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Poème: “Ballade VIII” de Charles d’Orléans

Poésies complètes, Flammarion, 1915

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Ballades III à XI

Ballade VIII

***

     Puis qu’ainsi est que vous alez en France,
Duc de Bourbon, mon compaignon treschier,
Où Dieu vous doint, selon la desirance
Que tous avons, bien povoir besongnier ;
Mon fait vous vueil descouvrir et chargier
Du tout en tout, en sens et en folie ;
Trouver ne puis nul meilleur messagier,
Il ne faut jà que plus je vous en die.
     Premierement, se c’est vostre plaisance,
Recommandez moy, sans point l’oublier,
À ma Dame ; ayez en souvenance,
Et lui dictes, je vous pry et requier,
Les maulx que j’ay quant me fault eslongnier,
Maugré mon vueil, sa doulce compaignie.
Vous savez bien que c’est de tel mestier,
Il ne faut jà que plus je vous en die.
     Or y faittes comme j’ay la fiance.
Car un amy doit pour l’autre veillier ;
Se vous dittes : Je ne sçay, sans doubtance,
Qui est celle ? vueillez la ensaignier.
Je vous respons qu’il ne vous fault serchier,
Fors que celle qui est la mieulx garnie
De tous les biens qu’on sauroit souhaidier ;
Il ne faut jà que plus je vous en die.

ENVOI.

     Sy ay chargié à Guilleaume Cadier
Que, par de là, bien souvent vous supplie ;
Souviengne vous du fait du prisonnier,
Il ne faut jà que plus je vous en die.



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