Akirill.com

Poème: “A M. Froment Meurice” de Victor Hugo

LES CONTEMPLATIONS – AUTREFOIS.–1830-1843

LIVRE PREMIERAURORE

Télécharger PDF

Littérature françaiseLivres bilinguesContes de fées et Livres d’enfantsPoésie FrançaiseVictor HugoPoèmes de Victor Hugo
< < < Vers 1820
Les oiseaux  > > >


A M. Froment Meurice

***

Nous sommes frères: la fleur
Par deux arts peut être faite.
Le poëte est ciseleur;
Le ciseleur est poëte.

Poëtes ou ciseleurs,
Par nous l’esprit se révèle.
Nous rendons les bons meilleurs,
Tu rends la beauté plus belle.

Sur son bras ou sur son cou,
Tu fais de tes rêveries,
Statuaire du bijou,
Des palais de pierreries!

Ne dis pas: «Mon art n’est rien…»
Sors de la route tracée,
Ouvrier magicien,
Et mêle à l’or la pensée!

Tous les penseurs, sans chercher
Qui finit ou qui commence,
Sculptent le même rocher:
Ce rocher, c’est l’art immense.

Michel-Ange, grand vieillard,
En larges blocs qu’il nous jette,
Le fait jaillir au hasard;
Benvenuto nous l’émiette.

Et, devant l’art infini,
Dont jamais la loi ne change,
La miette de Cellini
Vaut le bloc de Michel-Ange.

Tout est grand; sombre ou vermeil,
Tout feu qui brille est une âme.
L’étoile vaut le soleil;
L’étincelle vaut la flamme.

Paris, 22 octobre 1841.



< < < Vers 1820
Les oiseaux  > > >

Littérature françaiseLivres bilinguesContes de fées et Livres d’enfantsPoésie FrançaiseVictor HugoPoèmes de Victor Hugo


Détenteurs de droits d’auteur –  Domaine public

Si vous avez aimé cet article, abonnez-vous, mettez des likes, écrivez des commentaires!
Partager sur les réseaux sociaux

Consultez Nos Derniers Articles

© 2023 Akirill.com – All Rights Reserved

Leave a comment