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Les Quatre Vents de l’esprit de Victor Hugo

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Les Quatre Vents de l’esprit

***

 

Je vis les quatre vents passer
Je vis les quatre vents passer.   
           — Ô vents, leur dis-je,
Vents des cieux ! croyez-vous avoir seuls un quadrige ? … Continuer la lecture

I

LE LIVRE SATIRIQUE.

LE SIÈCLE.

I. Inde iræ
 Tout frissonnant d’amour, d’extases, de splendeurs,
L’hymne universel chante au fond des profondeurs
Avec toutes les fleurs et toutes les étoiles ; … Continuer la lecture

II. Lorsque j’étais encore un tout jeune homme pâle
Lorsque j’étais encore un tout jeune homme pâle,
Et que j’allais entrer dans la lice fatale,
Sombre arène où plus d’un avant moi se perdit, … Continuer la lecture

III. Ô sainte horreur du mal ! devoir funèbre ! ô haine !
Ô sainte horreur du mal ! devoir funèbre ! ô haine !
Quand Virgile suspend la chèvre au blanc troëne ;
Quand Lucrèce revêt de feuilles l’homme nu ; … Continuer la lecture

IV. Éclipse
La terre par moments doute ; on ne comprend plus.
L’homme a devant les yeux de la brume, un reflux,
On ne sait quoi de pâle et de crépusculaire ; … Continuer la lecture

V. La satire à présent, chant où se mêle un cri
La satire à présent, chant où se mêle un cri,
Bouche de fer d’où sort un sanglot attendri,
N’est plus ce qu’elle était jadis dans notre enfance, … Continuer la lecture

VI. Voix dans le grenier
Vivent les bas de soie et les souliers vernis !
Dieu dit aux bons fauteuils : fauteuils, je vous bénis !
Comme un grand feu qui flambe et pétille en décembre … Continuer la lecture

VII. Le soutien des empires
 Puisque ce monde existe, il sied qu’on le tolère.
Sachons considérer les êtres sans colère.
Cet homme est le bourgeois du siècle où nous vivons. … Continuer la lecture

VIII. Écrit sur la première page d’un livre de Joseph de Maistre
Cathédrale monstre ! Bâtie
Contre le droit et le devoir !
Plan incliné. La sacristie, … Continuer la lecture

IX. Se laisser calomnier
Quoi, frère, tu frémis parce qu’on te déchire !
Tu ne connais donc pas la force du sourire !
Quand tu te vois honni, hué, sifflé, raillé, … Continuer la lecture

X. À un homme fini
Tu savais bien qu’un jour il faudrait choir enfin,
Mais tu n’imaginais ni Séjan, ni Rufin.
Tu te croyais de ceux que la haine publique … Continuer la lecture

XI. À ****
Je me disais : — Cet homme est-il un saltimbanque ?
Ne faut-il pas le plaindre ? Est-ce un sens qui lui manque ?
Il ne comprend donc pas ? Est-ce un aveugle-né ? … Continuer la lecture

XII. Anima vilis
À force d’insulter les vaillants et les justes,
À force de flatter les trahisons augustes,
À force d’être abject et d’ajuster des tas … Continuer la lecture

XIII. Littérature
 Donc, vieux passé plaintif, toujours tu reviendras
Nous criant : — Pourquoi donc est-on si loin ? Ingrats !
Qu’êtes-vous devenus ? Dites, avec l’abîme … Continuer la lecture

XIV. À un écrivain
Prends garde à Marchangy. La prose poétique
Est une ornière où geint le vieux Pégase étique.
Tout autant que le vers, certes, la prose a droit … Continuer la lecture

XV. Le Mont-aux-Pendus
Ils me disent : hier deux bricks se sont perdus
La nuit sur des bas-fonds près du Mont-aux-Pendus.
Et moi, levant le doigt vers la funèbre cime, … Continuer la lecture

XVI. Le bout de l’oreille
J’étais dans mon champ plein de roses.
J’errais. Âme attentive au clair-obscur des choses,
Je vois au fond de tout luire un vague flambeau. … Continuer la lecture

XVII. L’échafaud
 — Œil pour œil ! Dent pour dent ! Tête pour tête ! À mort !
Justice ! L’échafaud vaut mieux que le remord.
Talion ! talion ! … Continuer la lecture

XVIII. Jolies femmes
On leur fait des sonnets, passables quelquefois ;
On baise cette main qu’elles daignent vous tendre ;
On les suit à l’église, on les admire au bois ; … Continuer la lecture …

XIX. Cent mille hommes, criblés d’obus et de mitraille
Cent mille hommes, criblés d’obus et de mitraille,
Cent mille hommes, couchés sur un champ de bataille,
Tombés pour leur pays par leur mort agrandi, … Continuer la lecture

XX. La hache ? Non. Jamais. Je n’en veux pour personne
La hache ? Non. Jamais. Je n’en veux pour personne.
Pas même pour ce czar devant qui je frissonne,
Pas même pour ce monstre à lui-même fatal. … Continuer la lecture

XXI. C’est à coups de canon qu’on rend le peuple heureux
C’est à coups de canon qu’on rend le peuple heureux.
Nous sommes revenus de tous ces grands mots creux :
— Progrès, fraternité, mission de la France, … Continuer la lecture

XXII. Elle passa. Je crois qu’elle m’avait souri
Elle passa. Je crois qu’elle m’avait souri.
C’était une grisette ou bien une houri.
Je ne sais si l’effet fut moral ou physique, … Continuer la lecture

XXIII. Sur un portrait de sainte
C’est toi, dénaturée ! oui, te voilà, c’est toi
Qui fis taire ton cœur pour écouter ta foi,
Qui, pour gagner ton ciel de larve et de chouette, … Continuer la lecture

XIV. Écrit après la visite d’un bagne
Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne.
Quatrevingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l’école une fois, … Continuer la lecture

XXV. Le spectre que parfois je rencontre riait
Le spectre que parfois je rencontre riait.
— Pourquoi ris-tu ? lui dis-je. ― Il dit : ― Homme inquiet,
Regarde. … Continuer la lecture

XXVI. Les bonzes
Que je prenne un moment de repos ? Impossible.
Koran, Zend-Avesta, livres sibyllins, Bible,
Talmud, Toldos Jeschut, Védas, lois de Manou, … Continuer la lecture

XXVII. Et les voilà mentant, inventant, misérables
Et les voilà mentant, inventant, misérables !
Les voilà, fronts sans honte et bouches incurables,
Calomniant l’honneur du pays, flétrissant … Continuer la lecture

XXVIII. Aux prêtres
Il sied de ressembler aux dieux. Ton Dieu, flamine,
Dévore ses enfants ; ton Dieu, mage, extermine ;
Augure, ton Dieu ment ; uléma, ton Dieu met … Continuer la lecture

XXIX. Muse, un nommé Ségur, évêque, m’est hostile
Muse, un nommé Ségur, évêque, m’est hostile ;
Cet homme violet me damne en mauvais style ;
Sa prose réjouit les hiboux dans leurs trous. … Continuer la lecture

XXX. Idolâtries et Philosophies
La philosophie ose escalader le ciel.
Triste, elle est là. Qui donc t’a bâtie, ô Babel ?
Oh ! quel monceau d’efforts sans but ! quelles spirales … Continuer la lecture

XXXI. Le vieil esprit de nuit, d’ignorance et de haine
Le vieil esprit de nuit, d’ignorance et de haine
Des clous de Jésus-Christ forge à l’homme une chaîne,
Change l’enfant candide et pur en nain vieillot, … Continuer la lecture

XXXII. Parfois c’est un devoir de féconder l’horreur
 Parfois c’est un devoir de féconder l’horreur.
Il convient qu’un feu sombre éclaire un empereur.
J’ai fait Les Châtiments. J’ai dû faire ce livre. … Continuer la lecture

XXXIII. C’est bien ; puisqu’au sénat, puisqu’à la pourriture
C’est bien ; puisqu’au sénat, puisqu’à la pourriture,
Tu poses, calme, altier, fier, ta candidature,
Puisque tu tends la main à l’argent de César, … Continuer la lecture

XXXIV. Il faut agir, il faut marcher, il faut vouloir
Il faut agir, il faut marcher, il faut vouloir.
Mais songer comme un turc et dormir comme un loir,
Aller aux champs, au bois, au bal, puis chez les filles, … Continuer la lecture

XXXV. Paris, le grand Paris agonise. Je pense
Paris, le grand Paris agonise. Je pense
Qu’à l’heure où tant de sang à grands flots se dépense,
Avant de dire : Un homme a fui, c’est un gueusard ! … Continuer la lecture

XXXVI. Soit. C’est dit. Tout n’est plus qu’une cendre qui vole
Soit. C’est dit. Tout n’est plus qu’une cendre qui vole.
La révolution française est une folle,
Une drôlesse, à qui Bruxelles dit : Va-t’en ! … Continuer la lecture

XXXVII. Je suis haï. Pourquoi ? Parce que je défends
Je suis haï. Pourquoi ? Parce que je défends
Les faibles, les vaincus, les petits, les enfants.
Je suis calomnié. Pourquoi ? Parce que j’aime … Continuer la lecture

XXXVIII. Oui, vous avez raison, je suis un imbécile
Oui, vous avez raison, je suis un imbécile.
Le ciel qui cache au fond des antres de Sicile
La flûte de Moschus, chère aux échos profonds, … Continuer la lecture

XXXIX. Puisque je suis étrange au milieu de la ville
Puisque je suis étrange au milieu de la ville,
Puisque je veux la vie amère et jamais vile,
Puisque je me dévoue avec stupidité ; … Continuer la lecture

XL. Ainsi nous n’avons plus Strasbourg !
Ainsi nous n’avons plus Strasbourg, nous n’avons plus
Metz, la chaste maison des vieux Francs chevelus !
Ces villes, ces cités, déesses crénelées, … Continuer la lecture

XLI. Qui que tu sois qui tiens un peuple dans ta main
Qui que tu sois qui tiens un peuple dans ta main,
Sultan, czar pseudo-grec, césar pseudo-romain,
Roi pour rire, empereur pour pleurer, Claude ou Jacques, … Continuer la lecture

XLII. Dieu éclaboussé par Zoïle
Ah çà, si nous disions un peu son fait à Dieu ?
Son œuvre n’a ni fin, ni tête, ni milieu.
L’imagination de ce faiseur s’épuise. … Continuer la lecture

XLIII. Ils sont toujours là
Baal n’est pas tombé ; son temple,
Antre du vieux crime immortel,
Rayonne ; et Baal se contemple … Continuer la lecture

XLIV. Fulgur
L’océan me disait : Ô poète, homme juste,
J’ai parfois comme toi cette surprise auguste
Qu’il me descend des cieux une immense rougeur ; … Continuer la lecture

DEUX VOIX DANS LE CIEL.

Zénith. — Nadir
Je suis le haut.
Je suis le bas.
 J’aime. … Continuer la lecture

II

LE LIVRE DRAMATIQUE.

LA FEMME.


LES DEUX TROUVAILLES DE GALLUS.

I. Margarita, comédie
Un burg dans une forêt. Intérieur de la grande salle du rez-de-chaussée. Aspect de ruine. Le dénûment rustique mêlé au délabrement seigneurial. De vieilles statues dans des niches, de l’herbe dans le pavé.… Continuer la lecture

II. Esca, drame

Acte I. Lison
Une route sur le versant d’une colline boisée. La colline monte et occupe le fond du théâtre. La route passe au premier plan, tourne, puis reparaît au second plan à mi-côte parmi les arbres où elle se perd.… Continuer la lecture


Acte II. La marquise Zabeth
Un boudoir avec tous les raffinements du luxe. C’est l’hiver. Feu dans la cheminée. Au fond une haute et large fenêtre par où l’on voit les arbres d’un parc, noirs et couverts de givre.… Continuer la lecture

NOUS.

Nous sommes les proscrits ; nous habitons l’abîme
Nous sommes les proscrits ; nous habitons l’abîme ;
Nous assistons dans l’ombre au vil bonheur d’un crime ;
Nous regardons l’esprit vaincu par l’animal, … Continuer la lecture

III

LE LIVRE LYRIQUE.

LA DESTINÉE.

I. Je suis fait d’ombre et de marbre
Je suis fait d’ombre et de marbre.
Comme les pieds noirs de l’arbre,
Je m’enfonce dans la nuit. … Continuer la lecture

II. Aux oiseaux et aux nuages
Ô vierges du zénith, nuées,
Ô doux enfants de l’air, oiseaux,
Blancheurs par l’aube saluées, … Continuer la lecture

III. Quand le bien et le mal, couple qui nous obsède
Quand le bien et le mal, couple qui nous obsède,
Fixant leurs yeux sur nous, nous demandant notre aide,
Montrant deux chemins à nos pas, … Continuer la lecture

IV. La calomnie immonde et qu’on jette en courant
La calomnie immonde et qu’on jette en courant
Et dont on nous lapide,
Traverse, sans troubler son calme transparent, … Continuer la lecture

V.

- I. Chanson d’autrefois
Quelqu’un connaît-il ma cachette ?
C’est un lieu calme, où le ciel clair
En un jour de printemps rachète … Continuer la lecture

- II. Chanson d’aujourd’hui
La vision de la vie,
Larve des vents poursuivie,
Passe et ne m’occupe pas. … Continuer la lecture

VI. Près d’Avranches
La nuit morne tombait sur la morne étendue.
Le vent du soir soufflait, et, d’une aile éperdue,
Faisait fuir, à travers les écueils de granit, … Continuer la lecture

VII. Chanson
J’aime à me figurer, de longs voiles couvertes,
Des vierges qui s’en vont chantant dans les chemins
Et qui sortent d’un temple avec des palmes vertes … Continuer la lecture

VIII. Coup d’épée ; oui, mais non de poignard. Il te faut
Coup d’épée ; oui, mais non de poignard. Il te faut,
Poëte, un tournoi franc et libre, où, le front haut,
On lutte, glaive au poing, sans fureur vipérine, … Continuer la lecture

IX. En écoutant chanter la princesse ***
 Dans ta haute demeure
Dont l’air est étouffant,
De l’accent dont on pleure … Continuer la lecture

X. Un hymne harmonieux sort des feuilles du tremble
Un hymne harmonieux sort des feuilles du tremble ;
Les voyageurs craintifs, qui vont la nuit ensemble,
Haussent la voix dans l’ombre où l’on doit se hâter. … Continuer la lecture

XI. Dieu ne frappe qu’en haut. Infimes que nous sommes
Dieu ne frappe qu’en haut. Infimes que nous sommes !
Oh ! disais-je, qu’ils sont heureux, tous ces grands hommes !
Eschyle a son exil et Job a son fumier. … Continuer la lecture

XII. Nuits d’hiver
Comme la nuit tombe vite !
Le jour, en cette saison,
Comme un voleur prend la fuite, … Continuer la lecture

XIII. – I. Chanson d’autrefois
Jamais elle ne raille,
Étant un calme esprit ;
Mais toujours elle rit. — … Continuer la lecture


   – II. Chanson d’aujourd’hui
 Je disais : — Dieu qu’aucun suppliant n’importune,
Quand vous m’éprouverez dans votre volonté,
Laissez mon libre esprit choisir dans la fortune… Continuer la lecture

XIV. Jersey
Jersey dort dans les flots, ces éternels grondeurs ;
Et dans sa petitesse elle a les deux grandeurs ;
Île, elle a l’océan ; roche, elle est la montagne. … Continuer la lecture

XV. Androclès
Quand tout me souriait encore,
Jadis, quand j’étais radieux,
Aux jours de la jeunesse, aurore … Continuer la lecture

XVI. À ma fille Adèle
Tout enfant, tu dormais près de moi, rose et fraîche,
Comme un petit Jésus assoupi dans sa crèche ;
Ton pur sommeil était si calme et si charmant … Continuer la lecture

XVII. En marchant le matin
Puisque là-bas s’entr’ouvre une porte vermeille,
Puisque l’aube blanchit le bord de l’horizon,
Pareille au serviteur qui le premier s’éveille … Continuer la lecture

XVIII. Un groupe tout à l’heure était là sur la grève
Un groupe tout à l’heure était là sur la grève,
Regardant quelque chose à terre. ― Un chien qui crève !
M’ont crié des enfants ; voilà tout ce que c’est. ― … Continuer la lecture

XIX. Sur la falaise
Tu souris dans l’invisible.
Ô douce âme inaccessible,
Seul, morne, amer, … Continuer la lecture

XX. J’ai beau comme un imbécile
 J’ai beau comme un imbécile
Regarder dans ma maison,
Si bien qu’on dit dans la ville … Continuer la lecture

XXI. En marchant la nuit dans un bois
Il grêle, il pleut. Neige et brume ;
Fondrière à chaque pas.
Le torrent veut, crie, écume, … Continuer la lecture

XXII. Lueur à l’horizon
Je songe. Un clair rayon luit sur le flot sonore ;
Le phare dit : C’est l’aube, et souffle son flambeau.
Je voudrais bien savoir les choses que j’ignore … Continuer la lecture

XXIII. Sous terre
— Laisse-moi. ― Non. ― Ô griffe sombre,
Bouche horrible ! ô torture ! ô deuil !
Pourquoi te glisses-tu dans l’ombre … Continuer la lecture

XXIV. Bestiarium
Les anges effarés viennent voir notre cage,
Et se disent : « — Vois donc celui-ci, celui-là,
Voici Tibère, une hydre au fond d’un marécage ; … Continuer la lecture

XXV. Chanson
Proscrit, regarde les roses ;
Mai joyeux, de l’aube en pleurs
Les reçoit toutes écloses ; … Continuer la lecture

XXVI. Remontrances
Une nuit qu’au milieu des bourrasques farouches,
Et de tous les effrois ouvrant toutes leurs bouches,
Ma vitre en pleurs tremblait au choc du vent profond, … Continuer la lecture

XXVII. Pati
Pourquoi ne pas aller tout de suite à la mort ?
Quoi ! vieillir pour avoir un peu plus de remord
À l’heure où Dieu videra l’âme ! … Continuer la lecture

XXVIII. En hiver la terre pleure
En hiver la terre pleure ;
Le soleil froid, pâle et doux,
Vient tard, et part de bonne heure, … Continuer la lecture

XXIX. L’absolu, l’éternel. Rien après, rien avant
L’absolu, l’éternel. Rien après, rien avant.
Hors de cet horizon l’esprit n’est pas vivant.
S’il n’a point l’abîme, il réclame. … Continuer la lecture

XXX. Chanson
 Il est un peu tard pour faire la belle,
Reine marguerite ; aux champs défleuris
Bientôt vont souffler le givre et la grêle. … Continuer la lecture

XXXI. À Meurice. — À Vacquerie
Hélas ! comme c’est peu compris, les grandes âmes !
L’orage était bien noir quand nous nous rencontrâmes ;
Je livrais au vieux monde un assaut hasardeux ; … Continuer la lecture

XXXII. Tourmente
Oh ! comme tout devient terrible sur la mer !
Ces noirs chanteurs chantant sans cesse le même air,
Les flots, dressent leur blanche crête ; … Continuer la lecture

XXXIII. Ma vie entre déjà dans l’ombre de la mort
Ma vie entre déjà dans l’ombre de la mort,
Et je commence à voir le grand côté des choses.
L’homme juste est plus beau, terrassé par le sort ; … Continuer la lecture

XXXIV. Entrée dans l’exil
J’ai fait en arrivant dans l’île connaissance
Avec un frais vallon plein d’ombre et d’innocence,
Qui, comme moi, se plaît au bord des flots profonds. … Continuer la lecture

XXXV. L’immense Être inconnu sourit
L’immense Être inconnu sourit. L’aube réveille
Le ciron, la fourmi, la fleur des prés, l’abeille,
Les nids chuchotants, les hameaux, … Continuer la lecture

XXXVI. Oh ! quoique je sois, sur la grève
Oh ! quoique je sois, sur la grève,
Le flocon d’écume qui fuit,
Quoique je n’aie en moi qu’un rêve, … Continuer la lecture

XXXVII. Exil
Si je pouvais voir, ô patrie,
Tes amandiers et tes lilas,
Et fouler ton herbe fleurie, … Continuer la lecture

XXXVIII. Ô mon âme, en cherchant l’azur, ton vol dévie
Ô mon âme, en cherchant l’azur, ton vol dévie.
Restons dans le devoir : le devoir, c’est la vie.
Rentrons au noir foyer des hommes ; essayons … Continuer la lecture

XXXIX. Tant qu’on verra l’amour pleurer, la haine rire
Tant qu’on verra l’amour pleurer, la haine rire,
Le mal régner,
Le dogme errer, l’autel mentir, Néron proscrire, … Continuer la lecture

XL. La nuit, pendant que les pêcheurs sont en mer
Les visions se répandent
Dans le firmament terni ;
De hideux nuages pendent … Continuer la lecture

XLI. Duo
Quoique je fusse assis au bord d’un cimetière,
Seul dans ce champ que l’aube et l’ombre ont pour frontière,
Et perdu dans un tas de noirs cyprès et d’ifs … Continuer la lecture

XLII. Pensées de nuit
L’ombre ici-bas la moins transparente, c’est l’âme.
L’homme est l’énigme étrange et triste de la femme,
Et la femme est le sphinx de l’homme. Sombre loi ! … Continuer la lecture

XLIII. Quand Eschyle au vautour dispute Prométhée
Quand Eschyle au vautour dispute Prométhée,
Quand Juvénal défend Rome aux tigres jetée,
Quand Dante ouvre l’enfer aux tyrans qu’il poursuit, … Continuer la lecture

XLIV. Ô misérables amas de vanités humaines
Ô misérable amas de vanités humaines,
Rêves ! au premier vent qui souffle dans les plaines,
Comme tout se disperse et tout s’évanouit ! … Continuer la lecture

XLV. Le sommet est désert, noir, lugubre, inclément
Le sommet est désert, noir, lugubre, inclément,
Bordé de toutes parts d’un sombre escarpement ;
L’horizon à l’entour n’est qu’une solitude ; … Continuer la lecture

XLVI. Oui, la terre fatale, oui, le ciel nécessaire
Oui, la terre fatale, oui, le ciel nécessaire,
Tout laisse en moi sa trace, et rien pour ma misère
N’est hautain ni moqueur ; … Continuer la lecture

XLVII. Lettre
Est-ce que, ce mois-ci, des miens et des meilleurs,
Quelqu’un est mort, pendant que je regarde ailleurs ?
Est-ce que par hasard, sur la colline verte, … Continuer la lecture

XLVIII. Promenades dans les rochers
Un tourbillon d’écume, au centre de la baie
Formé par de secrets et profonds entonnoirs,
Se berce mollement sur l’onde qu’il égaie, … Continuer la lecture

XLIX. Rencontre d’une petite fagotière
Enfant au teint brun, aux dents blanches,
Ton petit bras derrière toi
Tire un tremblant faisceau de branches. … Continuer la lecture

L. À J. de S…, laboureur à Yvetot
Roi d’Yvetot, mon camarade,
Je te dis : — Salut ! il fait beau ! —
Comme Racan à Benserade, … Continuer la lecture

LI. Le Parisien du faubourg
Il fait la noce éternelle.
La table est dans la tonnelle ;
Mort ivre, il tombe dessous ; … Continuer la lecture

LII. Ô rois, de qui je vois les royaumes, là-bas
Ô rois, de qui je vois les royaumes, là-bas,
Au fond d’un gouffre plein de foudre et de combats,
Je ne sais pas combien de temps Dieu vous accorde ; … Continuer la lecture

LIII. J’ai coudoyé les rois, les grands, le fou, le sage
J’ai coudoyé les rois, les grands, le fou, le sage,
Judas, César, Davus,
Job, Thersite, et je suis effaré du passage … Continuer la lecture

LIV. Une rougeur au zénith
Quoi ! ce n’est pas réel parce que c’est lointain !
Ne croyez pas cela, vous qu’un hasard hautain,
Une chance, une erreur, l’invention des prêtres, … Continuer la lecture

LV. Horreur sacrée
Souvent, dans le hallier où l’églogue hypocrite
S’en va chantant,
J’ai tout à coup cessé de lire Théocrite … Continuer la lecture

LVI. L’âme humaine est sans cesse en tous les sens poussée
L’âme humaine est sans cesse en tous les sens poussée.
Dans l’étrange forêt qu’on nomme la pensée,
Tout existe. Sina n’exclut pas Cythéron. … Continuer la lecture

EN PLANTANT LE CHÊNE DES ÉTATS-UNIS D’EUROPE.

Aux proscrits
Semons ce qui demeure, ô passants que nous sommes !
Le sort est un abîme, et ses flots sont amers.
Au bord du noir destin, frères, semons des hommes, … Continuer la lecture

IV

LE LIVRE ÉPIQUE.

LA RÉVOLUTION.

I. Les statues
Le cavalier de bronze était debout dans l’ombre.
Autour de lui dormait la ville aux toits sans nombre ;
Les hauts clochers semblaient, sur les bruns horizons, … Continuer la lecture

II. Les cariatides
Puissant Germain Pilon, toi qui, rude ouvrier,
Entendis la douleur dans les gouffres crier,
Qui sentis l’art divin protester et combattre, … Continuer la lecture

III. L’arrivée
Oh ! les mornes chevaux, comme ils allaient, farouches !
Nul souffle ne sortait de leurs fatales bouches,
Nul regard n’étoilait la noirceur de leurs yeux. … Continuer la lecture

Soit. Mais quoi que ce soit qui ressemble à la haine
Soit. Mais quoi que ce soit qui ressemble à la haine
N’est pas le dénouement, et l’aurore est certaine ;
C’est au bonheur que doit, quoi qu’on fasse, aboutir … Continuer la lecture


La tour des rats de Victor Hugo - 1847
La tour des rats de Victor Hugo – 1847


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