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Poème “Temps anciens temps bénis” de Paul Éluard

Ajouts De L’édition De 1946

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< < < D’une victoire
Éternité de ceux que je n’ai pas revus > > >


Temps anciens temps bénis

***

à José Cotti.
 

Dans le palais transparent du plaisir, seul le trou de la serrure était obscur.

Et c’est par là que les hommes malheureux essayaient vainement d’apercevoir les merveilles qu’ils finissaient par croire invisibles.

Le monde allait bien un peu à l’envers, l’outil avant les mains, la mâchoire avant la tête, la route avant la plaine et le travail avant l’éveil. Bien sûr que la Morale et son train tenait la vie pour pas grand-chose et que la nécessité, celle de rêver, de connaître ou de mieux manger, était allègrement niée. Mais on avait quand même quelques gouttes de vin dans son eau, quelques gouttes d’espoir dans les veines.

Je ne possédais pas encore toutes les preuves de la haine. L’injure faite à autrui ne m’avait pas encore coupé le cœur en deux.



< < < D’une victoire
Éternité de ceux que je n’ai pas revus > > >

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