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Poème “Sourdine” de Paul Éluard

Premiers Poèmes (1913-1918)

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Un seul être > > >


Sourdine

***

Comme il fait moins froid ce soir !
Et comme les étoiles brillent !
Il fera beau demain matin
Dessus l’avenue de Versailles.
Il fera beau…
(Et l’air se perd comme une bille.)

Quand il fait beau, c’est agréable
De s’en aller de si matin,
Quand on sait que midi viendra
Avec la fin d’un long travail…
(Et l’air se perd comme une bille.)

Le long de l’avenue, c’est vrai
J’ai l’illusion de la campagne.
Il y a de si belles villas.
C’est vrai, j’aime tout cela !
(Et l’air est mort, l’air est perdu.)

1914.

*

La petite chérie arrive à Paris.
Paris fait du bruit. Paris fait du bruit

La petite chérie traverse la rue.
Le bruit tombe en pluie. Le bruit tombe en pluie

La petite chérie est sur le trottoir
Où de gros messieurs cossus et tout noirs

Empêchent son cœur de faire trop de bruit.

1915.



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