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Poème: “Paraphrase du psaume CXLV” de François de Malherbe

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< < < Quoi donc ! ma lâcheté sera si criminelle
Victoire de la constance> > >


Paraphrase du psaume CXLV
1616

***

N’esperons plus, mon ame, aux promesses du monde :
Sa lumiere est un verre, et sa faveur une onde,
Que tousjours quelque vent empesche de calmer ;
Quittons ces vanitez, lassons-nous de les suivre :
C’est Dieu qui nous faict vivre,
C’est Dieu qu’il faut aimer.

En vain, pour satisfaire à nos lasches envies,
Nous passons pres des rois tout le temps de nos vies,
À souffrir des mespris et ployer les genoux ;
Ce qu’ils peuvent n’est rien : ils sont comme nous sommes,
Véritablement hommes,
Et meurent comme nous.

Ont-ils rendu l’esprit, ce n’est plus que poussiere
Que cette majesté si pompeuse et si fiere
Dont l’esclat orgueilleux estonne l’univers ;
Et dans ces grands tombeaux où leurs ames hautaines
Font encore les vaines,
Ils sont mangez des vers.

Là se perdent ces noms de maistres de la terre,
D’arbitres de la paix, de foudres de la guerre :
Comme ils n’ont plus de sceptre, ils n’ont plus de flatteurs,
Et tombent avecque eux d’une cheute commune
Tous ceux que leur fortune
Faisoit leurs serviteurs.



< < < Quoi donc ! ma lâcheté sera si criminelle
Victoire de la constance > > >

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