Œuvres posthumes
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Stances sur le costume pompadour de miss *** > > >
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Le songe d’Auguste
Scène V
***
AUGUSTE, LES MUSES.
Les Muses, chantant.
Oui, César, il existe un monde si sublime,
Que nous et les dieux seuls pouvons en approcher.
Quand le pied d’un mortel en a touché la cime,
Dans nulle route humaine il ne peut plus marcher.
Auguste, endormi.
Eh ! qui donc êtes-vous ?
Les Muses, chantant.
Les filles de Mémoire.
Clio, chantant.
Prends garde à toi ! J’écrirai ton histoire.
Je suis Clio : ta vie est dans ma main.
Montrant Calliope.
Voilà ma sœur, la muse de la gloire,
Prends garde à toi !… je te suis en chemin !
Uranie, de même.
Je m’appelle Uranie, et ma tête est voilée
Par l’ordre inflexible des dieux.
Mon empire est la nuit ; mais ma robe étoilée
Resplendit des clartés des cieux !
Polymnie, de même.
Vois-tu, César, vois-tu sortir de terre
Ces temples, ces palais qui naissent à ma voix ?
Vois-tu l’asile obscur, vois-tu l’humble chaumière
Devenir des palais de rois ?
Euterpe, de même.
Je ne suis pas la muse de la gloire ;
Je suis la muse aux doigts dorés.
Je chante, et l’univers conserve la mémoire
Des héros par moi consacrés.
Le chœur des Muses.
Oui, César, il existe un monde si sublime,
Que nous et les dieux seuls pouvons en approcher.
Quand le pied d’un mortel en a touché la cime,
Dans nulle route humaine il ne peut plus marcher.
Auguste., se levant
Arrêtez !…
Les Muses s’arrêtent.
Si, du haut des sphères éternelles,
Jupiter vous envoie ainsi,
De par César, malgré vos ailes,
Filles des dieux, vous resterez ici…
En conquérant j’ai traversé la terre,
Pareil au lion irrité.
Si j’ai marché dans ma colère,
Je veux m’asseoir dans ma fierté.
À Clio.
Toi qui des morts recueilles l’héritage,
Puisque tu me suis en chemin,
Je veux te laisser une page
Comme jamais n’en a tracé ta main.
À Uranie
Toi, dont le front resplendit sous ce voile,
Fille des nuits, lève les yeux.
Regarde briller mon étoile ;
Je vais l’arrêter dans les cieux.
À Polymnie
Qu’ils sortent donc de la poussière,
Ces palais élevés par toi.
J’ai reçu des Romains une ville de pierre,
Qu’elle soit de marbre après moi !
Aux autres Muses.
Vous toutes, filles de Mémoire,
Qui dès longtemps me connaissez ;
Muses, chantez de nouveaux jours de gloire,
Plus grands que ceux que nous avons passés.
Chœur final.
Mes sœurs, chantons de nouveaux jours de gloire,
Plus grands que ceux que nous avons passés.
1853.
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