître, … Continuer la lecture …

Conquérants, prêtres, rois
L’épée est une fauve et sinistre, lionne ;
La tiare flamboie et la mitre rayonne,
Le trône, splendide escabeau, … Continuer la lecture …

Conseil
Rien encore n’a germé de vos rameaux flottants
Sur notre jeune terre où, depuis quarante ans,
Tant d’âmes se sont échouées, … Continuer la lecture …

Conte
À Montmartre un beau jour se tint une assemblée.
 Là, (comme vous le jugez bien)
Des plats rimeurs la troupe est appelée. … Continuer la lecture 

Contempler dans son bain sans voiles
Contempler dans son bain sans voiles
Une fille aux yeux innocents ;
Suivre de loin de blanches voiles ; … Continuer la lecture …

Côtes de Provence
Que j’aime à contempler cette mer imposante !
Quand Phébus dans les cieux élève son essor,
Que j’aime à voir briller cette onde éblouissante.  … Continuer la lecture …

Coup d’œil général
L’orateur, fût-il âne, essoufflé se repose ;
Patience reprit, ayant fait une pause :
Rhéteurs, quel mot divin faites-vous épeler ? … Continuer la lecture …

Coup d’épée ; oui, mais non de poignard. Il te faut
Coup d’épée ; oui, mais non de poignard. Il te faut,
Poëte, un tournoi franc et libre, où, le front haut,
On lutte, glaive au poing, sans fureur vipérine, … Continuer la lecture …

Coups de clairon
Soufflez-moi vos rages,
Soufflez-moi vos cris,
Justices, outrages, … Continuer la lecture …

Coup sur coup. Deuil sur deuil. Ah ! l’épreuve redouble
Coup sur coup. Deuil sur deuil. Ah ! l’épreuve redouble.
Soit. Cet homme pensif l’acceptera sans trouble.
Certe, il est bon qu’ainsi soient traités quelques-uns. … Continuer la lecture …

Crépuscule 
L’étang mystérieux, suaire aux blanches moires,
Frissonne ; au fond du bois la clairière apparaît ;
Les arbres sont profonds et les branches sont noires ; … Continuer la lecture …

Cri de Guerre du Mufti
En guerre les guerriers ! Mahomet ! Mahomet !
Les chiens mordent les pieds du lion qui dormait, … Continuer la lecture …

Croire; mais pas en nous
Parce qu’on a porté du pain, du linge blanc,
À quelque humble logis sous les combles tremblant
Comme le nid parmi les feuilles inquiètes ; … Continuer la lecture …

Crois-tu donc qu’on sera César sans l’expier
Crois-tu donc qu’on sera César sans l’expier?
Qui donc t’a dit qu’on puisse être, sans récompense,
Epictète qui saigne en même temps qu’il pense? … Continuer la lecture …

Crois-tu que de ceci mon rêve se repaisse
Que je sois satisfait, que je sois une espèce
De bienheureux, louant à toute heure, en tout lieu ;
Que j’aie entre les dents un dithyrambe à Dieu ; … Continuer la lecture …

Croyez-vous donc, songeurs qui vous apitoyez
Croyez-vous donc, songeurs qui vous apitoyez
Sur l’affreux mendiant des ravins non frayés,
Sur le larron des bois, demi-nu, maigre et blême,  … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


D


Dans ce jardin antique où les grandes allées
Dans ce jardin antique où les grandes allées
Passent sous les tilleuls si chastes, si voilées
Que toute fleur qui s’ouvre y semble un encensoir, … Continuer la lecture …

Dans ces heures où Dieu
Dans ces heures où Dieu donne ou reprend la flamme,
Où le soleil revient ou s’en va comme une âme,
Où tout est solennel, … Continuer la lecture …

Dans l’alcôve sombre” 
Dans l’alcôve sombre,
Près d’un humble autel,
L’enfant dort à l’ombre … Continuer la lecture …

Dans l’église de ***
C’était une humble église au cintre surbaissé,
L’église où nous entrâmes,
Où depuis trois cents ans avaient déjà passé … Continuer la lecture …

Dans la forêt
Quelqu’un qui s’y serait perdu ce soir, verrait
Quelque chose d’étrange au fond de la forêt ;
C’est une grande salle éclairée et déserte. … Continuer la lecture …

Dans le cimetière de ***
La foule des vivants rit et suit sa folie,
Tantôt pour son plaisir, tantôt pour son tourment ;
Mais par les morts muets, par les morts qu’on oublie, … Continuer la lecture …

Dans le cirque
L’aube froide blêmit, vaguement apparue.
Une foule défile en ordre dans la rue ;
Je la suis, entraîné par ce grand bruit vivant … Continuer la lecture …

Dans le jardin
Jeanne et Georges sont là. Le noir ciel orageux
Devient rose, et répand l’aurore sur leurs jeux ;
Ô beaux jours ! Le printemps auprès de moi s’empresse ; … Continuer la lecture …

Dans les cités que troublent
Dans les cités que troublent
Tant de chars se heurtant, et tant de noirs débats,
Où rampent, pleins d’orgueil, tous les sentiiriénts bas, … Continuer la lecture 

Dans les leçons qu’il donne aux esprits
………………………………………….
Dans les leçons qu’il donne aux esprits comme aux yeux
L’abîme, dont la tombe est la blême fenêtre, … Continuer la lecture …

Dans les ruines d’une abbaye
Seuls tous deux, ravis, chantants !
Comme on s’aime !
Comme on cueille le printemps … Continuer la lecture …

Dans l’ombre
Ô flot, c’est bien. Descends maintenant. Il le faut.
Jamais ton flux encor n’était monté si haut.
Mais pourquoi donc es-tu si sombre et si farouche ? … Continuer la lecture …

Dans Virgile parfois, dieu tout près d’être un ange
Dans Virgile parfois, dieu tout près d’être un ange,
Le vers porte à sa cime une lueur étrange.
C’est que, rêvant déjà ce qu’à présent on sait, … Continuer la lecture …

Date Lilia
Oh ! si vous rencontrez quelque part sous les cieux
Une femme au front pur, au pas grave, aux doux yeux,
Que suivent quatre enfants dont le dernier chancelle, … Continuer la lecture …

 De Haut de la muraille de Paris, à la nuit tombante
L’Occident était blanc, l’orient était noir ;
Comme si quelque bras sorti des ossuaires
Dressait un catafalque aux colonnes du soir, … Continuer la lecture …

De la femme au ciel
L’âme a des étapes profondes.
On se laisse d’abord charmer.
Puis convaincre. Ce sont deux mondes. … Continuer la lecture …

De tout ceci, du gouffre obscur, du fatal sort
De tout ceci, du gouffre obscur, du fatal sort,
Des haines, des fureurs, des tombes, ce qui sort,
C’est de la clarté, peuple, et de la certitude. … Continuer la lecture …

Dédain
Qui peut savoir combien de jalouses pensées,
De haines, par l’envie en tous lieux ramassées,
De sourds ressentiments, d’inimitiés sans frein, … Continuer la lecture …

Déjà nommé
Malgré moi je reviens, et mes vers s’y résignent,
À cet homme qui fut si misérable, hélas !
Et dont Mathieu Molé, chez les morts qui s’indignent, … Continuer la lecture …

Dénonciation de l’esprit des bois
J’ai vu ton ami, j’ai vu ton amie,
Mérante et Rosa ; vous n’étiez point trois.
Fils, ils ont produit une épidémie … Continuer la lecture …

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. … Continuer la lecture …

Départ de l’aventurier pour l’aventure
Qu’est-ce que Sigismond et Ladislas ont dit ?
Je ne sais si la roche ou l’arbre l’entendit ;
Mais, quand ils ont tout bas parlé dans la broussaille, … Continuer la lecture …

Départ et retour des régiments
— Aigles, où courez-vous ?
Que c’est beau la lumière !
Que c’est beau le soleil ! Dans ’sa splendeur première, … Continuer la lecture …

Depuis six mille ans la guerre
Depuis six mille ans la guerre
Plaît aux peuples querelleurs,
Et Dieu perd son temps à faire … Continuer la lecture …

Des mains
Des mains, à travers la nuée; –
Perçant vos ténèbres, Seigneur,
A notre soif exténuée. … Continuer la lecture …

Des remords ? Lui ! Pourquoi ?…
SA CONSCIENCE
— Écoutais-tu parfois ta conscience ? — Certe !
— Et que t’a-t-elle dit ? … Continuer la lecture …

Des remords ? lui ! Pourquoi ?
Des remords ? lui ! Pourquoi ? Qu’a-t-il fait ? Mais, Cayenne ?
Le Deux Décembre ? Quoi ! l’on veut qu’il-se souvienne !
Ces êtres-là n’ont point de ces infirmités. … Continuer la lecture …

Des Voix
Et j’entendais des voix au milieu des nuées ;
Un divin chant d’extase, un noir bruit de huées
Passait. … Continuer la lecture …

Destruction de la colonne
ACCEPTATION DU TRAITE PRUSSIEN
Quand la géante fut tombée, on approcha.
Si quelque bey d’Égypte, un khédive, un pacha, … Continuer la lecture …

Deux arrêts ont été rendus ce mois-ci…
Oh ! je sais maintenant pourquoi je ne pouvais.
Respirer, trouvant l’air de la terre mauvais ;
Pourquoi j’avais le fiel du flot sombre à la bouche, … Continuer la lecture …

Dicté après juillet 1830
Frères ! et vous aussi, vous avez vos journées !
Vos victoires, de chêne et de fleurs couronnées,
Vos civiques lauriers, vos morts ensevelis, … Continuer la lecture …

Dicté en présence du glacier du Rhône 
Souvent, quand mon esprit riche en métamorphoses
Flotte et roule endormi sur l’océan des choses,
Dieu, foyer du vrai jour qui ne luit point aux yeux, … Continuer la lecture …

Dieu
Dieu.
A travers ce qu’on sent confusément bruire,
C’est lui qui fait trembler, c’est lui qui fait reluire … Continuer la lecture …

Dieu éclaboussé par Zoïle
Ah çà, si nous disions un peu son fait à Dieu ?
Son œuvre n’a ni fin, ni tête, ni milieu.
L’imagination de ce faiseur s’épuise. … Continuer la lecture …

Dieu est toujours là
Quand l’été vient, le pauvre adore !
L’été, c’est la saison de feu,
C’est l’air tiède et la fraîche aurore ; … Continuer la lecture …

Dieu invisible au philosophe
Le philosophe allait sur son âne ; prophète,
Prunelle devant l’ombre horrible stupéfaite,
Il allait, il pensait. … Continuer la lecture …

Dieu ne frappe qu’en haut. Infimes que nous sommes
Dieu ne frappe qu’en haut. Infimes que nous sommes !
Oh ! disais-je, qu’ils sont heureux, tous ces grands hommes !
Eschyle a son exil et Job a son fumier. … Continuer la lecture 

Dieu qui sourit et qui donne
Dieu qui sourit et qui donne
Et qui vient vers qui l’attend,
Pourvu que vous soyez bonne, … Continuer la lecture …

Dignes l’un de l’autre
Donc regardez : Ici le jocrisse du crime ;
Là, follement servi par tous ceux qu’il opprime,
L’ogre du droit divin, dévot, correct, moral, … Continuer la lecture …

Discours sur les avantages de l’enseignement mutuel
Je ris quand chaque soir de l’école voisine
Sort et s’échappe en foule une troupe enfantine,
Quand j’entends sur le seuil le sévère Mentor  … Continuer la lecture …

Divers Vers et pensées
TAS DE PIERRES
Un coeur peut, comme un monde, avoir eu son désastre ;
Alors, dans le passé, sans trouble et sans frayeur, … Continuer la lecture …

Dizain de femmes
Une de plus que les muses ;
Elles sont dix. On croirait,
Quand leurs jeunes voix confuses … Continuer la lecture …

Dolor
Création ! figure en deuil ! Isis austère !
Peut-être l’homme est-il son trouble et son mystère ?
Peut-être qu’elle nous craint tous, … Continuer la lecture …

Dolorosæ
Mère, voilà douze ans que notre fille est morte ;
Et depuis, moi le père et vous la femme forte,
Nous n’avons pas été, Dieu le sait, un seul jour … Continuer la lecture …

Don Ruy le Subtil
Alors l’aîné prudent, le chef, Ruy le Subtil,
Sourit : … Continuer la lecture …

Doux ami
– Doux ami, quand j’aurai quitté la chair mortelle,
Ne me fais remplacer par personne ! dit-elle. … Continuer la lecture …

Du songe Universel
Du songe universel notre pensée est faite;
Et le dragon était consulté du prophète, … Continuer la lecture …

Duel en juin
Jeanne a laissé de son jarret
Tomber un joli ruban rose
Qu’en vers on diviniserait, … Continuer la lecture …

Duo
Quoique je fusse assis au bord d’un cimetière,
Seul dans ce champ que l’aube et l’ombre ont pour frontière,
Et perdu dans un tas de noirs cyprès et d’ifs … Continuer la lecture …

Durandal travaille
Laveuses qui, dès l’heure où l’orient se dore,
Chantez, battant du linge aux fontaines d’Andorre,
Et qui faites blanchir des toiles sous le ciel, … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


E


Éblouissements
Ô temps miraculeux ! ô gaîtés homériques !
Ô rires de l’Europe et des deux Amériques !
Croûtes qui larmoyez ! bons dieux mal accrochés … Continuer la lecture …

Éclaircie 
L’Océan resplendit sous sa vaste nuée.
L’onde, de son combat sans fin exténuée,
S’assoupit, et, laissant l’écueil se reposer, … Continuer la lecture …

Éclipse
La terre par moments doute ; on ne comprend plus.
L’homme a devant les yeux de la brume, un reflux,
On ne sait quoi de pâle et de crépusculaire ; … Continuer la lecture …

Écoutez. Je suis Jean. J’ai vu des choses sombres
Écoutez. Je suis Jean. J’ai vu des choses sombres.
J’ai vu l’ombre infinie où se perdent les nombres,
J’ai vu les visions que les réprouvés font, … Continuer la lecture …

Écoute-moi, Madeleine
Écoute-moi, Madeleine !
L’hiver a quitté la plaine
Qu’hier il glaçait encor.  … Continuer la lecture …

Écrit après la visite d’un bagne
Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne.
Quatrevingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l’école une fois, … Continuer la lecture …

Écrit au bas d’un portrait de Madame la Duchesse d’Orléans
Quand cette noble femme eut touché la frontière,
Proscrite et fugitive, hélas! mais reine encor,
Emportant son grand coeur, sa tristesse humble et fière, … Continuer la lecture …

Écrit en 1827
Je suis triste quand je vois l’homme.
Le vrai décroît dans les esprits.
L’ombre qui jadis noya Rome … Continuer la lecture …

Écrit en 1846
« … Je vous ai vu enfant, monsieur, chez votre respectable mère, et nous sommes même un peu parents, je crois. J’ai applaudi à vos premières odes, la Vendée, Louis XVII… … Continuer la lecture …

Écrit en 1855 
J’ajoute un post-scriptum après neuf ans. J’écoute ;
Êtes-vous toujours là ? Vous êtes mort sans doute,
Marquis ; mais d’où je suis on peut parler aux morts. … Continuer la lecture …

Écrit en bas d’un crucifix
Vous qui pleurez, venez à ce Dieu, car il pleure.
Vous qui souffrez, venez à lui, car il guérit. … Continuer la lecture …

Écrit le 17 juillet 1851, en descendant de la tribune
Ces hommes qui mourront, foule abjecte et grossière,
Sont de la boue avant d’être de la poussière.
Oui, certe, ils passeront et mourront. Aujourd’hui … Continuer la lecture …

Écrit sur la plinthe d’un bas-relief antique 
À MADEMOISELLE LOUISE B.
La musique est dans tout. Un hymne sort du monde.
Rumeur de la galère aux flancs lavés par l’onde, … Continuer la lecture …

Écrit sur la première page d’un livre de Joseph de Maistre
Cathédrale monstre ! Bâtie
Contre le droit et le devoir !
Plan incliné. La sacristie, … Continuer la lecture …

Écrit sur la première page d’un Pétrarque 
Quand d’une aube d’amour mon âme se colore,
Quand je sens ma pensée, ô chaste amant de Laure,
Loin du souffle glacé d’un vulgaire moqueur, … Continuer la lecture …

Écrit sur la vitre d’une fenêtre flamande
J’aime le carillon dans tes cités antiques,
Ô vieux pays gardien de tes mœurs domestiques,
Noble Flandre, où le Nord se réchauffe engourdi… Continuer la lecture …

Écrit sur le mur de Versailles à coté du cordon de sonnette de Louis XIV
L’objet est illustre
Dans ce temps caduc.
Le duc sonne un rustre, … Continuer la lecture …

Écrit sur le tombeau d’un petit enfant au bord de la mer
Vieux lierre, frais gazon, herbe, roseaux, corolles ;
Église où l’esprit voit le Dieu qu’il rêve ailleurs ;
Mouches qui murmurez d’ineffables paroles … Continuer la lecture …

Écrit sur un exemplaire de la “Divina Commedia”
Un soir, dans le chemin je vis passer un homme
Vêtu d’un grand manteau comme un consul de Rome,
Et qui me semblait noir sur la clarté des cieux. … Continuer la lecture …

Écrit sur un exemplaire de la vie d’Apollonius De Tyane
Les sages, en suivant leurs rêves nécessaires,
Ne perdent pas de vue ici-bas les misères ;
L’astre les enchaîne à son char ; … Continuer la lecture …

Écrit sur un livre du jeune Michel Ney
Enfants! fils des héros disparus! fils des hommes
Qui firent mon. pays plus grand que les deux Romes,
Et qui s’en sont allés, dans l’abîme engloutis! … Continuer la lecture …

Égalité
Dans un grand jardin en cinq actes,
Conforme aux préceptes du goût,
Où les branches étaient exactes, … Continuer la lecture …

Églogue
Nous errions, elle et moi, dans les monts de Sicile.
Elle est fière pour tous et pour moi seul docile.
Les cieux et nos pensers rayonnaient à la fois. … Continuer la lecture …

Eh bien, allons !
Eh bien, allons ! mentant, pillant, volant, broyant,
Coalisez-vous tous ! que ce soit effrayant !
Nous sommes prêts au deuil, à la mort, au martyre. … Continuer la lecture …

Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
De venir dans ma chambre un peu chaque matin ;
Je l’attendais ainsi qu’un rayon qu’on espère ; … Continuer la lecture …

Elle dort ; ses beaux yeux se rouvriront demain
Elle dort ; ses beaux yeux se rouvriront demain ;
Et mon doigt qu’elle tient dans l’ombre emplit sa main ;
Moi, je lis, ayant soin que rien ne la réveille, … Continuer la lecture …

Elle est gaie et pensive
Elle est gaie et pensive; elle nous fait songer
A tout ce qui reluit malgré de sombres voiles,
Aux bois pleins de rayons, aux nuits pleines d’étoiles. … Continuer la lecture …

Elle était déchaussée, elle était décoiffée
Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée, … Continuer la lecture …

Elle était pâle, et pourtant rose
Elle était pâle, et pourtant rose,
Petite avec de grands cheveux.
Elle disait souvent : Je n’ose, … Continuer la lecture …

Elle passa. Je crois qu’elle m’avait souri
Elle passa. Je crois qu’elle m’avait souri.
C’était une grisette ou bien une houri.
Je ne sais si l’effet fut moral ou physique, … Continuer la lecture …

Elle prend un miroir
Elle prend un miroir, s’y regarde, le jette avec horreur, souffle
son flambeau, et tombe à genoux auprès de son lit.
Oh! je suis monstrueuse et les autres sont belles! … Continuer la lecture …

En 1869
Vous me dites :
— Pourquoi cet éternel courroux ?
Le ciel n’est pas autant en colère que vous. … Continuer la lecture …

En Belgique
En Belgique (et peut-être, hélas! ailleurs encor!)
La justice, le droit, la loi, c’est un décor;
Pour le peuple il en sort un bras armé d’un glaive; … Continuer la lecture …

En conseil
Mai joyeux, juin frais etendre
Arriveront à propos
Pour que : vous puissiez entendre … Continuer la lecture …

En écoutant chanter la princesse ***
 Dans ta haute demeure
Dont l’air est étouffant,
De l’accent dont on pleure … Continuer la lecture 

En écoutant les oiseaux 
Oh ! Quand donc aurez-vous fini, petits oiseaux,
De jaser au milieu des branches et des eaux,
Que nous nous expliquions et que je vous querelle ! … Continuer la lecture …

En frappant à une porte
J’ai perdu mon père et ma mère,
Mon premier né, bien jeune, hélas !
Et pour moi la nature entière … Continuer la lecture …

En hiver la terre pleure
En hiver la terre pleure ;
Le soleil froid, pâle et doux,
Vient tard, et part de bonne heure, … Continuer la lecture 

En mai
Une sorte de verve étrange, point muette,
Point sourde, ’éclate et fait du printemps un poète;
Tout parle ’et tout écouté et tout aime à la fois; … Continuer la lecture …

En marchant la nuit dans un bois
Il grêle, il pleut. Neige et brume ;
Fondrière à chaque pas.
Le torrent veut, crie, écume, … Continuer la lecture …

En marchant le matin
Puisque là-bas s’entr’ouvre une porte vermeille,
Puisque l’aube blanchit le bord de l’horizon,
Pareille au serviteur qui le premier s’éveille … Continuer la lecture …

En passant dans la place Louis XV un jour de fête publique
— Allons, dit-elle, encor ! pourquoi ce front courbé ?
Songeur, dans votre puits vous voilà retombé !
À quoi bon pour rêver venir dans une fête ? … Continuer la lecture …

En plein dix-neuvième siècle
On voulait condamner cette fille, attendu
Qu’une femme effarée, au regard éperdu,
Dont on voit le col nu que va trancher la hache, … Continuer la lecture …

En plein midi
En plein midi, quand l’astre est à plomb sur nos têtes,
On se sent la sueur, tiède, perler au front ;
Les heures, groupe las, ne dansent plus en rond; … Continuer la lecture …

En quittant Bruxelles
Ah ! ce n’est pas aisé, suivre la voie étroite,
Donner tort à la foule et rester l’âme droite,
Protéger l’éternelle équité qu’on meurtrit. … Continuer la lecture …

En sortant du collège
Puisque nous avons seize ans,
Vivons, mon vieux camarade,
Et cessons d’être innocents ; … Continuer la lecture …

En voyant flotter sur la Seine des cadavres prussiens
Oui, vous êtes venus et vous voilà couchés ;
Vous voilà caressés, portés, baisés, penchés,
Sur le souple oreiller de l’eau molle et profonde ; … Continuer la lecture …

En voyant passer des brebis tondues
Les sombres vents du soir soufflent de tous côtés.
Ô brebis, ô troupeaux, ô peuples, grelottez.
Où donc est votre laine, ô marcheurs lamentables ? … Continuer la lecture …

En voyant un petit enfant
Il est le regard vierge, il est la bouche rose ;
On ne sait avec quel ange invisible il cause.
N’avoir pas fait de mal, ô mystère profond ! … Continuer la lecture …

En voyant une nourrice
Mère, je te bénis. La nourrice est sacrée.
Après l’éternité la maternité crée ;
Eve s’ajoute à Dieu pour compléter Japhet ; … Continuer la lecture …

Entendu dans le ciel
« Dis-moi donc ce qui se passe,
« Mer ? que fait-on dans l’espace ?
A quoi, grands flots azurés, … Continuer la lecture …

Entrant à Jérusalem
Peuple, j’ai dit au Monde et j’ai dit à la Ville :
Plus de guerre étrangère et de guerre civile.
Plus d’échafaud. Devant le ciel bleu Liberté, … Continuer la lecture …

Entre deux bombardements
Dès votre premier cri, Jeanne, vous excitiez
Nos admirations autant que nos pitiés ;
Vous naissiez ; vous aviez cette toute-puissance, … Continuer la lecture …

Encore à toi
À toi ! toujours à toi ! Que chanterait ma lyre ?
À toi l’hymne d’amour ! à toi l’hymne d’hymen !
Quel autre nom pourrait éveiller mon délire ?  … Continuer la lecture …

Encore dieu, mais avec des restrictions
Quel beau lieu ! Là le cèdre avec l’orme chuchote,
L’âne est Iyrique et semble avoir vu Don Quichotte,
Le tigre en cage a l’air d’un roi dans son palais, … Continuer la lecture …

Encore l’immaculée conception
Attendez. Je regarde une petite fille.
Je ne la connais pas ; mais cela chante et brille ;
C’est du rire, du ciel, du jour, de la beauté, … Continuer la lecture …

Enthousiasme
En Grèce ! en Grèce ! adieu, vous tous ! il faut partir !
Qu’enfin, après le sang de ce peuple martyr, … Continuer la lecture …

Entrée dans l’exil
J’ai fait en arrivant dans l’île connaissance
Avec un frais vallon plein d’ombre et d’innocence,
Qui, comme moi, se plaît au bord des flots profonds. … Continuer la lecture …

Enveloppe d’une pièce de monnaie dans une quête faite par Jeanne
Mes amis, qui veut de la joie ?
Moi, toi, vous. Eh bien, donnons tous.
Donnons aux pauvres à genoux ; … Continuer la lecture …

Envoi des feuilles d’automne 
Ce livre errant qui va l’aile brisée,
Et que le vent jette à votre croisée
Comme un grêlon à tous les murs cogné, … Continuer la lecture …

Éole allait criant:
Éole allait criant: Bacchus m’a pris mon outre.
Mithra-lui dit avec son sourire divin:. … Continuer la lecture …

Épitaphe 
Il vivait, il jouait, riante créature.
Que te sert d’avoir pris cet enfant, ô nature ?
N’as-tu pas les oiseaux peints de mille couleurs, … Continuer la lecture …

Épitaphe
Jeune ou vieux, imprudent ou sage,
Toi qui, de cieux en cieux errant comme un nuage,
Suis l’instinct d’un plaisir ou l’appel d’un besoin,  … Continuer la lecture …

Épitres
Je n’ai pas de besoins. Pour m’épanouir l’âme,
Entendre un enfant rire est assez. Je n’ai point
D’horreur pour un vieux feutre ou pour un vieux pourpoint, … Continuer la lecture …

Épizootie dans les hommes de décembre
Cela n’empêche pas le maître,
De continuer le festin.
On a vu Mocquart, disparaître ; … Continuer la lecture …

 Ère des Césars
Un philosophe grec, persan ou byzantin,
Débarqua sur les bords du Tibre un beau matin.
Maint bourgeois tout de suite étourdit le pauvre homme … Continuer la lecture …

Esca, drame
– Acte I. Lison
Une route sur le versant d’une colline boisée. La colline monte et occupe le fond du théâtre. La route passe au premier plan, tourne, puis reparaît au second plan à mi-côte parmi les arbres où elle se perd.… Continuer la lecture …
– Acte II. La marquise Zabeth
Un boudoir avec tous les raffinements du luxe. C’est l’hiver. Feu dans la cheminée. Au fond une haute et large fenêtre par où l’on voit les arbres d’un parc, noirs et couverts de givre.… Continuer la lecture …

Espoir en Dieu
Espère, enfant ! demain ! et puis demain encore !
Et puis toujours demain ! croyons dans l’avenir.
Espère ! et chaque fois que se lève l’aurore, … Continuer la lecture …

Est-ce mon siècle
Est-ce mon siècle, ou bien le vent ? J’ai le frisson.
Du haut de mon rocher, derrière l’horizon,
J’entends confusément. des brouhahas hostiles  … Continuer la lecture 

Est-ce que par hasard le monde
Est-ce que par hasard le monde, sous nos yeux,
Se défait, se déjette, et périt ? d’aventure,
Est-ce que nous voyons se rider la nature, … Continuer la lecture 

Est-il jour ? Est-il nuit ? Horreur crépusculaire !
Est-il jour ? Est-il nuit ? horreur crépusculaire !
Toute l’ombre est livrée à l’immense colère.
Coups de foudre, bruits sourds. Pâles, nous écoutons. … Continuer la lecture …

…Et fais attention. On rit
La terre saigne et pleure au-dessous de l’orgie ;
Sans cesse par l’opprobre et le deuil élargie,
Toute la servitude est un vaste sanglot … Continuer la lecture …

Et Jeanne à Mariette a dit : Je savais bien
Et Jeanne à Mariette a dit : — Je savais bien
Qu’en répondant c’est moi, papa ne dirait rien.
Je n’ai pas peur de lui puisqu’il est mon grand-père. … Continuer la lecture …

Et les voilà mentant, inventant, misérables
Et les voilà mentant, inventant, misérables !
Les voilà, fronts sans honte et bouches incurables,
Calomniant l’honneur du pays, flétrissant … Continuer la lecture …

Et monte, et semble fier que le gouffre lui mette
Et monte, et semble fier que le gouffre lui mette
Une traîne de flamme et le change en comète ;
Les navires tremblants fendent l’onde, et ses plis … Continuer la lecture …

Et nox facta est
Depuis quatre mille ans il tombait dans l’abîme.
Il n’avait pas encor pu saisir une cime,
Ni lever une fois son front démesuré. … Continuer la lecture …

Et voilà dix-sept ans
Et voilà dix-sept ans bientôt qu’ils sont à table !
Le Vol est chancelier, le Meurtre est connétable ;
Ici le Bienheureux, et là le Tout-puissant ; … Continuer la lecture …

 Et voilà donc les jours tragiques revenus !
Et voilà donc les jours tragiques revenus !
On dirait, à voir tant de signes inconnus,
Que pour les nations commence une autre hégire. … Continuer la lecture …

Et vous ne voulez pas que nous disions : assez !
Et vous ne voulez pas que nous disions : assez !
Que nous tendions les mains pour tous ces insensés,
Que nous ayions pitié de ces impitoyables !  … Continuer la lecture 

Éviradnus
Éviradnus,
Vieux, commence à sentir le poids des ans chenus ;
Mais c’est toujours celui qu’entre tous on renomme, … Continuer la lecture …

Eviradnus immobile
Le héros est seul sous ces grands murs sévères.
Il s’approche un moment de la table où les verres
Et les hanaps, dorés et peints, petits et grands, … Continuer la lecture …

Exil
Si je pouvais voir, ô patrie,
Tes amandiers et tes lilas,
Et fouler ton herbe fleurie, … Continuer la lecture …

Explication 
La terre est au soleil ce que l’homme est à l’ange.
L’un est fait de splendeur ; l’autre est pétri de fange.
Toute étoile est soleil ; tout astre est paradis. … Continuer la lecture …

Expulsé de Belgique
« — Il est enjoint au sieur Hugo de par le roi
De quitter le royaume. » – Et je m’en vais. Pourquoi ?
Pourquoi ? mais c’est tout simple, amis. Je suis un homme … Continuer la lecture …

Extase
J’étais seul près des flots, par une nuit d’étoiles.
Pas un nuage aux cieux, sur les mers pas de voiles.
Mes yeux plongeaient plus loin que le monde réel. … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


F


Fable ou histoire
Un jour, maigre et sentant un royal appétit,
Un singe d’une peau de tigre se vêtit.
Le tigre avait été méchant ; lui, fut atroce. … Continuer la lecture …

Falkenfels
Falkenfels, qu’on distingue au loin dans la bruine,
Est le burg démoli d’un vieux comte en ruine.
Je voulus voir le burg et l’homme. Je montai … Continuer la lecture …

Fantômes
Hélas ! que j’en ai vu mourir de jeunes filles !
C’est le destin. Il faut une proie au trépas.
Il faut que l’herbe tombe au tranchant des faucilles ; … Continuer la lecture …

 Fenêtres ouvertes
J’entends des voix. Lueurs à travers ma paupière.
Une cloche est en branle à l’église Saint-Pierre.
Cris des baigneurs. Plus près ! plus loin ! non, par ici ! … Continuer la lecture …

Fêtes de village en plein air
Le bal champêtre est sous la tente.
On prend en vain des airs moqueurs ;
Toute une musique flottante … Continuer la lecture …

Fiat voluntas
Pauvre femme ! son lait à sa tête est monté.
Et, dans ses froids salons, le monde a répété,
Parmi les vains propos que chaque jour emporte, … Continuer la lecture …

Figurez-vous un beau front triomphant
Figurez-vous un beau front triomphant,
Un frais sourire en une- fraîche bouche,
Un oeil limpide, innocent et farouche … Continuer la lecture …

Fin
Ainsi d’un peuple entier je feuilletais l’histoire !
Livre fatal de deuil, de grandeur, de victoire.
Et je sentais frémir mon luth contemporain,  … Continuer la lecture …

Floréal
Au retour des beaux jours, dans ce vert floréal
Où meurent les Danton trahis par les Réal,
Quand l’étable s’agite au fond des métairies, … Continuer la lecture …

Flux et reflux
Il tombe. Est-ce fini ? Non, cela recommence.
On se passe de peuple à peuple la démence ;
Ce que la France fit, le Teuton le refait. … Continuer la lecture …

Fonction du poëte
Pourquoi t’exiler, ô poëte,
Dans la foule où nous te voyons ?
Que sont pour ton âme inquiète … Continuer la lecture …

Force des choses
Que devant les coquins l’honnête homme soupire ;
Que l’histoire soit laide et plate ; que l’empire
Boite avec Talleyrand ou louche avec Parieu ; … Continuer la lecture …

France, à l’heure où tu te prosternes
France ! à l’heure où tu te prosternes,
Le pied d’un tyran sur ton front,
La voix sortira des cavernes, … Continuer la lecture …

Fraternité
Je rêve l’équité, la vérité profonde,
L’amour qui veut, l’espoir qui luit, la foi qui fonde,
Et le peuple éclairé plutôt que châtié. … Continuer la lecture …

Fuis l’éden des anges déchus
Fuis l’éden des anges déchus ;
Ami, prends garde aux belles filles ;
Redoute à Paris les fichus, … Continuer la lecture …

Fuite en Sologne
Ami, viens me rejoindre.
Les bois sont innocents.
Il est bon de voir poindre … Continuer la lecture …

Fulgur
L’océan me disait : Ô poète, homme juste,
J’ai parfois comme toi cette surprise auguste
Qu’il me descend des cieux une immense rougeur ; … Continuer la lecture …

Fuyez au mont inabordable!
Fuyez au mont inabordable!
Fuyez dans le creux du vallon!
Une nation formidable … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


G


Gare !
On a peur, tant elle est belle !
Fût-on don Juan ou Caton.
On la redoute rebelle ; … Continuer la lecture …

Genio libri
Ô toi qui dans mon âme vibres,
Ô mon cher esprit familier,
Les espaces sont clairs et libres, … Continuer la lecture …

 Georges et Jeanne
Moi qu’un petit enfant rend tout à fait stupide,
J’en ai deux ; George et Jeanne ; et je prends l’un pour guide
Et l’autre pour lumière, et j’accours à leur voix, … Continuer la lecture …

Grande oreilles
C’est un bel attribut, la longueur de l’oreille.
L’oreille longue, au-fond de l’ombre, oscille, veille,
Songe, se couche à plat, se dresse tout debout, … Continuer la lecture …

Grenade
Soit lointaine, soit voisine,
Espagnole ou sarrasine,
Il n’est pas une cité … Continuer la lecture …

Guitare
Gastibelza, l’homme à la carabine,
Chantait ainsi :
« Quelqu’un a-t-il connu doña Sabine ? … Continuer la lecture …

Guitare
Vous avez, madame, une grâce exquise,
Une douceur noble, un bel enjouement,
Un regard céleste, un bonnet charmant, … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


H


Halte en marchant 
Une brume couvrait l’horizon ; maintenant,
Voici le clair midi qui surgit rayonnant ;
Le brouillard se dissout en perles sur les branches, … Continuer la lecture …

Hé, prends ton microscope
………………………………….
Hé, prends ton microscope, imbécile ! et frémis.
Tout est le même abîme avec les mêmes ondes. … Continuer la lecture …

Hélas ! je me suis pris la tête dans les mains
Hélas ! je me suis pris la tête dans les mains ;
J’ai contemplé la brume, éclairé les chemins,
J’ai songé ; j’ai suivi de l’œil de la pensée  … Continuer la lecture …

Hélas! tout est sépulcre. On en sort, on y tombe
Hélas ! tout est sépulcre. On en sort, on y tombe ;
La nuit est la muraille immense de la tombe.
Les astres, dont luit la clarté, … Continuer la lecture …

Heureux l’homme…”
Heureux l’homme, occupé de l’éternel destin,
Qui, tel qu’un voyageur qui part de grand matin,
Se réveille, l’esprit rempli de rêverie, … Continuer la lecture …

Hier au soir 
Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse,
Nous apportait l’odeur des fleurs qui s’ouvrent tard.
La nuit tombait ; l’oiseau dormait dans l’ombre épaisse. … Continuer la lecture …

Hier, la nuit d’été, qui nous prêtait ses voiles” 
Hier, la nuit d’été, qui nous prêtait ses voiles,
Était digne de toi, tant elle avait d’étoiles !
Tant son calme était frais ! tant son souffle était doux ! … Continuer la lecture …

Hilaritas
Chantez ; l’ardent refrain flamboie ;
Jurez même, noble ou vilain !
Le chant est un verre de joie … Continuer la lecture …

Honnête homme
Honnête homme, c’est bien, tu souffres, sois content.
Montre, en te tenant droit, le but auquel on tend.
Sers de cible aux méchants et sers aux bons d’exemple. … Continuer la lecture …

Horreur sacrée
Souvent, dans le hallier où l’églogue hypocrite
S’en va chantant,
J’ai tout à coup cessé de lire Théocrite … Continuer la lecture …

Horror 
Esprit mystérieux qui, le doigt sur ta bouche,
Passes… ne t’en va pas ! parle à l’homme farouche
Ivre d’ombre et d’immensité, … Continuer la lecture …

Hugo Dundas
Devant les douze lords de la chambre étoilée,
Hugo Dundas fut grand.
Du fond d’une tribune une femme voilée … Continuer la lecture …

Hymne 
Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie.
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau. … Continuer la lecture …

Hymne des transportés
Prions ! voici l’ombre sereine.
Vers toi, grand Dieu, nos yeux et nos bras sont levés.
Ceux qui t’offrent ici leurs larmes et leur chaîne … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


I – J


Ibo
Dites, pourquoi, dans l’insondable
Au mur d’airain,
Dans l’obscurité formidable … Continuer la lecture …

Idolâtries et Philosophies
La philosophie ose escalader le ciel.
Triste, elle est là. Qui donc t’a bâtie, ô Babel ?
Oh ! quel monceau d’efforts sans but ! quelles spirales … Continuer la lecture …

Idylles
Vibrez, trombone et chanterelle !
Les oiseaux chantent dans les nids.
La joie est chose naturelle. … Continuer la lecture …

Il a fait la colombe
Il a fait la colombe. Et qui fit le serpent ?
Lui. Le même.
En combien d’usages se répand … Continuer la lecture …

Il est des jours abjects où, séduits par la joie
Il est des jours abjects où, séduits par la joie
Sans honneur,
Les peuples au succès se livrent, triste proie … Continuer la lecture …

Il fait froid 
L’hiver blanchit le dur chemin.
Tes jours aux méchants sont en proie.
La bise mord ta douce main, … Continuer la lecture …

 Il faut agir, il faut marcher, il faut vouloir
Il faut agir, il faut marcher, il faut vouloir.
Mais songer comme un turc et dormir comme un loir,
Aller aux champs, au bois, au bal, puis chez les filles, … Continuer la lecture …

Il faut que le poëte 
Il faut que le poëte, épris d’ombre et d’azur,
Esprit doux et splendide, au rayonnement pur,
Qui marche devant tous, éclairant ceux qui doutent, … Continuer la lecture …

Il faut que le poète, en sa dignité sainte
Il faut que le poète, en sa dignité sainte,
Comme un dieu boit le fiel sache boire l’absinthe,
Qu’il marche gravement par son œuvre absorbé, … Continuer la lecture …

Il lui disait : Vois-tu…
Il lui disait : Vois-tu, si tous deux nous pouvions,
L’âme pleine de foi, le cœur plein de rayons,
Ivres de douce extase et de mélancolie, … Continuer la lecture …

Il n’avait pas vingt ans. Il avait abusé
Il n’avait pas vingt ans. Il avait abusé
De tout ce qui peut être aimé, souillé, brisé.
Il avait tout terni sous ses mains effrontées. … Continuer la lecture …

Il parle devant lui dans l’ombre
Vivez, marchez, pensez, espérez, aimez-vous.
Nul n’est seul ici-bas. Tout a besoin de tous.
Riche, épargne le pauvre, et toi, pauvre, pardonne … Continuer la lecture …

Ils nous raillent, disant..
J’étais dans une église, et j’entendis un homme
Vêtu du vêtement de ténèbres de Rome,
Qui disait : — Bénissons César dans le saint lieu. … Continuer la lecture …

 Ils nous raillent, disant 
Ils nous raillent, disant :
— Ces gens, en vérité,
Ont de bien mauvais yeux. Ils ont pris à côté … Continuer la lecture …

Ils sont toujours là
Baal n’est pas tombé ; son temple,
Antre du vieux crime immortel,
Rayonne ; et Baal se contemple … Continuer la lecture …

Ils soupent
Et, riant et chantant, ils s’en vont vers la table.
« Je fais Joss chambellan et Zéno connétable. »
Dit Mahaud. Et tous trois causent, joyeux et beaux, … Continuer la lecture …

 Inde iræ
 Tout frissonnant d’amour, d’extases, de splendeurs,
L’hymne universel chante au fond des profondeurs
Avec toutes les fleurs et toutes les étoiles ; … Continuer la lecture …

Inscription
Un sculpteur, qui vivait voilà bien trois mille ans,
Fit pour le noir Pluton, qu’en leurs cachots brûlants … Continuer la lecture …

Insomnie
Quand une lueur pâle à l’orient se lève,
Quand la porte du jour, vague et pareille au rêve,
Commence à s’entr’ouvrir et blanchit à l’horizon, … Continuer la lecture …

Insondable, immuable
……………………………
Insondable, immuable, éternel, absolu ;
Face de vision ; être qui toujours crée ; … Continuer la lecture …

Intérieur
La querelle irritée, amère, à l’œil ardent,
Vipère dont la haine empoisonne la dent,
Siffle et trouble le toit d’une pauvre demeure. … Continuer la lecture …

Interruption à une lecture de Platon
Je lisais Platon. — J’ouvris
La porte de ma retraite,
Et j’aperçus Lycoris, … Continuer la lecture …

Introduction (Toute la lyre)
 Aie une muse belluaire,
Sinon tu seras dévoré.
Le ciel t’offre un double suaire,… Continuer la lecture 

Invention
Vous avez inventé le diable. Il est très bête.
Il empoigne les gens par les pieds, par la tête,
Part, et croit avoir fait quelque chose de beau … Continuer la lecture …

Invocation du Mage Contre les Deux Rois
la plaine verte où court la sauterelle,
Où rit l’aube, où se chauffe au soleil le lézard,
Va tout à l’heure voir passer l’affreux hasard … Continuer la lecture …

J’ai beau comme un imbécile
 J’ai beau comme un imbécile
Regarder dans ma maison,
Si bien qu’on dit dans la ville … Continuer la lecture …

J’ai coudoyé les rois, les grands, le fou, le sage
J’ai coudoyé les rois, les grands, le fou, le sage,
Judas, César, Davus,
Job, Thersite, et je suis effaré du passage … Continuer la lecture …

J’ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline” 
J’ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline.
Dans l’âpre escarpement qui sur le flot s’incline,
Que l’aigle connaît seul et peut seul approcher, … Continuer la lecture …

J’ai dit à l’Océan : — Salut ! veux-tu, que j’entre
J’ai dit à l’Océan : — Salut ! veux-tu, que j’entre,
O gouffre, en ton mystère, ô lion, dans ton antre ?
J’arrive du milieu, des hommes asservis. … Continuer la lecture …

J’ai tout pesé, j’ai vu le fond, j’ai fait la somme
J’ai tout pesé, j’ai vu le fond, j’ai fait la somme,
Et je n’ai pas distrait un chiffre du total ;
J’ai mis le nécessaire en regard du fatal ;  … Continuer la lecture …

J’ai vu
J’ai vu pendant trois jours de haine et de remords
L’eau refléter des feux et charrier des morts
Dans une grande et noble ville. … Continuer la lecture …

J’ai vu l’Inde ; je plains le morne tchandâla
J’ai vu l’Inde ; je plains le morne tchandâla ;
Un homme fraternel jamais ne lui parla ;
Sa soif ternit le fleuve ; et devant son martyre  … Continuer la lecture …

J’aime ces grands esprits
J’aime ces grands esprits, j’aime ces grandes oeuvres,
J’aime Jean La Fontaine ami de Jean Lapin,
Corneille sans souliers fils d’Homère sans pain, … Continuer la lecture …

J’aime l’araignée et j’aime l’ortie” 
J’aime l’araignée et j’aime l’ortie,
Parce qu’on les hait ;
Et que rien n’exauce et que tout châtie … Continuer la lecture …

J’aime un groupe d’enfants qui rit et qui s’assemble
J’aime un groupe d’enfants qui rit et qui s’assemble ;
J’ai remarqué qu’ils sont presque tous blonds, il semble
Qu’un doux soleil levant leur dore les cheveux. … Continuer la lecture …

J’applique mon oreille à travers mon cachot
J’applique mon oreille à travers mon cachot
Contre la conscience énorme de là-haut.
Et j’écoute. Et, pensif, je fuis, et, solitaire, … Continuer la lecture …

J’étais dans le clocher
J’étais dans le clocher, obélisque plein d’ombre,
Et mon oeil se perdait sous cet entonnoir sombre.
Le bourdon murmurait un chant mystérieux. … Continuer la lecture …

J’étais le vieux rôdeur sauvage de la mer
J’étais le vieux rôdeur sauvage de la mer,
Une espèce de spectre au bord du gouffre amer ;
J’avais dans l’âpre hiver, dans le vent, dans le givre, … Continuer la lecture …

J’eus toujours de l’amour pour les choses ailées
J’eus toujours de l’amour pour les choses ailées.
Lorsque j’étais enfant, j’allais sous les feuillées,
J’y prenais dans les nids de tout petits oiseaux. … Continuer la lecture …

Jadis, adolescent
Jadis, adolescent, faisant mes premiers vers,
Sachant à peine encor, dans cette étrange escrime,
Parer les coups que porte à la raison la rime, … Continuer la lecture …

Janvier est revenu
Janvier est revenu. Ne crains rien, noble femme !
Qu’importe l’an qui passe et ceux qui passeront !
Mon amour toujours jeune est en fleur dans mon âme ; … Continuer la lecture …

“Je lisais. Que lisais-je?”
Je lisais. Que lisais-je ? Oh ! le vieux livre austère,
Le poëme éternel ! — La Bible ? — Non, la terre.
Platon, tous les matins, quand revit le ciel bleu, … Continuer la lecture …

Je m’arrêtai
Je m’arrêtai. C’était un ravin très étroit
Avec des toits au fond sur qui le lierre croît.
Tu sais, j’aime beaucoup ces choses: une ferme … Continuer la lecture …

Je n’ai pas de palais épiscopal en ville
Je n’ai pas de palais épiscopal en ville,
Je n’ai pas de prébende et de liste civile,
Nul temple n’offre un trône à mon humilité, … Continuer la lecture …

Je n’ai point de colère et cela vous étonne
Je n’ai point de colère et cela vous étonne.
Votre tonnerre tousse et vous croyez qu’il tonne ;
Grondants, vous essoufflez sur moi votre aquilon : … Continuer la lecture …

Je ne demande pas autre chose aux forêts
Je ne demande pas autre chose aux forêts
Que de faire silence autour des antres frais
Et de ne pas troubler la chanson des fauvettes. … Continuer la lecture …

Je ne désire pas la mort de Bonaparte
Je ne désire pas la mort de Bonaparte.
Quand cette aveugle idée arrivé, je l’écarte.
Je ne suis pas assez dans le secret du sort … Continuer la lecture …

Je ne me mets pas en peine
Je ne me mets pas en peine
Du clocher ni du beffroi ;
Je ne sais rien de la reine. … Continuer la lecture …

Je ne sais si je vais sembler étrange
Je ne sais si je vais sembler étrange à ceux
Qui pensent que devant le sort trouble et chanceux,
Devant Sedan, devant le flamboiement du glaive, … Continuer la lecture …

Je ne veux condamner personne, ô sombre histoire !
Je ne veux condamner personne, ô sombre histoire.
Le vainqueur est toujours traîné par sa victoire
Au-delà de son but et de sa volonté ; … Continuer la lecture …

Je ne vois
Je ne vois, du sommet de la dune où je suis,
Qu’un maigre filet d’eau sous les branches d’un aulne,
Et le fond d’un ravin brûlé, torride et jaune, … Continuer la lecture …

Je payai le pêcheur qui passa son chemin
Je payai le pêcheur qui passa son chemin,
Et je pris cette bête horrible dans ma main ;
C’était un être obscur comme l’onde en apporte, … Continuer la lecture …

Je prendrai par la main les deux petits enfants
Je prendrai par la main les deux petits enfants ;
J’aime les bois où sont les chevreuils et les faons,
Où les cerfs tachetés suivent les biches blanches … Continuer la lecture …

Je racontais un conte
…………………………………..
Je racontais un conte
À quatre ou cinq marmots, auditoire choisi, … Continuer la lecture …

Je respire où tu palpites 
Je respire où tu palpites,
Tu sais ; à quoi bon, hélas !
Rester là si tu me quittes, … Continuer la lecture …

Je sais bien qu’il est d’usage…” 
Je sais bien qu’il est d’usage
D’aller en tous lieux criant
Que l’homme est d’autant plus sage … Continuer la lecture …

Je serais très content ..
Je serais très content si j’étais Bonaparte
Qu’on me prouvât que nul n’a combattu pour Sparte,
Qu’Aristide est un mot, que Tell est inventé, … Continuer la lecture 

Je suis comme dans un cloître
Je suis comme dans un cloître ;
On dit de moi : « D’où vient-il ? »
Je sens à chaque heure croître … Continuer la lecture …

Je suis de ceux qui
Je suis de ceux qui, sûrs du progrès, l’âme ouverte,
Mettent l’ombre à l’essai,
Et, durs navigateurs, vont à la : découverte … Continuer la lecture …

Je suis des bois l’hôte fidèle
Je suis des bois l’hôte fidèle,
Le jardinier des sauvageons.
Quand l’automne vient, l’hirondelle … Continuer la lecture …

Je suis haï. Pourquoi ? Parce que je défends
Je suis haï. Pourquoi ? Parce que je défends
Les faibles, les vaincus, les petits, les enfants.
Je suis calomnié. Pourquoi ? Parce que j’aime … Continuer la lecture …

Je suis fait d’ombre et de marbre
Je suis fait d’ombre et de marbre.
Comme les pieds noirs de l’arbre,
Je m’enfonce dans la nuit. … Continuer la lecture …

Je t’aime
Je t’aime, avec ton oeil candide et ton air mâle,
Ton fichu de siamoise et ton cou brun de hâle,
– Avec ton rire et ta gaîté, … Continuer la lecture …

Je te dis qu’il travaille
Je te dis qu’il travaille et travaille toujours,
Et que, rien qu’en vidant son verre dès l’aurore,
Et. qu’en le remplissant pour le vider. encore, … Continuer la lecture …

Je vis les quatre vents passer
Je vis les quatre vents passer.   
           — Ô vents, leur dis-je,
Vents des cieux ! croyez-vous avoir seuls un quadrige ? … Continuer la lecture …

Je voudrais qu’on trouvât tout simple
Je voudrais qu’on trouvât tout simple qu’un rêveur,
Las des faux biens, qui n’ont qu’une ingrate saveur,
Cherche l’ombre et devienne une face tournée … Continuer la lecture …

Jeanne chante ; elle se penche
Jeanne chante ; elle se penche
Et s’envole ; elle me plaît ;
Et, comme de branche en branche, … Continuer la lecture …

Jeanne dort ; elle laisse, ô pauvre ange banni
Jeanne dort ; elle laisse, ô pauvre ange banni,
Sa douce petite âme aller dans l’infini ;
Ainsi le passereau fuit dans la cerisaie ; … Continuer la lecture …

 Jeanne fait son entrée
Jeanne parle ; elle dit des choses qu’elle ignore ;
Elle envoie à la mer qui gronde, au bois sonore,
A la nuée, aux fleurs, aux nids, au firmament, … Continuer la lecture …

Jeanne songeait, sur l’herbe assise, grave et rose
Jeanne songeait, sur l’herbe assise, grave et rose ;
Je m’approchai : — Dis-moi si tu veux quelque chose,
Jeanne ? — car j’obéis à ces charmants amours, … Continuer la lecture …

Jéhovah
Gloire à Dieu seul ! son nom rayonne en ses ouvrages !
Il porte dans sa main l’univers réuni ;
Il mit l’éternité par de la tous les âges,  … Continuer la lecture …

Jersey
Jersey dort dans les flots, ces éternels grondeurs ;
Et dans sa petitesse elle a les deux grandeurs ;
Île, elle a l’océan ; roche, elle est la montagne. … Continuer la lecture …

Jésus-Christ
Le brigand Barabbas est en prison. Son heure
Approche, car il faut que le meurtrier meure ;
C’est du moins ce que dit le peuple. … Continuer la lecture …

Jeune fille, la grâce emplit …
Jeune fille, la grâce emplit tes dix-sept ans.
Ton regard dit : Matin, et ton front dit : Printemps.
Il semble que ta main porte un lys invisible. … Continuer la lecture …

Jeune fille, l’amour, c’est d’abord un miroir
Jeune fille, l’amour, c’est d’abord un miroir
Où la femme coquette et belle aime à se voir,
Et, gaie ou rêveuse, se penche ; … Continuer la lecture …

Jeune homme, ce méchant fait une lâche guerre
Jeune homme, ce méchant fait une lâche guerre.
Ton indignation ne l’épouvante guère.
Crois-moi donc, laisse en paix, jeune homme au noble cœur, … Continuer la lecture …

Jeunes hommes
Jeunes hommes éclos sous l’empire rapace,
Frais, roses et glacés, vous dites quand je passe:
« -Ah çà! qu’est-ce que c’est que cet homme? il est fou. … Continuer la lecture …

Joie au château
Une file de longs et pesants chariots
Qui précède ou qui suit les camps impériaux,
Marche là-bas avec des éclats de trompette … Continuer la lecture …

Joies du soir 
Le soleil, dans les monts où sa clarté s’étale,
Ajuste à son arc d’or sa flèche horizontale ;
Les hauts taillis sont pleins de biches et de faons ; … Continuer la lecture …

Joie hors du château
Le soir vient, le soleil descend dans son brasier ;
Et voilà qu’au penchant des mers, sur les collines,
Partout, les milans roux, les chouettes félines, … Continuer la lecture …

Jolies femmes
On leur fait des sonnets, passables quelquefois ;
On baise cette main qu’elles daignent vous tendre ;
On les suit à l’église, on les admire au bois ; … Continuer la lecture …

Jour de fête aux environs de Paris
Midi chauffe et sèche la mousse ;
Les champs sont pleins de tambourins ;
On voit dans une lueur douce … Continuer la lecture …

Joyeuse vie
Bien ! pillards, intrigants, fourbes, crétins, puissances !
Attablez-vous en hâte autour des jouissances !
Accourez ! place à tous ! … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


K



– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


L


L’absolu, l’éternel. Rien après, rien avant
L’absolu, l’éternel. Rien après, rien avant.
Hors de cet horizon l’esprit n’est pas vivant.
S’il n’a point l’abîme, il réclame. … Continuer la lecture …

L’âme
Fils du ciel, je fuirai les honneurs de la terre ;
Dans mon abaissement je mettrai mon orgueil ;
Je suis le roi banni, superbe et solitaire,  … Continuer la lecture …

 L’âme a la poursuite du vrai
Je m’en irai dans les chars sombres
Du songe et de la vision ;
Dans la blême cité des ombres … Continuer la lecture …

L’âme humaine est sans cesse en tous les sens poussée
L’âme humaine est sans cesse en tous les sens poussée.
Dans l’étrange forêt qu’on nomme la pensée,
Tout existe. Sina n’exclut pas Cythéron. … Continuer la lecture …

L’an neuf de l’hégire
Comme s’il pressentait que son heure était proche,
Grave, il ne faisait plus à personne un reproche ;
Il marchait en rendant aux passants leur salut ; … Continuer la lecture …

L’Âne Patience entre dans le détail
L’âne à ce qu’il disait rêva dans le silence,
Comme on suit du regard une pierre qu’on lance,
Puis ajouta : … Continuer la lecture …

l’ange liberté
De la lumière. Et puis de la lumière encore.
Chaos de firmaments dans des gouffres d’aurore.
L’ange Liberté plane en l’azur spacieux. … Continuer la lecture …

L’Antéchrist
Il viendra, — quand viendront les dernières ténèbres ;
Que la source des jours tarira ses torrents ;
Qu’on verra les soleils, au front des nuits funèbres,  … Continuer la lecture …

L’antre des cyclopes
Non loin des bords d’Enna, près du séjour des vents,
Liparis lève un front ceint de rochers fumants ;
L’Etna tonne en ses flancs : sous ses voûtes tremblantes,  … Continuer la lecture …

L’arrivée
Oh ! les mornes chevaux, comme ils allaient, farouches !
Nul souffle ne sortait de leurs fatales bouches,
Nul regard n’étoilait la noirceur de leurs yeux. … Continuer la lecture …

L’Art et le peuple
L’art, c’est la gloire et la joie ;
Dans la tempête il flamboie,
Il éclaire le ciel bleu. … Continuer la lecture …

L’ascension humaine
« Tandis qu’au loin les nuées,
Qui semblent des paradis,
Dans le bleu sont remuées, … Continuer la lecture …

L’aurore
Le blême peuple était dans les caves épars.
A quoi bon résister ? Pas un homme aux remparts ;
Les portes de la ville étaient grandes ouvertes. … Continuer la lecture …

L’aurore s’allume
L’aurore s’allume ;
L’ombre épaisse fuit ;
Le rêve et la brume … Continuer la lecture …

 L’autre
Viens, mon George. Ah ! les fils de nos fils nous enchantent,
Ce sont de jeunes voix matinales qui chantent.
Ils sont dans nos logis lugubres le retour … Continuer la lecture …

L’autre président
Donc, vieux partis, voilà votre homme consulaire !
Aux jours sereins, quand rien ne nous vient assiéger,
Dogue aboyant, dragon farouche, hydre en colère ; … Continuer la lecture …

L’avarice et l’envie
L’Avarice et l’Envie, à la marche incertaine,
Un jour s’en allaient par la plaine
Chez un méchant ou chez un fou,  … Continuer la lecture …

L’avenir
Polynice, Etéocle, Abel, Caïn ! ô frères !
Vieille querelle humaine ! échafauds ! lois agraires !
Batailles ! ô drapeaux, ô linceuls ! noirs lambeaux ! … Continuer la lecture …

L’échafaud
 — Œil pour œil ! Dent pour dent ! Tête pour tête ! À mort !
Justice ! L’échafaud vaut mieux que le remord.
Talion ! talion ! … Continuer la lecture …

L’Église
J’errais. Que de charmantes choses !
Il avait plu ; j’étais crotté ;
Mais puisque j’ai vu tant de roses, … Continuer la lecture …

L’égout de Rome
Voici le trou. Voici l’échelle. Descendez.
Tandis qu’au corps de garde en face on joue aux dés
En riant sous le nez des matrones bourrues, … Continuer la lecture …

L’Empereur à Compiègne
Cet homme est dans les fleurs ; il a, s’il fuit la ville,
Saint-Cloud, Biarritz,
Compiègne, autant d’azur que l’aigle, autant d’idylle … Continuer la lecture …

L’empire atroce avorte en empire plaintif
L’empire atroce avorte en empire plaintif.
Sénat, conseil d’état, et corps législatif,
Va, Babel ! continue. Emplis-toi de harangues ! … Continuer la lecture …

L’enfer
L’expiation rampe au plus profond de l’être.
Qu’est-elle? Énigme triste et que nul ne pénètre
Et qui fait quereller les sages ténébreux ! … Continuer la lecture …

L’entrée dans l’ombre
Noë rêvait. Le ciel était plein de nuées.
On entendait au loin les chants et les huées
Des hommes malheureux qu’un souffle allait courber. … Continuer la lecture …

L’empereur s’amuse
Pour les bannis opiniâtres
La France est loin, la tombe est près.
Prince, préside aux jeux folâtres, … Continuer la lecture …

L’enfance 
L’enfant chantait; la mère au lit, exténuée,
Agonisait, beau front dans l’ombre se penchant ;
La mort au-dessus d’elle errait dans la nuée ; … Continuer la lecture …

L’Enfant
Les turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil, … Continuer la lecture …

L’enfant avril est le frère
L’enfant avril est le frère
De l’enfant amour ; tous deux
Travaillent en sens contraire … Continuer la lecture …

L’enfant, voyant l’aïeule à filer occupée
L’enfant, voyant l’aïeule à filer occupée,
Veut faire une quenouille à sa grande poupée.
L’aïeule s’assoupit un peu ; c’est le moment. … Continuer la lecture …

L’enrôleur politique
Non, tous vos beaux discours ne m’ont point converti.
Et pourquoi voulez-vous que j’embrasse un parti ?
N’est-ce donc point assez que d’insolents libraires. … Continuer la lecture …

L’enterrement
Le tambour bat aux champs et le drapeau s’incline.
De la Bastille au pied de la morne colline
Où les siècles passés près du siècle vivant … Continuer la lecture …

L’épanouissement
L’épanouissement, c’est la loi du Seigneur.
Il a fait la beauté, l’amour et le bonheur,
Il veut la fleur dans la broussaille. … Continuer la lecture …

 L’ermite
Alors vint un ermite
                                   Il s’avança vers l’antre ;
Grave et tremblant, sa croix au poing, sa corde au ventre, … Continuer la lecture …

L’étoilé
Le satyre un moment s’arrêta, respirant
Comme un homme levant son front hors d’un torrent ;
Un autre être semblait sous sa face apparaître ; … Continuer la lecture …

 L’excès de la pitié
L’excès de la pitié, c’est une. erreur auguste.
Je plains jusqu’au tyran quand il meurt. Même juste,
J’ai l’expiation, en horreur. Je n’ai pas … Continuer la lecture …

L’exilé satisfait
Solitude ! silence ! oh ! le désert me tente.
L’âme s’apaise là, sévèrement contente ;
Là d’on ne sait quelle ombre on se sent l’éclaireur. … Continuer la lecture …

L’expiation
Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.
Pour la première fois l’aigle baissait la tête.
Sombres jours ! l’empereur revenait lentement, … Continuer la lecture …

L’hirondelle au printemps
L’hirondelle au printemps cherche les vieilles tours,
Débris où n’est plus l’homme, où la vie est toujours ;
La fauvette en avril cherche, ô ma bien-aimée, … Continuer la lecture …

L’histoire
Le sort des nations, comme une mer profonde,
À ses écueils cachés et ses gouffres mouvants.
Aveugle qui ne voit, dans les destins du monde,  … Continuer la lecture …

L’histoire a pour égout des temps comme les nôtres
L’histoire a pour égout des temps comme les nôtres ;
Et c’est là que la table est mise pour vous autres.
C’est là, sur cette nappe où, joyeux, vous mangez, … Continuer la lecture …

L’homme a ri
« M. Victor Hugo vient de publier à Bruxelles un livre qui a pour titre : Napoléon le Petit, et qui renferme les calomnies les plus odieuses contre le prince-président. » … Continuer la lecture …

L’homme heureux
« Je vous abhorre, ô dieux ! Hélas ! Si jeune encore,
Je puis déjà ce que je veux !
Accablé de vos dons, ô dieux, je vous abhorre.  … Continuer la lecture …

L’immaculé conception
L’enfant partout. Ceci se passe aux Tuileries.
Plusieurs Georges, plusieurs Jeannes, plusieurs Maries ;
Un qui tette un qui dort ; dans l’arbre un rossignol ; … Continuer la lecture …

L’immense Être inconnu sourit
L’immense Être inconnu sourit. L’aube réveille
Le ciron, la fourmi, la fleur des prés, l’abeille,
Les nids chuchotants, les hameaux, … Continuer la lecture …

L’Inconnu
L’Inconnu, ce quelqu’un qu’on distingue dans l’ombre,
Prend les poètes, joue avec leur âme sombre,
Emplit leurs yeux profonds de la lueur des soirs, … Continuer la lecture …

L’infaillibilité
L’INFAILLIBILITÉ
Ah ! je suis l’Infaillible !
Ah ! c’est moi qui vois clair ! … Continuer la lecture …

L’Océan d’en haut
Et je vis au-dessus de ma tête un point noir.
Et ce point noir semblait une mouche du soir
Volant à l’heure où, l’ombre à prier nous invite. … Continuer la lecture …

L’oeuvre humaine
L’œuvre humaine est l’écho de la chose divine.
Astre ou pensée, on sent errer le même mot
Du chef-d’œuvre d’en bas au chef-d’œuvre d’en haut. … Continuer la lecture …

L’oiseau chante ; je suis au fond des rêveries
L’oiseau chante ; je suis au fond des rêveries.
Rose, elle est là qui dort sous les branches fleuries,
Dans son berceau tremblant comme un nid d’alcyon, … Continuer la lecture …

L’ombre
Il lui disait : — Vos chants sont tristes. Qu’avez-vous ?
Ange inquiet, quels pleurs mouillent vos yeux si doux ?
Pourquoi, pauvre âme tendre, inclinée et fidèle, … Continuer la lecture …

L’orgie des meurtres
Ah çà, je. mets les points sur les i. Soit. J’admets
La guerre, à la rigueur; l’assassinat, jamais.
Avouez qu’il serait étrange que j’aimasse … Continuer la lecture …

L’Oubli
Autrefois inséparables,
Et maintenant séparés.
Gaie, elle court dans les prés, … Continuer la lecture …

La bande noire
« Ô murs ! ô créneaux ! ô tourelles !
Remparts ! fossés aux ponts mouvants !
Lourds faisceaux de colonnes frêles !  … Continuer la lecture …

La bataille commença
La bataille commença.
Comment ? Par un doux sourire.
Elle me dit : — Comme ça, … Continuer la lecture …

La Bataille Perdue
« Allah ! qui me rendra ma formidable armée,
Émirs, cavalerie au carnage animée,
Et ma tente, et mon camp, éblouissant à voir, … Continuer la lecture …

 La bête regarda l’homme
La bête regarda l’homme venir vers elle.
Ses quatre pieds, sa croupe âpre et surnaturelle,
Et son ventre hideux couvraient plus d’un arpent; … Continuer la lecture …

La calomnie immonde et qu’on jette en courant
La calomnie immonde et qu’on jette en courant
Et dont on nous lapide,
Traverse, sans troubler son calme transparent, … Continuer la lecture …

La canadienne
COMÉDIE EN UN ACTE ET EN VERS
De bonne foi, Monsieur, vous donnez là-dedans ?
Moi qui n’ai pour esprit que fort peu de bon sens ;  … Continuer la lecture …

La Captive
Si je n’étais captive,
J’aimerais ce pays,
Et cette mer plaintive, … Continuer la lecture …

La caravane
Sur la terre, tantôt sable, tantôt savane,
L’un à l’autre liés en longue caravane,
Échangeant leur pensée en confuses rumeurs, … Continuer la lecture …

La chanson des aventuriers de la mer
En partant du golfe d’Otrante,
Nous étions trente ;
Mais, en arrivant à Cadiz, … Continuer la lecture …

La chasse du Burgrave
« Daigne protéger notre chasse,
Châsse
De monseigneur saint-Godefroi,  … Continuer la lecture …

La chasse et la nuit
                                  Le lion solitaire,
Plein de l’immense oubli qu’ont les monstres sur terre,
Se rendormit, laissant l’intègre nuit venir. … Continuer la lecture …

La chauve-souris
Oui, je te reconnais, je t’ai vu dans mes songes,
Triste oiseau ! mais sur moi vainement tu prolonges
Les cercles inégaux de ton vol ténébreux ;  … Continuer la lecture …

La chouette
Une chouette était sur la porte clouée,
Larve de l’ombre au toit des hommes échouée.
La nature, qui mêle une âme aux rameaux verts, … Continuer la lecture …

La cicatrice
Une croûte assez laide est sur la cicatrice.
Jeanne l’arrache, et saigne, et c’est là son caprice ;
Elle arrive, montrant son doigt presque en lambeau. … Continuer la lecture …

La clarté du dehors ne distrait pas mon âme
La clarté du dehors ne distrait pas mon âme.
La plaine chante et rit comme une jeune femme ;
Le nid palpite dans les houx ; … Continuer la lecture …

La cloche suspendue
La cloche suspendue attend l’heure terrible.
Autour d’elle, échappés dans les cieux infinis,
Mais rentrant au clocher, ruche immense de nids, … Continuer la lecture …

La coccinelle – Paris, mai 1830.
Elle me dit : Quelque chose
Me tourmente. Et j’aperçus
Son cou de neige, et, dessus, … Continuer la lecture …

La confiance du marquis fabrice
Isora de Final. — Fabrice d’Albenga
Tout au bord de la mer de Gênes, sur un mont
Qui jadis vit passer les Francs de Pharamond,
Un enfant, un aïeul, seuls dans la citadelle … Continuer la lecture …

La Conscience
Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,
Échevelé, livide au milieu des tempêtes,
Caïn se fut enfui de devant Jéhovah, … Continuer la lecture …

La conversation des infants
« La vie est un affront alors qu’on nous la laisse,
Dit Pacheco ; Qu’il vive, et meure de vieillesse ! … Continuer la lecture …

La coutume de Lusace
C’est l’usage, à la mort d’un marquis de Lusace,
Que l’héritier du trône, en qui revit la race,
Avant de revêtir les royaux attributs, … Continuer la lecture …

La défiance d’onfroy
Parmi les noirs déserts et les mornes silences,
Ratbert, pour l’escorter n’ayant que quelques lances,
Et le marquis Sénèque et l’évêque Afranus, … Continuer la lecture …

La demoiselle
Quand la demoiselle dorée
S’envole au départ des hivers,
Souvent sa robe diaprée,  … Continuer la lecture …

La Derviche
Un jour Ali passait : les têtes les plus hautes
Se courbaient au niveau des pieds de ses arnautes ; … Continuer la lecture …

La Douleur du Pacha
— Qu’a donc l’ombre d’Allah ? disait l’humble derviche ;
Son aumône est bien pauvre et son trésor bien riche !
Sombre, immobile, avare, il rit d’un rire amer. … Continuer la lecture …

La face de la bête est terrible ; on y sent
La face de la bête est terrible ; on y sent
L’Ignoré, l’éternel problème éblouissant
Et ténébreux, que l’homme appelle la Nature ; … Continuer la lecture …

La fée et la péri
Enfants ! si vous mouriez, gardez bien qu’un esprit
De la route des cieux ne détourne votre âme !
Voici ce qu’autrefois un vieux sage m’apprit : —  … Continuer la lecture …

La fête chez Thérèse
La chose fut exquise et fort bien ordonnée.
C’était au mois d’avril, et dans une journée
Si douce, qu’on eût dit qu’amour l’eût faite exprès. … Continuer la lecture …

La fiancée du timbalier
« Monseigneur le duc de Bretagne
A, pour les combats meurtriers,
Convoqué de Nante à Mortagne,  … Continuer la lecture …

La Fille d’O-Taïti
« Oh ! dis-moi, tu veux fuir ? et la voile inconstante
Va bientôt de ces bords t’enlever à mes yeux ?
Cette nuit j’entendais, trompant ma douce attente,  … Continuer la lecture …

La Fin (Les Châtiments)
Comme j’allais fermer ces pages inflexibles,
Sur les trônes croulants, perdus par leur sauveur,
La guerre s’est dressée, et j’ai vu, moi rêveur, … Continuer la lecture …

La grand’mère
« Dors-tu ?… réveille-toi, mère de notre mère !
D’ordinaire en dormant ta bouche remuait ;
Car ton sommeil souvent ressemble à ta prière.  … Continuer la lecture …

La grande République
La grande République a des griffes fatales.
Gare à ceux qui voudraient, sans être les vrais mâles,
Sans être les époux réels et sérieux, … Continuer la lecture …

La guerre civile
Commencez par moi. ― Quoi ! pauvres, déshérités,
Votre sort vous accable, et vous le complétez
Par de la haine, ayant trop peu de la souffrance ! … Continuer la lecture …

La guerre d’Espagne
Oh ! que la Royauté, puissante et vénérable,
Fille, aux cheveux blanchis, des âges révolus,
Perçant de ses clartés leur nuit impénétrable,  … Continuer la lecture …

 La hache ? Non. Jamais. Je n’en veux pour personne
La hache ? Non. Jamais. Je n’en veux pour personne.
Pas même pour ce czar devant qui je frissonne,
Pas même pour ce monstre à lui-même fatal. … Continuer la lecture 

Là, je cause le soir
Là, je cause le soir avec un vieux curé,
Têtu comme un mulet, lettré comme une carpe,
Jurant par saint Pancrace et par saint Polycarpe, … Continuer la lecture …

La judée
En ce temps-là, le monde était dans la terreur ;
Caïphe était grand-prêtre et Tibère empereur ;
Hérode roi des juifs gouvernait sous Pilate ; … Continuer la lecture …

La légende de la nonne
Venez, vous dont l’œil étincelle,
Pour entendre une histoire encor,
Approchez : je vous dirai celle  … Continuer la lecture …

La libération du territoire
Je ne me trouve pas délivré. Non, j’ai-beau
Me dresser, je me heurte au plafond du, tombeau,
J’étouffe, j’ai sur moi l’énormité terrible. … Continuer la lecture …

La liberté
Quand l’impie a porté l’outrage au sanctuaire,
Tout fuit le temple en deuil, de splendeur dépouillé ;
Mais le prêtre fidèle, à genoux sur la pierre,  … Continuer la lecture …

La lutte
Hélas ! c’est l’ignorance en colère. Il faut plaindre
Ceux que le grand rayon du vrai ne peut atteindre.,
D’ailleurs, qu’importe, ami ! l’honneur est avec nous. … Continuer la lecture …

La lyre et la harpe
Dors, ô fils d’Apollon ! ses lauriers te couronnent,
Dors en paix ! Les neuf Sœurs t’adorent comme un roi ;
De leurs chœurs nébuleux les Songes t’environnent ;  … Continuer la lecture …

La marquise Mahaud
La nièce du dernier marquis, Jean le Frappeur,
Mahaud est aujourd’hui marquise de Lusace.
Dame, elle a la couronne, et, femme, elle a la grâce ; … Continuer la lecture …

La massue
Comme sort de la brume
Un sévère sapin, vieilli dans l’Appenzell,
À l’heure où le matin au souffle universel … Continuer la lecture …

La mêlée
Pâtre, change de route. — Au pied de ces collines
Vois onduler deux rangs d’épaisses javelines ;
Vois ces deux bataillons l’un vers l’autre marchant ;  … Continuer la lecture …

La mer, ô célestes abîmes
La mer, ô célestes abîmes,
Vous est égale en majesté !
Elle a ses profondeurs sublimes, … Continuer la lecture 

La mère qui défend son petit
Au milieu des forêts, asiles des chouettes,
Où chuchotent tout bas les feuilles inquiètes,
Dans les halliers, que semble emplir un noir dessein, … Continuer la lecture …

La méridienne du lion
Le lion dort, seul sous sa voûte.
Il dort de ce puissant sommeil
De la sieste, auquel s’ajoute, … Continuer la lecture …

La mise en liberté
Après ce rude hiver, un seul oiseau restait
Dans la cage où jadis tout un monde chantait.
Le vide s’était fait dans la grande volière. … Continuer la lecture …

La Mort de Mlle de Sombreuil
Lyre ! encore un hommage à la vertu qui t’aime !
Assez tu dérobas des hymnes d’anathème
Au funèbre Isaïe, au triste Ézéchiel !  … Continuer la lecture …

La mort du duc de Berry
Modérons les transports d’une ivresse insensée ;
Le passage est bien court de la joie aux douleurs ;
La mort aime à poser sa main lourde et glacée  … Continuer la lecture …

La naissance du duc de Bordeaux
Savez-vous, voyageur, pourquoi, dissipant l’ombre,
D’innombrables clartés brillent dans la nuit sombre ?
Quelle immense vapeur rougit les cieux couverts ?  … Continuer la lecture …

La mort est sous un toit
La mort est sous un toit comme sur un navire.
Tel qui dompte la mer sur la terre chavire,
Tel se perd dans les flots encor plein d’avenir. … Continuer la lecture …

La nature 
— La terre est de granit, les ruisseaux sont de marbre,
C’est l’hiver ; nous avons bien froid. Veux-tu, bon arbre,
Être dans mon foyer la bûche de Noël ? … Continuer la lecture …

La nature est pleine d’amour
La nature est pleine d’amour,
Jeanne, autour de nos humbles joies ;
Et les fleurs semblent tour à tour … Continuer la lecture …

La nichée sous le portail 
Oui, va prier à l’église,
Va ; mais regarde en passant,
Sous la vieille voûte grise, … Continuer la lecture …

La nuit autour de l’homme
J’ai des objections à l’homme, tu le vois.
Qu’il existe une loi, mêlée aux vagues lois
Que nous entrevoyons par nos pâles fenêtres, … Continuer la lecture …

La nuit, pendant que les pêcheurs sont en mer
Les visions se répandent
Dans le firmament terni ;
De hideux nuages pendent … Continuer la lecture …

La passion humaine
Ombre où Brutus médite, où saigne Jésus-Christ ;
Les Salomés sont là regardant les Electres ;
Là, pleine de clairons, de tumultes, de spectres, … Continuer la lecture …

La pauvre fleur disait au papillon céleste
La pauvre fleur disait au papillon céleste
— Ne fuis pas !
Vois comme nos destins sont différents. Je reste, … Continuer la lecture …

La peau du tigre
Quand la marquise était avec le roi fâchée,
Avant l’invention d’Esther par Mardochée,
Afin que chez Vasti Sa Majesté rentrât, … Continuer la lecture …

La pente de la rêverie 
Amis, ne creusez pas vos chères rêveries ;
Ne fouillez pas le sol de vos plaines fleuries ;
Et, quand s’offre à vos yeux un océan qui dort, … Continuer la lecture …

La plume de satan
La plume, seul débris qui restât des deux ailes
De l’archange englouti dans les nuits éternelles,
Etait toujours au bord du gouffre ténébreux. … Continuer la lecture …

La porte
La porte
Céda. Je tâtonnai du bout de mon bâton ;
J’entrai ; tout était noir ; à peine pouvait-on … Continuer la lecture …

La Prière pour tous
Ma fille, va prier ! — Vois, la nuit est venue.
Une planète d’or là-bas perce la nue ;
La brume des coteaux fait trembler le contour ; … Continuer la lecture …

La prison (dénouement)
La tour est âpre et noire, et, du haut jusqu’en bas,
Elle est un instrument de supplice ; un étage
Fait agoniser moins ou souffrir davantage ; … Continuer la lecture …

La prisonnière passe, elle est blessée
La prisonnière passe, elle est blessée. Elle a
On ne sait quel aveu sur le front. La voilà !
On l’insulte ! Elle a l’air des bêtes à la chaîne. … Continuer la lecture …

La question sociale
 Non, non, non. Ce n’est point par la ruse, vous dis-je,
Que vous aurez raison du gouffre et du prodige;
Les ouragans ne sont en rien déconcertés … Continuer la lecture …

La reculade
Je disais : — Ces soldats ont la tête trop basse.
Il va leur ouvrir des chemins.
Le peuple aime la poudre, et quand le clairon passe … Continuer la lecture …

La ronde du sabbat
Voyez devant les murs de ce noir monastère
La lune se voiler, comme pour un mystère !
L’esprit de minuit passe, et, répandant l’effroi,  … Continuer la lecture …

La rose de l’infante
Elle est toute petite ; une duègne la garde.
Elle tient à la main une rose et regarde.
Quoi ? que regarde-t-elle ? Elle ne sait pas. L’eau, … Continuer la lecture …

La salle à manger
La salle est gigantesque ; elle n’a qu’une porte ;
Le mur fuit dans la brume et semble illimité ;
En face de la porte, à l’autre extrémité, … Continuer la lecture …

La satire à présent, chant où se mêle un cri
La satire à présent, chant où se mêle un cri,
Bouche de fer d’où sort un sanglot attendri,
N’est plus ce qu’elle était jadis dans notre enfance, … Continuer la lecture …

 La sieste
Elle fait au milieu du jour son petit somme ;
Car l’enfant a besoin du rêve plus que l’homme :
Cette terre est si laide alors qu’on vient du ciel ! … Continuer la lecture …

La solitude sainte
Voyez, il part, il fuit, il se cache, il s’installe
Dans un bois, dans un trou, loin de tout grand chemin.
Le voilà seul. Bonsoir ! Voir un visage humain? … Continuer la lecture …

La sortie
L’aube froide blêmit, vaguement apparue.
Une foule défile en ordre dans la rue ;
Je la suis, entraîné par ce grand bruit vivant … Continuer la lecture …

 La sortie de l’ombre
L’eau baissa, comme un flux qui s’en va d’une rive,
Et les flots monstrueux, décroissant par degrés,
Descendirent du haut des monts démesurés. … Continuer la lecture …

La souffrance, géante et spectre
La souffrance, géante et spectre, sur le monde
Se dresse ; un long cri sort de sa bouche profonde
Et remplit l’infini mystérieux et sourd. … Continuer la lecture …

La source 
Un lion habitait près d’une source ; un aigle
Y venait boire aussi.
Or, deux héros, un jour, deux rois — souvent Dieu règle … Continuer la lecture …

La source tombait du rocher” 
La source tombait du rocher
Goutte à goutte à la mer affreuse.
L’Océan, fatal au nocher, … Continuer la lecture …

La statue 
Quand l’empire romain tomba désespéré,
— Car, ô Rome, l’abîme où Carthage a sombré
Attendait que tu la suivisses ! — … Continuer la lecture …

La statue
Il semblait grelotter, car la bise était dure.
C’était, sous un amas de rameaux sans verdure,
Une pauvre statue, au dos noir, au pied vert, … Continuer la lecture …

La Sultane Favorite
N’ai-je pas pour toi, belle juive,
Assez dépeuplé mon sérail ?
Souffre qu’enfin le reste vive.… Continuer la lecture …

La terre a vu jadis
La terre a vu jadis errer des paladins ;
Ils flamboyaient ainsi que des éclairs soudains,
Puis s’évanouissaient, laissant sur les visages … Continuer la lecture …

La terre est à l’erreur
La terre est à l’erreur, au vertige, à l’absurde.
O démence éternelle ! ô noir diapason,
Hommes, de la folie avec votre raison ! … Continuer la lecture …

La toilette d’Isora
Cris, chansons ; et voilà ces vieilles tours vivantes.
La chambre d’Isora se remplit de servantes ;
Pour faire un digne accueil au roi d’Arle, on revêt … Continuer la lecture …

La tombe dit à la rose
La tombe dit à la rose :
— Des pleurs dont l’aube t’arrose
Que fais-tu, fleur des amours ? … Continuer la lecture …

La vache
Devant la blanche ferme où parfois vers midi
Un vieillard vient s’asseoir sur le seuil attiédi,
Où cent poules gaîment mêlent leurs crêtes rouges, … Continuer la lecture …

La Vendée
« Qui de nous, en posant une urne cinéraire,
N’a trouvé quelque ami pleurant sur un cercueil ?
Autour du froid tombeau d’une épouse ou d’un frère,  … Continuer la lecture …

La vision devient une réalité
La vision devient une réalité
Et le fait prend l’aspect mystérieux du songe ;
L’impossible devient le possible, et s’allonge … Continuer la lecture …

La trompette du jugement
Je vis dans la nuée un clairon monstrueux.
Et ce clairon semblait, au seuil profond des cieux,
Calme, attendre le souffle immense de l’archange. … Continuer la lecture …

La vie aux champs 
Le soir, à la campagne, on sort, on se promène,
Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine ;
Moi, je vais devant moi ; le poëte en tout lieu … Continuer la lecture …

La Ville Prise
La flamme par ton ordre, ô Roi, luit et dévore.
De ton peuple en grondant elle étouffe les cris,
Et, rougissant les toits comme une sombre aurore, … Continuer la lecture …

 Lætitia rerum
Tout est pris d’un frisson subit.
L’hiver s’enfuit et se dérobe.
L’année ôte son vieil habit ; … Continuer la lecture …

Laissez. – Tous ces enfants sont bien là” 
Laissez. — Tous ces enfants sont bien là. — Qui vous dit
Que la bulle d’azur que mon souffle agrandit
À leur souffle indiscret s’écroule ? … Continuer la lecture …

Lazzara
Comme elle court ! voyez ! — Par les poudreux sentiers,
Par les gazons tout pleins de touffes d’églantiers, … Continuer la lecture …

Le baptême du duc de Bordeaux
« Oh ! disaient les peuples du monde,
Les derniers temps sont-ils venus ?
Nos pas, dans une nuit profonde,  … Continuer la lecture …

Le bleu
Quand le satyre fut sur la cime vermeille,
Quand il vit l’escalier céleste commençant,
On eût dit qu’il tremblait, tant c’était ravissant ! … Continuer la lecture …

Le bord de la mer
HARMODIUS. La nuit vient. Vénus brille.
L’ÉPÉE. Harmodius, c’est l’heure ! … Continuer la lecture …

Le bout de l’oreille
J’étais dans mon champ plein de roses.
J’errais. Âme attentive au clair-obscur des choses,
Je vois au fond de tout luire un vague flambeau. … Continuer la lecture …

Le calife a puni les gens de la montagne
Le calife a puni les gens de la montagne.
Ses soldats sont venus! Allah les accompagne,
Car ils n’ont rien laissé de vivant derrière eux. … Continuer la lecture …

Le Campéador
Le Campéador, l’homme honnête et sans ennui,
Cria dans la forêt profonde devant lui,
— Ici, lion ! il faut que je te parle. Approche. — … Continuer la lecture …

Le cauchemar
Sur mon sein haletant, sur ma tête inclinée,
Écoute, cette nuit il est venu s’asseoir ;
Posant sa main de plomb sur mon âme enchaînée,  … Continuer la lecture …

Le cèdre
Omer, scheik de l’Islam et de la loi nouvelle
Que Mahomet ajoute à ce qu’Issa révèle,
Marchant, puis s’arrêtant, et sur son long bâton, … Continuer la lecture …

Le chant de ceux qui s’en vont sur mer
Adieu, patrie !
L’onde est en furie.
Adieu, patrie ! … Continuer la lecture …

Le chant de l’arène
L’athlète, vainqueur dans l’arène,
Est en honneur dans la cité ;
Son nom, sans que le temps l’entraîne,  … Continuer la lecture …

Le chant du cirque
César, empereur magnanime,
Le monde, à te plaire unanime,
À tes fêtes doit concourir !  … Continuer la lecture …

Le chant du tournoi
Largesse, ô chevaliers ! largesse aux suivants d’armes !
Venez tous ! soit qu’au sein des jeux ou des alarmes,
Votre écu de Milan porte le vert dragon,  … Continuer la lecture …

Le chasseur noir
— Qu’es-tu, passant ? Le bois est sombre,
Les corbeaux volent en grand nombre,
Il va pleuvoir. … Continuer la lecture …

Le Château-Fort
À quoi pensent ces flots, qui baisent sans murmure
Les flancs de ce rocher luisant comme une armure ?
Quoi donc ! n’ont-ils pas vu dans leur propre miroir,… Continuer la lecture …

Le Chêne du parc détruit
— Ne me plains pas, me dit l’arbre ;
Autrefois, autour de moi,
C’est vrai, tout était de marbre, … Continuer la lecture …

Le Cheval
Je l’avais saisi par la bride ;
Je tirais, les poings dans les nœuds,
Ayant dans les sourcils la ride … Continuer la lecture …

Le comte de Buſſon fut bonhomme, il créa
Le comte de Buffon fut bonhomme, il créa
Ce jardin imité d’Évandre et de Rhéa
Et plein d’ours plus savants que ceux de la Sorbonne, … Continuer la lecture …

Le corbeau
Un matin, les portiers sonnent du cor. Un nonce
Se présente ; il apporte, assisté d’un coureur,
Une lettre du roi qu’on nomme l’empereur ; … Continuer la lecture …

Le crapaud
Que savons-nous ? Qui donc connaît le fond des choses ?
Le couchant rayonnait dans les nuages roses ;
C’était la fin d’un jour d’orage, et l’occident … Continuer la lecture …

Le crucifix
Et, là-bas, sans qu’il fût besoin de l’éperon,
Le cheval galopait toujours à perdre haleine ;
Il passait la rivière, il franchissait la plaine, … Continuer la lecture …

Le crucifix
Depuis ce jour, pareille au damné qui rend compte,
La morne humanité, sur qui pèse la honte
Des justes condamnés et des méchants absous, … Continuer la lecture …

Le Danube en Colère
Belgrade et Semlin sont en guerre.
Dans son lit, paisible naguère,
Le vieillard Danube leur père … Continuer la lecture …

Le défaut de la cuirasse
Maintenant il est vieux ; son donjon, c’est son cloître ;
Il tombe, et, déclinant, sent dans son âme croître
La confiance honnête et calme des grands cœurs ; … Continuer la lecture …

Le dernier chant
— Oh ! qu’il est saint et pur le transport du poëte,
Quand il voit en espoir, bravant la mort muette,
Du voyage des temps sa gloire revenir !  … Continuer la lecture …

Le deuil
Charle ! Charle ! ô mon fils ! quoi donc ! tu m’as quitté
Ah ! tout fuit ! rien ne dure !
Tu t’es évanoui dans la grande clarté … Continuer la lecture …

Le dévouement
Je rends grâce au Seigneur : il m’a donné la vie !
La vie est chère à l’homme, entre les dons du ciel ;
Nous bénissons toujours le Dieu qui nous convie  … Continuer la lecture …

 Le dimanche
— Je n’ai pas entendu le facteur frapper. — Certe !
Votre porte aujourd’hui, monsieur, n’est pas ouverte.
— Ah bah ! — Vous n’aurez pas aujourd’hui de journaux. … Continuer la lecture …

Le Doigt de la femme
Dieu prit sa plus molle argile
Et son plus pur kaolin,
Et fit un bijou fragile, … Continuer la lecture …

Le Feu du Ciel
La voyez-vous passer, la nuée au flanc noir ?
Tantôt pâle, tantôt rouge et splendide à voir,
Morne comme un été stérile ? … Continuer la lecture …

Le firmament est plein de la vaste clarté” 
Le firmament est plein de la vaste clarté ;
Tout est joie, innocence, espoir, bonheur, bonté.
Le beau lac brille au fond du vallon qui le mure ; … Continuer la lecture …

Le frissonnant essaim des pâles Euménides
Le frissonnant essaim des pâles Euménides
Met les effrois
Dans l’homme, et ne veut pas laisser les âmes vides … Continuer la lecture …

Le géant
Ô guerriers ! je suis né dans le pays des Gaules.
Mes aïeux franchissaient le Rhin comme un ruisseau,
Ma mère me baigna dans la neige des pôles  … Continuer la lecture …

Le génie
Malheur à l’enfant de la terre,
Qui, dans ce monde injuste et vain,
Porte en son âme solitaire  … Continuer la lecture …

Le Glaive

Strophe première. Nemrod
De nouveaux jours brillaient ; la terre était vivante ;
Mais tout, comme autrefois, était plein d’épouvante.
L’ombre était sur Babel et l’horreur sur Endor. … Continuer la lecture …
Strophe deuxième. Xeux qui parlaient dans le bois
Pendant qu’on l’adorait, l’eunuque son ministre
Chantait d’une voix douce au fond du bois sinistre :
Mourez, vivants ! Croulez, murs ! Séchez-vous, sillons ! … Continuer la lecture …
Strophe troisième. Selon orphée et selon melchisédech
Dans son désœuvrement Nemrod, d’ombre chargé,
Ravagea de nouveau le monde ravagé,
Recommença, brûla deux fois les mêmes villes, … Continuer la lecture …
Strophe quatrième. L’exode de nemrod
Il s’en retourna seul au désert ; et cet homme,
Ce chasseur, c’est ainsi que la terre le nomme,
Avait un projet sombre ; et les vagues démons … Continuer la lecture …
Strophe cinquième. La trappe d’en bas et la trappe d’en haut
L’infini se laissait pousser comme une porte ;
Et tout le premier jour se passa de la sorte ;
Et les aigles montaient. … Continuer la lecture …
Strophe sixième. Les mages attentifs
Et Nemrod disparu n’emporta pas la Guerre.
Elle resta, parlant plus haut que le tonnerre ;
Son regard au sillon faisait rentrer l’épi ; … Continuer la lecture …

Le grand homme vaincu peut perdre en un instant
Le grand homme vaincu peut perdre en un instant
Sa gloire, son empire, et son trône éclatant,
Et sa couronne qu’on renie, … Continuer la lecture …

Le grand Joss et le petit Zéno
Soudain, au seuil lugubre apparaissent trois têtes
Joyeuses, et d’où sort une lueur de fêtes ;
Deux hommes, une femme en robe de drap d’or. … Continuer la lecture …

Le grand siècle
Ce siècle a la forme
D’un monstrueux char.
Sa croissance énorme … Continuer la lecture …

Le Hartz
« Le Hartz est un pays de frênes et d’érables ;
Nous chassions devant nous un tas de misérables,
En guenilles, fuyant: à travers les halliers ; … Continuer la lecture …

Le jeune banni
Le bruit du vent dans le feuillage
Trouble la paix du bois désert.
Le flot expire sur la plage ;  … Continuer la lecture …

Le jour des rois
L’aube sur les grands monts se leva frémissante
Le six janvier de l’an du Christ huit cent soixante,
Comme si dans les cieux cette clarté savait … Continuer la lecture …

Le jour reparaît
Il reporte Mahaud sur le fauteuil ducal,
Et, de peur qu’au réveil elle ne s’inquiète,
Il referme sans bruit l’infernale oubliette ; … Continuer la lecture …

Le juste
Le juste de ses fers subit l’indigne poids ;
Il souffre, il saigne, il va, tout l’accable à la fois ;
Le jour est dur, la nuit est pire ; … Continuer la lecture …

Le lendemain
Un vase, flanqué d’un masque,
En faïence de Courtrai,
Vieille floraison fantasque … Continuer la lecture …

Le lionceau songeait
 il était tout petit,
Caché muet, pareil au chat qui se blottit,
Loin du soleil, dans l’ombre où les rayons s’émoussent. … Continuer la lecture …

Le mal du pays
On rôde ; on a la mer immense pour prison ;
On n’a plus l’avenir, mais on a l’horizon ;
On médite ; on attend qüe l’océan s’en aille. … Continuer la lecture …

Le manteau impérial
Oh ! vous dont le travail est joie,
Vous qui n’avez pas d’autre proie
Que les parfums, souffles du ciel, … Continuer la lecture …

Le matin
Le voile du matin sur les monts se déploie.
Vois, un rayon naissant blanchit la vieille tour ;
Et déjà dans les cieux s’unit avec amour,  … Continuer la lecture …

Le maître d’études
Ne le tourmentez pas, il souffre. Il est celui
Sur qui, jusqu’à ce jour, pas un rayon n’a lui ;
Oh ! ne confondez pas l’esclave avec le maître ! … Continuer la lecture …

Le mariage de Roland
Ils se battent — combat terrible ! — corps à corps.
Voilà déjà longtemps que leurs chevaux sont morts ;
Ils sont là seuls tous deux dans une île du Rhône, … Continuer la lecture …

Le Mausolée est beau
Le Mausolée est beau, vaste, admirable à voir;
Sa première muraille est toute en granit noir,
La deuxième en albâtre, et la troisième enceinte … Continuer la lecture …

Le mendiant 
Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.
Je cognai sur ma vitre ; il s’arrêta devant
Ma porte, que j’ouvris d’une façon civile. … Continuer la lecture …

Le message de Grant
Ainsi, peuple aux efforts prodigieux enclin,
Ainsi, terre de Penn, de Fulton, de Franklin,
Vivante aube d’un monde, ô grande république, … Continuer la lecture …

Le monde et le siècle
Que faites-vous, Seigneur ? à quoi sert votre ouvrage ?
À quoi bon l’eau du fleuve et l’éclair de l’orage ?
Les prés ? les ruisseaux purs qui lavent le gazon ? … Continuer la lecture …

Le Mont-aux-Pendus
Ils me disent : hier deux bricks se sont perdus
La nuit sur des bas-fonds près du Mont-aux-Pendus.
Et moi, levant le doigt vers la funèbre cime, … Continuer la lecture …

Le Nid
C’est l’abbé qui fait l’église ;
C’est le roi qui fait la tour ;
Qui fait l’hiver ? C’est la bise. … Continuer la lecture …

Le noir
Le satyre chanta la terre monstrueuse.
L’eau perfide sur mer, dans les champs tortueuse,
Sembla dans son prélude errer comme à travers … Continuer la lecture …

Le nuage
Ce beau nuage, ô vierge, aux hommes est pareil.
Bientôt tu le verras, grondant sur notre tête,
Aux champs de la lumière amasser la tempête,  … Continuer la lecture …

Le pain sec
Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir,
Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,
J’allai voir la proscrite en pleine forfaiture, … Continuer la lecture …

Le paladin
Un lion avait pris un enfant dans sa gueule,
Et, sans lui faire mal, dans la forêt, aïeule
Des sources et des nids, il l’avait emporté. … Continuer la lecture …

Le pape aux foules
 À travers la douleur, l’angoisse, les alarmes,
Du fond des nuits, du fond des maux, du fond des larmes,
Venez à moi vous tous qui tremblez, qui souffrez,… Continuer la lecture …

Le pape sur le seuil du Vatican
Je parle à la Cité, je parle à l’Univers.
Écoutez, ô vivants de tant d’ombre couverts,
Qu’égara si longtemps l’imposture servile, … Continuer la lecture 

Le Parisien du faubourg
Il fait la noce éternelle.
La table est dans la tonnelle ;
Mort ivre, il tombe dessous ; … Continuer la lecture …

Le parricide
Un jour, Kanut, à l’heure où l’assoupissement
Ferme partout les yeux sous l’obscur firmament,
Ayant pour seul témoin la nuit, l’aveugle immense, … Continuer la lecture …

Le parti du crime
« Amis et frères ! en présence de ce gouvernement infâme, négation de toute morale, obstacle à tout progrès social, en présence de ce gouvernement meurtrier du peuple et violateur des lois … Continuer la lecture …

Le pas d’armes du roi Jean
Çà, qu’on selle,
Écuyer,
Mon fidèle  … Continuer la lecture …

Le passage des êtres sombres
Le Campéador, l’homme honnête et sans ennui,
Cria dans la forêt profonde devant lui,
— Ici, lion ! il faut que je te parle. Approche. — … Continuer la lecture …

Le pauvre
Le pauvre; là-dessus l’accord est unanime,
Souvent vole le riche. Eh bien, de son côté
Le riche peut voler le pauvre, en vérité. … Continuer la lecture …

Le penseur est lugubre au fond des solitudes
Le penseur est lugubre au fond des solitudes.
Ce n’est plus l’esprit calme aux graves attitudes ;
Les éclairs indignés dans sa prunelle ont lui ; … Continuer la lecture …

Le père et la mère
Les marquis de Final ont leur royal tombeau
Dans une cave où luit, jour et nuit, un flambeau ;
Le soir, l’homme qui met de l’huile dans les lampes … Continuer la lecture …

Le pigeon
Sur terre un gouffre d’ombre énorme où rien ne luit,
Comme si l’on avait versé là de la nuit,
Et qui semble un lac noir ; dans le ciel un point sombre. … Continuer la lecture …

Le plus haut attentat que puisse faire un homme
Le plus haut attentat que puisse faire un homme,
C’est de lier la France ou de garrotter Rome ;
C’est, quel que soit le lieu, le pays, la cité, … Continuer la lecture …

Le poëme éploré se lamente; le drame – Paris, janvier 1834.
Le poëme éploré se lamente ; le drame
Souffre, et par vingt acteurs répand à flots son âme ;
Et la foule accoudée un moment s’attendrit, … Continuer la lecture …

Le poëte
Shakspeare songe ; loin du Versaille éclatant,
Des buis taillés, des ifs peignés, où l’on entend
Gémir la tragédie éplorée et prolixe, … Continuer la lecture …

Le poëte
Qu’il passe en paix, au sein d’un monde qui l’ignore,
L’auguste infortuné que son âme dévore !
Respectez ses nobles malheurs ;  … Continuer la lecture …

Le Poète au Calife
Ô sultan Noureddin, calife aimé de Dieu !
Tu gouvernes, seigneur, l’empire du milieu, … Continuer la lecture …

Le poëte bat aux champs
Aux champs, compagnons et compagnes !
Fils, j’élève à la dignité
De géorgiques les campagnes … Continuer la lecture …

Le poëte dans les révolutions
« Le vent chasse loin des campagnes
Le gland tombé des rameaux verts ;
Chêne, il le bat sur les montagnes ;  … Continuer la lecture …

Le poète prend la parole
 J’ai pour muse, en ce monde où souffle un vent terrible
Sur l’homme et le destin, sur la graine et le crible, … Continuer la lecture …

Le poëte s’en va dans les champs…” 
Le poëte s’en va dans les champs ; il admire,
Il adore ; il écoute en lui-même une lyre ;
Et le voyant venir, les fleurs, toutes les fleurs, … Continuer la lecture …

Le pont
J’avais devant les yeux les ténèbres. L’abîme
Qui n’a pas de rivage et qui n’a pas de cime
Était là, morne, immense ; et rien n’y remuait. … Continuer la lecture …

Le portrait d’une enfant
Oui, ce front, ce sourire et cette fraîche joue,
C’est bien l’enfant qui pleure et joue,
Et qu’un esprit du ciel défend !  … Continuer la lecture …

Le pot cassé
Ô ciel ! toute la Chine est par terre en morceaux !
Ce vase pâle et doux comme un reflet des eaux,
Couverts d’oiseaux, de fleurs, de fruits, et des mensonges … Continuer la lecture …

Le progrès
L’Utile fait tenir tour à tour son flambeau
Par son frère le Laid, par son frère le Beau ;
Nul n’est trop bas et nul n’est trop haut pour l’Utile ; … Continuer la lecture …

Le Progrès, calme et fort, et toujours innocent
Le Progrès calme et fort, et toujours innocent,
Ne sait pas ce que c’est que de verser le sang.
Il règne, conquérant désarmé ; quoi qu’on fasse, … Continuer la lecture …

Le procès à la révolution
Lorsque vous traduisez, juges, à votre barre,
La Révolution, qui fut dure et barbare
Et féroce à ce point de chasser les hiboux ; … Continuer la lecture …

Le prophète et le poète
Le prophète et le poète
Affirment l’être au néant ;
La terre écoute inquiète … Continuer la lecture …

Le Ravin
Un ravin de ces monts coupe la noire crête ;
Comme si, voyageant du Caucase au Cédar,
Quelqu’un de ces Titans que nul rempart n’arrête … Continuer la lecture …

Le ravin d’Ernula
Ils sont là tous les dix, les infants d’Asturie.
La même affaire unit dans la même prairie
Les cinq de Santillane aux cinq d’Oviedo. … Continuer la lecture …

Le régiment du baron Madruce (Garde impériale suisse)
Lorsque le régiment des hallebardiers passe,
L’aigle à deux têtes, l’aigle à la griffe rapace,
L’aigle d’Autriche dit : … Continuer la lecture …

Le repas libre
Lorsqu’à l’antique Olympe immolant l’Évangile,
Le préteur, appuyant d’un tribunal fragile
Ses temples odieux,  … Continuer la lecture …

Le rétablissement de la statue de Henri IV
Je voyais s’élever, dans le lointain des âges,
Ces monuments, espoir de cent rois glorieux ;
Puis je voyais crouler les fragiles images  … Continuer la lecture …

Le revenant
Mères en deuil, vos cris là-haut sont entendus.
Dieu, qui tient dans sa main tous les oiseaux perdus,
Parfois au même nid rend la même colombe. … Continuer la lecture …

Le rouet d’Omphale 
Il est dans l’atrium, le beau rouet d’ivoire.
La roue agile est blanche, et la quenouille est noire ;
La quenouille est d’ébène incrusté de lapis. … Continuer la lecture …

Le sacre (sur l’air de Malbrouk)
Dans l’affreux cimetière,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Dans l’affreux cimetière … Continuer la lecture …

Le sacre de Charles X
L’orgueil depuis trente ans est l’erreur de la terre.
C’est lui qui sous les droits étouffa le devoir ;
C’est lui qui dépouilla de son divin mystère  … Continuer la lecture …

Le Sacre de la femme
L’aurore apparaissait ; quelle aurore ? Un abîme
D’éblouissement, vaste, insondable, sublime ;
Une ardente lueur de paix et de bonté. … Continuer la lecture …

Le satyre
Prologue.
Un satyre habitait l’Olympe, retiré
Dans le grand bois sauvage au pied du mont sacré ;
Il vivait là, chassant, rêvant, parmi les branches ; … Continuer la lecture …

Le sénateur peut être un valet
Le sénateur peut être un valet ; le flamine
Peut être un doux bandit priant qu’on extermine ;
Le juge peut avoir des faux poids plein les mains ; … Continuer la lecture …

Le sept août 1829
C’était le sept août. Ô sombre destinée !
C’était le premier jour de leur dernière année. … Continuer la lecture …

Le sépulcre géant d’étoiles se compose
Le sépulcre géant d’étoiles se compose.
Poète, tu l’as dit, la mort n’est autre chose
Qu’un formidable azur d’astres illuminé. … Continuer la lecture …

Le Seuil du gouffre
Et je voyais au loin sur ma tête un point noir.
Comme on voit une mouche au plafond se mouvoir,
Ce point allait, venait, et l’ombre était sublime. … Continuer la lecture …

Le soir, je m’assieds, grave
 ……………………………………
Le soir, je m’assieds, grave, au milieu de mes brutes,
Ainsi qu’un chancelier dans la chambre des lords, … Continuer la lecture …

Le sombre
Il ne les voyait pas, quoiqu’il fût devant eux.
Il chanta l’Homme. Il dit cette aventure sombre ;
L’homme, le chiffre élu, tête auguste du nombre, … Continuer la lecture …

Le sommet est désert, noir, lugubre, inclément
Le sommet est désert, noir, lugubre, inclément,
Bordé de toutes parts d’un sombre escarpement ;
L’horizon à l’entour n’est qu’une solitude ; … Continuer la lecture …

Le sort s’est acharné sur cette créature
Le sort s’est acharné sur cette créature.
C’était peu Aue cet être eût la prunelle obscure,
L’oeil éteint, le front bas, le cri rauque, et des noeuds … Continuer la lecture …

Le soutien des empires
 Puisque ce monde existe, il sied qu’on le tolère.
Sachons considérer les êtres sans colère.
Cet homme est le bourgeois du siècle où nous vivons. … Continuer la lecture …

Le spectre que parfois je rencontre riait
Le spectre que parfois je rencontre riait.
— Pourquoi ris-tu ? lui dis-je. ― Il dit : ― Homme inquiet,
Regarde. … Continuer la lecture …

 Le syllabus
Tout en mangeant d’un air effaré vos oranges,
Vous semblez aujourd’hui, mes tremblants petits anges,
Me redouter un peu ; … Continuer la lecture …

Le sylphe
« Toi qu’en ces murs, pareille aux rêveuses sylphides,
Ce vitrage éclairé montre à mes yeux avides,
Jeune fille, ouvre-moi ! Voici la nuit, j’ai peur,  … Continuer la lecture …

Le synode d’Orient
Chantez,
Allégresse et louange ! ô tribus, ô cités,
Chantez dans le vallon, chantez sur la montagne. … Continuer la lecture …

Le te deum du 1er janvier 1852
Prêtre, ta messe, écho des feux de peloton,
Est une chose impie.
Derrière toi, le bras ployé sous le menton, … Continuer la lecture …

Le télégraphe
Tandis qu’en mon grenier, rongeant ma plume oisive,
Je poursuis en pestant la rime fugitive,
Que vingt pamphlets nouveaux, provoquant mon courroux,  … Continuer la lecture …

Le Temple
Moïse pour l’autel cherchait un statuaire ;
Dieu dit : « Il en faut deux ; » et dans le sanctuaire … Continuer la lecture …

 Le théologien
Ô théologien, tu dis :
         — Rêveurs, penseurs,
En fouillant on ne sait sous quelles épaisseurs, … Continuer la lecture …

Le Tirepoint
Ô pauvre vieux, tu vis en paix, tu bois ta chope,
Sans feu, parfois sans pain et jamais sans sommeil,
Comme un fagot flambant gratis, dans ton échoppe, … Continuer la lecture …

Le trouble-fête
Les belles filles sont en fuite
Et ne savent où se cacher.
Brune et blonde, grande et petite, … Continuer la lecture 

Le vieil esprit de nuit, d’ignorance et de haine
Le vieil esprit de nuit, d’ignorance et de haine
Des clous de Jésus-Christ forge à l’homme une chaîne,
Change l’enfant candide et pur en nain vieillot, … Continuer la lecture …

Le vieillard du Galèse
Si mon vaisseau, déjà prêt à loucher les bords,
Vers le but désiré ne tournait sans efforts,
Poète des jardins, je chanterais peut-être  … Continuer la lecture …

Le vieux de Brisach
Je me dis en moi-même et depuis uh moment
Voilà bien du vacarme et bien de l’aboiement.
J’ai puni les barons voleurs, les noirs burgraves … Continuer la lecture …

Le Voile
Qu’avez-vous, qu’avez-vous, mes frères ?
Vous baissez des fronts soucieux.
Comme des lampes funéraires,… Continuer la lecture …

Le voyage
Le cheval fait sonner son harnois qu’il secoue,
Et l’éclair du pavé va jaillir sous la roue ;
Il faut partir, adieu ! De ton cœur inquiet  … Continuer la lecture …

Le vrai dans le vin
Jean Sévère était fort ivre.
Ô barrière ! ô lieu divin
Où Surène nous délivre … Continuer la lecture …

Les 7,500,000 oui
Quant à flatter la foule, ô mon esprit, non pas !
Ah ! le peuple est en haut, mais la foule est en bas,
La foule, c’est l’ébauche à côté du décombre ; … Continuer la lecture …

Les autres en tout sens laissent aller leur vie” 
Les autres en tout sens laissent aller leur vie,
Leur âme, leur désir, leur instinct, leur envie.
Tout marche en eux, au gré des choses qui viendront, … Continuer la lecture …

Les Bleuets
Tandis que l’étoile inodore
Que l’été mêle aux blonds épis
Émaille de son bleu lapis … Continuer la lecture …

Les bêtes, cela parle ; et Dupont de Nemours
Les bêtes, cela parle ; et Dupont de Nemours
Les comprend, chants et cris, gaîté, colère, amours.
C’est dans Perrault un fait, dans Homère un prodige ; … Continuer la lecture …

Les bois
Les bois, les monts, les prés, ont pour notre pauvre âme
Un étrange pouvoir de mise en liberté.
O matin, triomphante et sereine clarté ! … Continuer la lecture …

Les bonnes intentions de Rosa
Ce bonhomme avait les yeux mornes
Et, sur son front chargé d’ennui,
L’incorrection de deux cornes, … Continuer la lecture …

 Les bonzes
Que je prenne un moment de repos ? Impossible.
Koran, Zend-Avesta, livres sibyllins, Bible,
Talmud, Toldos Jeschut, Védas, lois de Manou, … Continuer la lecture …

Les cariatides
Puissant Germain Pilon, toi qui, rude ouvrier,
Entendis la douleur dans les gouffres crier,
Qui sentis l’art divin protester et combattre, … Continuer la lecture …

Les Chatiments
Rester où nous sommes !
Non ! puisque ces hommes ;
Tes fils, Liberté ; … Continuer la lecture …

Les commissions mixtes
Ils sont assis dans l’ombre et disent : nous jugeons.
Ils peuplent d’innocents les geôles, les donjons,
Et les pontons, nefs abhorrées, … Continuer la lecture …

Les conseillers probes et libres
Ratbert, fils de Rodolphe et petit-fils de Charles,
Qui se dit empereur et qui n’est que roi d’Arles,
Vêtu de son habit de patrice romain, … Continuer la lecture …

Les crucifiés
La foule tient pour vrai ce qu’invente la haine.
Sur tout grand homme un ver, le mensonge, se traîne.
Tout front ceint de rayons est d’épines mordu ; … Continuer la lecture …

Les derniers bardes
Cyprès, arbres des morts, qui courbe ainsi vos têtes ?
Sont-ce les Esprits des tempêtes ?
Sont-ce les noirs vautours, cachés dans vos rameaux ?  … Continuer la lecture …

Les deux âges
LE VIEILLARD.
Ô mon fils, où cours-tu ?  … Continuer la lecture …

Les deux archers
C’était l’instant funèbre où la nuit est si sombre,
Qu’on tremble à chaque pas de réveiller dans l’ombre
Un démon, ivre encor du banquet des sabbats ;  … Continuer la lecture …

Les deux cotés de l’horizon
Comme lorsqu’une armée inonde des campagnes,
Une. immense rumeur se disperse dans l’air.
Il se fait un grand bruit du côté des montagnes; … Continuer la lecture …

Les deux îles
Il est deux îles dont un monde
Sépare les deux Océans,
Et qui de loin dominent l’onde,  … Continuer la lecture …

Les deux têtes
Ratbert, en ce moment, distrait jusqu’à sourire,
Écoutait Afranus à voix basse lui dire :
« Majesté, le caveau du trésor est trouvé. » … Continuer la lecture …

Les deux trophées
Peuple, ce siècle a vu tes travaux surhumains.
Il t’a vu repétrir l’Europe dans tes mains.
Tu montras le néant du sceptre et des couronnes … Continuer la lecture …

Les deux voisins
Toute la différence entre ce sombre roi
Et ce sombre empereur, sans foi, sans Dieu, sans loi,
C’est que l’un est la griffe et que l’autre est la serre ; … Continuer la lecture …

Les deux voix
Toute la politique est un expédient.
Que fais-tu ? Quoi ! tu vas, niant, répudiant,
Blâmant toute action en dehors des principes. … Continuer la lecture …

Les Djinns
Murs, ville,
Et port.
Asile … Continuer la lecture …

Les enfants gâtés
En me voyant si peu redoutable aux enfants,
Et si rêveur devant les marmots triomphants,
Les hommes sérieux froncent leurs sourcils mornes. … Continuer la lecture …

Les enfants lisent, troupe blonde
Les enfants lisent, troupe blonde ;
Ils épellent, je les entends ;
Et le maître d’école gronde … Continuer la lecture …

Les enfants pauvres
Prenez garde à ce petit être ;
Il est bien grand, il contient Dieu.
Les enfants sont, avant de naître, … Continuer la lecture …

Les étoiles filantes
À qui donc le grand ciel sombre
Jette-t-il ses astres d’or ?
Pluie éclatante de l’ombre, … Continuer la lecture …

Les évangélistes
Sur des livres où rien n’était écrit-encore,
Quatre hommes méditaient quand mourut l’homme-Dieu;
Tournés au nord, au sud, au couchant, à l’aurore, … Continuer la lecture …

Les femmes sont sur la terre…” 
Les femmes sont sur la terre
Pour tout idéaliser ;
L’univers est un mystère … Continuer la lecture …

Les forts
Ils sont les chiens de garde énormes de Paris.
Comme nous pouvons être à chaque instant surpris,
Comme une horde est là, comme l’embûche vile … Continuer la lecture …

Les funérailles de Louis XVIII
La foule au seuil d’un temple en priant est venue ;
Mères, enfants, vieillards, gémissent réunis ;
Et l’airain qu’on balance ébranle dans la nue  … Continuer la lecture …

Les fusillés
Guerre qui veut Tacite et qui repousse Homère !
La victoire s’achève en massacre sommaire.
Ceux qui sont satisfaits sont furieux ; j’entends … Continuer la lecture …

Les grands corps de l’état
Ces hommes passeront comme un ver sur le sable.
Qu’est-ce que tu ferais de leur sang méprisable ?
Le dégoût rend clément. … Continuer la lecture …

Les grands morts
Au loin sous une brume aux épaisseurs profondes,
L’œil, dans l’obscurité, plus bas que tous les mondes,
Voit vaguement des fronts énormes s’agiter. … Continuer la lecture …

Les griffonnages de l’écolier
Charle a fait des dessins sur son livre de classe.
Le thème est fatigant au point, qu’étant très lasse,
La plume de l’enfant n’a pu se reposer … Continuer la lecture …

Les innocents
Mais les enfants sont là. Le murmure qui sort
De ces âmes en fleur est-il compris du sort ?
L’enfant va devant lui gaiement ; mais la prière, … Continuer la lecture …

Les insulteurs
Pourvu que son branchage, au-dessus du marais,
Verdisse, et soit le dôme énorme des forêts,
Qu’importe au chêne l’eau hideuse où ses pieds trempent ! … Continuer la lecture …

Les Lions
Les lions dans la fosse étaient sans nourriture.
Captifs, ils rugissaient vers la grande nature
Qui prend soin de la brute au fond des antres sourds. … Continuer la lecture …

Les mages
Pourquoi donc faites-vous des prêtres
Quand vous en avez parmi vous ?
Les esprits conducteurs des êtres … Continuer la lecture …

Les mains levées au ciel
Ciel, laisse-moi tout dire ! Ô ciel, source des êtres,
Tu vois mon âme ; il faut que je parle à ces prêtres.

Les malheureux
Puisque déjà l’épreuve aux luttes vous convie,
Ô mes enfants ! parlons un peu de cette vie.
Je me souviens qu’un jour, marchant dans un bois noir … Continuer la lecture …

Les martyres
Ces femmes qu’on envoie aux lointaines bastilles,
Peuple, ce sont tes sœurs, tes mères et tes filles !
Ô peuple, leur forfait, c’est de t’avoir aimé ! … Continuer la lecture …

Les maudits ont besoin de têtes inclinées
Les maudits ont besoin de têtes inclinées
Sur eux, sur leur mystère et sur leurs destinées ;
Un regard sans courroux leur semble une faveur ;  … Continuer la lecture …

Les mères
Les mères ont senti tressaillir leurs entrailles.
Les lourds caissons chargés de boîtes à mitrailles
Courent, et l’on dirait qu’ils bondissent joyeux. … Continuer la lecture …

Les oiseaux – Paris, mai 1835.
Je rêvais dans un grand cimetière désert ;
De mon âme et des morts j’écoutais le concert,
Parmi les fleurs de l’herbe et les croix de la tombe. … Continuer la lecture …

Les oubliettes
S’il sortait de ce puits une lueur de soufre,
On dirait une bouche obscure de l’enfer.
La trappe est large assez pour qu’en un brusque éclair … Continuer la lecture …

Les pamphlétaires d’église
Ils nous apportent Dieu dans une diatribe.
Ils sont le prêtre, ils sont le reître, ils sont le scribe.
Regardez écumer leur prose de bedeau. … Continuer la lecture …

Les pauvres gens
Il est nuit. La cabane est pauvre, mais bien close.
Le logis est plein d’ombre, et l’on sent quelque chose
Qui rayonne à travers ce crépuscule obscur. … Continuer la lecture …

Les précurseurs
Sur l’être et sur la créature,
Dans tous les temps l’homme incliné
A toujours dit à la nature : … Continuer la lecture …

Les prêtres des faux dieux
Les prêtres des faux dieux jouant leurs comédies,
Le mal, l’erreur,
Ce Bonaparte, et toi, paysan, qui mendies … Continuer la lecture …

Les profondeurs étaient nocturnes et funèbres
Les profondeurs étaient nocturnes et funèbres ;
Un bruit farouche, obscur, fait avec des ténèbres,
Roulait dans l’infini qui sait le noir secret ;  … Continuer la lecture …

Les quatre enfants joyeux
Les quatre enfants joyeux me tirent par la manche,
Dérangent mes papiers, font rage, c’est dimanche ;
Ils s’inquiètent peu si je travaille ou non ; … Continuer la lecture …

Les raisons du Momotombo
Trouvant les tremblements de terre trop fréquents,
Les rois d’Espagne ont fait baptiser les volcans
Du royaume qu’ils ont en-dessous de la sphère ; … Continuer la lecture …

 Les révolutions
 Les révolutions, ces grandes affranchies,
Sont farouches, étant filles des monarchies. … Continuer la lecture …

Les rois entrent
Salut, Pape. Nous sommes
Les tout-puissants, les rois, les maîtres. … Continuer la lecture …

Les siècles sont au peuple ; eux, ils ont le moment
Les siècles sont au peuple ; eux, ils ont le moment,
Ils en usent. Ô lutte étrange ! Acharnement !
Chacun à grand bruit coupe une branche de l’arbre. … Continuer la lecture …

Les soldats continuent de dormir et les infants de causer
Une faute : on n’a point fait garder le passage.
Ô don Ruy le Subtil, à quoi donc pensez-vous ?
Mais don Ruy répondrait : « J’ai la ronce et le houx, … Continuer la lecture …

Les têtes du Sérail
Le dôme obscur des nuits, semé d’astres sans nombre,
Se mirait dans la mer resplendissante et sombre ;
La riante Stamboul, le front d’ombres voilé, … Continuer la lecture …

Les statues
Le cavalier de bronze était debout dans l’ombre.
Autour de lui dormait la ville aux toits sans nombre ;
Les hauts clochers semblaient, sur les bruns horizons, … Continuer la lecture …

Les trop heureux
Quand avec celle qu’on enlève,
Joyeux, on s’est enfui si loin,
Si haut, qu’au-dessus de son rêve … Continuer la lecture …

Les trois chevaux
Trois chevaux, qu’on avait attachés au même arbre,
Causaient.
L’un, coureur leste à la croupe de marbre, … Continuer la lecture …

Les Tronçons du Serpent
Je veille, et nuit et jour mon front rêve enflammé,
Je veille, et nuit et jour mon front rêve enflammé,
Depuis qu’Albaydé dans la tombe a fermé… Continuer la lecture …

Les vierges de Verdun
Pourquoi m’apportez-vous ma lyre,
Spectres légers ? — que voulez-vous ?
Fantastiques beautés, ce lugubre sourire  … Continuer la lecture …

Lesurques
Et c’est ainsi qu’un tas d’hommes à jupe rouge,
Plus vils dans leur sénat qu’un forçat dans son bouge,
Prêtres hideux du temple indigné de la loi, … Continuer la lecture …

Lettre
Est-ce que, ce mois-ci, des miens et des meilleurs,
Quelqu’un est mort, pendant que je regarde ailleurs ?
Est-ce que par hasard, sur la colline verte, … Continuer la lecture 

Lettre
J’ai mal dormi. C’est votre faute.
J’ai rêvé que, sur des sommets,
Nous nous promenions côte à côte, … Continuer la lecture …

Lettre
Tu vois cela d’ici. — Des ocres et des craies,
Plaines où les sillons croisent leurs mille raies,
Chaumes à fleur de terre et que masque un buisson, … Continuer la lecture …

Lettre à une femme
Paris terrible et gai combat. Bonjour, madame.
On est un peuple, on est un monde, on est une âme.
Chacun se donne à tous et nul ne songe à soi. … Continuer la lecture …

Leurs Altesses
L’endroit est désolé, les gens sont triomphants.
C’est un groupe tragique et fier que ces infants,
Précédés d’un clairon qu’à distance accompagne … Continuer la lecture …

Lève-toi, douce opprimée
Lève-toi, douce opprimée !
Souris, ô ma bien-aimée.
Au jour que nous revoyons. … Continuer la lecture …

Lisbeth
Le jour, d’un bonhomme sage
J’ai l’auguste escarpement ;
Je me conforme à l’usage … Continuer la lecture …

Lise – Mai 1843.
J’avais douze ans ; elle en avait bien seize.
Elle était grande, et, moi, j’étais petit.
Pour lui parler le soir plus à mon aise, … Continuer la lecture …

Littérature
 Donc, vieux passé plaintif, toujours tu reviendras
Nous criant : — Pourquoi donc est-on si loin ? Ingrats !
Qu’êtes-vous devenus ? Dites, avec l’abîme … Continuer la lecture …

Loi de formation du progrès
Une dernière guerre ! hélas, il la faut ! oui.
Quoi ! le deuil triomphant, le meurtre épanoui,
Sont les conditions de nos progrès ! Mystère ! … Continuer la lecture …

Lorsque j’étais encore un tout jeune homme pâle
Lorsque j’étais encore un tout jeune homme pâle,
Et que j’allais entrer dans la lice fatale,
Sombre arène où plus d’un avant moi se perdit, … Continuer la lecture …

Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille
Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux, … Continuer la lecture …

Louis XVII
En ce temps-là, du ciel les portes d’or s’ouvrirent ;
Du Saint des Saints ému les feux se découvrirent ;
Tous les cieux un moment brillèrent dévoilés ;  … Continuer la lecture …

 Lucio
Plaire à deux yeux charmants, c’est le but de ma vie.
Pour toute ambition; j’ai cette douce envie.
Je souhaiterais tout à la fois dans les cieux. … Continuer la lecture …

Lueur à l’horizon
Je songe. Un clair rayon luit sur le flot sonore ;
Le phare dit : C’est l’aube, et souffle son flambeau.
Je voudrais bien savoir les choses que j’ignore … Continuer la lecture …

Lueur au Couchant
Lorsque j’étais en France, et que le peuple en fête
Répandait dans Paris sa grande joie honnête,
Si c’était un des jours glorieux des vainqueurs … Continuer la lecture …

Lui
Toujours lui ! Lui partout ! — Ou brûlante ou glacée,
Son image sans cesse ébranle ma pensée.
Il verse à mon esprit le souffle créateur. … Continuer la lecture …

Luna
Ô France, quoique tu sommeilles,
Nous t’appelons, nous, les proscrits !
Les ténèbres ont des oreilles, … Continuer la lecture …

Lux
Temps futurs ! vision sublime !
Les peuples sont hors de l’abîme.
Le désert morne est traversé. … Continuer la lecture …

Lyrnessi domus alta, solo la urente sepulcr um
Livrée à tous les vents qui descendent du pôle,
Mon île est au milieu de la mer, et la Gaule
S’y fait chêne et granit ; … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


M


Ma vie entre déjà dans l’ombre de la mort
Ma vie entre déjà dans l’ombre de la mort,
Et je commence à voir le grand côté des choses.
L’homme juste est plus beau, terrassé par le sort ; … Continuer la lecture …

Madame, autour de vous tant de grâce étincelle
Madame, autour de vous tant de grâce étincelle,
Votre chant est si pur, votre danse recèle
Un charme si vainqueur, … Continuer la lecture …

Ma Jeanne dont je suis doucement insensé
Ma Jeanne, dont je suis doucement insensé,
Étant femme, se sent reine ; tout l’A B C
Des femmes, c’est d’avoir des bras blancs, d’être belles, … Continuer la lecture …

Magnitudo parvi 
Le jour mourait ; j’étais près des mers, sur la grève.
Je tenais par la main ma fille, enfant qui rêve,
Jeune esprit qui se tait. … Continuer la lecture …

Mahomet
Le divin Mahomet enfourchait tour à tour
Son mulet Daïdol et son âne Yafour ; … Continuer la lecture …

Maintenant, que chacun sonde son propre abîme
Maintenant, que chacun sonde son propre abîme.
Voyons, quiconque vit, faible, fort, grand, infime,
Riche, pauvre, l’heureux, celui qui va pieds nus,  … Continuer la lecture …

Mais, encore une fois, qui donc à ce pauvre homme
Mais, encore une fois, qui donc à ce pauvre homme
A livré ce Paris qui contient Sparte et Rome ?
Où donc a-t-on été chercher ce guide-là ? … Continuer la lecture …

— Mais tu brûles ! Prends garde, esprit !
 — Mais tu brûles ! Prends garde, esprit ! Parmi les hommes,
Pour nous guider, ingrats ténébreux que nous sommes,
Ta flamme te dévore, et l’on peut mesurer … Continuer la lecture …

Malédiction
Qu’il erre sans repos, courbé dès sa jeunesse,
En des sables sans borne où le soleil renaisse … Continuer la lecture …

Malédiction et bénédiction
Les malédictions sont sur les multitudes,
Les tonnerres profonds hantent les solitudes,
Rien n’est laissé tranquille en ce sombre univers. … Continuer la lecture …

Marche Turque
Ma dague d’un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l’arçon de ma selle.… Continuer la lecture …

Margarita, comédie
Un burg dans une forêt. Intérieur de la grande salle du rez-de-chaussée. Aspect de ruine. Le dénûment rustique mêlé au délabrement seigneurial. De vieilles statues dans des niches, de l’herbe dans le pavé.… Continuer la lecture …

Mariée et mère
Voir la Jeanne de Jeanne ! oh ! ce serait mon rêve !
Il est dans l’ombre sainte un ciel vierge où se lève
Pour on ne sait quels yeux on ne sait quel soleil ; … Continuer la lecture …

Matelots ! matelots ! vous déploierez les voiles
Matelots ! matelots ! vous déploierez les voiles ;
Vous voguerez, joyeux parfois, mornes souvent ;
Et vous regarderez aux lueurs des étoiles … Continuer la lecture …

Mazeppa
Ainsi, quand Mazeppa, qui rugit et qui pleure,
A vu ses bras, ses pieds, ses flancs qu’un sabre effleure, … Continuer la lecture …

Melancholia 
Écoutez. Une femme au profil décharné,
Maigre, blême, portant un enfant étonné,
Est là qui se lamente au milieu de la rue. … Continuer la lecture …

Mélancolie
Le père est mort hier, l’enfant joue aujourd’hui.
L’ombre peut-être est là, pleine d’un sombre ennui.
L’enfance est froide, hélas ! Son oeil bleu qui nous charme … Continuer la lecture …

Mer pareille à la destinée!
Mer pareille à la destinée !
Mer triste au chant mystérieux !
Dis-nous quelle force obstinée, … Continuer la lecture …

Mères, l’enfant qui joue à votre seuil joyeux
Mères, l’enfant qui joue à votre seuil joyeux,
Plus frêle que les fleurs, plus serein que les cieux,
Vous conseille l’amour, la pudeur, la sagesse. … Continuer la lecture …

Mes deux filles 
Dans le frais clair-obscur du soir charmant qui tombe,
L’une pareille au cygne et l’autre à la colombe,
Belles, et toutes deux joyeuses, ô douceur ! … Continuer la lecture …

Mes strophes sont comme les balles
Mes strophes sont comme les balles
Aux coups meurtriers et fréquents.
Mes deux rimes sont deux cymbales … Continuer la lecture …

Mes vers fuiraient, doux et frêles
Mes vers fuiraient, doux et frêles,
Vers votre jardin si beau,
Si mes vers avaient des ailes, … Continuer la lecture …

Meudon
Pourquoi pas montés sur des ânes ?
Pourquoi pas au bois de Meudon ?
Les sévères sont les profanes ; … Continuer la lecture …

Mille chemins, un seul but
Le chasseur songe dans les bois
À des beautés sur l’herbe assises,
Et dans l’ombre il croit voir parfois … Continuer la lecture …

Misère
Partout la force au lieu du droit. L’écrasement
Du problème, c’est là l’unique dénoûment.
Partout la faim. Roubaix, Aubin, Ricamarie. … Continuer la lecture …

Moïse sur le Nil
« Mes sœurs, l’onde est plus fraîche aux premiers feux du jour.
Venez : le moissonneur repose en son séjour ;
La rive est solitaire encore ;  … Continuer la lecture …

Mon âme est faite ainsi que jamais ni l’idée
Mon âme est faite ainsi que jamais ni l’idée,
Ni l’homme, quels qu’ils soient, ne l’ont intimidée ;
Toujours mon cœur, qui n’a ni bible ni koran, … Continuer la lecture …

Mon bras pressait ta taille frêle…” 
Mon bras pressait ta taille frêle
Et souple comme le roseau ;
Ton sein palpitait comme l’aile … Continuer la lecture …

Mon enfance
J’ai des rêves de guerre en mon âme inquiète ;
J’aurais été soldat, si je n’étais poëte.
Ne vous étonnez point que j’aime les guerriers !  … Continuer la lecture …

Mon jardin
Dans le gazon qu’au sud abrite un vert rideau,
On voit, des deux côtés d’une humble flaque d’eau
Où nagent des poissons d’or et de chrysoprase, … Continuer la lecture 

Mon petit-fils
Oui, ce petit, c’est l’aube, et moi je suis le soir.
Il naît. Que va-t-il voir ? Je meurs. Que vais-je voir ? … Continuer la lecture …

Mon vers, s’il faut te le redire
Mon vers, s’il faut te le redire.
On veut te griser dans les bois.
Les faunes ont caché ta lyre … Continuer la lecture …

Mors 
Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ.
Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant,
Noir squelette laissant passer le crépuscule. … Continuer la lecture …

Mugitusque boum 
Mugissement des bœufs, au temps du doux Virgile,
Comme aujourd’hui, le soir, quand fuit la nue agile,
Ou, le matin, quand l’aube aux champs extasiés … Continuer la lecture …

Muse!
paix aux bergers, et paix aux laboureurs!
La justice, étrangère aux humaines erreurs, … Continuer la lecture …

Muse, un nommé Ségur, évêque, m’est hostile
Muse, un nommé Ségur, évêque, m’est hostile ;
Cet homme violet me damne en mauvais style ;
Sa prose réjouit les hiboux dans leurs trous. … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


N

N’écoutez pas, mon ange
N’écoutez pas, mon ange, en votre rêverie,
Paris aux mille voix qui là-bas pleure et crie.
Entends plutôt mon coeur qui parle à ton côté. … Continuer la lecture …

N’envions rien
Ô femme, pensée aimante
Et cœur souffrant,
Vous trouvez la fleur charmante … Continuer la lecture …

N’importe, ayons foi ! Tout s’agite
N’importe, ayons foi ! Tout s’agite,
Comme au fond d’un songe effrayant,
Tout marche et court, et l’homme quitte … Continuer la lecture …

Napoléon II
Mil huit cent onze ! — Ô temps où des peuples sans nombre
Attendaient prosternés sous un nuage sombre
Que le ciel eût dit oui ! … Continuer la lecture …

Napoléon III
Donc c’est fait. Dût rugir de honte le canon,
Te voilà, nain immonde, accroupi sur ce nom !
Cette gloire est ton trou, ta bauge, ta demeure ! … Continuer la lecture …

Navarin
Canaris ! Canaris ! pleure ! Cent vingt vaisseaux !
Pleure ! Une flotte entière ! —
Où donc, démon des eaux, … Continuer la lecture …

Ne vous contentez pas, madame, d’être belle
Ne vous contentez pas, madame, d’être belle.
Notre coeur vieillit mal s’il ne se renouvelle.
Il faut songer, penser, lire, avoir de l’esprit. … Continuer la lecture 

Ne vous figurez pas
Ne vous figurez pas, ténèbres, que je tremble
Parce que vous venez le soir murer les cieux ;
J’entends des voix parler tout bas dans l’ombre ensemble … Continuer la lecture …

Noces et festins
La salle est magnifique et la table est immense.
Toujours par quelque bout le banquet recommence,
Un magique banquet, sans cesse amoncelé … Continuer la lecture …

Nomen, Numen, Lumen
Quand il eut terminé, quand les soleils épars,
Éblouis, du chaos montant de toutes parts,
Se furent tous rangés à leur place profonde, … Continuer la lecture …

Non
Laissons le glaive à Rome et le stylet à Sparte,
Ne faisons pas saisir, trop pressés de punir,
Par le spectre Brutus le brigand Bonaparte. … Continuer la lecture …

Non, non, non ! Quoi ! ce roi de Prusse suffirait
Non, non, non ! Quoi ! ce roi de Prusse suffirait !
Quoi ! Paris, ce lieu saint, cette cité forêt,
Cette habitation énorme des idées … Continuer la lecture …

Nos amusements
Amis; j’ai vu des morts le festin mémorable,
Ils parlaient à grand bruit, ils mangeaient du lapin ;
Leur appétit s’aiguise en leur lit de sapin, … Continuer la lecture …

Nos morts
Ils gisent dans le champ terrible et solitaire.
Leur sang fait une mare affreuse sur la terre ;
Les vautours monstrueux fouillent leur ventre ouvert ; … Continuer la lecture …

Nourmanal La Rousse
Entre deux rocs d’un noir d’ébène
Voyez-vous ce sombre hallier
Qui se hérisse dans la plaine … Continuer la lecture …

Nous allions au verger…
Nous allions au verger cueillir des bigarreaux.
Avec ses beaux bras blancs en marbre de Paros,
Elle montait dans l’arbre et courbait une branche. … Continuer la lecture …

Nous sommes les proscrits ; nous habitons l’abîme
Nous sommes les proscrits ; nous habitons l’abîme ;
Nous assistons dans l’ombre au vil bonheur d’un crime ;
Nous regardons l’esprit vaincu par l’animal, … Continuer la lecture …

Nouvelle chanson
S’il est un charmant gazon
Que le ciel arrose,
Où brille en toute saison … Continuer la lecture …

Novembre
Quand l’automne, abrégeant les jours qu’elle dévore,
Éteint leurs soirs de flamme et glace leur aurore,
Quand novembre de brume inonde le ciel bleu, … Continuer la lecture …

Nox
C’est la date choisie au fond de ta pensée,
Prince ! il faut en finir, — cette nuit est glacée,
Viens, lève-toi ! Flairant dans l’ombre les escrocs, … Continuer la lecture …

Nuits d’hiver
Comme la nuit tombe vite !
Le jour, en cette saison,
Comme un voleur prend la fuite, … Continuer la lecture …

Nuits de juin
L’été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte
La plaine verse au loin un parfum enivrant ;
Les yeux fermés, l’oreille aux rumeurs entrouverte, … Continuer la lecture …

Nuño
Les chefs parlent entre eux, les soldats font la sieste.
Les chevaux sont parqués à part, et sont gardés
Par dix hommes, riant, causant, jouant aux dés, … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


O


Ô Charles, je te sens près de moi. Doux martyr
Ô Charles, je te sens près de moi. Doux martyr,
Sous terre où l’homme tombe,
Je te cherche, et je vois l’aube pâle sortir … Continuer la lecture …

Ô consul, toi qui peux dire
Ô consul, toi qui peux dire : – J’ai dans l’histoire
Ce hasard, c’est que, j’ai le pouvoir sans la gloire,
Nul destin n’est pareil au mien, et j’ai vécu … Continuer la lecture …

Ô destin !
Ô destin !
Toi par qui nous tombons et toi par qui nous sommes !
Grandes fatalités qui brisez les grands hommes ! … Continuer la lecture …

Ô Dieu ! si vous avez la France sous vos ailes
Ô Dieu ! si vous avez la France sous vos ailes,
Ne souffrez pas, Seigneur, ces luttes éternelles,
Ces trônes qu’on élève et qu’on brise en courant, .. Continuer la lecture …

Ô drapeau de Wagram ! ô pays de Voltaire !
Ô drapeau de Wagram ! ô pays de Voltaire !
Puissance, liberté, vieil honneur militaire,
Principes, droits, pensée, ils font en ce moment … Continuer la lecture …

Ô Georges
Ô Georges, tu seras un homme. -Tu sauras
A qui tu dois ton coeur, à qui tu dois ton bras,
Ce que ta voix doit dire au peuple, à l’homme, au monde; … Continuer la lecture …

Ô gouffre ! l’âme plonge et rapporte le doute
Ô gouffre ! l’âme plonge et rapporte le doute.
Nous entendons sur nous les heures, goutte à goutte,
Tomber comme l’eau sur les plombs ; … Continuer la lecture …

Ô Hyménée !
Pancrace entre au lit de Lucinde ;
Et l’heureux hymen est bâclé
Quand un maire a mis le coq d’Inde … Continuer la lecture …

Ô mes lettres d’amour, de vertu, de jeunesse” 
Ô mes lettres d’amour, de vertu, de jeunesse,
C’est donc vous ! Je m’enivre encore à votre ivresse ;
Je vous lis à genoux. … Continuer la lecture …

Ô misérables amas de vanités humaines
Ô misérable amas de vanités humaines,
Rêves ! au premier vent qui souffle dans les plaines,
Comme tout se disperse et tout s’évanouit ! … Continuer la lecture …

Ô mon âme, en cherchant l’azur, ton vol dévie
Ô mon âme, en cherchant l’azur, ton vol dévie.
Restons dans le devoir : le devoir, c’est la vie.
Rentrons au noir foyer des hommes ; essayons … Continuer la lecture …

Ô muse, contiens-toi !
Ô Muse, contiens-toi ! muse aux hymnes d’airain !
Muse de loi juste et du droit souverain !
Toi dont la bouche abonde en mots trempés de flamme,… Continuer la lecture …

Ô princes insensés!
Ô princes insensés! quoi! ne tremblent-ils pas
D’ouvrir la porte eux-même aux colères d’en bas!
De donner quelque chose à briser à la foule! … Continuer la lecture …

 Ô profondeur sans fond
Ô profondeur sans fond où va tout ce qui pense !
Où l’on tombe, n’ayant que soi pour tout appui ! … Continuer la lecture …

Ô Robert, un conseil. Ayez l’air moins candide
Ô Robert, un conseil. Ayez l’air moins candide.
Soyons homme d’esprit. Le moment est splendide,
Je le sais ; le quart d’heure est chatoyant, c’est vrai ; … Continuer la lecture …

Ô rois, de qui je vois les royaumes, là-bas
Ô rois, de qui je vois les royaumes, là-bas,
Au fond d’un gouffre plein de foudre et de combats,
Je ne sais pas combien de temps Dieu vous accorde ; … Continuer la lecture …

Ô royauté!
Ô royauté! tàs d’ombre! amas d’horreur, d’effroi;
De crime, formidable au peuple, puis au roi,
Aveuglant les yeux qui le voient, … Continuer la lecture …

Ô sainte horreur du mal ! devoir funèbre ! ô haine !
Ô sainte horreur du mal ! devoir funèbre ! ô haine !
Quand Virgile suspend la chèvre au blanc troëne ;
Quand Lucrèce revêt de feuilles l’homme nu ; … Continuer la lecture …

O siècle inachevé
O siècle inachevé, plein d’angoisse et de doutes,
Où tout flotte et se mêle en un milieu diffus !
Que l’oeil avec terreur s’enfonce sous tes voûtes … Continuer la lecture …

Ô soleil, ô face divine
Ô soleil, ô face divine,
Fleurs sauvages de la ravine,
Grottes où l’on entend des voix, … Continuer la lecture …

Ô sombre femme
Ô sombre femme, un jour, n’ayant plus de royaume,
Spectre, tu paraîtras devant le grand fantôme;
Et lui, l’être idéal, le seul. être vivant, … Continuer la lecture …

Ô souvenirs !
Ô souvenirs ! beaux jours, douces heures passées !
Rappelle-toi ce ciel, ces mers, ces grands tableaux, … Continuer la lecture …

Ô souvenirs ! printemps ! aurore !
Ô souvenirs ! printemps ! aurore !
Doux rayon triste et réchauffant !
— Lorsqu’elle était petite encore, … Continuer la lecture …

O strophe du poëte, autrefois, dans les fleurs
Ô strophe du poëte, autrefois, dans les fleurs,
Jetant mille baisers à leurs mille couleurs,
Tu jouais, et d’avril tu pillais la corbeille ; … Continuer la lecture …

Ô terre, dans ta course immense
Ô terre, dans ta course immense et magnifique,
L’Amérique, et l’Europe, et l’Asie, et l’Afrique
Se présentent aux feux du Soleil tour à tour ; … Continuer la lecture …

Ô toi qui si longtemps vis luire à mon côté
Ô toi qui si longtemps vis luire à mon côté
Le jour égal et pur de la prospérité,
Toi qui, lorsque mon âme allait de doute en doute, … Continuer la lecture …

Oceano nox
Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis ! … Continuer la lecture …

Oh ! comme ils sont goulus ! dit la mère parfois
— Oh ! comme ils sont goulus ! dit la mère parfois.
Il faut leur donner tout, les cerises des bois,
Les pommes du verger, les gâteaux de la table ; … Continuer la lecture …

Oh ! de mon ardente fièvre
Oh ! de mon ardente fièvre
Un baiser peut me guérir.
Laisse ma lèvre à ta lèvre … Continuer la lecture …

Oh ! je dis aujourd’hui comme toi, mon vieux Dante
Oh ! je dis aujourd’hui comme toi, mon vieux Dante ;
Mais triste et d’une voix moins fauve et moins stridente :
« ― Si l’on ne comprend pas, je vais recommencer ;  … Continuer la lecture …

Oh ! je fus comme fou dans le premier moment
Oh ! je fus comme fou dans le premier moment,
Hélas ! et je pleurai trois jours amèrement.
Vous tous à qui Dieu prit votre chère espérance, … Continuer la lecture …

Oh ! je sais qu’ils feront des mensonges sans nombre
Oh ! je sais qu’ils feront des mensonges sans nombre
Pour s’évader des mains de la vérité sombre ;
Qu’ils nieront, qu’ils diront : ce n’est pas moi, c’est lui ! … Continuer la lecture …

Oh ! je t’emporterai
Oh ! je t’emporterai si haut dans les nuées,
Vipèré, que. la bourbe où la nuit t’engendra,
La plaine et le marais, les cris et les huées, … Continuer la lecture …

Oh ! les charmants oiseaux joyeux
Oh ! les charmants oiseaux joyeux !
Comme ils maraudent ! comme ils pillent !
Où va ce tas de petits gueux … Continuer la lecture …

Oh ! n’insultez jamais une femme qui tombe !” 
Oh ! n’insultez jamais une femme qui tombe !
Qui sait sous quel fardeau la pauvre âme succombe !
Qui sait combien de jours sa faim a combattu ! … Continuer la lecture …

Oh! par nos vils plaisirs, nos appétits, nos fanges
Oh ! par nos vils plaisirs, nos appétits, nos fanges,
Que de fois nous devons vous attrister, archanges !
C’est vraiment une chose amère de songer … Continuer la lecture …

Oh ! pour le reste de ta vie
Oh ! pour le reste de ta vie,
Qu’on nous plaigne ou qu’on nous envie,
Tant que nos coeurs se comprendront, … Continuer la lecture …

Oh ! pour remplir de moi ta rêveuse pensée” 
Oh ! pour remplir de moi ta rêveuse pensée,
Tandis que tu m’attends, par la marche lassée,
Sous l’arbre au bord du lac, loin des yeux importuns, … Continuer la lecture …

Oh ! pourquoi te cacher ? Tu pleurais seule ici.
Oh ! pourquoi te cacher ? Tu pleurais seule ici.
Devant tes yeux rêveurs qui donc passait ainsi ?
Quelle ombre flottait dans ton âme ? … Continuer la lecture …

Oh ! quand je dors, viens auprès de ma couche
Oh ! quand je dors, viens auprès de ma couche,
Comme à Pétrarque apparaissait Laura,
Et qu’en passant ton haleine me touche… — … Continuer la lecture …

Oh ! que,d’amis j’ai vus
Oh ! que d’amis j’ai vus à pas lents disparaître !
Que j’en ai vu quitter le chemin tour à tour,
Et sortant de la vie avant la fin du jour, … Continuer la lecture 

Oh ! qui que vous soyez, jeune ou vieux, riche ou sage” 
Oh ! qui que vous soyez, jeune ou vieux, riche ou sage,
Si jamais vous n’avez épié le passage,
Le soir, d’un pas léger, d’un pas mélodieux, … Continuer la lecture …

Oh ! qui que vous soyez, qui voulez être maîtres
Oh ! qui que vous soyez, qui voulez être maîtres,
Je vous plains. Vils, méchants, féroces, lâches, traîtres,
Vous périrez par ceux que vous croyez tenir. … Continuer la lecture …

Oh ! quoique je sois, sur la grève
Oh ! quoique je sois, sur la grève,
Le flocon d’écume qui fuit,
Quoique je n’aie en moi qu’un rêve, … Continuer la lecture …

Oh ! vers le progrès magnifique
Oh ! vers le progrès magnifique
Guidez les générations !
Malheur à l’âme qui trafique … Continuer la lecture …

Oh ! vivons ! disent-ils dans leur enivrement
Oh ! vivons ! disent-ils dans leur enivrement.
Voyez la longue table et le festin charmant
Qui rayonne dans nos demeures ! … Continuer la lecture …

On a de chauds clients
On a de chauds clients et des amis nombreux ;
On rit, on chante, on brave, on vit ; on est heureux,
On est impie à l’aise ; on triomphe ; on oublie : … Continuer la lecture …

On construit une Église
Hommes qui bâtissez une église, il importe
D’en faire magnifique et superbe la porte
Pour que la foule y puisse entrer facilement ; … Continuer la lecture …

On croyait dans ces temps où le pâtre nocturne
On croyait dans ces temps où le pâtre nocturne,
Loin dans l’air, au-dessus de son front taciturne,
Voyait parfois, témoin par l’ombre recouvert, … Continuer la lecture …

On dit : — Soyez prudents
On dit : — Soyez prudents. — Puis vient ce dithyrambe :
« — … Qui veut frapper Néron
Rampe, et ne se fait pas précéder d’un ïambe … Continuer la lecture …

On est ce personnage …
On est ce personnage étrange, fait d’acier,
D’azur et d’idéal, le rêveur justicier,
Le poëte chargé de foudres, le nuage … Continuer la lecture …

On est Tibère, on est Judas, on est Dracon
On est Tibère, on est Judas, on est Dracon ;
Et l’on a Lambessa n’ayant plus Montfaucon.
On forge pour le peuple une chaîne ; on enferme, … Continuer la lecture …

On loge à la nuit
Aventurier conduit par le louche destin,
Pour y passer la nuit, jusqu’à demain matin,
Entre à l’auberge Louvre avec ta rosse Empire. … Continuer la lecture …

On me dit : Courez donc
On me dit : Courez donc sur Pierre Bonaparte.
Non. J’ai ma piste ; et c’est l’Autre et je ne m’écarte … Continuer la lecture …

On vit, on parle, on a le ciel et les nuages
On vit, on parle, on a le ciel et les nuages
Sur la tête ; on se plaît aux livres des vieux sages ;
On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement … Continuer la lecture …

Ora, ama
Le long des berges court la perdrix au pied leste.
Comme pour l’entraîner dans leur danse céleste,
Les nuages ont pris la lune au milieu d’eux. … Continuer la lecture …

Ordre du jour de Floréal
Victoire, amis ! je dépêche
En hâte et de grand matin
Une strophe toute fraîche … Continuer la lecture …

Orientale
Lorsque Abd-el-Kader dans sa geôle
Vit entrer l’homme aux yeux étroits
Que l’histoire appelle — ce drôle, — … Continuer la lecture …

Orphée au bois du Caystre
Orphée, au bois du Caÿstre,
Écoutait, quand l’astre luit.
Le rire obscur et sinistre … Continuer la lecture …

Où donc est le bonheur ? disais-je. — Infortuné !
Où donc est le bonheur ? disais-je. — Infortuné !
Le bonheur, ô mon Dieu, vous me l’avez donné. … Continuer la lecture …

Oui, duc, nous sommes beaux
Oui, duc, nous sommes beaux, et nous avons l’amour
Dans les yeux, et l’esprit sur le front! Un beau jour,
Car il faut bien que tout, même le mal, finisse, … Continuer la lecture …

Oui, je suis le rêveur…” – Les Roches, août 1835.
Oui, je suis le rêveur ; je suis le camarade
Des petites fleurs d’or du mur qui se dégrade,
Et l’interlocuteur des arbres et du vent. … Continuer la lecture …

Oui, la terre fatale, oui, le ciel nécessaire
Oui, la terre fatale, oui, le ciel nécessaire,
Tout laisse en moi sa trace, et rien pour ma misère
N’est hautain ni moqueur ; … Continuer la lecture …

Oui, le tonnerre éclaire
Oui, le tonnerre éclaire et gronde sous mon front,
J’ai sous mon crâne obscur le gouffre et la tempête,
Et l’indignation du flot que rien n’arrête ; … Continuer la lecture …

Oui, l’on a sauvé l’ordre et l’état
Oui, l’on a sauvé l’ordre et l’état, et je crois
Que c’est pour la cinquième ou’la sixième fois;
Le steamer pourvoyeur du bagne est dans nos havres; … Continuer la lecture 

Oui, vous avez raison, je suis un imbécile
Oui, vous avez raison, je suis un imbécile.
Le ciel qui cache au fond des antres de Sicile
La flûte de Moschus, chère aux échos profonds, … Continuer la lecture …


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P


Pacheco, Froïla, Rostabat
« Il serait désastreux
Qu’un de vous poursuivît cette proie échappée ;
Je ferais deux morceaux de lui d’un coup d’épée, … Continuer la lecture …

Pan
Si l’on vous dit que l’art et que la poésie
C’est un flux éternel de banale ambroisie,
Que c’est le bruit, la foule, attachés à vos pas, … Continuer la lecture …

Par une sérénade on fête ma clémence
Par une sérénade on fête ma clémence.
A mort ! est le refrain de la douce romance.
Les journaux prêtres font un vacarme effrayant. … Continuer la lecture …

Parfois c’est un devoir de féconder l’horreur
 Parfois c’est un devoir de féconder l’horreur.
Il convient qu’un feu sombre éclaire un empereur.
J’ai fait Les Châtiments. J’ai dû faire ce livre. … Continuer la lecture …

Parfois je me sens pris d’horreur pour cette terre
Parfois, je me sens pris d’horreur pour cette terre ;
Mon vers semble la bouche ouverte d’un cratère ;
J’ai le farouche émoi … Continuer la lecture …

Parfois, lorsque tout dort, je m’assieds plein de joie
Parfois, lorsque tout dort, je m’assieds plein de joie
Sous le dôme étoilé qui sur nos fronts flamboie ;
J’écoute si d’en haut il tombe quelque bruit ; … Continuer la lecture …

 Paris bloqué
O ville, tu feras agenouiller l’histoire.
Saigner est ta beauté, mourir est ta victoire.
Mais non, tu ne meurs pas. Ton sang coule, mais ceux … Continuer la lecture

 Paris diffamé à Berlin
Pour la sinistre nuit l’aurore est un scandale ;
Et l’Athénien semble un affront au Vandale.
Paris, en même temps qu’on t’arnaque, on voudrait … Continuer la lecture …

Paris incendié
Mais où donc ira-t-on dans l’horreur ? et jusqu’où ?
Une voix basse dit : Pourquoi pas ? et Moscou ? … Continuer la lecture …

Paris, le grand Paris agonise. Je pense
Paris, le grand Paris agonise. Je pense
Qu’à l’heure où tant de sang à grands flots se dépense,
Avant de dire : Un homme a fui, c’est un gueusard ! … Continuer la lecture …

Parmi des monts
Parmi des monts, épars comme un tas de décombres,
L’horizon ébauchait avec des pourpres sombres
Une aube monstrueuse, et j’en étais témoin ; … Continuer la lecture …

Paroles dans le ciel étoilé
Ô vivants, hommes, femmes,
Dormez. Apaise-toi, noir tumulte des âmes.
Oubli ! trêve ! ô méchants, reposez-vous. Assez ! … Continuer la lecture 

Paroles dans l’épreuve
Les hommes d’aujourd’hui qui sont nés quand naissait
Ce siècle, et quand son aile effrayante poussait,
Ou qui, quatre-vingt-neuf dorant leur blonde enfance, … Continuer la lecture …

Paroles dans l’ombre
Elle disait : C’est vrai, j’ai tort de vouloir mieux ;
Les heures sont ainsi très doucement passées ;
Vous êtes là ; mes yeux ne quittent pas vos yeux … Continuer la lecture …

Paroles d’un conservateur à propos d’un perturbateur
Était-ce un rêve ? étais-je éveillé ? jugez-en.
Un homme, — était-il grec, juif, chinois, turc, persan ?
Un membre du parti de l’ordre, véridique … Continuer la lecture …

Paroles sur la dune
Maintenant que mon temps décroît comme un flambeau,
Que mes tâches sont terminées ;
Maintenant que voici que je touche au tombeau … Continuer la lecture …

Participe passé du verbe Tropchoir
Il y avait dans les esprits une véritable exagération de la valeur, des facultés, de l’importance de la garde nationale… Mon Dieu, vous avez vu le képi de M. Victor Hugo qui symbolisait cette situation. … Continuer la lecture …

Pas de représailles
Je ne fais point fléchir les mots auxquels je crois ;
Raison, progrès, honneur, loyauté, devoirs, droits.
On ne va point au vrai par une route oblique. … Continuer la lecture …

Passé
C’était un grand château du temps de Louis treize.
Le couchant rougissait ce palais oublié.
Chaque fenêtre au loin, transformée en fournaise, … Continuer la lecture …

Pasteurs et troupeaux 
Le vallon où je vais tous les jours est charmant,
Serein, abandonné, seul sous le firmament,
Plein de ronces en fleurs ; c’est un sourire triste. … Continuer la lecture …

Pati
Pourquoi ne pas aller tout de suite à la mort ?
Quoi ! vieillir pour avoir un peu plus de remord
À l’heure où Dieu videra l’âme ! … Continuer la lecture 

Patria
Là-haut qui sourit ?
Est-ce un esprit ?
Est-ce une femme ? … Continuer la lecture …

Patrie
Ô France, ton malheur m’indigne et m’est sacré.
Je l’ai dit, et jamais je ne me lasserai
De le redire, et c’est le grand cri de mon âme, … Continuer la lecture …

Pauline Roland
Elle ne connaissait ni l’orgueil ni la haine ;
Elle aimait ; elle était pauvre, simple et sereine ;
Souvent le pain qui manque abrégeait son repas. … Continuer la lecture …

Paulo « minora » canamus
C’est vrai, pour un instant je laisse
Tous nos grands problèmes profonds ;
Je menais des monstres en laisse, … Continuer la lecture …

Paupertas
Être riche n’est pas l’affaire ;
Toute l’affaire est de charmer ;
Du palais le grenier diffère … Continuer la lecture …

Paysage
Des halliers, des tournants, des rochers et des chênes.
Quelques coteaux pierreux donnant de maigres vins ;
Chaume, ardoises, hameaux tordus par les ravins, … Continuer la lecture …

Paysage
Lorsque j’étais enfant : « Viens, me disait la Muse,
Viens voir le beau génie assis sur mon autel !
Il n’est dans mes trésors rien que je te refuse,  … Continuer la lecture …

Pendant que la fenêtre était ouverte
Poëte, ta fenêtre était ouverte au vent,
Quand celle à qui tout bas ton cœur parle souvent
Sur ton fauteuil posait sa tête : … Continuer la lecture …

Pendant que la mer gronde et que les vagues roulent
Pendant que la mer gronde et que les vagues roulent,
Et que sur l’horizon les tumultes s’écroulent,
Ce veilleur, le poète, est monté sur sa tour. … Continuer la lecture …

Pendant que le marin, qui calcule et qui doute
Pendant que le marin, qui calcule et qui doute,
Demande son chemin aux constellations ;
Pendant que le berger, l’œil plein de visions, … Continuer la lecture …

Pendant une maladie
On dit que je suis fort malade,
Ami ; j’ai déjà l’œil terni ;
Je sens la sinistre accolade … Continuer la lecture …

Pensar, Dudar. — À Mademoiselle Louise B.
Je vous l’ai déjà dit, notre incurable plaie,
Notre nuage noir qu’aucun vent ne balaie,
Notre plus lourd fardeau, notre pire douleur, … Continuer la lecture …

Pensées de nuit
L’ombre ici-bas la moins transparente, c’est l’âme.
L’homme est l’énigme étrange et triste de la femme,
Et la femme est le sphinx de l’homme. Sombre loi ! … Continuer la lecture …

Pensif devant la nuit
La prière contemple et la science observe.
Quand, dans le cloître noir de la sainte Minerve,
Galilée abjurait, vaincu, qu’abjurait-il ? … Continuer la lecture 

Pensif devant le destin
Tout ce qui pense, vit, marche, respire, passe,
Va, vient, palpite, naît et meurt, demande grâce.
Il n’est pas sur la terre un homme qui n’ait fait … Continuer la lecture …

Pepita
Comme elle avait la résille,
D’abord la rime hésita.
Ce devait être Inésille… — … Continuer la lecture …

Persévérance
N’importe. Allons au but, continuons. Les choses,
Quand l’homme tient la clef, ne sont pas longtemps closes.
Peut-être qu’elle-même, ouvrant ses pâles yeux, … Continuer la lecture …

Philosophie
Homme, qu’est-ce que c’est que tes cérémonies
Misérables, devant les choses infinies ?
À quoi bon tes poeans, tes chants, tes hosannas ? … Continuer la lecture …

Philosophie des sacres et couronnements
Cet homme est laid, cet homme est vieux, cet homme est bête.
Qu’est-ce que vous mettez sur cette pauvre tête ?
Une couronne ? Non, deux couronnes. Non, trois. … Continuer la lecture …

Planètes
Dans nos noirs firmaments, cieux des mondes maudits,
Sombre loi, les enfers pèsent aux paradis.
Chacun de ces foyers que l’ombre a dans ses voiles, … Continuer la lecture …

Plein ciel
Loin dans les profondeurs, hors des nuits, hors du flot,
Dans un écartement de nuages, qui laisse
Voir au-dessus des mers la céleste allégresse, … Continuer la lecture …

Pleine mer
L’abîme ; on ne sait quoi de terrible qui gronde ;
Le vent ; l’obscurité vaste comme le monde ;
Partout les flots ; partout où l’œil peut s’enfoncer, … Continuer la lecture …

Pleurs dans la nuit 
Je suis l’être incliné qui jette ce qu’il pense ;
Qui demande à la nuit le secret du silence ;
Dont la brume emplit l’œil ; … Continuer la lecture …

Pluie d’été
Que la soirée est fraîche et douce !
Oh ! viens ! il a plu ce matin ;
Les humides tapis de mousse  … Continuer la lecture …

Poëtes, si le monde avait une âme encor
Poëtes, si le monde avait une âme encor,
Sur vos lèvres sereines
Reviendraient se poser ou des abeilles d’or … Continuer la lecture …

Ponto
Je dis à mon chien noir : — Viens, Ponto, viens-nous-en ! —
Et je vais dans les bois, mis comme un paysan ;
Je vais dans les grands bois, lisant dans les vieux livres. … Continuer la lecture …

Portrait
Foin de cet orateur, pédant enchifrené
De qui l’esprit ne sort qu’en passant par son né !
Son éloquence humide abonde en longs filandres. … Continuer la lecture …

Post-scriptum des rêves
C’était du temps que j’étais jeune ;
Je maigrissais ; rien ne maigrit
Comme cette espèce de jeûne … Continuer la lecture …

Pour l’écrivain vénal…
Pour l’écrivain vénal il est un dur moment.
Après avoir tiré de son encre qui ment
Tout ce qu’elle contient de noirceur et de bave, … Continuer la lecture …

Pour l’erreur, éclairer, c’est apostasier.
Pour l’erreur, éclairer, c’est apostasier.
Aujourd’hui ne naît pas impunément d’hier.
L’aube sort de la nuit, qui la déclare ingrate. … Continuer la lecture …

Pour le prêtre il est saint
Pour le prêtre il est saint, pour le juge il est juste ;
Il a raison ;
Nul ne résiste ; il est sacré, suprême, auguste, … Continuer la lecture …

Pour les pauvres
Dans vos fêtes d’hiver, riches, heureux du monde,
Quand le bal tournoyant de ses feux vous inonde,
Quand partout à l’entour de vos pas vous voyez … Continuer la lecture …

 Prêcher la guerre après avoir plaidé la paix !
Prêcher la guerre après avoir plaidé la paix !
Sagesse, dit le sage, eh quoi, tu me trompais !
O sagesse, où sont donc les paroles clémentes ? … Continuer la lecture …

Premier mai 
Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses.
Je ne suis pas en train de parler d’autres choses.
Premier mai ! L’amour gai, triste, brûlant, jaloux, … Continuer la lecture …

Premier soupir
Sois heureuse, ô ma douce amie,
Salue en paix la vie et jouis des beaux jours ;
Sur le fleuve du temps mollement endormie,  … Continuer la lecture …

Première réflexion
Pas de religion qui ne blasphème un peu.
L’une en croquemitaine habille le bon Dieu ;
Il fait son paradis du hurlement des âmes ; … Continuer la lecture …

Première rencontre du Christ avec le tombeau
En ce temps-là, Jésus était dans la Judée ;
Il avait délivré la femme possédée,
Rendu l’ouïe aux sourds et guéri les lépreux ; … Continuer la lecture …

Près d’Avranches
La nuit morne tombait sur la morne étendue.
Le vent du soir soufflait, et, d’une aile éperdue,
Faisait fuir, à travers les écueils de granit, … Continuer la lecture …

 Printemps
Tout rayonne, tout luit, tout aime, tout est doux ;
Les oiseaux semblent d’air et de lumière fous ;
L’âme dans l’infini croit voir un grand sourire. … Continuer la lecture …

Progrès
En avant, grande marche humaine !
Peuple, change de région.
Ô larve, deviens phénomène ; … Continuer la lecture …

Promenade
Ceins le voile de gaze, aux pudiques couleurs,
Où ta féconde aiguille a semé tant de fleurs !
Viens respirer sous les platanes ;  … Continuer la lecture …

Promenades dans les rochers
Un tourbillon d’écume, au centre de la baie
Formé par de secrets et profonds entonnoirs,
Se berce mollement sur l’onde qu’il égaie, … Continuer la lecture …

 Prouesses borusses
La conquête avouant sa sœur l’escroquerie,
C’est un progrès. En vain la conscience crie,
Par l’exploitation on complète l’exploit. … Continuer la lecture …

Puisque j’ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine” 
Puisque j’ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine ;
Puisque j’ai dans tes mains posé mon front pâli ;
Puisque j’ai respiré parfois la douce haleine … Continuer la lecture …

Puisque je suis étrange au milieu de la ville
Puisque je suis étrange au milieu de la ville,
Puisque je veux la vie amère et jamais vile,
Puisque je me dévoue avec stupidité ; … Continuer la lecture …

Puisque le juste est dans l’abîme
Puisque le juste est dans l’abîme,
Puisqu’on donne le sceptre au crime,
Puisque tous les droits sont trahis, … Continuer la lecture …

Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame” 
Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame,
Viens ! ne te lasse pas de mêler à ton âme
La campagne, les bois, les ombrages charmants, … Continuer la lecture …

Puisque nos heures sont remplies” 
Puisque nos heures sont remplies
De trouble et de calamités ;
Puisque les choses que tu lies … Continuer la lecture …

Puisqu’ici-bas toute âme
Puisqu’ici-bas toute âme
Donne à quelqu’un
Sa musique, sa flamme, … Continuer la lecture …

Puissance égale bonté
Au commencement, Dieu vit un jour dans l’espace
Iblis venir à lui ; Dieu dit : « Veux-tu ta grâce ?
— Non, dit le Mal. — Alors que me demandes-tu ? … Continuer la lecture …

Puits de l’Inde, tombeaux !
Puits de l’Inde ! tombeaux ! monuments constellés !
Vous dont l’intérieur n’offre aux regards troublés
Qu’un amas tournoyant de marches et de rampes, … Continuer la lecture …

Pure innocence! Vertu sainte!
Pure innocence ! Vertu sainte !
Ô les deux sommets d’ici-bas !
Où croissent, sans ombre et sans crainte, … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


Q

Qu’est-ce que cette terre ? Une tempête d’âmes
Qu’est-ce que cette terre ? Une tempête d’âmes.
Dans cette ombre, où, nochers errants, nous n’abordâmes
Jamais qu’à des écueils, les prenant pour des ports ; … Continuer la lecture …

Qu’était-ce que l’enfant?
Qu’était-ce que l’enfant? qu’était-ce que la mère?
Je l’ignorais. C’était la saisôn éphémère
Qui nous enchante; et n’a qu’un défaut, durer peu, … Continuer la lecture …

Qu’êtes-vous ? — Tu le vois…
— Qu’êtes-vous ? — Tu le vois à notre robe. — Quoi ?
Les prêtres de Dieu ? -Non, les prêtres de la loi.
— De quelle loi ? Du maître. — Et qu’est le maître ? — Un homme. … Continuer la lecture …

Qu’il vienne des coquins
Qu’il vienne des coquins sur la honte qu’on sème ;
Qu’à propos de Monsieur Bonaparte troisième,
Morlot cite Hildebrand, Troplong Justinien ; … Continuer la lecture …

Qu’on ne s’y trompe pas, je n’ai jamais caché
Athée ? entendons-nous, prêtre, une fois pour toutes.
M’espionner, guetter mon âme, être aux écoutes,
Regarder par le trou de la serrure au fond … Continuer la lecture …

Quant à Paris, ton poing l’étreint
Quant à Paris, ton poing l’étreint. Grâce aux bâtisses,
Paris, le grand Paris des superbes justices
Qui dressait en août, en septembre, en juillet, … Continuer la lecture …

Quand… au milieu de la nuit
Quand… au milieu de la nuit,
Surpris par un mari chez une belle, Horace
S’enfuit, en laissant choir ses grègues sur sa trace, … Continuer la lecture …

Quand Auguste mourut
 Quand Auguste mourut, Rome, donnant l’exemple,
Sur le mont Palatin lui fit bâtir un temple;… Continuer la lecture 

Quand ce banni
Quand ce banni, jadis perdu dans les brouillards
Et dans les flots, parut parmi ces durs vieillards,
Ils frémirent, ainsi que l’herbe au pied de l’arbre. … Continuer la lecture …

Quand des trous à ses mains
Vous n’avez pas pris garde au peuple que nous sommes.
Chez nous, dans les grands jours, les enfants sont des hommes,
Les hommes des os, les vieillards des géants. … Continuer la lecture …

Quand, des trous à ses mains
Quand, des trous a ses mains, des trous à ses pieds froids,
Du sang sur chaque membre,
La France, peuple-Christ, pendait les bras en croix … Continuer la lecture …

Quand Eschyle au vautour dispute Prométhée
Quand Eschyle au vautour dispute Prométhée,
Quand Juvénal défend Rome aux tigres jetée,
Quand Dante ouvre l’enfer aux tyrans qu’il poursuit, … Continuer la lecture …

Quand je ne serai plus qu’une cendre glacée
Quand je ne serai plus qu’une cendre glacée,
Quand mes yeux fatigués seront fermés au jour,
Dis-toi, si dans ton coeur ma mémoire est fixée : … Continuer la lecture …

Quand je veux savoir
Quand je veux savoir vos douleurs secrètes,
Vous dites, ô belle aux yeux adorés :
– « Je ne puis sortir des lieux où vous êtes ; … Continuer la lecture …

Quand Jean-Jacques vivait
Quand Jean-Jacques vivait, l’homme à qui dans les âges
Jamais le genre humain ne paîrâ ce qu’il doit,
Les passants le huaient et le montraient du doigt. … Continuer la lecture …

Quand l’eunuque régnait à côté du césar
Quand l’eunuque régnait à côté du césar,
Quand Tibère, et Caïus, et Néron, sous leur char
Foulaient Rome, plus morte, hélas ! que Babylone, … Continuer la lecture …

Quand le bien et le mal, couple qui nous obsède
Quand le bien et le mal, couple qui nous obsède,
Fixant leurs yeux sur nous, nous demandant notre aide,
Montrant deux chemins à nos pas, … Continuer la lecture …

Quand le livre où s’endort chaque soir ma pensée” 
Quand le livre où s’endort chaque soir ma pensée,
Quand l’air de la maison, les soucis du foyer,
Quand le bourdonnement de la ville insensée … Continuer la lecture …

Quand le soleil d’avril rit
Quand le soleil d’avril rit à travers les feuilles,
Quand, d’un regard charmant, joyeuse, tu, m’accueilles,
Je sens un feu divin dans mon coeur s’allumer ; … Continuer la lecture …

Quand le vieux monde dut périr
Quand le vieux monde dut périr, sombre damné,
Quand l’empire romain d’horreur fut couronné,
Chaque vice vint faire au monstre une caresse.; … Continuer la lecture …

Quand les guignes furent mangées
Quand les guignes furent mangées,
Elle s’écria tout à coup :
— J’aimerais bien mieux des dragées. … Continuer la lecture …

Quand nous habitions tous ensemble
Quand nous habitions tous ensemble
Sur nos collines d’autrefois,
Où l’eau court, où le buisson tremble, … Continuer la lecture …

Quand tu me parles de gloire
Quand tu me parles de gloire,
Je souris amèrement.
Cette voix que tu veux croire, … Continuer la lecture …

Quand vous vous assemblez bruyante multitude
Quand vous vous assemblez, bruyante multitude,
Pour aller le traquer jusqu’en sa solitude,
Vous excitant l’un l’autre, acharnés furieux, … Continuer la lecture …

Que c’est Fabrice qui est un traître
Un homme qu’un piquet de lansquenets escorte,
Qui tient une bannière inclinée, et qui porte
Une jacque de vair taillée en éventail, … Continuer la lecture …

Que la musique date du seizième siècle
Ô vous, mes vieux amis, si jeunes autrefois,
Qui comme moi des jours avez porté le poids,
Qui de plus d’un regret frappez la tombe sourde, … Continuer la lecture …

Que le sort, quel qu’il soit…
Que le sort, quel qu’il soit, vous trouve toujours grande !
Que demain soit doux comme hier !
Qu’en vous, ô ma beauté, jamais ne se répande … Continuer la lecture …

Que nous avons le doute en nous
De nos jours, — plaignez-nous, vous, douce et noble femme ! —
L’intérieur de l’homme offre un sombre tableau.
Un serpent est visible en la source de l’eau, … Continuer la lecture …

Que t’importe, mon cœur 
Que t’importe, mon cœur, ces naissances des rois,
Ces victoires, qui font éclater à la fois
Cloches et canons en volées, … Continuer la lecture …

Que voulez-vous ? l’enfant me lient en sa puissance
Que voulez-vous ? L’enfant me tient en sa puissance ;
Je finis par ne plus aimer que l’innocence ;
Tous les hommes sont cuivre et plomb, l’enfance est or. … Continuer la lecture 

Quel rêve affreux je viens de faire
Le Vatican. — La chambre du Pape. — Le matin. … Continuer la lecture 

Quelle est la fin de tout
Qui la caresse et qui la sert.
A l’abri d’un porche héraldique
Sous un beau feuillage pudique … Continuer la lecture …

Quelle religion
Quelle religion cherche aujourd’hui les astres ?
Le catholicisme âpre et transformant en piastres
Des morceaux de liards et de maravédis, … Continuer la lecture …

Quelqu’un
Alerte ! un cavalier passe dans le chemin.
C’est l’heure où les soldats, aux yeux lourds, aux fronts blêmes,
La sieste finissant, se réveillent d’eux-mêmes. … Continuer la lecture …

Quelqu’un
Donc un homme a vécu qui s’appelait Varron,
Un autre Paul-Émile, un autre Cicéron ;
Ces hommes ont été grands, puissants, populaires, … Continuer la lecture …

Quelques mots à un autre 
On y revient ; il faut y revenir moi-même.
Ce qu’on attaque en moi, c’est mon temps, et je l’aime.
Certe, on me laisserait en paix, passant obscur, … Continuer la lecture …

Querelles du sérail
Ciel ! après tes splendeurs qui rayonnaient naguères,
Liberté sainte ; après toutes ces grandes guerres,
Tourbillon inouï ; … Continuer la lecture …

Questions
Qui que tu sois, qui vas devant toi, méditant
Des perquisitions dans ce ciel éclatant
Que l’homme de ses dieux au hasard ensemence, … Continuer la lecture …

Qui que tu sois qui tiens un peuple dans ta main
Qui que tu sois qui tiens un peuple dans ta main,
Sultan, czar pseudo-grec, césar pseudo-romain,
Roi pour rire, empereur pour pleurer, Claude ou Jacques, … Continuer la lecture …

Quia pulvis es
Ceux-ci partent, ceux-là demeurent.
Sous le sombre aquilon, dont les mille voix pleurent,
Poussière et genre humain, tout s’envole à la fois. … Continuer la lecture …

Quiberon
Par ses propres fureurs le Maudit se dévoile ;
Dans le démon vainqueur on voit l’ange proscrit ;
L’anathème éternel, qui poursuit son étoile,  … Continuer la lecture …

Quiconque pense
Quiconque pense, illustre, obscur, sifflé, vainqueur,
Grand ou petit, exprime en son livre son coeur.
Ce que nous écrivons de nos plumes d’argile, … Continuer la lecture …

Quinze cents ans
Quinze cents ans avaient fait sur l’homme la nuit;
Le vieux monde était là, de ténèbres construit,
Babel aux spirales sans nombre; … Continuer la lecture …

Quoi donc!
Quoi donc! avoir pour but cette lâcheté, plaire!
Se donner cet emploi noble, auguste, exemplaire,
La flatterie! avoir pour maîtres les passants! … Continuer la lecture …

Quoi ! rester fraternel, c’est être chimérique !
Quoi ! rester fraternel, c’est être chimérique !
Rêver l’Europe libre autant que l’Amérique,
Réclamer l’équité, l’examen, la raison, … Continuer la lecture …

Quoi ! tu doutes de l’âme !
………………………………………
Quoi ! tu doutes de l’âme !
Et c’est l’astre qui brille, et c’est l’aube qui point ! … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


R


Raconté en rêve par Lord Byron
Nous étions, John Beauclerck et moi, deux jeunes lords.
L’église de Harrow, vieux bric: à-brac d’alors,
Avait sous son portail un Jupiter de pierre … Continuer la lecture …

Ratbert rend l’enfant à l’aïeul
Et voici qu’on entend comme un souffle d’horreur
Frémir, même en cette ombre et même en cette horde.
Une civière passe, il y pend une corde ; … Continuer la lecture …

Réaction de la création sur l’homme
L’âne fit un silence, et, murmurant : — Voilà !
C’est ainsi. Je n’y puis que faire ! — il grommela :
— Se contredire un peu, Kant, c’est le droit des gloses ; … Continuer la lecture …

Réalité
La nature est partout la même,
À Gonesse comme au Japon.
Mathieu Dombasle est Triptolème ; … Continuer la lecture …

Regard jeté dans une mansarde
L’église est vaste et haute. À ses clochers superbes
L’ogive en fleur suspend ses trèfles et ses gerbes ;
Son portail resplendit, de sa rose pourvu ; … Continuer la lecture …

Regardez cet enfant de cinq ans ; la feuillée
Regardez cet enfant de cinq ans ; la feuillée
N’a pas d’oiseau plus pur, plus frais, plus ébloui ;
La bénédiction semble sortir de lui ;  … Continuer la lecture …

Regardez. Les enfants se sont assis en rond
Regardez : les enfants se sont assis en rond.
Leur mère est à coté, leur mère au jeune front
Qu’on prend pour une sœur aînée ; … Continuer la lecture …

Regret
Oui, le bonheur bien vite a passé dans ma vie !
On le suit ; dans ses bras on se livre au sommeil ;
Puis, comme cette vierge aux champs crétois ravie,  … Continuer la lecture …

 Relève ton beau front
Relève ton beau front, assombri par instants ;
Il faut se réjouir, car voièi le printemps :
Avril, saison dorée où parmi les zéphyres, … Continuer la lecture …

Relligio
L’ombre venait ; le soir tombait, calme et terrible.
Hermann me dit : — Quelle est ta foi, quelle est ta bible ?
Parle. Es-tu ton propre géant ? … Continuer la lecture …

Remontrances
Une nuit qu’au milieu des bourrasques farouches,
Et de tous les effrois ouvrant toutes leurs bouches,
Ma vitre en pleurs tremblait au choc du vent profond, … Continuer la lecture …

Rencontre
Après avoir donné son aumône au plus jeune,
Pensif, il s’arrêta pour les voir. — Un long jeûne
Avait maigri leur joue, avait flétri leur front. … Continuer la lecture …

Rencontre d’une petite fagotière
Enfant au teint brun, aux dents blanches,
Ton petit bras derrière toi
Tire un tremblant faisceau de branches. … Continuer la lecture …

Rentrée dans la solitude
Ô ses amis d’hier, pas d’aujourd’hui, qu’il trouve
La prudence pour vous bonne, et qu’il vous approuve,
Cela doit vous suffire. Il dit: Reniez-moi, … Continuer la lecture …

Réponse à l’esprit des bois
Nain qui me railles,
Gnome aperçu
Dans les broussailles, … Continuer la lecture …

Réponse a l’objection: Mal
…………………………………….
– Ah ! puisque c’est ainsi, je ne veux pas de Dieu !
Je ne veux pas de Dieu ! – Voilà ton cri morose. … Continuer la lecture …

Réponse à un acte d’accusation – Paris, janvier 1834.
Donc, c’est moi qui suis l’ogre et le bouc émissaire.
Dans ce chaos du siècle où votre cœur se serre,
J’ai foulé le bon goût et l’ancien vers françois … Continuer la lecture …

Rêves
Amis, loin de la ville,
Loin des palais de roi,
Loin de la cour servile,  … Continuer la lecture …

Rêverie
Oh ! laissez-moi ! c’est l’heure où l’horizon qui fume
Cache un front inégal sous un cercle de brume,
L’heure où l’astre géant rougit et disparaît. … Continuer la lecture …

Rêverie d’un passant à propos d’un roi
Voitures et chevaux à grand bruit, l’autre jour,
Menaient le roi de Naple au gala de la cour.
J’étais au Carrousel, passant, avec la foule … Continuer la lecture …

Rien
Mais quelqu’un me vient-il en aide, ô nuit farouche ?
J’écoutais, j’entendis. Ombre obscure ! Une bouche
Parlait, et dégageait de la brume en parlant. … Continuer la lecture …

Romance Mauresque
Don Rodrigue est à la chasse.
Sans épée et sans cuirasse,
Un jour d’été, vers midi, … Continuer la lecture …

Rosa fâchée
Une querelle. Pourquoi ?
Mon Dieu ! parce qu’on s’adore.
À peine s’est-on dit Toi … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


S


Sacer esto
Non, liberté ! non, peuple, il ne faut pas qu’il meure !
Oh ! certes, ce serait trop simple, en vérité,
Qu’après avoir brisé les lois, et sonné l’heure … Continuer la lecture …

Saison des semailles. Le soir
C’est le moment crépusculaire.
J’admire, assis sous un portail,
Ce reste de jour dont s’éclaire … Continuer la lecture …

Sara la Baigneuse
Sara, belle d’indolence,
Se balance
Dans un hamac, au-dessus … Continuer la lecture …

Satan dans la nuit
Je l’aime ! — Nuit, cachot sépulcral, mort vivante,
Ombre que mon sanglot ténébreux épouvante,
Solitudes du mal où fuit le grand puni, … Continuer la lecture …

Saturne
Il est des jours de brume et de lumière vague,
Où l’homme, que la vie à chaque instant confond,
Étudiant la plante, ou l’étoile, ou la vague, … Continuer la lecture …

Se laisser calomnier
Quoi, frère, tu frémis parce qu’on te déchire !
Tu ne connais donc pas la force du sourire !
Quand tu te vois honni, hué, sifflé, raillé, … Continuer la lecture …

Sécurité du penseur
Ô Kant, l’âne est un âne et Kant n’est qu’un esprit.
Nul n’a jusqu’à présent, hors Socrate et le Christ,
Dans l’abîme où le fait infini se consomme, … Continuer la lecture 

Sedan
Toulon, c’est peu ; Sedan, c’est mieux.
L’homme tragique,
Saisi par le destin qui n’est que la logique, … Continuer la lecture …

Senior est junior
Comme de sa source on dévie !
Qu’un petit-fils ressemble peu !
Tacite devient Soulavie. … Continuer la lecture …

Sentiers où l’herbe se balance
— Sentiers où l’herbe se balance,
Vallons, coteaux, bois chevelus,
Pourquoi ce deuil et ce silence ? … Continuer la lecture …

 Sept. Le chiffre du mal
Sept. Le chiffre du mal. Le nombre où Dieu ramène,
Comme en un vil cachot, toute la faute humaine.
Sept princes. Wurtemberg et Mecklembourg, Nassau, … Continuer la lecture …

Seule au pied de la tour d’où sort la voix du maître
Seule au pied de la tour d’où sort la voix du maître
Dont l’ombre à tout moment au seuil vient apparaître,
Prête à voir en bourreau se changer ton époux, .. Continuer la lecture …

Si tu veux que je te dise
Si tu veux que je te dise
Ce que je t’ai déjà dit,
Je conterai ma surprise … Continuer la lecture …

Silence
Tout à coup on se tait ; ce silence grandit,
Et l’on dirait qu’au choc brusque d’un vent qui tombe,
Cet enfer a repris sa figure de tombe ; … Continuer la lecture …

Soirée en mer
Près du pêcheur qui ruisselle,
Quand tous deux, au jour baissant,
Nous errons dans la nacelle, … Continuer la lecture …

Soit. C’est dit. Tout n’est plus qu’une cendre qui vole
Soit. C’est dit. Tout n’est plus qu’une cendre qui vole.
La révolution française est une folle,
Une drôlesse, à qui Bruxelles dit : Va-t’en ! … Continuer la lecture …

Soit. Mais quoi que ce soit qui ressemble à la haine
Soit. Mais quoi que ce soit qui ressemble à la haine
N’est pas le dénouement, et l’aurore est certaine ;
C’est au bonheur que doit, quoi qu’on fasse, aboutir … Continuer la lecture …

Soleils couchants 
J’aime les soirs sereins et beaux, j’aime les soirs,
Soit qu’ils dorent le front des antiques manoirs
Ensevelis dans les feuillages ; … Continuer la lecture …

Sombre justice inique
Sombre justice inique ! ô code terroriste !
Sépulcre ouvert par l’homme ! il semble au songeur triste
Dont l’oeil, au plus profond des choses introduit, … Continuer la lecture …

Sommation
Laissez-la donc aller cette France immortelle !
Ne la conduisez pas ! Et quel besoin a-t-elle
De vous, soldat vaillant, mais enclin à charger … Continuer la lecture …

Sommation irrespectueuse
Rire étant si jolie,
C’est mal. Ô trahison
D’inspirer la folie, … Continuer la lecture …

Son nom
Le parfum d’un lys pur, l’éclat d’une auréole,
La dernière rumeur du jour,
La plainte d’un ami qui s’afflige et console,  … Continuer la lecture …

Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée
Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée.
Quand Josué rêveur, la tête aux cieux dressée,
Suivi des siens, marchait, et, prophète irrité, … Continuer la lecture …

Sous les arbres 
Ils marchaient à côté l’un de l’autre ; des danses
Troublaient le bois joyeux ; ils marchaient, s’arrêtaient,
Parlaient, s’interrompaient, et, pendant les silences, … Continuer la lecture …

Sous terre
— Laisse-moi. ― Non. ― Ô griffe sombre,
Bouche horrible ! ô torture ! ô deuil !
Pourquoi te glisses-tu dans l’ombre … Continuer la lecture …

Souvenir d’enfance
Dans une grande fête, un jour, au Panthéon,
J’avais sept ans, je vis passer Napoléon. … Continuer la lecture …

Souvenir de la nuit du 4
L’enfant avait reçu deux balles dans la tête.
Le logis était propre, humble, paisible, honnête ;
On voyait un rameau bénit sur un portrait. … Continuer la lecture …

Souvenirs des vieilles guerres
Pour la France et la république,
En Navarre nous nous battions.
Là parfois la balle est oblique, … Continuer la lecture …

Spectacle rassurant
Tout est lumière, tout est joie,
L’araignée au pied diligent
Attache aux tulipes de soie … Continuer la lecture …

Splendeurs
À présent que c’est fait, dans l’avilissement
Arrangeons-nous chacun notre compartiment ;
Marchons d’un air auguste et fier ; la honte est bue ; … Continuer la lecture …

Spes
De partout, de l’abîme où n’est pas Jéhovah,
Jusqu’au zénith, plafond où l’espérance va
Se casser l’aile et d’où redescend la prière, … Continuer la lecture …

Stella
Je m’étais endormi la nuit près de la grève.
Un vent frais m’éveilla, je sortis de mon rêve,
J’ouvris les yeux, je vis l’étoile du matin. … Continuer la lecture …

 Sur les cloches d’airain
Sur les cloches d’airain qui frissonnent toujours,
Sur les beffrois plaintifs qui dorment dans les tours,
La nuit n’a pas encor frappé la douzième heure, … Continuer la lecture …

Sur M. D.
D… le plat eut le tort autrefois
D’être ministre et poëte à la fois ; … Continuer la lecture …

Sur un portrait de sainte
C’est toi, dénaturée ! oui, te voilà, c’est toi
Qui fis taire ton cœur pour écouter ta foi,
Qui, pour gagner ton ciel de larve et de chouette, … Continuer la lecture …

Suite – Jersey, juin 1855.
Car le mot, qu’on le sache, est un être vivant.
La main du songeur vibre et tremble en l’écrivant ;
La plume, qui d’une aile allongeait l’envergure, … Continuer la lecture …

Suite de la joie
Cloche ; acclamations ; gémissements ; fanfares ;
Feux de joie ; et les tours semblent toutes des phares,
Tant on a, pour fêter ce jour grand à jamais, … Continuer la lecture …

Suites
L’homme étant la souris dont le diable est le chat,
On appelle ceci Rédemption, Rachat,
Salut du monde ; et, Christ est mort, donc l’homme est libre ; … Continuer la lecture …

Sultan Achmet
À Juana la grenadine,
Qui toujours chante et badine,
Sultan Achmet dit un jour : … Continuer la lecture …

Sultan Mourad
Mourad, fils du sultan Bajazet, fut un homme
Glorieux, plus qu’aucun des Tibères de Rome ;
Dans son sérail veillaient des lions accroupis, … Continuer la lecture …

Sunt lacrymæ rerum
Il est mort. Rien de plus. Nul groupe populaire,
urne d’où se répand l’amour ou la colère,
n’a jeté sur son nom pitié, gloire ou respect. … Continuer la lecture …

Sur la falaise
Tu souris dans l’invisible.
Ô douce âme inaccessible,
Seul, morne, amer, … Continuer la lecture …

Sur le bal de l’hôtel de ville
Ainsi l’hôtel de ville illumine son faîte.
Le prince et les flambeaux, tout y brille, et la fête
Ce soir va resplendir sur ce comble éclairé, … Continuer la lecture …

Sur un homme populaire
Ô peuple ! sous ce crâne où rien n’a pénétré,
Sous l’auguste sourcil morose et vénéré
Du tribun et du cénobite, … Continuer la lecture …

Sur une barricade, au milieu des pavés
Sur une barricade, au milieu des pavés
Souillés d’un sang coupable et d’un sang pur lavés,
Un enfant de douze ans est pris avec des hommes. … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


T


Talaveyra récit de mon père
C’est à Talaveyra de la Reine, en Espagne.
Les anglais, contre qui nous étions en campagne,
Tenaient, en s’appuyant sur un vieux château-fort, … Continuer la lecture …

Tant qu’on verra l’amour pleurer, la haine rire
Tant qu’on verra l’amour pleurer, la haine rire,
Le mal régner,
Le dogme errer, l’autel mentir, Néron proscrire, … Continuer la lecture …

Temps affreux ! ma pensée est, dans ce morne espace
Temps affreux ! ma pensée est, dans ce morne espace
Où l’imprévu surgit, où l’inattendu passe,
Une plaine livrée à tous les pas errants. … Continuer la lecture …

Tentanda via est
Ne vous effrayez pas, douce mère inquiète
Dont la bonté partout dans la maison s’émiette,
De le voir si petit, si grave et si pensif. … Continuer la lecture …

Terre et cieux ! si le mal régnait
Terre et cieux ! si le mal régnait, si tout n’était
Qu’un dur labeur, suivi d’un infâme protêt,
Si le passé devait revenir, si l’eau noire, … Continuer la lecture …

Tityre. — Mélibée
Couché sous cet ormeau, tu redis, cher Tityre,
Les airs mélodieux que ta flûte soupire ;
Et nous, d’un sort cruel jouets trop malheureux !  … Continuer la lecture …

Toi ! sois bénie à jamais !
Toi ! sois bénie à jamais !
Ève qu’aucun fruit ne tente !
Qui de la vertu contente … Continuer la lecture …

Toi qui derrière moi
Toi qui derrière moi vantes la guillotine,
Toi qui baves et qui, dans ta rage crétine,
Dénonces le penseur comme on dénonce un roi, … Continuer la lecture …

Toi qui, seule toujours, planes au fond du ciel
Toi qui, seule toujours, planes au fond du ciel,
Quand sur la terre en proie aux hommes pleins de fiel, … Continuer la lecture …

Ton beau front s’est penché
Ton beau front s’est penché comme une fleur froissée ;
J’ai senti tressaillir ta pauvre âme blessée ;
Oh ! dors, et songe à moi, doux ange au cœur profond ! … Continuer la lecture …

Toujours le même fait se répète ; il le faut
Toujours le même fait se répète ; il le faut.
Le trône abject s’adosse à l’illustre échafaud ;
L’aigle semble inutile et ridicule aux grues ; … Continuer la lecture …

Toujours sur cette mer sauvage
Toujours sur cette mer sauvage
La gloire à l’horizon montre son beau rivage,
Son beau port, sans récifs, sans écueils meurtriers, … Continuer la lecture …

Toulon
En ces temps-là, c’était une ville tombée
Au pouvoir des anglais, maîtres des vastes mers,
Qui, du canon battue et de terreur courbée, … Continuer la lecture …

Tourmente
Oh ! comme tout devient terrible sur la mer !
Ces noirs chanteurs chantant sans cesse le même air,
Les flots, dressent leur blanche crête ; … Continuer la lecture …

Tous les bas âges sont épars sous ces grands arbres
Tous les bas âges sont épars sous ces grands arbres.
Certes, l’alignement des vases et des marbres,
Ce parterre au cordeau, ce cèdre résigné, … Continuer la lecture …

Tous les hommes sont l’Homme
Tous les hommes sont l’Homme ; et pas plus que les cieux
Le droit n’ a de rivages ;
Ma sombre liberté sent le poids monstrueux … Continuer la lecture …

Tout est bien
Tout est bien. Honte et gloire. On encaisse des sommes.
Le peuple dort ; dormir, c’est abdiquer ; les hommes
Sont ou gisants de force ou courbés de plein gré. … Continuer la lecture …

Tout est doux et clément !
Tout est doux et clément ! astres ou feux de pâtres,
Tout ce que nous suivons de nos yeux idolâtres
Tient de Dieu sa clarté. … Continuer la lecture …

Tout homme est un grain de poussière
Tout homme est un grain de poussière; Pourquoi suivre des yeux chaque atome incertain? … Continuer la lecture …

Tout pardonner, c’est trop ; tout donner, c’est beaucoup
Tout pardonner, c’est trop ; tout donner, c’est beaucoup !
Eh bien, je donne tout et je pardonne tout
Aux petits ; et votre œil sévère me contemple. … Continuer la lecture …

Tout s’en va
LA RAISON. Moi, je me sauve.
LE DROIT. Adieu ! je m’en vais. … Continuer la lecture …

Tout se montre à demi. Voyons l’autre moitié
Tout se montre à demi. Voyons l’autre moitié.
C’est toujours une chose incertaine, incomplète,
Trouble, que nous faisons asseoir sur la sellette.  … Continuer la lecture 

Toute la lyre
Les nuages volaient dans la lueur hagarde,
Noir troupeau que le vent lugubre a sous sa garde;
Et dans la profondeur blême au-dessous de moi, … Continuer la lecture …

Toute la quantité d’équité
………………………….
Toute la quantité d’équité, de raison,
Et de fraternité que nous pouvons admettre, … Continuer la lecture …

Toutes les faims satisfaites
C’est que les noirs oiseaux de l’ombre ont eu raison,
C’est que l’orfraie a bien flairé la trahison,
C’est qu’un fourbe a surpris le vaillant sans défense, … Continuer la lecture …

Toutes sortes d’enfants, blonds, lumineux, vermeils
Toutes sortes d’enfants, blonds, lumineux, vermeils,
Dont le bleu paradis visite les sommeils
Quand leurs yeux sont fermés la nuit dans les alcôves, … Continuer la lecture …

Triomphe
Triomphe. Pas de-brume en ce splendide azur.
Marche dans tous les sens sur ton crime ; il est sûr.
Danse dessus, bâtis dessus ; il est solide. … Continuer la lecture …

Triomphe pas de brume
Son dernier Nicolas, son dernier Bonaparte !
Oui, crachez vos serments, hurlez vos Te Deums,
Invoquez vos Agnus, vos bons dieux, vos Mahoms ! … Continuer la lecture …

Tristesse d’Olympio
Les champs n’étaient point noirs, les cieux n’étaient pas mornes.
Non, le jour rayonnait dans un azur sans bornes
Sur la terre étendu, … Continuer la lecture …

Tristesse du philosophe
Et l’âne disparut, et Kant resta lugubre.
— Oui ! dit-il, la science est encore insalubre ;
L’esprit marche, baissant la tête et parlant bas ; … Continuer la lecture …

Tristesse finale
L’âne continua, car la nature approuve
Ce couple, âne parlant, philosophe écoutant :
— Tu vois un être grave, imposant, important, … Continuer la lecture …

Trois ans après 
Il est temps que je me repose ;
Je suis terrassé par le sort.
Ne me parlez pas d’autre chose … Continuer la lecture …

Tu peux, comme il te plaît…
Tu peux, comme il te plaît, me faire jeune ou vieux.
Comme le soleil fait serein ou pluvieux
L’azur dont il est l’âme et que sa clarté dore, … Continuer la lecture …

Tu seras riche, heureux, beau
Tu seras riche, heureux, beau, puissant, triomphant ;
Tu trôneras, calife, au dos d’un éléphant ;
Tu tiendras dans ta main la pomme impériale ; … Continuer la lecture …

Tu volais donc mes bœufs
– Tu volais donc mes boeufs.
-C’en est fait de ma peau.
– Tu n’as pas de turban? … Continuer la lecture …

Tyrannie, escalier qui dans le mal descend !
Tyrannie ! escalier qui dans le mal descend !
Obscur, vertigineux, fatal, croulant, glissant !
Toutes les marches vont décroissant de lumière ;  … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


U


Ultima verba
La conscience humaine est morte ; dans l’orgie,
Sur elle il s’accroupit ; ce cadavre lui plaît ;
Par moments, gai, vainqueur, la prunelle rougie, … Continuer la lecture …

Un autre
Ce Zoïle cagot naquit d’une Javotte.
Le diable, — ce jour-là Dieu permit qu’il créât, —
D’un peu de Ravaillac et d’un peu de Nonotte … Continuer la lecture …

Un bon bourgeois dans sa maison
« Mais que je suis donc heureux d’être né en Chine ! Je possède une maison pour m’abriter, j’ai de quoi manger et boire, j’ai toutes les commodités de l’existence, j’ai des habits, des bonnets et une multitude d’agréments … Continuer la lecture …

Un champ de bataille
J’ai peur. Je sens ici comme une âme terrible.
L’homme est la flèche, ô cieux profonds, l’homme est la cible !
Mais quel est donc le bras qui tend cet arc affreux ? … Continuer la lecture …

Un chant de fête de Néron
Amis ! l’ennui nous tue, et le sage l’évite !
Venez tous admirer la fête où vous invite
Néron, César, consul pour la troisième fois ;  … Continuer la lecture …

Un cri
Quand finira ceci ? Quoi ! ne sentent-ils pas
Que ce grand pays croule à chacun de leurs pas !
Châtier qui ? Paris ? Paris veut être libre. … Continuer la lecture …

Un échafaud
Je ne comprends pas.
Prêtre, écoute. Un homme tue
Un autre homme. … Continuer la lecture …

Un grand sabre
Un grand sabre serait d’utilité publique:
Est-ce qu’il n’est pas temps d’exterminer la clique
Des songeurs, des rêveurs, des penseurs, des savants, … Continuer la lecture …

Un grenier
L’hiver. Un grabat.
UN PAUVRE. Sa famille près de lui … Continuer la lecture …

Un groupe tout à l’heure était là sur la grève
Un groupe tout à l’heure était là sur la grève,
Regardant quelque chose à terre. ― Un chien qui crève !
M’ont crié des enfants ; voilà tout ce que c’est. ― … Continuer la lecture 

Un hymne harmonieux sort des feuilles du tremble
Un hymne harmonieux sort des feuilles du tremble ;
Les voyageurs craintifs, qui vont la nuit ensemble,
Haussent la voix dans l’ombre où l’on doit se hâter. … Continuer la lecture 

Un jour au mont Atlas les collines jalouses
Un jour au mont Atlas les collines jalouses
Dirent : — Vois nos prés verts, vois nos fraîches pelouses
Où vient la jeune fille, errante en liberté, … Continuer la lecture …

Un jour je vis le sang couler de toutes parts
Un jour je vis le sang couler de toutes parts ;
Un immense massacre était dans l’ombre épars ;
Et l’on tuait. Pourquoi ? Pour tuer. Ô misère ! … Continuer la lecture …

Un jour je vis, debout au bord des flots mouvants
Un jour je vis, debout au bord des flots mouvants,
Passer, gonflant ses voiles,
Un rapide navire enveloppé de vents, … Continuer la lecture …

Un jour, le morne esprit, le prophète sublime
Un jour, le morne esprit, le prophète sublime
Qui rêvait à Patmos,
Et lisait, frémissant, sur le mur de l’abîme … Continuer la lecture …

Un jour que mon esprit
Un jour que mon esprit de brume était couvert,
Je gravis lentement la falàise au dos vert,
Et puis je regardai quand je fus sur la cime. … Continuer la lecture …

Un jour vient où soudain l’artiste généreux
Un jour vient où soudain l’artiste généreux
À leur poids sur son front sent les ans plus nombreux.
Un matin il s’éveille avec cette pensée : … Continuer la lecture …

 Un manque
Pourquoi donc s’en est-il allé, le doux amour ?
Ils viennent un moment nous faire un peu de jour,
Puis partent. Ces enfants, que nous croyons les nôtres, … Continuer la lecture …

Un peu de musique
Écoutez ! — Comme un nid qui murmure invisible,
Un bruit confus s’approche, et des rires, des voix,
Des pas, sortent du fond vertigineux des bois. … Continuer la lecture …

Un peuple était debout
Un peuple était debout, et ce peuple était grand.
Il marchait lumineux dans le progrès flagrant.
Lés autres nations disaient : Voici la tête ! … Continuer la lecture …

Un président
Est-ce ma faute à moi s’il s’appelle Brunet ?
Brunet jadis était un pître. Il rayonnait
Au-dessus des humains à force de bêtise. … Continuer la lecture …

Un seul homme sait où est caché le trésor
Dans ce siècle où tout peuple a son chef qui le broie,
Parmi les rois vautours et les princes de proie,
Certe, on n’en trouverait pas un qui méprisât … Continuer la lecture …

Un soir que je regardais le ciel 
Elle me dit, un soir, en souriant :
— Ami, pourquoi contemplez-vous sans cesse
Le jour qui fuit, ou l’ombre qui s’abaisse, … Continuer la lecture …

Un souffle rajeunit la forêt décrépite
Un souffle rajeunit la forêt décrépite.
La nature profonde autour de moi palpite ;
L’étoile a des regards; le tronc d’arbre a des yeux. … Continuer la lecture …

Un spectre m’attendait dans un grand angle d’ombre
Un spectre m’attendait dans un grand angle d’ombre,
Et m’a dit :
— Le muet habite dans le sombre. … Continuer la lecture …

Une alcôve au soleil levant
L’humble chambre a l’air de sourire ;
Un bouquet orne un vieux bahut ;
Cet intérieur ferait dire … Continuer la lecture …

Une bombe aux Feuillantines
Qu’es-tu ? quoi, tu descends de là-haut, misérable !
Quoi ! toi, le plomb, le feu, la mort, l’inexorable,
Reptile de la guerre au sillon tortueux, … Continuer la lecture …

Une clarté livide entre en ce sombre lieu
Une clarté livide entre en ce sombre lieu ;
Le jour semble y mourir, la mort y semble naître ;
Lézarde, écroulement, larmier, brèche, fenêtre, … Continuer la lecture …

Une fée
Que ce soit Urgèle ou Morgane,
J’aime, en un rêve sans effroi,
Qu’une fée, au corps diaphane,  … Continuer la lecture …

Une femme m’a dit ceci : — J’ai pris la fuite
Une femme m’a dit ceci : — J’ai pris la fuite.
Ma fille que j’avais au sein, toute petite,
Criait, et j’avais peur qu’on n’entendît sa voix. … Continuer la lecture …

Une rougeur au zénith
Quoi ! ce n’est pas réel parce que c’est lointain !
Ne croyez pas cela, vous qu’un hasard hautain,
Une chance, une erreur, l’invention des prêtres, … Continuer la lecture …

Une nuit à Bruxelles
Aux petits incidents il faut s’habituer.
Hier on est venu chez moi pour me tuer.
Mon tort dans ce pays c’est de croire aux asiles. … Continuer la lecture …

Une nuit qu’on entendait la mer sans la voir
Quels sont ces bruits sourds ?
Écoutez vers l’onde
Cette voix profonde … Continuer la lecture …

Une sorte de vague énorme
Une sorte de vague énorme, errante et souple,
Nous enveloppe, et tout dans cette onde s’accouple.
C’est, à travers ce flot qu’on entrevoit au loin … Continuer la lecture …

Une tape
De la petite main sort une grosse tape.
— Grand-père, grondez-la ! Quoi ! c’est vous qu’elle frappe !
Vous semblez avec plus d’amour la regarder ! … Continuer la lecture …

Une terre au flanc maigre…
Une terre au flanc maigre, âpre, avare, inclément,
Où les vivants pensifs travaillent tristement,
Et qui donne à regret à cette race humaine … Continuer la lecture …

Unité 
Par-dessus l’horizon aux collines brunies,
Le soleil, cette fleur des splendeurs infinies,
Se penchait sur la terre à l’heure du couchant ; … Continuer la lecture …


– – – – – – – – I – J – – – – – – – – – – – – – W – X – Y – Z


V


Va-t’en, me dit la bise
— Va-t’en, me dit la bise,
C’est mon tour de chanter. —
Et, tremblante, surprise, … Continuer la lecture …

Veni, vidi, vixi 
J’ai bien assez vécu, puisque dans mes douleurs
Je marche, sans trouver de bras qui me secourent,
Puisque je ris à peine aux enfants qui m’entourent, … Continuer la lecture …

Venez nous voir dans l’asile
Venez nous voir dans l’asile
Où nôtre nid s’est caché,
Où Chloé suivrait Mnasyle, … Continuer la lecture …

Venez que je vous parle, ô jeune enchanteresse
Venez que je vous parle, ô jeune enchanteresse !
Dante vous eût faite ange et Virgile déesse.
Vous avez le front haut, le pied vif et charmant, … Continuer la lecture …

Vent du soir !
Vent du soir ! dont le vol nous courbe tous ensemble,
Respecte le blé d’or plein des rayons du jour,
Respecte tous les coeurs où quelque flamme tremble … Continuer la lecture …

Vere novo 
Comme le matin rit sur les roses en pleurs !
Oh ! les charmants petits amoureux qu’ont les fleurs !
Ce n’est dans les jasmins, ce n’est dans les pervenches … Continuer la lecture …

Vers 1820
Denise, ton mari, notre vieux pédagogue,
Se promène ; il s’en va troubler la fraîche églogue
Du bel adolescent Avril dans la forêt ; … Continuer la lecture …

Vicomte de Foucault, lorsque vous empoignâtes
Vicomte de Foucault, lorsque vous empoignâtes
L’éloquent Manuel de vos mains auvergnates,
Comme l’océan bout quand tressaille l’Etna, … Continuer la lecture …

Victoires et conquètes de la religion
Garaste a triomphé de l’encyclopédie.
Tartufe est grand. L’église avait la maladie;
Elle est en traitement chez le docteur Véron. … Continuer la lecture …

 Victor, sed victus
Je suis, dans notre temps de chocs et de fureurs,
Belluaire, et j’ai fait la guerre aux empereurs ;
J’ai combattu la foule immonde des Sodomes, … Continuer la lecture …

Vieille chanson du jeune temps – Paris, juin 1831.
Je ne songeais pas à Rose ;
Rose au bois vint avec moi ;
Nous parlions de quelque chose, … Continuer la lecture …

Viens ! – une flûte invisible
Viens ! — une flûte invisible
Soupire dans les vergers. —
La chanson la plus paisible … Continuer la lecture …

Viro Major
Ayant vu le massacre immense, le combat,
Le peuple sur sa croix, Paris sur son grabat,
La pitié formidable était dans tes paroles; … Continuer la lecture …

Vision
Voici ce qu’ont dit les prophètes,
Aux jours où ces hommes pieux
Voyaient en songe sur leurs têtes  … Continuer la lecture …

 Vision sombre ! un peuple en assassine un autre
Vision sombre ! un peuple en assassine un autre.
Et la même origine, ô Saxons, est la nôtre !
Et nous sommes sortis du même flanc profond ! … Continuer la lecture …

Vivre, aimer, tout est là, le reste est ignorance
Vivre, aimer, tout est là, le reste est ignorance ;
Et la création est une transparence ;
L’univers laisse voir toujours le même sceau, … Continuer la lecture …

Vœu
Si j’étais la feuille que roule
L’aile tournoyante du vent,
Qui flotte sur l’eau qui s’écoule, … Continuer la lecture …

Voici les Apennins
Voici les Apennins, les Alpes et les Andes.
Tais-toi, passant, devant ces visions si grandes.
Silence, homme ! histrion ! Les monts contemplent Dieu ; … Continuer la lecture …

Voici que la saison décline
Voici que la saison décline,
L’ombre grandit, l’azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline, … Continuer la lecture …

Vois, cette branche est rude, elle est noire, et la nue
Vois, cette branche est rude, elle est noire, et la nue
Verse la pluie à flots sur son écorce nue ;
Mais attends que l’hiver s’en aille, et tu vas voir … Continuer la lecture …

Voix dans le grenier
Vivent les bas de soie et les souliers vernis !
Dieu dit aux bons fauteuils : fauteuils, je vous bénis !
Comme un grand feu qui flambe et pétille en décembre … Continuer la lecture …

Vous êtes riche
Vous êtes riche, heureux, souriant, point austère,
Bien mis ; homme du monde et maître de la terre ;
Vous êtes empereur, et de plus élégant ; … Continuer la lecture …

Vous insistez ? Eh bien, insistons. J’y consens
Vous insistez ? Eh bien, insistons. J’y consens.
Oui, don Pèdre égorgeant les infants innocents
Est méchant ; oui, Bardas, oui, Léon le faussaire,  … Continuer la lecture …

Vous le trouvez bon
Vous le trouvez bon. Soit. Moi je suis triste. Hélas !
Je pleure ; et je finis, sinistre, accablé, las,
Dans ce deuil où je sens tant d’angoisse m’étreindre, … Continuer la lecture …

Vous souffrez ici-bas
Vous souffrez ici-bas mille maux nuit et jour,
Sans cesse, et pauvres gens, vous dites : c’est l’amour.
Erreur. L’amour n’est pas le mal, c’est le remède. … Continuer la lecture …

Voyage de nuit
On conteste, on dispute, on proclame, on ignore.
Chaque religion est une tour sonore ;
Ce qu’un prêtre édifie, un prêtre le détruit ; … Continuer la lecture …

Voyons, d’où vient le verbe ?
Voyons, d’où vient le verbe ? Et d’où viennent les langues ?
De qui tiens-tu les mots dont tu fais tes harangues ?
Écriture, Alphabet, d’où tout cela vient-il ? … Continuer la lecture …

Voyons, vous tous, que quelqu’un vienne
Voyons, vous tous, que quelqu’un vienne
Avec moi, jusqu’à l’ombre antédiluvienne,
Jusqu’au loup primitif Nemrod ; puis remontons  … Continuer la lecture …


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W – X – Y – Z


Z (Épitre.)
Il s’agit d’une fête à célébrer. C’est bon.
Comment s’y prendre afin d’avoir beaucoup de joie ?
On a de l’argent bien ; mais il faut qu’on l’emploie. … Continuer la lecture …

Zénith. — Nadir
Je suis le haut.
Je suis le bas.
 J’aime. … Continuer la lecture …

Zim-Zizimi
Zim-Zizimi, soudan d’Égypte, commandeur
Des croyants, padischah qui dépasse en grandeur
Le césar d’Allemagne et le sultan d’Asie, … Continuer la lecture …


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