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Poème: “Ballade LXX” de Charles d’Orléans

Poésies complètes, Flammarion, 1915

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Ballades I à LXXI

Ballade LXX

***

     Puis que Mort a prins ma maistresse,
Que sur toutes amer souloye,
Mourir me convient en tristesse,
Certes plus vivre ne pourroye.
Pource, par deffaulte de joye
Tresmalade, mon testament
J’ay mis en escript doloreux,
Lequel je présente humblement
Devant tous loyaulx amoureux.
     Premierement, à la haultesse
Du Dieu d’Amours donne et envoye
Mon esperit, et en humblesse
Lui supplie qu’il le convoye
En son Paradis et pourvoye ;
Car je jure que loyaument
L’a servi de vueil désireux ;
Advouer le puis vrayement
Devant tous loyaulx amoureux.
     Oultre plus, vueil que la richesse
Des biens d’Amours qu’avoir souloye
Departie soit, à largesse,
À vrais amans, et ne vouldroye
Que faulx amans, par nulle voye,
En eussent part aucunement ;
Oncques n’euz amistié à eulx ;
Je le prans sur mon sauvement
Devant tous loyaulx amoureux.

ENVOI

     Sans espargnier or, ne monnoye,
Loyaulté veult qu’enterré soye
En sa chapelle grandement ;
Dont je me tiens pour bien eureux,
Et l’en mercie chierement
Devant tous loyaulx amoureux.



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