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Poème: À ***, trappiste à La Meilleraye de Victor Hugo

Les Feuilles d’automne

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À ***, trappiste à La Meilleraye

***

’T is vain to struggle — let me perish young —
Live as I have lived ; and love as I have hoved ;
To dust if I return, from dust I sprung,
And then, at least, my heart can he’er be moved.
Byron.

Mon frère, la tempête a donc été bien forte,
Le vent impétueux qui souffle et nous emporte
De récif en récif
A donc, quand vous partiez, d’une aile bien profonde
Creusé le vaste abîme et bouleversé l’onde
Autour de votre esquif,

Que tour à tour, en hâte, et de peur du naufrage,
Pour alléger la nef en butte au sombre orage,
En proie au flot amer,
Il a fallu, plaisirs, liberté, fantaisie,
Famille, amour, trésors, jusqu’à la poésie,
Tout jeter à la mer !

Et qu’enfin, seul et nu, vous voguez solitaire,
Allant où va le flot, sans jamais prendre terre,
Calme, vivant de peu,
Ayant dans votre esquif, qui des nôtres s’isole,
Deux choses seulement, la voile et la boussole,
Votre âme et votre Dieu !

20 Mai 1830.



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