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“Duel”, qui est l’une des plus longues nouvelles d’Anton Pavlovitch Tchekhov, a été publiée pour la première fois en 1891. L’un des thèmes principaux de l’ouvrage est la mort morale d’une personne qui n’a ni but dans la vie ni directives morales. Mais, Tchekhov souligne qu’il y a toujours une possibilité de corriger les erreurs et son livre nous montre une personne qui subit une transformation de l’irresponsabilité et de l’égoïsme en une personne digne…
Ce livre fait maintenant partie de nos livres bilingues russe/anglais

La première mention de l’idée était dans une lettre de Tchekhov en 1888, quelques mois après un voyage dans le Caucase. Le travail sur l’histoire a commencé après son retour de Sakhaline à Moscou à la fin de 1890.
La première publication était dans le journal Novoe Vremya en 1891. Elle a été publiée dans une édition séparée par A. S. Suvorin en 1892, et est ensuite entrée dans les œuvres complètes d’A.P. Chekhov, publiées par A. F. Marx.

Il y a eu de nombreuses adaptations à l’écran du roman. Le premier intitulé “Duel” a été réalisé par Tatyana Berezantseva et Lev Rudnik en 1961 en URSS. Puis en 1963 “Duel” est réalisé par Charles Jarrott dans Charles Jarrott. Le suivant était en Allemagne, réalisé par Hans Schweikart en 1964. Puis il a été nommé “Bad Good Man” en URSS en 1973 qui a été réalisé par Iosif Kheifits. Les deux derniers étaient “Horses Carry me” en 1996 réalisé par Vladimir Motyl et “Duel” réalisé par Dover Koshashvili en 2010
Aperçu
Ivan Laevsky commence à sortir avec une femme mariée nommée Nadezhda. Pour être ensemble, ils partent et se rendent dans le Caucase, où ils commencent une nouvelle vie.
Mais peu de temps après le déménagement, les choses commencent à s’effondrer. Le personnage principal, Ivan Laevsky n’est plus fasciné par Nadezhda, et chaque jour sa situation financière devient de plus en plus précaire. Au lieu de régler ses problèmes, Ivan marche beaucoup et dépense de l’argent dans des tavernes et des jeux de hasard et s’endette. Il se plaint de ses difficultés à sa nouvelle connaissance Tom.
Nadezhda elle-même n’est pas heureuse et commence à sortir avec des hommes à côté alors qu’elle envisage de quitter Laevsky, puis son mari meurt et elle n’a que peu ou pas de choix. Elle n’a jamais travaillé, n’a pas de parents, si elle quitte Ivan, elle finira dans la pauvreté.
Un jour, Ivan est défié en duel par von Koren. Au début, il accepte volontiers, mais en y réfléchissant bien, le duel lui semble une entreprise absolument insensée et dangereuse. Contrairement à son habitude, il ne s’enfuit pas et décide de participer à ce duel d’honneur. Miraculeusement, le duel se termine bien. Ivan tire intentionnellement en l’air et son adversaire rate.
Laevsky a changé, réglant ses problèmes, remboursant ses dettes et il a même appris à respecter Nadezhda.
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Début du livre
Chapitre I
IL était huit heures du matin — l’heure où après une nuit chaude, étouffante, les officiers, les fonctionnaires et les nouveaux venus prenaient d’habitude leur bain de mer, avant d’aller boire au Pavillon du café ou du thé.
Ivane Anndréïtch Laïèvski, jeune homme de vingt-huit ans, blond et maigre, coiffé de la casquette du ministère des Finances, chaussé de pantoufles, rencontra sur la plage, parmi beaucoup d’autres connaissances, en allant se baigner, son ami, le médecin militaire Samoilénnko.
Avec sa grosse tête tondue et rouge, enfoncée dans les épaules, avec son grand nez, ses sourcils noirs, sa barbe grise, séparée en deux grosses touffes, replet et tassé, et avec sa voix rauque et profonde d’officier de province, ce Samoilénnko produisait de prime abord une impression désagréable de soudard aux bronches éraillées ; mais après deux ou trois jours de connaissance, son visage commençait à paraître extraordinairement bon, agréable et même beau. C’était, malgré sa gaucherie et son ton grossier, un homme paisible, excellent, infiniment serviable.
Il tutoyait, en ville, tout le monde, prêtait de l’argent à chacun, soignait, fiançait, mariait, réconciliait tout le monde, organisait des pique-niques où il grillait
lui-même le chachlik et préparait une très bonne bouillabaisse de rascasses. Il faisait constamment des démarches pour quelqu’un et se réjouissait sans cesse de quelque chose. Il était, de l’avis général, irréprochable et n’avait que deux côtés faibles : en premier lieu, la honte de sa bonté qu’il tâchait de dissimuler sous un regard sévère et une feinte grossièreté; il aimait, en second lieu, que les infirmiers et les soldats l’appelassent Excellence, bien qu’il ne fût que conseiller d’État.
— Réponds à une question, Alexandre Davîdytch, commença Laïèvski quand ils furent entrés dans l’eau jusqu’aux épaules. Supposons que tu aies eu une liaison
avec une femme aimée et sois resté plus de deux ans avec elle, puis, que tu aies, comme il arrive, cessé de l’aimer et senti qu’elle est pour toi une étrangère. Que
ferais-tu en pareil cas?
— Bien simple. Va, petite mère, où bon te semble,
— et c’est tout.
— Facile à dire ! Mais si elle ne sait où aller? Si c’est une femme seule, sans famille, qui n’ait pas le sou et ne sache pas travailler…
— Eh bien? Je lui colle cinq cents roubles dans les dents, ou vingt-cinq roubles par mois, — et c’est tout…
Très simple !
— Admettons que tu aies les cinq cents roubles ou que tu puisses payer les vingt-cinq roubles par mois, mais la femme dont je te parle est une femme instruite et fière. Te déciderais-tu à lui offrir de l’argent? Et sous quelle forme?
Samoïlénnko voulut répondre, mais, à ce moment, une grosse vague les roula tous les deux, alla se briser sur la rive et reflua avec bruit sur les galets. Les amis
sortirent de l’eau et s’habillèrent.
— Évidemment, il est difficile de vivre avec une femme que l’on n’aime pas, dit Samoïlénnko, faisant tomber du sable entré dans une de ses bottes. Mais il
faut, Vânia, raisonner en être humain. Moi, en pareil cas, je n’aurais pas laissé voir que je ne l’aimais plus et serais resté avec elle jusqu’à la mort.
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