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Poème: “Le Satyre Et La Flûte” d’André Marie Chénier

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Le Satyre Et La Flûte

***

Toi, de Mopsus ami! Non loin de Bérécynthe,
Certain satyre, un jour, trouva la flûte sainte
Dont Hyagnis calmait ou rendait furieux
Le cortège énervé de la mère des dieux.
Il appelle aussitôt du Sangar au Méandre
Les nymphes de l’Asie, et leur dit de l’entendre;
Que tout l’art d’Hyagnis n’était que dans ce bui;
Qu’il a, grâce au destin, des doigts tout comme lui.
On s’assied. Le voilà qui se travaille et sue,
Souffle, agite ses doigts, tord sa lèvre touffue,
Enfle sa joue épaisse, et fait tant qu’à la fin
Le buis résonne et pousse un cri rauque et chagrin.
L’auditoire étonné se lève, non sans rire,
Les éloges railleurs fondent sur le satyre,
Qui pleure, et des chiens même, en fuyant vers le bois,
Évite comme il peut les dents et les abois.


Appeal of the last victims of terror in the prison of St. Lazarus, 7, 9 Thermidor 1794. Chénier appears seated at the foreground's center. Painting by Charles Louis Müller


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